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Carnaval de Limoux 2005 : jugement du Gréviste
Beluga de Limós
Tous les ans, après presque trois mois de festivités toutes les fins de semaines, le carnaval de Limoux prend fin avec comme apogée la nuit de la Blanquette. Ce dimanche-là à minuit carnaval, qui a siégé toutes ces semaines sur la place de la République, est jugé.

Ces jugements permettent de régler en place publique tous les problèmes de la société limouxine de l’année écoulée. Parfois, il est compliqué de comprendre et d’expliquer les allusions, les noms de villages ou de personnes, car ils font références à des lieux, des personnages ou des événements locaux. Mais ces jugements permettent aussi de faire un récapitulatif des événements internationaux et nationaux majeurs de l’année.

Carnaval est invariablement accusé de tous les maux, quel qu’en soit le niveau, local, national ou international, jugé coupable et exécuté.

En 2005 c'est un gréviste déguisé en Pierrot qui est jugé. Le Tribunal ne s'y trompe pas, c'est un faux Pierrot ! Le Gréviste aurait donc pris l'apparence d'un Pierrot pour ne pas être brûlé.
À part cette supercherie, ce jugement soulève les thématiques des nouvelles lois de l’informatique et liberté du travail, les jours de RTT (avec une colère particulière contre les sigles), du soutien vocal de Johnny Hallyday, le chardonnay et la blanquette vendus aux russes, le départ à la retraite d'un coiffeur, les serres en verre du fleuriste brisées par la grêle et l'incendie qui a fait brûler les entorches avant l'heure.
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Carnaval de Limoux 2007 : jugement du « Si j'étais Roi »
Beluga de Limós
Tous les ans, après presque trois mois de festivités toutes les fins de semaines, le carnaval de Limoux prend fin avec comme apogée la nuit de la Blanquette. Ce dimanche-là à minuit carnaval, qui a siégé toutes ces semaines sur la place de la République, est jugé.

Ces jugements permettent de régler en place publique tous les problèmes de la société limouxine de l’année écoulée. Parfois, il est compliqué de comprendre et d’expliquer les allusions, les noms de villages ou de personnes, car ils font références à des lieux, des personnages ou des événements locaux. Mais ces jugements permettent aussi de faire un récapitulatif des événements internationaux et nationaux majeurs de l’année.

Carnaval est invariablement accusé de tous les maux, quel qu’en soit le niveau, local, national ou international, jugé coupable et exécuté.

L'année 2007 voit le retour d’un carnaval déjà jugé et brûlé ! Il est fait un rappel des deux jugements précédents de ce même carnaval en 1996 et en 2002. Il s'agirait donc d'un fantôme... Ou bien d'un cas de récidive. En effet, ce jugement, juste avant les élections présidentielles, est très axé sur les discours sécuritaire en vogue à ce moment-là. Mais l'accent est mis sur le fait que la sécurité de la ville est bien assurée avec l'arrivée de nouveaux pompiers et gendarmes. Il est aussi fait référence au « carchériser » de Nicolas Sarkozy.
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Carnaval de Limoux 2006 : jugement d'Oc Cellus
Beluga de Limós
Tous les ans, après presque trois mois de festivités toutes les fins de semaines, le carnaval de Limoux prend fin avec comme apogée la nuit de la Blanquette. Ce dimanche-là à minuit carnaval, qui a siégé toutes ces semaines sur la place de la République, est jugé.

Ces jugements permettent de régler en place publique tous les problèmes de la société limouxine de l’année écoulée. Parfois, il est compliqué de comprendre et d’expliquer les allusions, les noms de villages ou de personnes, car ils font références à des lieux, des personnages ou des événements locaux. Mais ces jugements permettent aussi de faire un récapitulatif des événements internationaux et nationaux majeurs de l’année.

Carnaval est invariablement accusé de tous les maux, quel qu’en soit le niveau, local, national ou international, jugé coupable et exécuté.

Ainsi dans ce jugement d'Oc Cellus de 2006 on voit apparaître la grippe aviaire H5N1, le virus du Chikungunya et les marques ombrelles aussi bien que les travaux de la rue Fusterie, en centre ville de Limoux, ou encore les griefs contre le Comité de Carnaval qui limite la durée du jugement à 10 minutes.
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Jugements du carnaval de Limoux
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Tous les ans, après presque trois mois de festivités toutes les fins de semaines, le carnaval de Limoux prend fin avec comme apogée la nuit de la Blanquette. Ce dimanche-là à minuit carnaval, qui a siégé toutes ces semaines sur la place de la République, est jugé.

Ce jugement se termine toujours par la même sentence : il est condamné à périr par les flammes.

