Poète français, aux origines bourguignonnes et lorraines. Il est considéré comme le maître du symbolisme. Son métier de professeur d’anglais lui pèse et ses exigences littéraires très ambitieuses lui causent un fort sentiment d'impuissance. En octobre 1867, il obtient une mutation à Avignon, où il retrouve ses amis félibres Mistral, Roumanille et surtout Aubanel, avec lesquels il entretiendra une correspondance régulière. En 1871, il part à Paris et c'est là, au centre de la vie littéraire, qu'il commence à se dégager de son sentiment d'impuissance. Il se met à publier en abondance, et tous les mardis, il accueille chez lui les poètes et artistes de son temps.
Poète français, aux origines bourguignonnes et lorraines. Il est considéré comme le maître du symbolisme. Son métier de professeur d’anglais lui pèse et ses exigences littéraires très ambitieuses lui causent un fort sentiment d'impuissance. En octobre 1867, il obtient une mutation à Avignon, où il retrouve ses amis félibres Mistral, Roumanille et surtout Aubanel, avec lesquels il entretiendra une correspondance régulière. En 1871, il part à Paris et c'est là, au centre de la vie littéraire, qu'il commence à se dégager de son sentiment d'impuissance. Il se met à publier en abondance, et tous les mardis, il accueille chez lui les poètes et artistes de son temps.
Poète français, aux origines bourguignonnes et lorraines. Il est considéré comme le maître du symbolisme. Son métier de professeur d’anglais lui pèse et ses exigences littéraires très ambitieuses lui causent un fort sentiment d'impuissance. En octobre 1867, il obtient une mutation à Avignon, où il retrouve ses amis félibres Mistral, Roumanille et surtout Aubanel, avec lesquels il entretiendra une correspondance régulière. En 1871, il part à Paris et c'est là, au centre de la vie littéraire, qu'il commence à se dégager de son sentiment d'impuissance. Il se met à publier en abondance, et tous les mardis, il accueille chez lui les poètes et artistes de son temps.
Instituteur et poète audois. Il fonde plusieurs écoles félibréennes. Il est membre de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse. En 1900 il est élu majoral du Félibrige. En 1927, il fonde le Collègi d’Occitanìa. Il dirige plusieurs revues dont Lo Gai Saber, et il élabore avec Antonin Perbosc une graphie inspirée des troubadours qui servira de base à la “graphie classique” de l’occitan. Il entretient une correspondance amicale avec Frédéric Mistral entre les années 1890 et 1910, dans laquelle Mistral le complimente sur sa poésie et commente, parfois en les lui reprochant, ses choix orthographiques.
Une carte datée du 4 juin 1898 écrite en graphie “classique”
Le poème la Coumtesso de Frédéric Mistral a été écrit à Maillane le 22 août 1866, il est adressé « au catalan don Victor Balaguer », alors exilé politique, réfugié en Provence. Le texte paraît dans l'Armana prouvençau en 1867 et sera publié la même année à Barcelone accompagné d'une version catalane par Victor Balaguer. En 1889 le même poème avec sa traduction française est publié dans Lis Isclo d’or.
Le refrain de la Coumtesso avec deux vers de Victor Balaguer sont inscrits sur la Coupo santo offerte par les poètes catalans aux félibres.
Morta diuhen qu’es,Ah ! se me sabien entèndre !
Ah ! se me voulien segui !
F. Mistral
La Coumtesso est un poème politique et revendicatif dans lequel Mistral personnalise la Provence incarnée par la Coumtesso enfermée dans un couvent par sa sœur la France. Il s’y élève contre l'idéologie et la centralisation jacobine. Il y défend la revendication d’une culture opprimée.
Sabe, iéu, uno Coumtesso
Qu'es dóu sang emperiau :
En bèuta coume en autesso
Cren degun, ni liuen ni aut ;
E pamens uno tristesso
De sis iue nèblo l'uiau.
Lors de sa parution dans l’Armana prouvençau, le poème sera commenté par Emile Zola dans le Figaro du 3 février 1867 :
"Le poème en langue provençale dont je vais parler brièvement, n’est pas un fait isolé, l’œuvre d’un troubadour égaré en plein dix-neuvième siècle. Il se rattache à tout un ensemble littéraire, il est le produit direct d’un large mouvement qui porte, depuis une dizaine d’années, certains esprits généreux et poétiques du Midi à rêver d’une résurrection de la Provence, « de la belle comtesse », comme la nomment les initiés.
