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Enregistrements de la Grande guerre : chants du Limousin
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Enregistrements de la commission phonographique prussienne : les chants du Limousin 

Le prisonnier chante des chansons populaires de sa région. 

Haute-Vienne : Paul Debort chante "La Briance", "Les airs limousins" et "Mon berger"

La fiche de renseignement établie par les autorités militaires prussiennes indique que Paul Debord est musicien professionnel. Il a vécu "partout en France", joue du violon et du cor d'harmonie. C'est le seul prisonnier dans ce cas, et seuls deux autres ont déclaré joué d'un instrument : les gascons Théophile Sarrat (tuba) et Joseph Hugonel (clarinette).
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Enregistrements de la Grande guerre : chants du Languedoc
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Enregistrements de la commission phonographique prussienne : les chants du Languedoc 

Les prisonniers chantent ou disent les paroles de chansons populaires de leur région. 

Tarn : Aimé Estabiale chante et lit "D'où viens-tu espèce d'ivrogne", "Adio l'amour", "Les bailets" et "Les faucheurs" (PK 170, PK 171, PK 172, PK 173)

Hérault  : Paul Bousquet chante "Lisette", chante et lit "Dans le jardin du roi" (PK 175, PK 174)
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Enregistrements de la Grande guerre : chants polyphoniques des Pyrénées
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Enregistrements de la commission phonographique prussienne : les chants polyphoniques des Pyrénées 


Les prisonniers chantent à deux voix des chansons populaires de leur région. 

Hautes-Pyrénées (en gascon béarnais) : 

Emile Encausse et Maurice Gat chantent "Quand le bourier va labourer" (PK 29)

Théophile Sarrat et Noël Larribère chantent "Les filles de Lourdes" (PK 20)

Isidore Lavit et Théophile Sarrat chantent "Deux pâtres à l'ombre" (PK 49)

Isidore Lavit et Théophile Sarrat chantent "Fils des montagnes" (PK 50)

Théophile Sarrat (voix basse) jouait du tuba.
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CIRDOC - Institut occitan de cultura
Enregistrements de la commission phonographique prussienne : les chants de Gascogne

Les prisonniers chantent ou disent les paroles de chansons populaires de leur région. 

Gironde : Gaston Lagoanère chante ["Petit Pierre"] (PK 386)

Hautes-Pyrénées : Théophile Sarrat chante "Rossignol qui chante" (PK 21) et "Ma bergère" (PK 22)

Pyrénées-Atlantiques : Louis Dufréchou chante et lit "Belle fleur" (PK 222), "Beth ceù de Pau / Beau ciel de Pau" (PK 223), "Beau chanteur" (PK 224)

Tarn-et-Garonne : Joachim Galan chante et lit une chanson de mal marié [Me soi maridat] (PK 75 et 76)
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CIRDOC - Institut occitan de cultura
Enregistrements de la commission phonographique prussienne : les chants d'Auvergne

Les prisonniers chantent ou disent les paroles de chansons populaires de leur région. 

Cantal : Antoine Vidal chante et lit Sur le clocher (Sul clouchié) et Jouonetto et Pierronel (PK 219 et PK 220)

Puy-de-Dôme : Jean-Auguste Andigier chante et lit trois bourrées d'Auvergne (PK 359)
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Entretien avec Marguerite Cazagou
La Granja. Collecteur
Ce fut le père Georges Delbos, auteur d’une large étude ethnographique sur son village de Faycelles qui nous fit connaître Marguerite Cazagou (née en 1915) chanteuse et agricultrice à Lagraville.

Lors de nos enquêtes Georges Delbos regrettait que nous n’ayons pas connu d’autres chanteurs de la génération précédente qui auraient pu nous transmettre un répertoire plus important. Toutefois Marguerite et lui-même s’efforçaient de rechercher ces chants anciens. Dans son village natal Marguerite Cazagou a connu dans son enfance plusieurs chanteurs (tel André Simon).

