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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 15 juin 1870
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 15 juin 1870 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille.

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 9 octobre 1868
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 9 octobre 1868 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille.

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 25 janvier 1867
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 25 janvier 1867 depuis Paris conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. Dans cette lettre, il est question du mariage d'Alphonse Daudet.

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 13 août 1866
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 13 août 1866 conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. Dans cette lettre, il est question de vocabulaire et notamment du sens du mot "Pantiero".

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 25 avril 1866
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 25 avril 1866 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. Dans cette lettre, il est question de la mort du père de Ludovic Legré.

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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré : 12 avril 1866
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 12 avril 1866 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille.

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Ensag de glossari botanic auvernhat / Loïs Delhostal
Delhostal, Louis (1877-1933)
Cet « Essai de glossaire botanique auvergnat » est paru en tiré à part après une première publication en 1932 dans la revue Oc. Son auteur, Louis Delhostal (1877-1933), est un instituteur cantalien, majoral du félibrige, continuateur de l’œuvre d'Arsène Vermenouze, et cofondateur de la Société d'études occitanes.
Acquis très tôt aux réformes graphiques de l'occitan écrit, il adopte définitivement la graphie classique en 1927 pour son troisième recueil poétique Beluguetas. Parallèlement à son œuvre littéraire en occitan, Louis Delhostal a produit de nombreuses études de folklore auvergnat publiées sous forme de séries d'articles dans la presse régionale et les revues occitanes : « Les Croquis d'Auvergne » dans La République libérale, « La tradition populaire dans le Cantal » dans Le progrès du Cantal, « Quauquas Bourrèias » dans Lo Cobreto.
Son Ensag botanic auverhnat donne le nom vernaculaire des plantes en occitan ainsi que leurs appellations latines et françaises. Précurseur de l'ethnobotanique, il donne également des indications de culture et d'usages traditionnels des plantes.
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Site internet officiel du peintre Pierre François
Les Amis de Pierre François. Directeur de publication
Peintre originaire de Sète, Pierre François (1935-2007) cite parmi ses références Raoul Dufy, Henri Matisse ainsi qu'Antoni Gaudí.

Ses liens avec le milieu occitan sont multiples : il illustre des textes de Marie Rouanet, notamment Oremus pour un produit de consommation en 1970, et d'Yves Rouquette (Messa pels porcs, Misericordias, etc.). Dans ses linogravures pour La Boca a la paraula (texte écrit par Joan Larzac, 1971), il emploie son nom sous sa forme occitane : "Pèire Francès".

[imatge id=21608]Dans les années 1970, continuant à illustrer des textes occitans, il réalise de nombreuses couvertures pour la collection A tots de l'IEO et des pochettes de disque pour les productions Ventadorn. Il crée également des décors, costumes et affiches pour deux pièces du Théâtre de la Carrièra.

En 1974, il collabore avec le Théâtre des Carmes d'André Benedetto, sur la pièce Esclarmonda entre autres. La même année, il participe à la Mòstra del Larzac.

Pierre François a également collaboré avec le CIDO (Centre international de documentation occitane, à l'origine du CIRDÒC) notamment sur l'exposition De la natura de quauquas bèstias dont les textes sont signés Yves Rouquette.

Consultez ici le site officiel de Pierre François
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Le Boeci : la plus ancienne œuvre littéraire en occitan
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Le Boeci est un poème allégorique, paraphrase en langue occitane du traité stoïcien et néoplatonicien Consolatio philosophiae du philosophe et homme politique latin Anicius Manlius Severinus Boethius dit Boèce (480?-524). Il a vraisemblablement été composé en Limousin aux alentours de l’An Mil. Ce poème sur la vie de Boèce est connu par un manuscrit fragmentaire de 258 vers décasyllabes conservé au sein d’un recueil de manuscrits du fonds ancien de la Bibliothèque d’Orléans.
Le fragment du Boeci est considéré, avec la Canso de sancta Fides de Agen (Chanson de Sainte Foi d’Agen), comme une des plus anciennes œuvres littéraires composées en langue occitane.

