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Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons (Hérault) précédé d'une étude du dialecte languedocien [Texte imprimé] / par Melchior Barthés,...
Barthès, Melchior (1818-18..?)

Lorsque Melchior Barthés écrivit le Glossaire botanique de l'arrondissement de Saint-Pons, juste avant le commencement de la guerre de 1870, de nombreuses plantes n'avaient pas encore de dénomination en « langue vulgaire ». Ce glossaire non exhaustif avait pour but de rassembler les plantes présentes dans l'arrondissement de Saint-Pons en les désignant successivement par leur nom languedocien (par ordre alphabétique), latin et français. Pour chaque terme, il donne l'étymologie du nom languedocien.

Pour une facilité de recherche, Melchior Barthés a mis en place à la fin du livre, un tableau des noms latins et français utilisés dans le livre.

Un court texte en vers évoquant la botanique en languedocien clôture l'ouvrage.

  • Ressources liées

Tome 1 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès

Tome 2 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès

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CIRDÒC-Mediatèca occitana

Jules Mathieu est un chansonnier originaire de Gagnières (Gard). Célèbre localement, il est devenu un personnage emblématique, dont les chansons et histoires se sont racontées et transmises dans les familles. Il était encore présent il y a quelques années dans la mémoire des habitants de la région, comme en témoignent certains enregistrements des Enquêtes en Pays de Cèze réalisées en 1995 et 1997 par Valérie Pasturel.


Né le 10 mars 1863 à Gagnières, Jules Mathieu écrit de sa plume : « Je suis né dans une modeste maison de campagne qui sert d'abri et de refuge, depuis son origine, aux voyageurs pauvres. Je suis le huitième enfant d'une famille nombreuse, simple et sans éclat, où je fus élevé chrétiennement. » Après avoir peu fréquenté les bancs de l'école, Jules Mathieu devient berger puis agriculteur. En 1897, il décide de se lancer dans le négoce des vins et ouvre un commerce de gros qu'il nomme... « Le Gros ».


Pendant ces années, il prend des cours de musique et fréquente assidûment la Philarmonique de Gagnières où il joue de l'alto. Depuis son enfance, il aime rédiger de courts textes ou chansons. La politique, les événements marquants de l'année, les fêtes des villages, de la région mais aussi les aléas du quotidien sont pour lui une source d'inspiration inépuisable.


Afin de s'assurer une source de revenus complémentaires, Jules Mathieu finit par publier ses chansons - rédigées aussi bien en occitan qu'en français - et par les vendre. Il parcourt ainsi les fêtes et foires des Cévennes, seul ou accompagné d'un musicien, afin d'entonner ses airs et d'en vendre des feuillets. On sait également qu’il commercialisait sa production dans toutes les Cévennes et même au-delà grâce à des chanteurs ambulants.



Passionné par l'actualité et la marche des événements, aussi bien localement que dans le monde, notre chansonnier se lance dans la politique. Il se présente en tout à 37 élections, locales, sénatoriales et même présidentielles. Il sera élu à plusieurs reprises au conseil municipal de son village d'origine, Gagnières.

« Je me suis occupé sérieusement de la Politique. J'ai affronté trente-sept fois, officiellement, la lutte des élections, depuis les élections locales jusqu'à l'Élection Présidentielle avec Poincaré, Deschanel, Millerand, Doumergue, Doumer et Lebrun. Malgré mes bons programmes moraux, libéraux, économiques, toutes mes réunions publiques et contradictoires (je me suis toujours défendu seul, sans l'appui de personne), j'ai subi trente-trois échecs. Aussi, je crois détenir le record des Vestes Électorales du monde entier. »


Pour autant, loin de considérer la politique comme un simple loisir, il prend son engagement au sérieux. Il organisera ou participera à de nombreuses réunion politiques à chacune de ses candidatures et n'hésitera pas se déplacer dans toute la France pour faire campagne, toujours accompagné de ses feuillets de chansons d'actualités, vendues à l'unité. Cet engagement sera une de ses plus grandes sources d'inspiration et l'occasion pour lui de publier de nombreuses chansons, aussi bien sur des sujets politiques qu'à propos de ses adversaires ou des résultats aux élections.

Jules Mathieu obtient une voix aux élections sénatoriales du 7 janvier 1912 auxquelles, député suppléant, il n’était pas lui-même appelé à voter. Il fait aussitôt imprimer des Remerciements au vaillant Électeur qui a bien voulu m'honorer de sa confiance au scrutin de ballottage, chanson immédiatement vendue sur la place publique et comprenant ces vers : « Le geste est beau et vous fait grand honneur... Il en faudrait beaucoup des électeurs comme vous... »


Durant plusieurs années, Jules Mathieu conciliera ses activités politiques, de négoce et de chansonnier sans en privilégier aucune, s'inspirant de chacune de ses expériences pour alimenter les autres.


