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Escudé, Pierre. Editeur scientifique

 

Les actes du colloque «Ronjat» nous font redécouvrir les deux thèses majeures traitant du contact des langues d’un linguiste à qui l’on doit une patiente relecture des Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure.

La première de ces thèses (Essai de syntaxe des parlers provençaux modernes, 1913) étudie la langue occitane dans sa singularité de langue vivante, sociale et littéraire, dans une France qui en pleine construction nationale démultiplie les moyens de faire disparaître son multilinguisme natif. Ronjat y parle pour la première fois d’«intercompréhension». La seconde thèse (Le développement du langage observé chez un enfant bilingue, 1913) traite du bilinguisme précoce (ici français-allemand), de ses réalités et de ses bénéfices dans un monde où les préventions contre le bilinguisme sont massives.

Ronjat part de l’analyse fine du terrain. Il y a différentes langues sur un même territoire national; un même individu peut se construire en plusieurs langues. Le contact des langues peut être didactisé et doit l’être si l’on veut qu’il ne soit source de conflit ou de pathologie – langagière ou sociale. Au rebours des idées nationalistes de son temps, Jules Ronjat sera – quoique ami de Saussure, de Meillet, de Grammont – exclu de la communauté scientifique française.

Le colloque de Toulouse a jeté les bases d’une redécouverte des travaux de Jules Ronjat (1864-1925) et de leurs perspectives dans les domaines de la linguistique et de la sociolinguistique, de la didactique des langues et des politiques linguistiques nationales et européennes.



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Pfeffer, Wendy

Cet ouvrage propose une approche très novatrice d’une importante tradition littéraire médiévale et permet une compréhension nouvelle de la culture alimentaire du Moyen Âge, en particulier dans la région de l’Occitanie, c’est-à-dire du Midi de la France. Le festin du troubadour innove sur bien des points, une partie du travail de l’auteur ayant consisté à rendre plus perceptibles les particularités du Midi de la France, en utilisant les sources et les matériaux de cette région. L’un des objectifs de ce livre est donc d’offrir au lecteur moderne une sorte de panorama de deux éléments distincts et en même temps intimement liés : la cuisine et la littérature occitanes médiévales. Ainsi, combinant les ressources de la recherche littéraire, historique et anthropologique, Wendy Pfeffer atteint ici à une plus profonde connaissance de la culture de l’Occitanie médiévale, une région avec sa langue distincte et ses propres traditions, littéraires, historiques, sociales et culinaires.

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CIRDÒC-Mediatèca occitana

À l’occasion de la première Nuit de la lecture organisée dans toute la France en janvier prochain, le CIRDOC lance une campagne participative sur le thème des livres qui nous ont ouverts au monde. Point d’orgue de l’opération, la médiathèque interrégionale occitane organisera le 14 janvier 2017 une grande veillée intitulée « Voyage immobile », placée sous le signe du partage des langues et des littératures, et de la découverte de l’autre. Le CIRDOC se transformera pour l'occasion en grand salon de lecture babélien où chacun pourra choisir son environnement, son espace, sa position pour partir en voyage d’un continent, d’une langue, d’un texte à l’autre.

 

La littérature, fenêtre ouverte sur l'autre et l'ailleurs - Venez partager vos expériences de voyages littéraires 

En amont de la soirée du 14 janvier, le CIRDOC vous invite à partager les récits, ceux de votre enfance, de votre adolescence ou même des lectures récentes, qui vous ont ouverts au monde. «L'île au trésor» de Stevenson, les «Quatrains» d'Omar Khayyam, «L'Òra de Partir» de Sèrgi Javaloyès... nous avons tous été emportés dans un voyage "immobile" au cours de notre vie.

Partagez avec nous ces récits (en français, en occitan et dans toute autre langue) qui, en ouvrant une fenêtre sur l'étranger, vous ont également permis de redécouvrir votre histoire et votre culture. Quelles écritures vous ont fait voyager ?
Venez proposer sur la page https://www.facebook.com/Loviatgeimmobil , vos souvenirs de "voyage" : un court extrait d'un livre qui vous a marqué, et quelques lignes pour inviter d'autres lecteurs à découvrir l'ouvrage.

 

Programme de la soirée du 14 janvier

À l'occasion de la 1ère Nuit de la lecture, un nouveau rendez-vous culturel national lancé le 14 janvier par le Ministère de la Culture, le CIRDOC propose une grande veillée dédiée au voyage, à la rencontre et au dialogue des cultures à travers la littérature, les langues et les arts.

