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"Dire que sa démarche est assez incomprise est un euphémisme. Il n’en a cure, fait le gros dos, se fait la main avec des musiques de théâtre ou de films. Paradoxalement, la conviction qu’il n’est pas totalement dans l’erreur il la trouve en Hongrie… Lorsqu’en mars 1990, il lance à Budapest l’ensemble Vents d’Est, plus de quinze ans de potlatch musical servent de soubassement à son utopie sonore. Avec Vents d’Est, il s’agit pour lui de fonder une sorte d’agora musicale à cheval sur plusieurs frontières, susceptible de susciter une musique ouverte, atemporelle, « imaginogène ». Une agora qui au fil des années sera nourrie d’amitiés électives dans laquelle vont se croiser Hongrois, Provençaux, Sardes, Grecs, Italiens, Espagnols, etc. Un caravansérail dans lequel feront bon ménage, la cornemuse et le piano à queue, le cymbalum et la vielle, les styles anciens et contemporains se frottant les uns aux autres pour accoucher d’une « nouvelle musique populaire » assumant ses origines pluriculturelles, loin des fusions réductrices. Une démarche dont Miquèu Montanaro a fait sa méthode… Ce qui implique un système d’écriture à plusieurs langages, à l’architecture stable et complexe, d’approche facile, dans lequel une grande place est laissée à la personnalité de chaque invité. Cette aventure autant humaine que musicale, de nombreux enregistrements en rendront compte ? C’est que l’exubérance entrepreneuriale d’un Miquèu Montanaro doit s’apprécier comme un « work in process » dont les concerts et les enregistrements sont des traces, des référents, façon de marier sa passion du voyage, son goût de la rencontre, et le besoin de se rassurer par le faire."

Franck Tenaille

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Miquèu Montanaro, né à Hyères en 1955, étudie le saxophone avant de faire un long passage par la musique traditionnelle provençale, tendance galoubet-tambourin.

Passionné depuis ses débuts par les croisements de cultures, tant géographiques qu’historiques, son œuvre est marquée par les collaborations, les rencontres, tout en évoluant dans différents genres musicaux, tantôt dans les musiques improvisées (Barre Phillips, Alan Vitous, Serge Pesce, Fabrice Gaudé), les musiques du monde (Carlo Rizzo, Keyvan Chemirani, Fouad Didi, Baltazar Nagy-Montanaro), la chanson (Arthur H, Georges Moustaki, Sylvie Berger), les nouvelles musiques traditionnelles (Laurence Bourdin, Pierre-Laurent Bertolino, Estelle Amsellem) la musique ancienne (Kobzos Kiss Tamàs, Kecskés, Gérard Le Vot) ou encore la musique de chambre (Quatuor Talich, OCTV). Il a acquis une maîtrise du rapprochement, de la construction de passerelles musicales délicates, qui sans jamais renier ses racines provençales, le porte vers un langage universel. Plusieurs centaines de concerts l’ont emmené aux quatre coins du monde, de l’Amérique latine à l’Europe centrale, de l’Afrique à Coursegoules en passant par les États-Unis et l’Indonésie. Si le multi-instrumentiste qu’il est facilite les rencontres, c’est aux flûtes qu’il a acquis virtuosité, liberté et inventivité. Une partie de ses compositions est destinée au théâtre, pièces, ballets, spectacles divers, ainsi que pour des dessins animés et des courts métrages.

Son spectacle solo, Raga Tambourin, renouvelle le galoubet tambourin, cantonné habituellement à la musique traditionnelle provençale, par son approche originale du galoubet et une virtuosité inégalée au tambourin. L’instrument parle alors les langages que Montanaro lui a appris : jazz, musiques africaines, musiques d’Europe de l’Est, musiques improvisées.

Avec la création d’Un Pont sur la Mer, son travail de compositeur questionneur de cultures est reconnu. En effet, il signe la création d’une nouvelle nouba (la Nouba de la 25e heure) qui renouvelle le genre de la musique arabo-andalouse, libérant ainsi la créativité des jeunes maîtres de cet art.

Sous la forme de groupe, c’est avec Vents d’Est que Montanaro marque les esprits : tourbillon où se rencontrent les influences hongroises et provençales, et plus largement méditerranéennes (constitué d’un noyau dur autour de Montanaro et des musiciens hongrois des groupes Vujicsics et Ghymes). Cette aventure est jalonnée d'invitations de musiciens d’horizons divers qui répètent à Correns. À partir de ces répétitions et avec quelques passionnés du village, il invente "Les Joutes Musicales de Printemps" qui lui feront rêver d’un lieu permanent de résidence en Provence dédié à la création et ouvert à d'autres groupes.

