Explorer les documents (15474 total)

SAN.jpg
Formation intégralement vocale, San Salvador, a entrepris depuis plusieurs années un travail de recherche artistique autour de la polyphonie.

S’intéressant davantage, à une forme de renouvellement (détournement) poétique des musiques traditionnelles et du monde, plus qu’à l’expression d’un «folklore authentique», d’un patrimoine soi-disant «sauvegardé», la musique de San Salvador circule, au contraire, entre les cultures et les univers musicaux.

L’accent est mis sur la recherche d’une musique vocale très acoustique et sur un nouvel équilibre des timbres (féminin et masculin). Essentiellement chantés en Occitan, les nouvelles compositions utilisent les motifs, tantôt rugueux ; tantôt délicats, de la langue comme instrument rythmique. Le travail harmonique insiste quant à lui sur un contraste des couleurs et des ambiances pour inventer une polyphonie hétéroclite.
LE-BAL-A-LA-VOIX_visuel-HD.jpg
Ils ont beau se dire « Lost in Traditions », ces 8 jeunes corréziens-là savent où ils vont ! Sans doute un des traits de l'ironie mordante qui les caractérise... Car ils ne sont pas perdus et loin de là, même s'ils s'amusent à reconstruire le répertoire traditionnel à côté de la partition et pour ce faire cherchent, expérimentent, contournent et détournent un soi-disant « folklore » que l'on croyait sauf et protégé.
Comme leur nom l'indique, leur formation est vocale et joue, fait rare, l'équilibre entre voix masculines et féminines pour une polyphonie universelle, où l'occitan et ses motifs particuliers devient tantôt un instrument rythmique tantôt une harmonie poétique.
Comme leur nom ne l'indique pas, le groupe s'est enrichi des expériences musicales de chacun de ses membres, et de nouveaux éléments sonores (percussions, cuivres, machines...) sont venus bousculer un peu plus, s'il en était possible, ce répertoire qui, visiblement, ne demandait que cela !
E, segur, cal pas oblidar que tot aquò es tanben fach per dançar, s'arribatz a seguir !
erms.JPG
Qui ne connaît pas encore Bernat Combi, le chaman limousindien et sa voix envoûtante, une des plus impressionnantes de la musique occitane actuelle ? Il fallait à cet improvisateur et à travers des musiciens qui n'aient pas froid aux yeux, pour l'accompagner dans son blues rocailleux, son gospel païen, ses psalmodies profanes, pour le suivre dans ses songes poétiques et ses poèmes oniriques. Ce sera donc, pour le Trio Erms, Philippe Sourrouille, accordéoniste atypique, aventurier musical, et Jacky Patpatian, guitariste intemporel et singulier, subtil et planant.
Concert initiatique ou rite électrique ? Difficile à dire, tant la transe, l'improvisation et la liberté régissent la formation. D'une musique contemplative évoquant les grands espaces américains, au chant traditionnel enraciné dans le pays limousin, en passant par des mélodies doucement zen, le Trio Erms survole et embrasse le monde. Une illustration parfaite de la poésie de Marcelle Delpastre, qui voyait dans sa terre limousine la terre toute entière...
stille volk 2013 promo 1.jpg
Stille Volk est folk, oui, mais dans ce que le folk a de plus sombre et de plus radical. Originaires des Pyrénées, dont la mythologie est riche de légendes et d'histoires toutes plus ténébreuses les unes que les autres, les membres de Stille Volk sont passés par la musique metal, dont ils ont gardé le souffle, l'énergie, le goût des grands mythes païens et un sens certain du spectaculaire. Du metal joué avec des instruments traditionnels, pourrait-on dire, et porté par un occitan ancien, sombre et puissant, que l'on devine avoir été, un temps, la langue de la sorcellerie et qui devient ici celle d'un répertoire onirique, animal, primal et animiste, aux accents orgiaques...
