Explorer les documents (3 total)

vignette.jpg
Du parler local à la langue : le Docteur Honnorat à la découverte de l’unité de la langue d’oc / Philippe Martel
Martel, Philippe
Dans cet article initialement paru dans la revue Chroniques de Haute-Provence (Société Scientifique et Littéraire des Alpes de Haute-Provence, 365, 2010, p. 34-66), Philippe Martel retrace en détail le parcours de Simon-Jude Honnorat, médecin de Digne, auteur du premier grand dictionnaire de « la langue d'oc ».
La seconde partie de l'article s'intéresse à la postérité de l'œuvre et des conceptions linguistiques initiées par Honnorat dans le contexte général de la renaissance félibréenne puis de l'occitanisme linguistique du XXe siècle.

Publié avec l'aimable autorisation de l'auteur et de la Société Scientifique et Littéraire des Alpes de Haute-Provence.

En savoir + sur le Dictionnaire provençal-français ou dictionnaire de la langue d'oc ancienne et moderne de S.-J. Honnorat :

Consulter la fiche « Òbra » du Répertoire du patrimoine culturel occitan. 
vignette.jpg
Projet d'un dictionnaire provençal-français : ou Dictionnaire de la langue d'oc, ancienne et moderne soumis aux différentes académies,... / par S.-J. Honnorat,...
Honnorat, Simon-Jude (1783-1852)

Dans cette brochure de 80 pages éditée en 1840 à Digne (impr. Repos), le docteur Simon-Jude Honnorat expose son projet de Dictionnaire provençal-français ou Dictionnaire de la langue d'oc ancienne et moderne qui parut en quatre volumes entre 1846 et 1848. Sans doute commencé vers 1811, le dictionnaire d’Honnorat peut être considéré comme le premier grand dictionnaire moderne de la langue occitane, embrassant la langue dans son ensemble et exposant des conceptions linguistiques et des choix graphiques assez novateurs.

Cette brochure était destinée aux érudits des Alpes provençales et aux sociétés savantes de l’espace occitanophone afin de faire connaître le projet de dictionnaire et sans doute de réunir les fonds nécessaires à son édition. Ce Projet, dans lequel Honnorat retrace son itinéraire et expose ses conceptions linguistiques et sa méthode, constitue une source importante pour la connaissance d’une œuvre majeure de l’histoire linguistique occitane. Les rapports des différentes sociétés savantes destinataires du Projet, publiés dans leurs revues et bulletins, forment un corpus intéressant sur la connaissance et les conceptions idéologiques et linguistiques des érudits de l’espace occitanophone au commencement du mouvement de « renaissance d’oc ». 

lo_cobreto.jpg
Lo Cobreto
Vermenouze, Arsène (1850-1910)
Organe de presse de  l'Escolo oubergnato, école félibréenne, Lo Cobreto paraît de 1895 à 1900 sous la direction d'Arsène Vermenouze (1850-1910). Le journal tire son nom de la cabrette (cabreta en occitan), instrument de musique traditionnel auvergnat. Le premier numéro de ce mensuel est publié le 7 janvier 1895 avec le concours de L'Auvergnat de Paris qui abonne d'office 6000 de ses lecteurs. Journal populaire et de qualité littéraire, il est devenu l'emblème de la renaissance des lettres d'oc en Auvergne. Le journal publie des textes en français et en occitan. Parmi les premiers collaborateurs on peut citer Pierre Géraud (1842-1922) et Louis Géraud (1852-1917), Francis Courchinoux (1859-1902), Jean-Félicien Court (1867-1954) et le Duc de la Salle de Rochemaure (1856-1915). Les illustrations sont d'Edouard Marty (1851-1913).

À la fin de l'année 1900, Lo Cobreto cesse de paraître, elle ne renaîtra  qu'en 1920 sous la direction d'Etienne Marcenac et de Louis Delhostal (1877-1933). Cette 2ème série paraitra jusqu'en 1939.
Après une interruption pendant la guerre, la publication reprend de 1947 à 1948. Enfin une nouvelle série voit le jour à partir de 1958.

La question de la graphie

Dans la première série les textes publiés dans Lo Cobreto sont tous en graphie phonétique.
En 1908 Arsène Vermenouze fait appel à Raymond Four, qui travaille depuis quelques années sur une écriture plus rationnelle du dialecte d'Aurillac,  pour publier son recueil Jous la cluchado en double graphie. La nouvelle école, à partir de 1920, a pour projet de fixer l'orthographe du dialecte. Louis Delhostal introduit dans la publication des textes en double graphie pour commencer à habituer le public à la lecture de la nouvelle graphie. Il essaie même à partir de 1923 une graphie intermédiaire. Mais certains félibres craignent que la revue ne souffre d'une écriture plus savante. Le conflit éclate en mars 1924 entre les partisans de la graphie phonétique et Louis Delhostal, devenu Majoral. Celui-ci est exclu du journal et la graphie reste inchangée. Il faudra attendre 1976 pour que Lo Cobreto devienne La Cabreta.