Explorar los documents (15456 total)

fiche-luoc.png
L'estatua de Frederi Mistral en Arles
CIRDÒC - Mediatèca occitana
 

Nom usuel de l'œuvre :

Statue de Frédéric Mistral

Autres appellations :

Localisation :

Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bouches-du-Rhône
Arles (13200)
Place du Forum

Historique du monument :

La statue fut inaugurée le 30 mai 1909, place du Forum, à l'occasion des commémorations du cinquantenaire de Mirèio en Arles et en présence de Frédéric Mistral. La veille était inauguré le Museon Arlaten, musée ethnographique dont le projet fut porté par le félibre de Maillane. La réalisation de cette statue fit l'objet d'une souscription nationale et internationale, à laquelle participèrent les plus hautes personnalités intellectuelles, culturelles et politiques de l'époque, ainsi que, et à sa demande, les amis du poète. 

Mistral semble en effet avoir éprouvé vis-à-vis de cette attention de son vivant, une certaine gêne dont il s'ouvrit dans sa correspondance à J.Chevalier : "D'autro part, em tant de gènt, e de brávi gènt, que vendran à-n-Arles, pèr me touca la man, sènte que lou fais vai m'aclapa e mandariéu tout au diable, se m'èro permès... (Letttre du 13/04/1909), mentionnée dans l'ouvrage BOSQUI, Mireille, Mistral, Palais du Roure (Avignon); Equinoxe, 1994. P.93).
Durant trois jours en ce mois de mai 1909, Arles fête Mistral et son oeuvre. Le 30 mai au matin, en présence de nombreux officiels, Jules Charles-Roux président du Comité de patronage, le prince Cantacuzène de Roumanie ou le Consul de Suède à Marseille, Mistral découvre la statue qui lui est dédiée, dont l'attitude fera dire à l'auteur "Manco la valiso !" / "Il manque la valise", comparant la pose à celle d'un voyageur en attente. Le même jour, il reçoit des mains de M.Dujardin-Beaumetz, représentant le gouvernement en place, le ruban de Commandeur de la Légion d'Honneur.
Cette statue, en bronze, manqua être fondue sous l'occupation allemande en 1943. Les versions divergent concernant les événements qui conduisirent à la préservation de la statue, due pour certains à l'intervention d'un ferrailleur local, pour d'autres, à l'intervention de trois félibres menés par Paul Ricard. L'industriel, occitaniste, accompagné de Georges Reboul et Raymond Latil aurait alors procédé au démontèlement de la statue, qui fut ensuite stockée et cachée jusqu'à la fin de la guerre. Elle fut finalement réinstallée sur son socle le 3 juillet 1948, en présence de la reine d'Arles, Maryse d'Orgeas. Une dernière version enfin, indique que, manquante, la tête fut recrée à partir du modèle de plâtre laissé par Théodore Rivière. La figure du co-fondateur du Félibrige, acteur de la sauvegarde et de la renaissance de la langue et des traditions, notamment provençales, est d'ailleurs aujourd'hui encore associée à la Fête annuelle des gardians, au début du mois de mai. Un bouquet de salardelle est alors déposé aux pieds de la statue.

Datation du monument :

Début XXe siècle

Inauguration le 30 mai 1909

Personnes et organisations associés à l'histoire du monument :

Théodore Rivière (1857-1912) – sculpteur, auteur de la statue

Claude-André Férigoule (1863-1946) – sculpteur, auteur du socle

 

Le monument est le fait de deux artistes, Théodore Rivière, auteur de la statue, et Charles Férigoule, à qui nous devons le socle, et plus particulièrement le médaillon de plâtre à l'effigie de Mireille, personnage emblèmatique de l'ouvrage éponyme de Frédéric Mistral.

 

Une première version en plâtre date de 1902, semble avoir été à l'origine créée par Théodore Rivière en vue d'orner une cheminée.

Un bronze du même sculpteur, Théodore Rivière, peut-être modèle de la statue d'Arles, se trouve actuellement dans les collections du Palais du Roure (Avignon). 

Caractéristiques et matériaux de construction :

Sculpture 

Bronze – statue
Plâtre – médaillon

Statue : 2,5m de haut environ.

Statue : 2,5m de haut environ. Socle : 2m environ de haut.

La statue se présente de pied. Le poète de Maillane porte sur son chef un chapeau et sur le bras gauche son manteau. La main droite est appuyée sur la canne de l'auteur.

Le socle s'articule face par face, en divers enseignements concernant l'oeuvre et la vie de l'auteur commémoré. La face principale porte les mots "Canto uno chato de Prouvènço" / "Je chante une jeune fille de Provence". Le côté droit donne lieu à la liste des personnalités présentes lors de l'inauguration du 30 mai 1909, ainsi que les noms des membres du Comité de patronage ayant porté la démarche de souscription. Au côté gauche, figure une liste des titres des principales œuvres de Frédéric Mistral. La dernière face présente pour sa part le médaillon de la main de Férigoule représentant Mireille.

Notons enfin la grille de fer forgé qui encadre la statue, dont le motif reprend celui des tridents des gardians.