Autres versions du titre :

Le manuscrit ne comportant aucun élément de titre, les différents éditeurs et critiques ont forgé différents titres depuis le début du XIXe siècle. Le titre Boeci est aujourd’hui adopté comme titre conventionnel (titre uniforme) [1].

Formes rejetées :

< Poème en vers romans sur Boèce (F. Raynouard, 1817)
< Boèce (P. Meyer, 1872)
< Boecis (V. Crescini, 1926)
< Fragments de la Vie de Boèce en langue romane

Exemplaires conservés :

Le Boeci est connu par une seule copie fragmentaire copiée à la fin d’un recueil de textes religieux conservé à la Bibliothèque d'Orléans : « Jérémie et Ézéchiel, suivis de sermons, du Cantique des cantiques et d'un fragment de la Vie de Boèce en langue romane ».

Le Poème commence au milieu de la page 269 et s’arrête à la page 275 par un mot coupé. Les 21 premiers vers (page 269) sont d’une écriture plus archaïque que le reste du fragment.

Provenance :

Le manuscrit provient de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (abbaye de Fleury), dont la bibliothèque compose une importante partie du fonds ancien de la Bibliothèque d’Orléans, transféré lors de la Révolution française.

Mentionné au XVIIIe siècle par l’abbé Lebeuf dans l’une de ses Dissertations sur l’histoire civile et ecclésiastique de Paris, il est découvert par François Raynouard en 1813 dans les collections de la Bibliothèque d’Orléans.

Description du manuscrit :

Au sein d’un recueil, parchemin, 275 p. (XIe s.). Le Boeci a été copié à la fin du manuscrit (p. 269-275) sur des feuillets laissés blancs.

Identifiant (cote) :

Bibliothèque municipale d'Orléans, ms. 444 (ancienne cote : n° 374).

Description détaillée :

Voir la description complète du manuscrit dans le Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France (sur le site du Catalogue collectif de France : ccfr.bnf.fr) :

http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index_view_direct_anonymous.jsp?record=eadcgm:EADC:D18013076

Étude :

1. Contenu du Boeci :

Le Boeci est un poème inspiré du traité De Consolatione Philosophae, rédigé par Boèce dans sa prison de Pavie, après qu'il ait été emprisonné en 520 par Théodoric le Grand, roi ostrogoth d'Italie et héritier de fait des empereurs romains d'Occident. Le fragment conservé, qui n’évoque que le début de la Consolatio Philosophae, constitue sans doute le commencement d’une œuvre beaucoup plus volumineuse. Initialement traité de morale stoïcienne influencée par le néoplatonisme, dépeignant de façon allégorique la consolation apportée au phisolophe incarcéré par la Philosophie, qui dialogue avec lui en abordant des concepts tels que la souffrance, la consolation, le déterminisme, la liberté, la providence, la justice ou la vertu. Boèce sera exécuté en 524 au terme de quatre années de détention. 

Si ce texte occitan est l’imitation d’une œuvre morale très célèbre au Moyen Âge, Robert Lafont et Christian Anatole ont fait remarquer que son auteur fait preuve d'un projet poétique : « L’auteur occitan a mêlé à ce texte de tradition cléricale des notations plus populaires qui appartiennent à la légende du saint. Il a surtout laissé aller son imagination à décrire l’échelle symbolique qui apparaît à Boèce peinte sur le vêtement de Dame Philosophie. Ce n’est pas un clerc seulement, mais un poète de métier. » De fait, en paraphrasant un texte allégorique mais aussi partiellement autobiographique, l'auteur se place à mi-chemin entre un traité de philosophie morale reformulé et une hagiographie de Boèce, considéré selon la tradition chrétienne comme un saint de l'Église catholique, bien qu'il n'ait jamais été canonisé. 

