Émission réalisée à La Grande Motte, à l'occasion du colloque ISLRF (Institut Supérieur des Langues de la République Française) organisé par Aprene.
Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans l'émission ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés de l'enregistrement.
Émission réalisée à La Grande Motte, à l'occasion du colloque ISLRF (Institut Supérieur des Langues de la République Française) organisé par Aprene.
Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans l'émission ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés de l'enregistrement.
Dans le cadre d'une mission de collectage, de numérisation et valorisation d'émissions occitanes de radios associatives, le CIRDOC - Institut Occitan de cultura, en association avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), s'est engagé dans la mise en ligne massive de ressources sonores souvent méconnues des radios associativas disposant d'émissions en langue occitane.
CFM Rodez :
L'occitan pels nulasses
Ràdio Lenga d'òc :
Agach de femnas
Biais de dire en Lengadòc
Camina que caminaràs
Cronica Istorica
Jaume Ièr : Un rei nascut a Montpelhièr
La saga dau Larzac
Per joia recomençar
Un libre per esser liure
Radio Occitania :
La Granda Charadissa
Émission réalisée à Marseille, à l'occasion de la neuvième édition du Babel Med, un festival composé de concerts, rencontres et conférences sur les musiques du pourtour méditerranéen.
Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans l'émission ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés de l'enregistrement.
Ce vidéoguide d'animation s'attache à l'étude de cette période charnière pour les langues de France, que constitua la Révolution française (1789-1799).
Il a été réalisé en 2023 dans la continuité de la collection e-Anem, grâce au partenariat noué entre le CIRDOC - Institut occitan de cultura et l'Université Toulouse Jean-Jaurès.
Version occitane sous-titrée en français.
Traduction française
Lorsqu’éclate la Révolution française, ses partisans sont confrontés à un dilemme : leur objectif est de répandre le message révolutionnaire dans le peuple afin d’obtenir son soutien. Or, seule une petite partie de la population connaît le français, le reste parle sa langue régionale.
Dans un premier temps, les révolutionnaires conçoivent le projet de traduire les décrets révolutionnaires dans les langues de France. L’entreprise est colossale, et donne lieu à 96 volumes de traductions.
Elle se heurte par ailleurs rapidement à différents obstacles : économiques, techniques et surtout idéologiques. Certains révolutionnaires prônent en effet une approche radicalement différente. Dès 1790, le Provençal Mirabeau déclarait « Il est temps de parler françois dans les lois françoises, et d'ensevelir ce style gothique sous les débris de la féodalité » tandis que l’abbé Grégoire lançait une vaste enquête sur les « moyens d’anéantir les patois ».
La politique de traduction est finalement abandonnée alors que l'hostilité face aux langues régionales s'impose durant la Terreur. Le député Bertrand Barère tient un violent discours dans lequel il associe les langues de France aux fanatiques contre-révolutionnaires et à la barbarie. Il est relayé par l’abbé Grégoire qui préconise d’éliminer les parlers locaux au profit du français, qui devra seul être enseigné dans les écoles de la République.
Ce climat où se mêle hostilité déclarée et prise en compte pragmatique de la réalité de terrain n’a cependant pas empêché l'usage des langues locales dans les écrits de propagande, révolutionnaires comme contre-révolutionnaires. À Toulouse, le père Sermet, ardent défenseur de la Révolution, dispose ainsi d’une notoriété considérable.
Au final cependant, la Révolution voit le triomphe d’une ligne dure qui érige le français en seule langue de la liberté et du progrès, renvoyant les langues régionales au passé et à une société rétrograde. Un clivage idéologique en forme d’opposition binaire qui traverse les siècles et pèse encore de nos jours dans le paysage politique français.