Montanaro est titulaire du D.E. en musiques traditionnelles et enseigne la musique d’ensemble en stage, atelier ou master class. En 1998, il est lauréat « Villa Médicis Hors Les Murs », l'A.F.A.A. lui attribuant cette bourse pour la mise en œuvre du tour de la Méditerranée, concerts escales dans les ports méditerranéens de sa composition « Ballade pour une mer qui chante ». Malgré son ajournement, ce projet est ainsi en 2001 à l'origine de la mise en place du Chantier, "Centre de Création pour les Nouvelles Musiques Traditionnelles", implanté au Fort Gibron dans ce même village de Correns (83). Puis, en 2006, souhaitant se recentrer sur son activité première de création musicale, Montanaro quitte la direction artistique du Chantier qui ajoute "Musiques du Monde" à son titre. Des amis fidèles créent alors une structure entièrement consacrée à la Compagnie Montanaro, le Mouvement International des Musiques Ouvertes, qui porte désormais toutes ses activités.
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Miquèu Montanaro
La Compagnie Montanaro développe des projets de création dans le domaine des musiques improvisées, nouvelles musiques traditionnelles et musiques du monde. Créée en 2001, spécialisée dans le cross over, elle est constituée d’un noyau vivant de musiciens réunis autour du directeur artistique Miquèu Montanaro :

Baltazar Montanaro-Nagy (violon), Laurence Bourdin (vielle à roue), Serge Pesce (guitare accommodée), Fabrice Gaudé (percussions) Amanda Gardone et Estelle Amsellem (contrebasse), Carlo Rizzo (Percussions), Nagy Niké ( performances plastiques-voix), Gyöngyi Écsi (voix-Slovaquie), François Rossé ( piano), Éléonore Weill (flûtes, chant), Roxane Martin (harpe) le groupe Vujicsics (musique hongroise), Bujàk Andor (cuivres et bracs) et Pukkai Attila (cymbalum) qui sont en même temps qu’ils participent aux créations de la compagnie, traceurs de leur propres chemins musicaux.

Ces collaborations marquent la permanence de l’ouverture internationale et de l’ancrage provençal, plus largement occitan, un respect des héritages culturels et une vision décomplexée des métissages. Pour tout dire, d’une liberté de création sans autre entrave que ses propres limites.

Le nomadisme artistique de la Compagnie Montanaro s’inscrit en fait dans une construction progressive de passerelles entre les musiques, afin de favoriser leurs dialogues et leur évolution ; les créations s’assemblent et se découpent pour constituer des projets tantôt ambitieux, tantôt minimalistes, à la fois variés et convergents.

Les photographies d’Etienne Bertrand Weill, le cinéma de Szomjas György ou de Laetitia Carton, la poésie de Claudie Lenzi, d’Aurélia Lassaque ou Patrizia Cavalli, le son de Manu de Barros ou Serge Ortega, la danse contemporaine de William Petit, Carol Vanni, José Montalvo ou Josef Nadj, les dessins d’Edmond Baudoin, le théâtre d’André Neyton, les chansons de Arthur H, Moustaki, Gabriel Yacoub, Liette Remon ou Sylvie Berger nourrissent une pensée transversale et une sensibilité extrême à la beauté de la rencontre.

La Compagnie est également adhérente à la FAMDT et au PRIDES – Pôle Industries Culturelles et Patrimoines.
LOTO OCCITAN 2017.pdf
Cercle occitan de Vendargues

Loto traditionnel en langue d'oc

Traduction simultanée des numéros en français. 

14 quines 
+ un carton plein
+ une surprise à carton plein 

Prix des cartons : 
1€50 le carton 
8€ les 6 
15€ les 12 

Informations pratiques 

Salle Armingué I
Renseignements : www.vendargues.fr / @mairie.devendargues / 

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Bodon, Joan (1920-1975)
Imprégné de l’univers fantastique des contes traditionnels, Joan Bodon a remanié cet imaginaire à son écriture.
Sont rassemblés ici les Contes del Drac, Contes del meu ostal, Contes de Viaur, Lo pan de Froment (nouvelle).
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Aubanel, Théodore (1829-1886)
Théodore Aubanel (1829-1886) est, avec Roumanille et Mistral, l’un des piliers du Félibrige. La Miugrana entre-duberta, son recueil de poèmes le plus connu, reçoit un accueil enthousiaste lors de sa parution en 1860. C’est son amour pour " Zani ", un amour impossible, qui est à l’origine de son inspiration.
 
La Miugrana entre-duberta est proposée en graphie classique dans la collection des Classics occitans, avec une introduction en français de Claude Liprandi.
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Òsca
Concert d'Arnaud Cance le 1er avril à 17h à l'Ostal d'Occitània à Toulouse dans le cadre de la clôture de la Setmana Occitana de l'association Òsca

Expression occitane, « Saique benlèu » pourrait se traduire par « certainement que… peut-être ». Une pirouette linguistique comme les affectionne Arnaud Cance! Mêlant compositions personnelles en français et en langue d’oc à des reprises de la chanson occitane, son répertoire dévoile un univers tendre, espiègle et plein de poésie. Musicien touche-à-tout, il colore chaque morceau d’une large palette de rythmes et de sonorités en s’accompagnant à la guitare, aux percussions corporelles et à la loop station. Arnaud Cance, c’est aussi une voix chaleureuse et envoûtante, qui sait aussi bien transmettre une émotion que réveiller l’envie de danser!