Statut de protection :

Inscription à l'Inventaire des Monuments historiques depuis le 23/07/2009.

taven_mireille_bnf.jpg
Mireille, Air de Taven : Voici la saison mignonne
Charbonnel, Marie (1880-1962). Alto (voix)
Enregistrement de Marie Charbonnel, contralto de l'Opéra interprétant l'Air de Taven : Voici la saison mignonne (Acte II - Scène 4) de l'opéra Mireille composé par Charles Gounod. 

>> Accéder au documensur Gallica
mireille_fillesarles_bnf.jpg
Mireille : Si les filles d'Arles sont reines
D'Assy, Pierre (1870-1910). Basse (voix)
Enregistrement de Pierre d'Assy, Basse à l'Opéra interprétant l'air Si les filles d'Arles sont reines (Air d'Ourrias, Acte II - Scène 6) de l'opéra Mireille composé par Charles Gounod.

>> Accéder au documensur Gallica
mireille_angesparadis_bnf.jpg
Mireille : Anges du Paradis
Campagnola, Léon (1875-1955). Ténor
Enregistrement de Léon Campagnola, Baryton interprétant l'air Anges du Paradis (Acte IV indiqué sur le disque, Acte V - scène 2 dans la plus récente version du livret) de l'opéra Mireille composé par Charles Gounod.
>> Accéder au documensur Gallica
fillesarles_mireille_bnf.jpg
Mireille : Si les filles d'Arles sont reines
Dufranne, Hector (1871-1951). Baryton
Enregistrement d'Hector Dufranne, Baryton à l'Opéra-Comique interprétant l'air Si les filles d'Arles sont reines (Air d'Ourrias, Acte II - Scène 6) de l'opéra Mireille composé par Charles Gounod.

>> Accéder au documensur Gallica
angesparadis_mireille_bnf.jpg
Mireille : Anges du Paradis
Scaramberg, Emile (1863-1938). Ténor
Enregistrement d'Emile Scaramberg, Ténor interprétant l'air des Anges du Paradis (Acte V - Scène 2) de l'opéra Mireille composé par Charles Gounod.

>> Accéder au documensur Gallica
isclo-d-or.jpg
Lis isclo d'or = Les îles d'or / Frederi Mistral
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Publié en 1876, Lis isclo d'or fait partie des deux grands recueils de poésies lyriques de Mistral.
Il contient des pièces de circonstance, d'actualité, des poèmes de luttes, historiques, et des contes en vers.

>> Accéder au document sur le site de la Bibliothèque Numérique "Bodleian Libraries, University of Oxford" (temps de chargement long)
monument.JPG
Inauguration du monument à Frédéric Mistral de Maillane le 2 avril 1929
Ministère de l'Agriculture
Collection de films d'actualités muets, noir et blanc, tournés en 1929 et appartenant aux collections de l'INA.

Le troisième segment (démarrage à 00:02:09, fin à 00:02:53) montre l'inauguration, le 02/04/1929, du monument à Frédéric Mistral
érigé sur sa propriété de Maillane (Bouche-du-Rhônes). Le sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts du gouvernement Poincaré, André François-Poncet, reçu par la veuve de l'écrivain, prononce un discours devant une assistance fournie avant de dévoiler le monument.
Durée du segment : 44 secondes
Début à 00:02:09, fin à 00:02:53

(Liens vers une source externe, susceptible de comporter des messages publicitaires)
f3.image.lowres
Calendau / Frederi Mistral
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Calendau est un grand poème épique en 12 chants où transparaissent des thèmes chers à Mistral : l'exaltation de la "Nation" et de la "race" provençales.
Calendau est également un poème didactique empli de symbolisme félibréen ayant pour but d'instruire le lecteur sur les mœurs, les métiers, et l'histoire de la Provence. Cette œuvre ne connaît pas à Paris le succès de Mirèio et vaut à Mistral des attaques contre ses idées "séparatistes".
Le Poème raconte l'histoire de Calendal, pêcheur d'anchois de Cassis, devant accomplir pour conquérir la jeune femme qu'il aime une série d'exploits.
Comme MireilleCalendal a fait l'objet d'une adaptation en opéra (1894) par Paul Ferrier pour le livret et Henri Maréchal pour la musique. 


>> Accéder au documensur Gallica
aioli.jpg
L'Aiòli
Baroncelli, Folco de (1869-1943). Directeur de la publication

Journal mensuel, publié à Avignon (empremarié di fraire Seguin), l'Aiòli défend la cause méridionale et le fédéralisme mais il se veut apolitique, provençal et non félibréen.

Frédéric Mistral en confie la rédaction à Folco de Baroncelli. Sa principale ligne éditoriale est la défense de la langue, de nombreux félibres écrivent dans l'Aiòli et l'illustration du bandeau est d'Eugène Burnand, illustrateur de Mirèio (éd. 1859).

L'Aiòli veut protéger l'identité culturelle du Midi face aux « franchimand » :

« L'aiòli dins soun essènci, councèntro la calour, la forço, l'alegrio dou soulèu de Prouvenço. Mai a tambèn uno vertu : es de coucha li mousco. Aquèli que l'amoun pas, aquèli que noste òli ié fai veni la cremesoun, d'aquéu biais, vendran pas nous tartifleja à l'entour. Restaren en famiho. »

Après la mort de Mistral et après une interruption de 30 ans (entre 1899 et 1929) une nouvelle série du journal voit le jour en septembre 1930 mais s'arrête en 1932.

sus 1546