Le poème commence par un appel aux jeunes hommes dissipés (v. 1-19), puis évoque l’emprisonnement de Boèce (v. 20-157) et se termine avec l’apparition de la Dame (v.158-258). Le vers 258 est tronqué au début du second mot : « De pec… »

2. Le Boeci ou l'acte de naissance de la littérature occitane :

La plupart des historiens de la littérature occitane ont fait du Boeci une des plus anciennes œuvres d’expression occitane aux côtés de la Canso de sancta Fides de Agen.

L’émergence de l’occitan comme langue d’écriture se déroule dans un processus long, peu perceptible dans la documentation, qui s'opère entre le VIIIe et le XIe siècle. Le Boeci comme la Chanson de Sainte Foi marquent un tournant dans la mesure où la langue occitane y est autonome, contrairement aux documents antérieurs, où le conflit avec le latin est évident. Le cas de l’émergence de la scripta occitane est original : « Paradoxalement, la première des écritures ainsi mise en point ne fut pas administrative, mais poétique. En effet, la première charte dont la rédaction soit fondée sur l’emploi exclusif et autonome de la langue d’oc est datée d’avril 1102. D’autres chartes présentent à des dates plus anciennes des fragments qui, noyés dans le latin, se laissent identifier comme romans, mais dans un phrasé général qui ne s’est pas démarqué de l’usage du latin. (...) Ainsi, ce sont selon toute vraisemblance le poème sur Boèce et la Chanson de sainte Foi qui constituent aux alentours de l’an Mil la première affirmation nette de la romanité d’oc face à la tradition écrite latine. »

À partir de cette époque, la langue occitane comme langue d'écriture, de pensée et de création va se développer au point que moins d'un siècle plus tard, avec Guilhem IX et les premiers troubadours, le rapport de force entre le latin et l'occitan aura basculé en faveur de la seconde pour l'innovation poétique. À propos du fragment du Boeci, Robert Lafont écrit : « nous sommes aux sources d'une littérature nouvelle, déjà maîtresse de sa forme. »

Notons cependant que le Boeci ouvre davantage la voie à une prose religieuse d’expression occitane qu’à la lyrique des troubadours « qui s’opposeront tant à l’ancienne culture latine qu’à la nouvelle création poétique cléricale. » En effet, les topos de la Fin'Amor n'apparaissent encore nullement dans cette oeuvre nourrie des dialogues de Platon et de la pensée de saint Augustin, qui se rattache clairement à la culture de l'Antiquité chrétienne.

3. La datation de l’œuvre :

La datation du Boeci a donné lieu à beaucoup de spéculations depuis le XVIIIe siècle où Court de Gébelin (Discours préliminaire du Dictionnaire étymologique de la langue française, 1773-1782), le faisait remonter au IXe siècle.

La plupart des spécialistes s’accordent cependant sur la datation proposée dès le XIXe siècle par François Raynouard puis Paul Meyer, c’est-à-dire entre la fin du Xe siècle et plus probablement le premier tiers du XIe siècle selon l’étude linguistique très poussée de Vladimir Rabotine, dont les conclusions sont confirmées par les critiques postérieurs (René Lavaud et Georges Machicot, 1950 ; Christian Anatole et Robert Lafont, 1970). L’étude de Vladimir Rabotine, qui conclut à l’antériorité du Boeci sur la Chanson de Sainte Foi d’une vingtaine d’années, confirme que le fragment en occitan sur Boèce est bien « le plus ancien monument littéraire de la langue d’oc ».

L’étude de la langue du poème permet de l’attribuer à un auteur de la région limousine, sans doute un clerc de l’abbaye Saint-Martial de Limoges, grand foyer d’écrit religieux d’expression occitane. La copie aujourd’hui conservée à la Bibliothèque d’Orléans a sans doute été réalisée dans la même abbaye avant de rejoindre la librairie de l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire.