C'est à un véritable « Voyage immobile » que le CIRDOC et ses nombreux invités – auteurs, traducteurs, musiciens, interprètes – vous convient. Installez-vous dans le salon de lecture, digne de la Tour de Babel, créé pour l'occasion au cœur de la Mediatèca occitana et laissez-vous emporter à travers les millénaires et les continents en lectures, musique, paysages, odeurs et saveurs d'un monde s'enrichissant continuellement de leurs rencontres.

De l'Indien Bidpaï à l'Américaine Emily Dickinson en passant par Omar Khayyam, García Lorca, Max Rouquette, etc... de 18h à 22h, des artistes se succéderont pour vous faire découvrir ces auteurs intemporels (et bien d'autres proposés par les lecteurs sur la page Facebook : https://www.facebook.com/Loviatgeimmobil ). Une occasion de découvrir les grands textes de l'humanité dans leur langue originale, leurs versions occitane et française.


Programme détaillé

 

18h -« Raconte » d'ouverture, de l'Inde à l'Occitanie, sur les chemins de la fable

Alem Surre-Garcia, spécialiste des relations Orient-Occitanie au Moyen Âge, se fait conteur le temps d’une soirée pour un voyage d’un continent, d'un millénaire, d’une civilisation à l’autre. Empruntez avec lui le chemin menant de l’Inde où le légendaire Bidpaï fit pour la première fois parler les animaux jusqu'à l’Occitanie des Nòvas del Papagaï (les Nouvelles du perroquet) du troubadour Arnaut de Carcassès en passant par Kalîla wa Dimna, monument de la littérature arabe ou encore le Livre des Bêtes du catalan Ramon Llull.

 

18h30 - Omar Khayyam, Rubaïyales, voyage poétique et musical dans la Perse médiévale

 

En résidence au CIRDOC, la Compagnie Calame Alen dévoile des extraits de Rubaïyales, création spectaculaire inspirée de l’œuvre de l’écrivain perse Omar Khayyam en dialogue avec la tradition orale et chantée d'Occitanie et d'ailleurs.

Avec : Manijeh Nouri, traductrice de langue perse, Roland Pécout, écrivain, les compagnies Calamen Alen, Pife Canto, le Ministère des Rapports humains, etc.

 

19h30 - Souper partagé Orient-Occitanie

20h - Occitania mundi, Lectures croisées et imaginaires en dialogue

Des Cévennes au Japon à travers l'œuvre de l’italien Alessandro Baricco (Soie, 1996), de l’Afrique du Sud d’André Brink (A Chain of Voices, 1982) en passant par l’Espagne de Federico García Lorca... le voyage se poursuit à travers le choix des lecteurs invités depuis décembre à faire découvrir le texte et l'auteur qui les a ouvert à l'Autre et à raconter comment un livre a changé leur regard sur le monde. Les textes seront lus à trois voix, dans la langue originale de leur auteur, leur traduction occitane et leur traduction française au cours d'une cérémonie du thé interculturelle, du Japon au Maghreb en passant par les veillées occitanes.

 

Entrée libre et gratuite, inscription auprès du CIRDOC (04-67-11-85-10 ; info@cirdoc.fr)

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Cassagnet, Eva
 Kamishibaï bilingue occitan-français
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Guerrero, Catherine
Croizier, Audrey. Illustracions
Vernhièra, Muriel. Revirada
 Kamishibaï bilingue occitan-français
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Jean-Marc Enjalbert, alias Ange B., est un chanteur et beat-boxer, co-fondateur du groupe Fabulous Trobadors avec Claude Sicre en 1987. Il est aussi à l'origine du projet Bouducon Production en 1992, un des premiers disques de rap en France et le premier comportant de l'occitan.

Toujours basé à Toulouse, il se produit aujourd'hui aux côtés de Manu Théron, Henri Maquet et Clément Gauthier au sein du Polifònic System, mais aussi de Rita Macedo.
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Claude Sicre alias « docteur Cachou », né le 2 septembre 1949 à Toulouse en France, est un chanteur occitan, membre du groupe occitan les Fabulous Trobadors.

À 7 ans, Claude Sicre découvre le rocker américain Bill Haley. Par la suite, c'est le blues qui le séduit le plus. Passionné par les romans policiers qu'il a commencé à lire très tôt, il se retrouve après une licence de philosophie, employé chez l'éditeur parisien Gallimard, très précisément pour la célèbre collection de la Série noire. Mais c'est vers la musique qu'il orientera sa carrière, musique qui ne l'intéresse que comme la manifestation d'une culture ancienne, comme une tradition.