1923 sera l'année de sa « Grande Plaisanterie », au cours de laquelle il réussit à se faire rendre les honneurs réservés aux chefs d'État. Il réussit en effet à se faire passer pour le président Millerand lors d'une cérémonie officielle à Gagnières. Profitant du retard du convoi présidentiel, notre chansonnier entre dans la ville avec son costume des grandes occasions dans un modèle de voiture semblable à celui utilisé par le président Millerand, décoré pour faire bonne mesure de drapeaux tricolores. La voiture et Jules Mathieu arrivent à Gagnières avant le convoi présidentiel et reçoivent les honneurs de la foule amassée pour acclamer l'arrivée du président Millerand. Découvrant rapidement la supercherie, les forces de l'ordre arrêtent Jules Mathieu qui, furieux d'avoir manqué une bonne occasion de vendre ses chansons, sera relâché le soir même après le départ du véritable président.


Jusqu'à sa mort, le 14 novembre 1937, Jules Mathieu rédigera une pléthore de chants, dont certains sont encore connus et chantés dans la région.


Pour aller plus loin...

Ecouter des extraits des enquêtes en Pays de Cèze évoquant Jules Mathieu : 


Quelques chansons de Jules Mathieu :


A propos de sa candidature aux élections législatives d'avril 1928 :

« Un jour que la méro Lagasso

Venié de faire soun mercat,

Troublé al mitan de la plaço

Un pichot paquet bien plegat.

Ero uno poulido vesto.

Boudiou, diables de quaou sara ?

En la veguent lo bel Ernesto

Se mes de suito a cridar :


Es la vesto, es la vesto

Daou cansounié renouma.

Es la vesto, es la vesto

Bien propo por la carga.

Es pas coumo la d'Ernesto

Touto pleno de caca.


Lou Jaousetou tout bas murmuro :

Aquelo vesto, on sap pas

Pourriè ben estre a la mesuro

Daou Tourrès, daou Fernand Vallat.

Ginesto dis ; es la daou Julo,

Siei be sur de pas me troumpar,

Dimenche aou souèr veirés su gulo

Quand couneitra lou resultat ! »


A propos de sa défaite aux élections législatives de 1914 :


« Valetto al parlament – Vivo la Soucialo !

Mé...lou Mathiou lou guetto.


As pas rien dit, mestre Valetto

Despiéi qu'as passat députat

Auriès-ti la lengo mudetto

A la tribuno as pas mountat

Vitamen mes-ti a l'oubratge

Contento un paou tous electurs

Travaillo e fagues pas tapatge

Condus-te en vrai amatur.


Defen la classo oubrieiro

Toutis lous electurs

Couriès pas per carrieiro

Penso as travaillurs

Agis ou fais ta mallo

Faudriè pas nous rasar

D'Alès a Peiramalo

Pourriès pas pus passar. »


En 1914, à propos de l'« impôt sur les célibataires » :


« Paourés celibataris

De que vous an fach

Nostre parlamentaris.

Se soun ben rebiffa,

Vous an vota uno taxo

Qu'es pas de vostre goust.

Fagués pas la grimasso,

>Aro, marida-vous.

 

Sur l'ai dès tra la la la

Vous faou vitamen Marida,

Dévénés vité amouroux,

Marida vous.


A propos des « Décrets-lois » de 1935 :


« Laval l'Aouvergnassou

M'envoia una centura,

N'ai fach una chancon

Vai pas à ma mésuro.

Es à cran, ia dès traou

Mé sarro trop, ou senté,

Mé geino, me fait maou,

Mé coustipo moun ven... trè.


Ceint... tu... ro,

Ceint... tu... ro !!!


La centura a Décrets

Me vait pas e m'ennuia

Sens estré trop discret

Grujo moun porto-fuilha

Ia talament dé traou

La sarré, aco mé piquo,

Mêmo m'i rèn malaou

Mé donno la couli...quo.

(au refrain)


La Dernière chanson rédigée en 1933 (qui ne fut pas la dernière) :

« Je suis vieux je prends ma retraite,

J'ai besoin de me reposer. Je ne fais plus de chansonnettes,

Je ne veux plus en composer.

J'en ai créé des multitudes

Sur des airs de toutes façons, Fatigué, j'en perds l'habitude,

Et j'ai bien payé ma rançon.»