Et cela fonctionne terriblement ! Si bien que cela a permis à la formation d'être présente, en 20 ans d'existence, dans tous les grands rendez-vous metal européens, le fameux Hellfest compris, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils y ont gagné une certaine réputation...
Pytheas.jpg
I aguèt autres còps un navigator, Pythéas, qui repoussa les limites du monde connu et celles des sciences et techniques de son époque...
Uèi, le projet musical Pythéas continue d'allier les traditions méditerranéennes aux techniques les plus modernes et son drôle d'équipage entend bien lui aussi repousser certaines limites !
A l'origine de Pythéas, il y a la rencontre entre Lou Dàvi, un néo-troubadour toulousain, tchatcheur, ambianceur et gouailleur, et Sylvain Bulher, qui, lui, préfère laisser parler sa mandole aux accents andalous. A l'exubérance verbale du premier répond la précision mélodique du second et tous deux sont désormais accompagnés par Rémi Caussé à la programmation, Laurent Limeul aux effets et Amine Tilioua au violon arabo-andalou. Pythéas navigue ainsi entre sonorités organiques et séquences électroniques ; la voix, les instruments, les sons, s'entremêlent sur un rythme de transe et sur le tout souffle la langue occitane, qui guide le voyage... Manda !
los goiats.jpg
Le plus simple appareil pour sublimer un des instruments les plus complexes, telle pourrait être la devise des Goiats. Leur formule : deux accordéons qui se répondent, un peu de chant, un pied pour rythmer le tout et en avant balèti !
Deux « goiats », deux instruments, un groupe, mais deux parcours bien différents : les groupes folkloriques pour Nicolas Peuch, le jazz pour Gilles de Becdelièvre, pianiste tombé amoureux de l'instrument de prédilection de Marc Perrone jusqu'à l'enseigner. Autant dire que ces deux-là ne sont, au départ, pas du même monde musical ! Oui mais voilà, ils sont amis, ont eu envie d'élargir leurs horizons et de le faire ensemble, aussi ont-ils chacun décidé de faire un pas (de danse) vers l'autre. Le résultat : une musique vraiment populaire, vivante, empruntant autant au répertoire oral occitan qu'à la chanson pop. Sans complexes et sans contraintes, ces deux périgourdins-là ont bien compris que la musique traditionnelle était évolutive et que l'on pouvait tout se permettre pour peu que l'on parvienne à satisfaire cette règle simple : faire danser tout le monde !
Xarnege.jpg
Et si les frontières n'existaient que sur les cartes ? Et que de lignes séparatrices elles n'aient que l'apparence, la réalité permettant aux contrebandiers de culture le passage, l'échange, le dialogue ? C'est le parti pris de Xarnège, réunification en musique de deux peuples voisins que l'on croyait séparés depuis longtemps et à jamais, bien que d'origine commune : gascons et basques. Difficile ici de savoir qui inventa cet instrument si particulier et si cette mélodie apparut ici plus tôt que là. Mais qui s'en soucie ? Le sharnègo c'est l'enfant de la mixité, celui qui portera toute sa vie un double bagage culturel, celui qui sait que, d'où que l'on soit, on n'est jamais qu'à un carrefour ou sur la talvèra, chaque pied ancré dans une culture différente et pourtant si proche...
La musique de Xarnège est aussi fine que la frontière qui sépare ses musiciens : transparente, limpide, évidente. Et belle, comme tous les enfants du métissage.
lopez.jpg
Guillaume commence à l’âge de 8 ans par le saxophone et la musique classique, puis il découvre les musiques de traditions populaires grâce à Xavier Vidal, Pascal Caumont et Christian Vieussens. Aujourd’hui il est à la fois spécialisé dans les instruments à vent (fifres, flûtes et cornemuses) et un chanteur réputé et sollicité.