À Paris, il découvre le mouvement occitan (renouveau de la culture du pays d'Oc) et de retour à Toulouse, il crée un groupe en 1977, Riga Raga (avec Luc Charles-Dominique, Olivier Laurent et Renat Jurié), avec lequel il publie un disque folk et freak, "musica nòstra, musica occitana del pòble" qui puise allègrement dans le patrimoine occitan pour le bouleverser vers des détours hallucinés, comiques, imprévus qui répondent fortement à la musique de Frank Zappa, notamment parce qu'ils refusent tout binarisme entre culture populaire et culture savante. De la tradition des troubadours de cette région, Claude Sicre retient la tenson, sorte de « joutes poétiques à deux, question-réponse » comme il le précise lui-même. En 1982, il découvre une autre forme d'expression musicale avec les emboladores, chanteurs-improvisateurs du Nordeste brésilien s'accompagnant de tambourins pour la rythmique.

En 2005, il est à l'origine de nombreux textes chantés par les artistes du label Tôt ou tard sur le double album du même nom. Il est ainsi interprété notamment par Bombes 2 bal, Mathieu Boogaerts, J.P. Nataf, Bumcello ou encore les Têtes Raides.

Ses nombreuses activités, de l'écriture en tout genre en passant par le Comité d'organisation du Carnaval de Toulouse, Claude Sicre les gère à travers le prisme de la culture, indispensable selon lui à l'affirmation de sa qualité de citoyen. En 1986, il enregistre un album artisanal avec son ami Daniel Loddo « Batestas e cantarias ». À cette occasion, il rencontre Jean-Marc Enjalbert dit Ange B. (Bofarèu) qui va devenir le second membre des Fabulous Trobadors. Plus jeune que Claude Sicre, il est passionné de hip-hop et anime quelquefois des émissions radio. Ange B est surtout un spécialiste des bruits de bouche reproduisant à merveille les sons des instruments de musique. S'il s'est essoufflé dans plusieurs petits groupes éphémères de jazz, sa rencontre avec Claude Sicre est déterminante. Chacun des deux artistes trouve en l'autre le complément artistique pour une aventure particulière et riche, celle des Fabulous Trobadors.

Ils se font connaître dans les animations de quartier, comme celui de quartier Arnaud-Bernard à Toulouse où Claude Sicre s'active depuis vingt ans, les manifestations culturelles de tout ordre, carnavals, rassemblements, etc. là où on a besoin de musiciens. Mais leur notoriété se trouve grandie quand ils passent à l'écriture de chansons en français et non plus forcément en occitan. La rencontre avec d'autres musiciens « anti-centralistes » (contre le monopole parisien en matière culturelle), d'Uzeste Bernard Lubat et de Marseille le Massilia Sound System va contribuer à amorcer un virage vers le succès. En effet, les chanteurs de reggae phocéens dirigent le label Roker Promocion et vont produire l'album des Fabulous Trobadors qui sort en avril 1992, tandis que le festival d'Uzeste leur offre un champ de débat où aiguiser leurs idées et multiplier les expérimentations.

Attaché à la pensée de Félix Castan, Claude Sicre défend le concept de la Ligne Imaginot tracée par l'écrivain occitan notamment en étant l'un des animateurs du Forom des langues du monde qui se tient à Toulouse depuis 1993.
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« L'òme que èri ieu ». Jean Boudou e l'occitano come metafora
Perez, Vincenzo

Memòri d'estudi en italian sus l'òbra de l'escrivan Joan Bodon realizat dins l'encastre del Corso di Laurea Magistrale in Culture e tradizioni del Medioevo e del Rinascimento (Università degli Studi di Ferrara) jos la direccion de Monica Longobardi.

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Daniel Loddo est chanteur, compositeur, interprète, musicien occitan, ethnologue et ethnomusicologue. Né en 1954 à Montels (Tarn), à la fois artiste et chercheur, il vit et travaille à Cordes-sur-Ciel. Véritable homme-orchestre, Daniel Loddo est le créateur et l'animateur de La Talvera, une association qui est à la fois un groupe de musique traditionnelle modernisée, une maison d'édition, un centre de recherche et de documentation. Tant par ses créations musicales que ses publications, Daniel Loddo réalise année après année une œuvre considérable. Daniel Loddo est aussi un artiste engagé, clairement marqué à gauche, et que le handicap n'a pas empêché : il est en effet non voyant.