Plus d'infos: http://osca31.wordpress.com/
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« « Fatcha peta lou peis¹ » est ce qui nous guide et nous a guidé tout le long de cet enregistrement. La « cadence », terme récurrent chez les musiciens auprès de qui les collectages ont été réalisés, est une notion relativement difficile à définir. Nous l'avons envisagée sous l'angle de l'énergie qui se dégage de ces mélodies, mettant en relief la dynamique de celles-ci et les jeux rythmiques qui leur sont propres. Toute cette approche et ce travail sur les couleurs sont déjà là, présents, dans le jeu des violoneux qui nous ont inspirés tels que Joseph Perrier, Julien Chastagnol, Alfred Mouret, Léon Peyrat pour n'en citer que quelques-uns. Ce qu'ils nous ont légué est toujours actuel. Ces musiques appartiennent soit à une tradition plus ancienne pour ce qui est de la bourrée, soit d'un apport plus récent pour les danses par couples nées à la fin du XIXème siècle et répandues en France et en Europe. Pour ces dernières, les mécanismes de diffusion, d'appropriation et de transformation sont plus connus et plus lisibles. Malgré leur apparente ancienneté et le mystère qui les entoure notamment pour les bourrées, toutes ces mélodies témoignent d'une étonnante fraîcheur et d'une vitalité contagieuse. A l'image d'une potée ou d'une patranque, nous avons mijoté tranquillement dans ces musiques. En nous imprégnant des sons, rythmes, tempéraments et autres subtilités, nous avons trouvé une couleur, une ambiance, tout en gardant présente la destination première de ces musiques : la danse. Alors à table et faites péter le plancher !

¹ «Faites péter les pieds. » Texte et graphie de la montagnarde de Sermintison, J.-B. Bouillet, Album auvergnat, p. 42 Extrait du livret »
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Òsca
La Semaine Occitana se déroulera du 27 mars au 1er avril à l'UT2J, mais aussi dans la ville de Toulouse, à l'Ostal d'Occitània ( 11 rue Malcousinat ) et au bar associatif l'Estancabra ( 42 rue des Blanchers ). Au programme, des conférences avec Claude Sicre, Aitor Carrera et Ramon Sistac, un café histoire-littéraire, les "Contes du placard" de Florent Mercadier, des concerts avec Brick a Drac, Enlòc, Lou Dàvi... Et pendant les mois de mars et avril, les expositions du Cirdoc, "Lenga(s) de guèrra", et de l'artiste catalan Robert Sanyas.

Programme et contact:
http://osca31.wordpress.com/
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"Le répertoire des musiques traditionnelles d’Auvergne et du Limousin et quelques vagabondages périphériques que nous avons choisis pour ce disque est au promeneur ce que le sable est à la plage. De loin, elle donne l’impression d’une surface unie, presque uniforme, mais de près, elle s’avère composée de milliers de grains, tous différents les uns des autres, et constituée d’autant de matières composites. Dans cette diversité nous nous sommes à nouveau glissés. Et plutôt que de vouloir la narrer telle qu’elle apparaît, nous avons voulu faire corps avec elle. Nous apercevoir qu’au moment de jouer, une voix, des voix, sans nom, nous précédaient et que peut-être, il nous suffisait d’enchaîner à leur suite, sans y prendre garde, comme si elles nous avaient fait un signe en se tenant, en suspens, à nos côtés. Si, comme le dit Edmund Husserl, la tradition est « l’oubli des origines », la recherche des fragments perdus, oubliés de cette histoire nous a permis de construire un autre récit, de « rénover le passé», et d’en avoir une lecture vivante. En ce sens chaque mélodie et leurs interprètes témoignent à leur manière d’une profonde modernité dans la mesure où se joue ici une rupture. Elle confronte deux mondes, celui des violoneux, les vrais « Modernes », et nous, leurs éternels débiteurs. La matière qui nous a été livrée est riche de complexité, de créativité et de liberté. Elle est profondément inscrite dans un quotidien qui révèle un réel débarrassé des oripeaux de l’imaginaire. « Le réel n’est jamais « ce qu’on pourrait croire » mais il est toujours ce qu’on aurait dû penser ». Dans ce nouvel opus, nous avons voulu jouer avec l’énergie, la cadence, en laissant certaines mélodies nous ensorceler. Nous les avons ornées des diverses influences musicales avec lesquelles nous cheminons depuis que nous nous sommes engagés dans cette aventure. Que l’auditeur se laisse envoûter par le plaisir que nous avons eu autant à écrire cet album qu’à l’interpréter « et qu’il estime perdue toute journée où il n’aura pas dansé au moins une fois »."

- Extrait du livret
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