Éditions et traductions :

1/ RAYNOUARD , François. Choix des poésies originales des troubadours, t. II, Paris, 1817. 
Aussi : RAYNOUARD (François), Fragment d’un poème en vers romans sur Boece…, Paris, 1817.

Première édition complète du texte et traduction française.

En ligne sur Occitanica : consulter le document.

2/DIEZ, Friedrich. Altromanische Sprachdenkmäler, Bonn, 1846, p. 39-72.

3/ BARTSCH, Karl, Chrestomathie provençale, Elberfeld, 1868.

4/ MEYER, Paul, Recueil d’anciens textes bas-latins, provençaux et français, Paris, 1877, 23-32

En ligne sur Gallica : consulter le document. 

5/ HÜNDGEN, Franz, Kritische Ausgabe des altprovenzalischen Boëthiusliedes unter Beifügung eines Commentars, Oppeln 1883.

Édition jugée « peu satisfaisante » par Vladimir Rabotine.

6/ CRESCINI, Vincenzo. Manualetto provenzale per uso degli alunni delle Facoltà di Lettere, Verona ; Padova, 1892, p. 1-5.

7/ APPEL, Carl. Provenzalische Chrestomathie, Leipzig, 1895, p. 147-151.

8/ BARTSCH, Karl. Chrestomathie provençale, 6e éd. entièrement refondue par Eduard Koschwitz, Marburg, 1904.    

9/ BOSELLI, Antonio. Il Boecis in antico provenzale secondo la lezione dell'apografo orleanse, Roma, 1903.

10/ LAVAUD, René, MACHICOT, Georges. Boecis : poème sur Boèce (fragment), Toulouse, Institut d’Études Occitanes, 1950.

Nouvelle édition et traduction française littérale.

Guilhem de Peiteus : prince des troubadours
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Guilhem de Peiteus : prince des troubadours


Le comte Guilhem de Peiteus, qui fut aussi Guilhem IX duc d'Aquitaine, a vécu à la fin du XIe siècle. Il est l'un des plus grands seigneurs de l'Europe médiévale, maître d’un immense domaine qui s’étend de la Gascogne aux marches de l’Auvergne, et de l'Anjou aux Pyrénées. Mais ce ne sont ni ses actions politiques ni ses hauts-faits d'armes qui font de Guilhem un des princes les plus brillants du Moyen Âge. Sa légende est artistique, initiant par ses chansons d'un genre nouveau deux siècles de création brillante en langue occitane, âge d'or littéraire célébré de Dante à Aragon en passant par Ezra Pound. Guilhem de Peiteus est le plus ancien troubadour dont on ait la trace. À l'image des jongleurs-musiciens du Moyen Âge, il chante et divertit, mais ajoute à ses compositions la finesse esthétique et l'audace intellectuelle d'un grand seigneur lettré. Guilhem a laissé l'image d'un seigneur libertin, excommunié deux fois, qui installa sa maîtresse la vicomtesse de Châtellerault à sa cour. Il chante une nouvelle conception du désir, de l'amour et de la femme aimée. Certaines de ses poésies sont très crues voire obscènes, destinées à un auditoire d'hommes, où la femme est une proie érotique. Mais Guilhem chante tout autant l'amour chevaleresque posant les fondements de tout l'art du 'trobar'. En quelques années, cette nouvelle façon de chanter l'amour en occitan fait de nombreux émules. Si nous connaissons seulement onze chansons de Guilhem, elles ne s'illustrent pas seulement comme l’œuvre d'un initiateur, il est déjà un des poètes les plus accomplis de l'art du trobar. Ses chansons contiennent déjà tous les ferments de la révolution artistique qui saisit les cours d'Occitanie pour près de deux-cents ans : « Companho, farai un vers [pauc] convinen et aura-i mais de foudatz no-i a de sen et er totz masclatz d'amor et de joi e de joven. » « Compagnons, je ferai un vers peu convenable et il y aura plus de folie que de bon sens et il sera tout mêlé d'amour, de joie et de jeunesse ! »
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