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La correspondance entre Frédéric Mistral et Valère Bernard
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Valère Bernard ?



Aquafortiste, peintre, graveur, professeur à l'École des Beaux-Arts de Marseille. Il est aussi l’auteur d’une œuvre importante en poésie et en prose occitane. C’est à Paris qu’il découvre le Félibrige, dont il sera majoral en 1893 et, poussé par son ami Mistral, capoulié de 1909 à 1919. Il collabore à de nombreuses revues et avec Philadelphe de Gerde et Prosper Estieu il fonde puis dirige L’Estello de 1910 à 1911.



Description de la correspondance


14 avril 1882 : cette lettre doit être une des premières qu’ont échangées Mistral et Bernard. Mistral découvre le tout jeune poète marseillais : il le complimente sur ses essais félibréens mais l’encourage à améliorer son style, en lui donnant une série de conseils. Il lui fait aussi part de son intuition quant à son talent, dont il ne doute pas. Mistral renouvellera ses compliments à propos des œuvres suivantes de Bernard. Cette pratique est courante chez Mistral, qui tient beaucoup à guider les félibres dans leur épanouissement poétique.

11 octobre 1911 : Le Consistoire semble rencontrer des problèmes causés par une femme non nommée, appuyée par Ratier, collaborateur à la revue L’Estello et originaire d’Agen. Cependant Mistral dit explicitement qu’il ne veut pas s’en occuper et il renvoie Bernard au “baile” Fallen (qui sera son successeur au capouliérat).

Cette anonyme est très certainement Philadelphe de Gerde : au moment où Valère Bernard accède au capouliérat en 1909 après Devoluy, le Félibrige connaît d’importantes crises internes, idéologiques et structurelles, et Philadelphe fait partie des Félibres qui sont au cœur de la polémique.
En effet, à l’heure où le félibrige cherche un successeur à sa figure de proue, l’activisme politique et a fortiori royaliste de Philadelphe de Gerde romprait avec la ligne directive choisie par Mistral tout au long de sa vie.

Il est question ensuite de L’Estello, la revue de Bernard, Philadelphe et Estieu, qui ne rencontre pas le succès. Mistral explique cet échec par la pluralité de dialectes et il va plus loin : “lou francés es forço mai coumprènsible pèr tóuti qu’aquèli dialèite de Gascougno (que, meme au siècle XIV, li Flors del Gai Saber declaron estrangié à nosto lengo)”.

 
21 octobre 1911 : Bernard doit avoir des craintes au sujet du Félibrige car Mistral lui répond être, pour sa part, optimiste.
La question semble toujours tourner autour de Philadelphe de Gerde, comme dans la lettre du 11 octobre 1911 : “es pancaro la mestresso de Santo-Estello”, c’est-à-dire certainement capoulière. Quelques faits d’une part, mais surtout des rumeurs voient Philadelphe candidate au majoralat au cours des années 1910-1912, et donc peut-être au capouliérat. Mais peut-être est-ce seulement une image, reprochant à Philadelphe un activisme un peu trop encombrant. Les dernières phrases de Mistral semblent supposer que Bernard ait envisagé de laisser sa tâche de capoulié : “se te vèn en òdi de teni l’empento”.
 
 
 
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Pountounet et soun ase / par un vieux Nimois

Fable occitane anonyme
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Lou bèu tèms dei pruno : chansonnette imitée des Cerises. Berthoumiéu / par J. V.
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Trois imitations en provençal-nimois de Louis Bard
Bard, Louis (1826-1910)
Extrait du Félibrige Latin de 1892 qui contient : « L'Oumorno de Nouvé », imita de Francés Coppée ; « Interiour de pouéto », imitacioun d'uno pèço de Carle Brun, desdicado a F. Coppée ; « Li Catacoumbo » de Mounsegne Gerbet, Evesque de Perpignan.
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Nourado / Louis Bard
Bard, Louis (1826-1910)
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I pèd de la crous = Aux pieds de la croix /poésie de Louis Bard, trad. en regard par Georges Rebuffat
Bard, Louis (1826-1910)
Poésie en langue occitane
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Actes du colloque "Les Royaumes Barbares, de Rome à Tolède (Ve-VIIe siècle)"
Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du CIRDÒC-Mediatèca occitana, de la Société Archéologique et du Musée Languedocien de Montpellier,  et du Pays Cœur d' Hérault.

Découvrir l'association Histoire et cultures en Languedoc

Les Royaumes Barbares : de Rome à Tolède (Ve-VIIe siècle), Lodève, 12 octobre 2013

Du Ve au VIIe siècle, l'Europe est traversée de flux nouveaux de populations. Originaires des bords de la Baltique, ces peuplades dites "barbares" (de barbarus : l'étranger pour les Romains), envahissent progressivement l'Empire romain d'Occident, mettant à mal les institutions séculaires et l'ordonnancement administratif mais aussi culturel d'une civilisation déjà vacillante.

Les textes romains, décrivant la terreur des populations face à cet étranger, toujours inquiétant, contribuèrent à créer dans l'inconscient collectif, l'ethnotype et le mythe du "barbare". Celui-ci fut repris et sublimé par les commentateurs  des époques suivantes, qui l'ont souvent construit en négatif d'une civilisation romaine perçue dans toute sa splendeur.

Les trois journées de ce colloque, bénéficiant des contributions d'historiens et chercheurs français et internationaux, furent l'occasion de revenir sur l'imagerie du barbare et les réalités historiques d'une période où échanges et apports nouveaux se placent autant dans la continuité que dans la rupture avec l'ordre ancien.

L'occasion de démêler le vrai du faux et de découvrir les apports des modèles culturels de ces peuplades dites "barbares", qui contribuèrent au façonnement des civilisations euro-méditerranéennes médiévales.

 

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"Les Goths, une migration artistique" Contribution au colloque " Les Royaumes Barbares de Rome à Tolède (Ve-VIIe siècle)"/ Alem Surre-Garcia
Surre-Garcia, Alem

Entre le 1er siècle de notre ère et leur installation dans les péninsules ibérique et italique jusqu’au début du 8e siècle, les Goths ont effectué une migration exemplaire. En trois grandes étapes, de la mer Baltique à la Méditerranée, tout en restant fidèles à leurs origines scandinaves, ils vont se nourrir des expressions artistiques des terres qu’ils vont habiter.

 

Alem Surre-Garcia est historien et écrivain.

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"Le royaume Wisigoth de Tolède" Résumé de la contribution au colloque " Les Royaumes Barbares de Rome à Tolède (Ve-VIIe siècles)" / Jorge Lopez Quiroga
Lopez Quiroga, Jorge
L’arrivée officielle des Wisigoths en Péninsule ibérique, après la débâcle de Vouillé en 507, marque le début de l’hégémonie gothique en Hispania. Commence alors le difficile équilibre d’une population minoritaire « étrangère » dans un ensemble majoritaire que constitue la société locale hispano-romaine.

Jorge Lopez-Quiroga est docteur, Senior scientist - Université autonome de Madrid.
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"Des royaumes aux nations ? L'Europe barbare du Ve au VIIe siècle" / Sabine Fialon
Fialon, Sabine
Sabine Fialon est docteur en Histoire Ancienne, Université Paul Valéry - Montpellier III.

Toutes les cartes figurant dans cette communication sont extraites de l'ouvrage de Hervé Inglebert et ClaireLevasseur, Atlas de Rome et des barbares (Ve - VIe siècle), paru aux éditions
Autrement en 2009.
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