On connaît son duo avec l’accordéoniste Cyrille Brotto, ses collaborations musicales avec Eric Fraj, la Compagnie Christian Vieussens, Claude Marti, ou les chanteurs « Canta a Brax ». Grâce à sa rencontre avec Alem Surre Garcia, en 2001, Guillaume évolue dans son propre territoire imaginaire, sans frontière, entremêlé d’Espagne, de Catalogne, d’Occitanie, et de Maghreb… entre musiques traditionnelles, musiques improvisées et chanson. En 2008 il crée avec l’accordéoniste Thierry Roques et le percussionniste Pierre Dayraud le trio « Sòmi de Granadas » savant mélange de toutes ses influences. Passeur de mémoire, de frontières, Guillaume développe une approche sensible autour des musiques traditionnelles et s’en inspire pour ses compositions personnelles.

Depuis 2012, il fait des apparitions sur scène aux cotés des Ogres de Barback et de la Meute Rieuse. Depuis 2013, c’est en duo avec Bijan Chemirani ou Jean-Christophe Cholet qu’il va explorer de nouvelles contrées musicales. Avide de rencontres et d’échanges, Guillaume est un musicien en quête permanente de nouveautés et de prises de risque, un savant mélange entre traditions locales et universalisme musical et poétique. En 2013, il obtient le DEM de musiques traditionnelles au Conservatoire de Toulouse et en Mars 2015 le Diplôme d’Etat (DE) de professeur de musique.
BNF_Fr616_Gaston_Phebus.jpg
Eyraud, Noémie
Gaston III (1331-1391) comte de Foix et vicomte de Béarn accède au pouvoir en 1343 à la mort de son père, Gaston II. Il est encore trop jeune pour gouverner, sa mère Aliénor de Comminges occupe donc la fonction de régente. Ses terres s’étendent autour de Foix pour le comté et de Tarbes, Pau et Mont-de-Marsan pour la vicomté. Elles côtoient celles du roi de France Philippe VI de Valois, du roi d’Angleterre Edouard III et de la couronne d’Aragon, dans le contexte de la Guerre de Cent ans (1337-1453). L’habileté stratégique et politique de Gaston épargne à son peuple les massacres de la guerre.

Le comte veut conserver la souveraineté sur son territoire. Il justifie son autorité et son autonomie d’abord en se déclarant seul souverain de Foix et de Béarn mais aussi en affirmant les spécificités locales, maintenant ainsi à distance l’organisation politique, administrative, sociale et linguistique du royaume de France.

Deux des principes fondamentaux de son administration sont donc d’une part la conservation des traditions juridiques déjà en place mais aussi l’usage de la langue occitane dans l’exercice de son pouvoir. La vie sociale du Béarn dépend depuis des siècles des Fors de Béarn, textes de droits et privilèges reconnus à la population, rédigés en occitan et qui avaient une véritable valeur législative.

En ce qui concerne la langue, on parle majoritairement gascon sur l’ensemble du domaine mais aussi languedocien sur une partie du comté de Foix. Pour se faire comprendre dans tout le domaine, Gaston Fébus dont la langue maternelle est le béarnais, s’exprime en occitan, qui est donc la langue parlée au quotidien et à la cour, langue de l’administration et du pouvoir. Une documentation officielle conséquente rédigée en occitan est parvenue jusqu’à notre époque. Cependant, Gaston est un aristocrate lettré et cultivé : il maîtrise tout aussi bien le français et le latin.

Les arts à la cour

Le faste de sa cour est à la hauteur de sa noblesse : les arts y ont une place d’honneur.

