Journal mensuel, publié à Avignon (empremarié di fraire Seguin), l'Aiòli défend la cause méridionale et le fédéralisme mais il se veut apolitique, provençal et non félibréen.
Frédéric Mistral en confie la rédaction à Folco de Baroncelli. Sa principale ligne éditoriale est la défense de la langue, de nombreux félibres écrivent dans l'Aiòli et l'illustration du bandeau est d'Eugène Burnand, illustrateur de Mirèio (éd. 1859).
L'Aiòli veut protéger l'identité culturelle du Midi face aux « franchimand » :
« L'aiòli dins soun essènci, councèntro la calour, la forço, l'alegrio dou soulèu de Prouvenço. Mai a tambèn uno vertu : es de coucha li mousco. Aquèli que l'amoun pas, aquèli que noste òli ié fai veni la cremesoun, d'aquéu biais, vendran pas nous tartifleja à l'entour. Restaren en famiho. »
Après la mort de Mistral et après une interruption de 30 ans (entre 1899 et 1929) une nouvelle série du journal voit le jour en septembre 1930 mais s'arrête en 1932.
Léon Alègre y loue la qualité du dernier livre de Frédéric Mistral, Calendau qui paraît un mois après la rédaction de cette lettre. Poème épique, Calendau ne connaît pas à Paris le succès de Mirèio et vaut à Mistral des attaques contre ses idées "séparatistes" qui transparaîssent dans son oeuvre.
Poème manuscrit de Frédéric Mistral écrit à l'occasion du concours de la Société pour l'étude des langues romanes du 23 au 29 mai 1878 à Montpellier.
En Provence, l'année 1878 est marquée par de nombreuses célébrations destinées à populariser la pensée félibréenne et la communion latine. A Montpellier la Société pour l'étude des langues romanes organise pour l'occasion les jeux floraux du Félibrige dotés de nombreux prix. Une coupe d'argent est offerte par le félibre catalan Albert de Quintana au meilleur poème sur le thème de la Chanson du latin, dont le but est de consacrer la fraternité des peuples de langue romane par un hymne commun. La date limite de remise des manuscrits est fixée au 1er mars 1877, toutes les langues romanes sont admises à concourir.
Le jury est entre autres composé de Quintana et Mistral. Parmi les 52 poèmes reçus, le poème primé est celui de l'auteur roumain Vasile Alecsandri (Cânticul gintei latine), dont Mistral publia la traduction en occitan dans L'Armana Prouvençau de 1884, sous le nom de : La Cansoun dou latin.
La cérémonie de remise des prix se termine par la lecture d'une composition de Frédéric Mistral, hors concours, également intitulée La Cansoun dou latin.
Ce poème, qui est ici reproduit, a fait l'objet d'une publication dans le tome 13 de l'année 1878 de La revue des langues romanes, p. 266. Le manuscrit fait désormais partie du fonds des manuscrits de la Société des langues romanes conservé par la Bibliothèque universitaire de Lettres et Sciences humaines de l'université Paul-Valéry de Montpellier.
Depuis 2008, l’Association Histoire et cultures en Languedoc organise les Rencontres internationales du patrimoine historique, colloque annuel ouvert au grand public comme aux historiens, universitaires et professionnels du patrimoine. Ces Rencontres offrent la possibilité aux participants de présenter leurs travaux les plus récents, de débattre et d’échanger lors de discussions constructives avec la communauté scientifique.
Le Languedoc et les cultures méditerranéennes sont ainsi mis à l'honneur.
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