De l'Occitanie au Nordeste en passant par Marseille

Bien que puisant son répertoire principalement en Occitanie, Daniel Loddo n'a cessé de jeter des ponts, notamment avec la Bretagne et le Nordeste brésilien. Il fut aussi un collaborateur régulier du Massilia Sound System. Pour un des fondateurs du groupe marseillais, Tatou, « la référence, c'est Daniel Loddo. C'est l'anticentralisme, le refus de l'élitisme. C'est la voix du peuple. Et même si la Talvera n'a pas atteint la notoriété du Massilia, l'important, ce n'est pas ça, mais de réinventer le folklore », comme il le déclarait à La Dépêche du Midi. Daniel Loddo a aussi collaboré avec les Fabulous Trobadors de Toulouse, dont l'homme-lige, Claude Sicre, a enregistré en 1986 avec l'artiste cordais son premier album Batestas e cantarias.

De la guitare électrique à la craba

Multi-instrumentiste, Daniel Loddo pratique aussi bien l'accordéon diatonique que la bodega ou « craba » (mot occitan dérivé de la chèvre), la cornemuse de la Montagne noire. Cet instrument traditionnel, auquel Daniel Loddo a consacré un livret, a suscité chez lui une vocation à travers l'histoire familiale : « On faisait toujours de la musique, chez nous. Mon père et mon grand-père chantaient et improvisaient. Mon père jouait à la Clique de Gaillac et pratiquait plusieurs instruments. Je me suis mis à l'accordéon assez tard, à 24 ans, quand j'étais en maîtrise à la fac de droit de Toulouse. J'ai commencé en jouant de la guitare électrique dans un groupe de rock. Je me suis intéressé à Jimi Hendrix et les Beatles, bien avant de me consacrer à Landou et Marcel Bacou », chanteur et accordéoniste tarnais dont, à la différence de ces stars planétaires anglo-saxonnes, la renommée n'a jamais dépassé les monts de Lacaune et la Montagne noire.

Sur les traces de Landou, dernier chansonnier errant

Le 29 janvier 1981, Daniel Loddo a retrouvé dans sa retraite du hameau de Vialelles près de Saint-Pierre-de-Trivisy Edmond Landes dit Landou (1908-1982), que beaucoup croyaient mort. Daniel Loddo a recueilli in extremis lors d'un enregistrement le répertoire du dit Landou, dernier chansonnier errant des monts de Lacaune, où il vécut en chantant en échange de quelques pièces les chansons de son père Armand Landes (1860-1936). Étudiant en 1986 et 1988 à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Daniel Loddo a consacré son mémoire à Armand et Edmond Landes. Il en a tiré un livre-disque, plusieurs fois réédité.

Des recherches sur Marcel Bacou

Daniel Loddo donne aussi des conférences. Ainsi, ce « passeur d'histoires » fait revivre la mémoire de Marcel Bacou (1909-1985), un personnage à ne pas confondre avec son homonyme le footballeur Marcel Bacou. Celui que raconte Daniel Loddo fut au XXe siècle l'accordéoniste le plus populaire du Haut-Languedoc. Ce musicien renommé était aussi appelé Lo Ribon, l'Aveugle d'Anglès ou l'Acordeonista d'Anglès. Daniel Loddo et la Talvera lui consacrent des recherches et ont lancé un appel à témoignages, pour un projet de publication.

La collecte des croyances populaires

Toujours dans le cadre de collectes des croyances populaires principalement du Tarn et de l'Aveyron, Daniel Loddo a consacré en 2005 une monographie aux légendes d'Occitanie. Des connaissances quasi-encyclopédiques sur le département mises à profit avec la publication en novembre 2011 du premier calendrier perpétuel tarnais. Intitulé Se sabiatz mon país…, cet ouvrage inédit est aussi un outil de vulgarisation de 30 ans de recherches ethnologiques sur le Tarn.

Lui-même d'ascendance sarde, Daniel Loddo a travaillé en tant qu'ethnologue sur les questions d'immigration dans le Tarn et sur la persistance des cultures et traditions des personnes qui en sont issues. Daniel Loddo a animé le 9 décembre 2011 à Penne pour le centième anniversaire de la mort d'un homme qui fut une légende vivante, le Terrible de Penne, Alexandre Viguier (1835-1911) dit aussi Lo Terrible de Pena. Daniel Loddo s'est aussi intéressé « aux êtres fantastiques des régions de France ».
Avec la Talvera, Daniel Loddo a organisé un colloque « Es pas vertat » sur les « menteries et tradition orale », les 13, 14 et 15 janvier 2012, à Cordes.
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