«Le chansonnier Jules Mathieu à Paris, distribuant ses oeuvres sous son grand parapluie, rédigée à l'occasion de sa visite à l'Exposition internationale des Arts et Techniques de 1937 :

« Me voici à la capitale,

Dans l'enclos de l'Exposition,

Très belle, internationale.

J'y distribue mes chansons.


Sous mon pa pa pa

Sous mon pa pa ra

Sous mon pa pa ra

Mon parapluie

Sous mon pa pa pa

Sous mon pa pa ra

Sous mon pa pa ra

Sous mon parapluie. »

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Cantique en occitan recueilli à Saint-Pons-de-Thomières - Collectages dans les massifs du Caroux et de l'Espinouse
Bouët, Jacques. Enquêteur
Ribot. Témoin
Deux hommes chantent Los Pastres descendon cargats
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Mabru, Lothaire
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Abeau : paysage sonore - Enquêtes en pays de Cèze
Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes. Producteur
Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles. Producteur
Pasturel, Valérie. Enquêteur
Louche, Bernadette. Témoin
Promenade sonore dans le hameau d'Abeau au milieu des bruits de ruisseaux, d'oiseaux et de troupeaux suivie d'une brève discussion avec la bergère.
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Discussion autour de la pratique de la danse et paysage sonore à Abeau - Enquêtes en Pays de Cèze
Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes. Producteur
Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles. Producteur
Pasturel, Valérie. Enquêteur
Renard, Alfred. Témoin
Louche, Bernadette. Témoin
Entretien avec Alfred Renard (dit Louche) sur la pratique chorégraphique hier et aujourd'hui dans la région, suivi d'un paysage sonore laissant entendre tous les bruits environnants : oiseuax, ruisseaux et troupeaux.
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Histoire locale, chansons et récits de la filature et des mines -Enquêtes Pays de Cèze / Valérie Pasturel
Pasturel, Valérie
Enregistrement traité dans le cadre du programme Patrimoine oral - Massif central.
Entretien avec une habitante des Mages née en 1920. Elle évoque beaucoup de souvenirs de jeunesse (jeux, formulettes, berceuses, devinettes, carnaval, bals, fêtes de conscrits) mais apporte également beaucoup d'informations détaillées sur les activités d'autrefois aux Mages : sériciculture, mines de charbon, moulin à huile...
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Deuxième tome des Flouretos de mountagno de Melchior Barthès
Barthès, Melchior (1818-18..?)

Deuxième volume des Flouretos de Mountagno de Melchior Barthès. 

  • Ressources complémentaires :

- Pour lire le tome 1, médaille d'argent aux jeux floraux de Montpellier en 1878, cliquez ici

- Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons de Melchior Barthès

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Premier tome des Flouretos de mountagno de Melchior Barthès
Barthès, Melchior (1818-18..?)

En 1873 Melchior Barthès, étudiant en botanique, puis pharmacien, publia le glossaire botanique Languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons. Passionné par la botanique et la poésie, il publie en 1878 et 1885, Flouretos de Mountagno avec une devise : « la poésie aime les fleurs ».

Le premier volet de ces deux livres a obtenu aux jeux floraux de Montpellier du 23 mai 1878 une médaille d'argent.

Les fleurettes de Montagne peuvent être considérées comme « une mise en scène et le complément » du glossaire botanique de Melchior Barthès selon Charles Cavallier. Les fleurettes étant pour lui « le glossaire complet de l'idiome languedocien parlé dans l'arrondissement de Saint-Pons. »

  • Ressources complémentaires :

Tome 2 des Flouretos de Mountagno de Melchior Barthès

Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons de Melchior Barthès

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Gargamela - Lenga d'Òc/Lengo d'Ò de juin 2008
Gros, Lise (1943-....)
Reig, Philippe
Gravier, Michel
Paul, Claudine
Queyrel, Claude

Lenga d'Òc/Lengo d'Ò es una magazina d'actualitat en lenga occitana. Presentada sus Télémiroir, cadena locala de la region nimesenca, per Lisa Gròs e Claudina Paul de 2007 a 2010, l'emission contunh sus TVSud dempuèi la fusion de Télémiroir e de 7L TV, cadena monpelierenca.

Vengudas jónhert las colleccions del CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012, los archius de difusions de Télémiroir seràn progressivament botats en linha sus Occitanica.

Contengut de l'emission

Emission enregistrada lo 17 d'abril en Sant Laurenç d'Aigosa, pendent las journadas organisadas per l'IEO per los enfants qu'estudian l'occitan a l'escòla. La companhia Gargamela i jòga L’Estrange Estrangièr.

Presentacion : Lisa Gròs

Intervenents : Anne Clément, Viviane Allocco

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