 

Textes des jugements du carnaval de Limoux

 

Des années 1970 jusqu’aux années 2010 la revue trimestrielle La Beluga de Limós a publié tous les ans le jugement du carnaval de Limoux de l’année en cours.
C’est donc ici un accès direct à un corpus de textes humoristiques, satyriques et politiques.
En effet, ces jugements permettent de régler en place publique tous les problèmes de la société limouxine de l’année écoulée. Parfois, il est compliqué de comprendre et d’expliquer les allusions, les noms de villages ou de personnes, car ils font références à des lieux, des personnages ou des événements locaux. Mais ces jugements permettent aussi de faire un récapitulatif des événements internationaux et nationaux majeurs de l’année. Carnaval est invariablement accusé de tous les maux, quel qu’en soit le niveau, local, national ou international, jugé coupable et exécuté.
Outre ce qui est raconté dans ces textes et l’importance qu’ils représentent au regard du déroulement du carnaval, l’intérêt de ce corpus se situe aussi dans la langue employée. En effet, ils ont tous été écrits en occitan et traduits en français. Nous n’en donnons ici que leur version occitane. Mais au fur et à mesure que les années passent il est intéressant de remarquer que les auteurs, anonymes, ont de plus en plus mélangé le français à l’occitan. Ainsi dans les textes des dernières années de publication on trouve de plus en plus de français dans le texte en occitan.

 

Voir tous les jugements du carnaval de Limoux disponibles sur Occitanica :

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Tribunal Carniboro de Toulouso de Pierre Trousseu
Trousseu, Pierre

Le Tribunal Carniboro de Toulouso est un jugement de carnaval en un acte rédigé par Pierre Trousseu en 1867.
On ne sait pas grand chose de cet auteur, si ce n'est qu'il a été maire de la commune de Cassagnes dans les Pyrénées-Orientales occitanophones entre 1892 et 1896.

Le texte met en scène un jugement où l'accusé, Bonifaço Coutoun, se voit reprocher d'être soumis à sa femme, allant même jusqu'à être battu par elle, compromettant ainsi la « dignité de l'homme » selon le tribunal.
Comme dans tous les jugements de cette époque les doubles sens et les ambiguïtés sont nombreuses alimentant ainsi le registre comique sur lequel le texte est bâti.
Le jugement se clôt sur la déclaration de culpabilité de l'accusé, condamné à devoir errer à dos d'âne à travers la ville le jour du mercredi des Cendres qui marque le début du Carême, période de jeûne et d'austérité.

La signification de l'appellation « tribunal carniboro » est incertaine, bien que de nombreux textes associés au carnaval de Toulouse au cours du XIXe siècle en soient dotés. Plusieurs hypothèses, probablement complémentaires, peuvent être retenues pour l'expliquer.
L'appellation « carniboro » pourrait être interprétée littéralement dans son sens de « mangeur de chair », le tribunal marquerait ainsi une opposition avec les valeurs de jeûne suivi lors du Carême.
On peut également y voir un sens proche de celui de « boucher », où le rôle de ce tribunal loufoque ne serait que de juger coupables tous les accusés qui viendraient y être présentés.

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Bengenço de Bacchus, countro l'émmagrit Carémé sur la mort de soun amic Carmantran
Mengaud, Lucien (1805-1877). Auteur présumé

La Bengenço de Bacchus, countro l'émmagrit Carémé, sur la mort de soun amic Carmantran1 est un jugement de carnaval en vers publié en 1842. Si aucune mention d'auteur ne figure sur le document, sa paternité est attribuée à Lucien Mengaud en raison de la présence d'une note manuscrite sur un exemplaire du recueil de poèmes La Crouts du même Lucien Mengaud issu des collections de la Bibliothèque municipale de Toulouse.

Le texte met en scène le bûcher de Carmantran (Caramentran), personnage emblématique de la fête de carnaval en Occitanie. Il est construit autour de l'opposition des valeurs d'opulence et d'excès portées lors de la fête de Carnaval par Carmantran, associé ici à la divinité romaine Bacchus, contre la rigueur et le jeûne suivis lors de la période de Carême (Carémé).


1. (Vengeance de Bacchus, contre l'amaigri Carême, sur la mort de son ami Carmantran)

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Jujamen dau caramentran Gargantuas Iè au Clapas / Estièine Delmas
Delmas, Etienne (1870-1910)
Jugement de M. Carnaval à Montpellier en 1897, comprenant en dernière page, la chanson Adiu paure Carnaval.
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Proucès de Dona Gargamella / pèr Estièine Delmas
Delmas, Etienne (1870-1910)
Gros, Charles (1841-1911)
En 1897, Montpellier brûlait Gargantua Ier à l'occasion des festivités de Carnaval. L'année suivante, le carnaval de la capitale héraultaise mettait à l'honneur son épouse, Dona Gargamella, dont le procès, venait conclure la fête.
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Jutjomen de Capcarrat / Louis Vestrepain
Vestrepain, Louis (1809-1865)

Louis Vestrepain (1809-1865), cordonnier et poète-ouvrier toulousain, donne ici un jugement de carnaval, sous le nom de Jutjoment de Capcarrat. Cette fête, ses manifestations et rituels étaient l'une des principales sources d'inspiration de ses écrits. Le jugement est suivi de la chanson La Coucudo et Capcarrat.

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