Il y a complot, je vous en préviens. Lisez dans l’Almanach provençal de 1867 une pièce de vers intitulée : la Coumtesso, Frédéric Mistral y appelle aux armes « tous ceux qui savent le comprendre et tous ceux qui veulent le suivre ». Ce sont là des songes pleins de générosité, dont je me garderai de discuter la poésie. A quoi bon étaler aux yeux de ces poètes, ivres de leurs clairs soleils, le spectacle des faits accomplis et des nécessités sociales. Eh ! Laissons-les chanter, laissons-les rêver. Ils adoucissent dans leurs chants l’agonie de cette langue provençale qui recule pas à pas devant la langue française…"
Si l’on peut voir une revendication nationaliste dans le poème la Coumtesso, il est intéressant de le rapprocher du discours prononcé par Mistral le 25 mai 1884, lors de la fête des félibres de Sceaux, à l’occasion de l’anniversaire de Florian et du 400ème anniversaire du rattachement de la Provence à la France.
La fête des félibres de Sceaux pour l’année 1892 aura pour président d’honneur Emile Zola.
Poète français attaché à ses origines lorraines. Inspiré du symbolisme, encouragé par Mallarmé, il s'inscrit dans la génération des poètes mélancoliques de son temps. Après 1895, il collabore à la revue Mercure de France et il entre à La Revue des Deux Mondes.
Ces deux cartes témoignent du véritable intérêt que Mistral porte à la littérature française de ses contemporains : elles accusent réception de deux ouvrages de Guérin, Le Cœur solitaire en 1904 et Le Semeur de cendres en 1905. Mistral entretient un réseau très important de contacts : il veut intégrer le Félibrige et la création occitane au paysage culturel de son temps, et pour cela il doit entretenir des liens avec les acteurs de la société moderne française et, autant que possible, internationale.
Le 19 mai 1864 est créé sur la scène du Théâtre Lyrique à Paris l'opéra Mireille de Charles Gounod. Quelques mois après sa grande création lyrique Faust, le compositeur voit dès la sortie du poème épique Mirèio de Frédéric Mistral une nouvelle occasion de s'éloigner des conventions de l'opéra-comique alors en vogue pour proposer une véritable œuvre lyrique, portant une réelle dimension poétique.
Charles Gounod contacte alors Frédéric Mistral qui l'invite à venir passer quelques temps chez lui, en Provence afin de pouvoir s'imprégner du climat de Mirèio et comprendre pleinement sa dimension tragique en lien avec les paysages et traditions provençales. Le compositeur écrira son opéra en quelques semaines, en contact direct avec les lieux, la culture et l'atmosphère qui imprègnent l'ouvrage de Frédéric Mistral. Son œuvre porte ainsi des personnages et paysages simples et modestes en apparence, loin de la féerie qui imprègne les opéras de l'époque, mais portant en eux des sentiments intenses et une forte dimension tragique. Le compositeur cherche à restituer dans sa partition toute l'émotion que lui avait suscité la lecture de l'ouvrage original.
Ce voyage de Gounod en Provence représente un tournant dans l'histoire lyrique française car c'est peut-être la première fois qu'un compositeur lyrique part travailler sur les lieux mêmes où évolueront les personnages de son œuvre.
Michel Carré à qui était confié la rédaction du livret élabore également Mireille en contact permanent avec Frédéric Mistral. Il obtient de ce dernier l'autorisation de revenir sur la chronologie de l'intrigue et souhaite amener quelques petits changements au dénouement de l'histoire. L'auteur reste inflexible sur ce point et lors de sa création, l'opéra Mireille sera composé de cinq tableaux avec un dénouement calqué sur celui du poème épique.
Pourtant, dès les premières répétitions des changements doivent être apportés à la partition. Mme Carvalho, l'interprète du rôle-titre demande de nombreux aménagements et même l'insertion d'une valse-ariette, morceau plus léger, dénotant quelque peu avec la dimension tragique de Gounod avait voulu donner à l'ensemble de son œuvre. Dès la première représentation, face à la critique et réactions du public qui ne comprennent pas la mort de Mireille et le dénouement funeste, Charles Gounod et Michel Carré décident de modifier en profondeur l'opéra. Après des aménagements incessants, ce dernier est réduit à trois actes et se termine sur une fin heureuse, il sera joué dans l'état, vidant toute l'intrigue de sa puissance et dimension poétique. Il faudra attendre 1901 pour que Mireille soit joué dans sa forme première, et 1939 pour que Henri Busser rédige la partition critique de Mireille, qui fait encore référence aujourd'hui et est considérée comme seule conforme aux volontés originelles de Charles Gounod. C'est cette version qui avait notamment été utilisée lors de l'entrée de l'opéra au répertoire de l'Opéra de Paris en 2009.