Les musiciens et jongleurs qui circulent en Europe viennent à la cour de Gaston, faisant de celle-ci un centre de diffusion des nouveaux courants polyphoniques : l’Ars Nova et l’Ars Subtilior. Les derniers troubadours y sont volontiers accueillis : Gaston apprécie beaucoup leur lyrique et il est possible qu’il se soit lui-même essayé à la composition. On lui attribue deux chansons, bien que la paternité ne soit pas attestée. La première est une canso : « Canso de mossen Gasto comte de Foix per la qual gazaynet la joya a tholoza ». La seconde attribution qu’on lui prête, populaire et un peu hasardeuse, est le Se canta (aussi connu sous le nom d’Aquelas Montanhas). Les lettres et les sciences trouvent leur place dans la bibliothèque de Gaston Fébus, qui contient notamment une traduction de la Chirurgie d’Abulcasis, oeuvre fondamentale de médecine d’origine arabe, et une traduction en occitan du De proprietatibus rerum (l’Elucidari en occitan) de Barthélémy l’Anglais, ouvrage encyclopédique sur les choses (éléments de la Création). On y trouve aussi les deux livres que l’on doit à Gaston lui-même, qu’il n’a pas écrits en occitan mais en français. Le Livre des Oraisons est un livre de prières très personnel, et le Livre de chasse, oeuvre remarquable et remarquée, est restée une référence en matière de vènerie.

Le mythe Gaston Fébus

On lui doit en partie le mythe forgé autour de son propre personnage. Gaston Fébus avait le don de mettre en valeur sa personnalité, mais d’autres après lui ont entretenu ce mythe. Sa postérité a été aidée par les Chroniques de France, d’Angleterre et des pays voisins de Jean Froissart. Le nom de Gaston Fébus est resté associé à la noblesse savante, grâce notamment à son Livre de Chasse qui était encore une référence dans la discipline des siècles après son écriture.
Au XIXe siècle, après l’avènement d’un intérêt croissant pour le Moyen Âge et les troubadours, la volonté d’ancrer la renaissance occitane dans une perspective historique prestigieuse amena des félibres béarnais à se réapproprier la figure mythique de Gaston Fébus.


logo-amta.jpg
L'Agence des musiques des territoires d'Auvergne (AMTA) : au service de la transmission du patrimoine oral auvergnat
CIRDÒC-Mediatèca occitana
L’AMTA, organisme de collecte, sauvegarde et diffusion du patrimoine oral de l’Auvergne participe à la transmission du répertoire musical et dansé auvergnat, matière première pour la création artistique actuelle.

Pour contacter l'établissement

Agence des Musiques des Territoires d'Auvergne (AMTA)
1 route d’Ennezat - BP 169 F- 63204 RIOM cedex
Tél : 04 73 64 60 00 | Fax : 04 73 64 60 09
contact@amta.fr
http://lafeuilleamta.fr

Historique et missions

Créé en 1985, l’Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne a constitué une équipe de collecteurs qui se sont rendus sur les territoires d’Auvergne pour enregistrer récits, connaissances, savoir-faire et récits de vie amenant à la constitution d’un fonds documentaire centré sur le patrimoine oral régional.

L’AMTA assure également la diffusion et valorisation de ce patrimoine par la mise en place d’actions culturelles sur le territoire, la sensibilisation et la formation des acteurs du milieu musical, professionnels de la culture, de l’éducation et du tourisme.

Les collections occitanes de l'AMTA

L’AMTA conserve aujourd’hui des enregistrements sonores, vidéos, des photographies et partitions issues d’enquêtes, pour la plupart ethnomusicologiques, réalisées de 1950 à aujourd’hui, dont un grand nombre en langue occitane. Ces documents issus de collectes abordent pour la plupart les sujets du chant, de la musique et de la danse de tradition orale ainsi que témoignages autour des savoir-faire traditionnels et récits de vie sur le territoire auvergnat.

Ces enquêtes ont été réalisées sur le terrain par des structures et associations concernées par le Patrimoine Culturel Immatériel ainsi que par des particuliers, collecteurs passionnés.

Depuis 2010, l’AMTA mène une campagne de numérisation et de mise en ligne de ses fonds, aujourd’hui constitués de plus de 1000 heures de son, 800 heures de vidéo et 10 000 photographies.

Instruments de recherche disponibles et patrimoine occitan numérisé

Les enregistrements sonores numérisés sont consultables depuis la Base Interrégionale Patrimoine Oral.

Le fonds photographique est, lui consultable via la photothèque des archives départementales du Puy-de-Dôme.

sur 1548