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Les voix de la modernité
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
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Las Voses de la modernitat - Les voix de la modernité
  est une invitation à découvrir une création poétique vivante et riche, en dialogue avec le Monde et l'Histoire, loin du cliché d'une culture occitane forcément « provincialisée ». Célébration de l'oralité poétique, ce parcours virtuel permet d'accéder à des extraits mais également à des textes complets et donne à entendre, lorsque le document existe, le poème mis en voix, parfois dans la voix du poète lui-même. C'est un parcours virtuel dynamique, qui sans chercher à l'exhaustivité, évolue au gré des rencontres et des projets.

Ainsi, suite à la coproduction du coffret Arbres par les éditions Cardabelle et le CIRDÒC, Voses vous propose un nouvel angle d'interprétation, la rencontre entre les arts poétiques et photographiques initiée par l'artiste Georges Souche. Arbres c'est une première série de 12 cartes postales proposant 12 extraits de textes de quelques-unes des grandes voix de la poésie occitane du XXe siècle : Léon Cordes, Max Rouquette, Marcelle Delpastre, René Nelli... Des textes auxquels viennent faire écho les photographies de Georges Souches autour d'une même figure emblématique, l'arbre. Une découverte de la littérature occitane sur support graphique que Voses propose de poursuivre et d'approfondir en ligne, par un système de liens et de flashcodes.
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Yves Rouquette dit « L'Escrivèire public »
Rouquette, Yves

Lecture par Yves Rouquette d'un extrait de son poème L'écrivain Public, en occitan. Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Yves Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.


Traduction du texte : 

Quand j'aurai tout perdu

mes souvenirs ma langue et le goût de la lutte

J'irai à nouveau vers vous tous

hommes miens

charretiers journaliers bergers valets de ferme

visages oubliés éperdus reniés

dans un temps qui ne veut

ni ne peut éclore

et je trouverai dans vos yeux

dans vos mains que je presserai

dans vos cris jetés sans fin

d'un bout à l'autre de la terre

et que rien ne peut faire cesser

une raison de croire encore


Je serai à nouveau pour vous

habitants lourds et maladroits

d'un pays à la voix d'enfance et de terre

le petit enfant que je n'ai jamais cessé d'être

un enfant de la ville en quête de l'amour

du peuplier flexible comme une chanson de laboureur

hantant les hauts-plateaux de votre mémoire

d'hommes qui savent tout sans avoir rien lu d'autre

que le livre du temps qu'il fait (fin de l'extrait sonore)


Je dresserai ma table

contre la ruée des collines

et je me ferai pour vous

écrivain public