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Touriste on te vole ton argent comme on nous vole notre pays : une affiche de Lutte occitane
Lutte occitane (Toulouse)

À partir des années 1960, dans le cadre d’un État français très dirigiste dans l’économie du pays, il est décidé de pallier la dépendance des territoires du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales à l’agriculture en développant le tourisme, que l’État voit alors beaucoup partir vers l’Espagne. Afin de capter ce flux et de développer le territoire, il est décidé en 1963 par le général de Gaulle et le gouvernement de Georges Pompidou d’engager un plan d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon. La mission est confiée à la DATAR (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale) qui supervise la création des stations balnéaires de Port-Camargue, la Grande-Motte, Le Cap d'Agde et son village naturiste, Gruissan, Port-Leucate, Port-Barcarès et Saint-Cyprien. La mission sera alors surnommée « Mission Racine » du nom de Pierre Racine, co-fondateur de l’école nationale d’administration et proche du pouvoir, qui dirige ladite mission.

Critiquant la bétonisation du littoral, la destruction du paysage, le bouleversement économique et social, ainsi que la venue massive de touristes sur le territoire (qui n’a, outre les lieux développés à cet effet, que peu d’infrastructures pour recevoir autant de monde aussi rapidement), la population locale développe dès les années 1970 un certain rejet de ce tourisme de masse.

La dénonciation de cette politique devient alors, pour les mouvements occitans - notamment les mouvements de gauche anticapitaliste comme Lutte occitane - un des grands mots d'ordre à partir de cette décennie, que l'on retrouve sur l'ensemble du territoire occitan, de l'Atlantique à la Méditerranée.

 
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Tarascon : procession de la Tarasca
Carte postale représentant la Tarasque de Tarascon traînée au bout de son écharpe par une petite sainte Marthe.
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L'Ase negre
En mars 1946, deux jeunes défenseurs de l’occitan, Hélène Cabanes (Gracia) et Robert Lafont prennent l’initiative de créer une nouvelle revue d’action occitaniste, qu’ils intitulent L’Ase negre (L’Âne noir, à partir du proverbe « Têtu comme un âne noir »). Les ambitions de cette publication sont à la fois politiques (en faveur du fédéralisme), linguistiques (la revue est entièrement en occitan) et littéraires (on y publie de nouveaux auteurs). La revue s'inspire de la publication d'avant-guerre, Occitania, créée par Charles Camproux.
L'Ase negre est d’abord imprimé de façon toute artisanale, avec le matériel que la Coopérative de l’enseignement laïc (Célestin Freinet) venait tout juste de procurer depuis Vence à Hélène Cabanes, institutrice à Abeilhan (Hérault). Très vite, l’équipe publie en août 46 un 4 pages imprimé à Olonzac sur des presses professionnelles, d'une forme plus aboutie, avec un format plus grand et des contenus beaucoup plus développés et elle s’entoure d’un Comité de Rédaction où figurent de nombreuses personnalités du monde occitaniste ( Charles Camproux, Ismaël Girard, René Nelli, Félix Castan...).
En  janvier1948 la revue reprend le titre Occitania, jusqu'au dernier numéro en février 1949.

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