C’est en gardant les brebis que les jeunes bergers s’échangeaient des jeux et des chansons. Ainsi Marguerite Cazagou a pu se constituer un large répertoire. Elle cultivait également le répertoire d’une partie de sa famille originaire de l’Aveyron voisin. Elle avait une conscience aiguë du fait qu’il nous fallait préserver ce répertoire de chants.

Pour cette recherche, si notre « porte d’entrée » fut le répertoire des Noëls et des chants de moissons, par la suite, Marguerite Cazagou nous fit découvrir l’étendue de son répertoire avec des chants identitaires ou des chansons de danse ou des berceuses ou rondes enfantines.

Marguerite Cazagou se caractérisait par sa discrétion quand nous l’invitions à des réunions publiques ou à des repas. Mais c’était au moment où elle se levait pour chanter avec assurance que l’auditoire la découvrait avec étonnement. Tous ceux qui l’ont entendue lors de ces situations, ont été surpris et émus.
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Entretien avec Jeanne Olivier nº3
La Granja. Collecteur
Jeanne Olivier, née en 1904 à Cahors, avait l’habitude de se conformer à tout genre de situations. Il y avait longtemps qu’elle avait mis sa vergonha de côté et si ses amis lui demandaient d’animer un repas du troisième âge, elle se prêtait facilement au jeu.

La « Jeanne » (Brassens aurait pu lui dédier sa chanson) portait la gaieté, la malice et entretenait l’amitié. Les apparences ou les étiquettes étaient le dernier de ses soucis. Sa porte était toujours ouverte à ceux qui l’abordaient, à ceux qui pouvaient lui consacrer un peu de leur temps. Ce n’est pas son parcours de vie qui l’avait aidée à se forger ce caractère si chaleureux et ouvert.

Dès sa naissance, en 1904, elle fut abandonnée et recueillie par sa mère adoptive, une veuve, née en 1854, vivant à Cras (près de Cahors). Dans son enfance, la vie de Jeanne fut conditionnée par la pauvreté et l’exclusion. Ce ne fut qu’à 5 ans qu’elle parvint à marcher. Elle perdit sa mère à l’age de dix huit ans et, en tant que mineure de l’assistance publique, fut placée dans des familles de Fons. Sa jeunesse fut celle d’une servante et ouvrière agricole.

De son enfance elle retiendra les chansons de sa mère adoptive comme la chanson de moisson Jana d’Aimé. Jeanne se félicitait toujours d’avoir retenu ce chant long aux 23 couplets. Héritière de répertoires appris dans son enfance à Cras et également dans sa jeunesse à Fons, Jeanne aimait comparer les deux terroirs et nos rencontres étaient de véritables cours d’occitan avec les différences de prononciation et de vocabulaires entre les parlers cadurciens et figeacois.

Aux côtés des chansons festives de carnaval ou de chansons historiques de la guerre de 1870, le répertoire était complété par des chants de l’enfance (berceuses ou rondes). Son univers familier de la ferme à l’ancienne, elle le connaissait parfaitement. Elle savait imiter les animaux de la basse cour appartenant à son quotidien. Lors des enquêtes sur les imitateurs d’oiseaux, que nous avions menées avec Daniel Loddo de l’association tarnaise La Talvera dans les années 90, elle s’était révélée comme une excellente imitatrice des poules des oies ou des canards et nous avions enregistré différents appels aux bêtes.

Jeanne Olivier aimait particulièrement donner un côté convivial et humoristique lors de ces rencontres.
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Entretien avec Jeanne Olivier nº2
La Granja. Collecteur
Jeanne Olivier, née en 1904 à Cahors, avait l’habitude de se conformer à tout genre de situations. Il y avait longtemps qu’elle avait mis sa vergonha de côté et si ses amis lui demandaient d’animer un repas du troisième âge, elle se prêtait facilement au jeu.

La « Jeanne » (Brassens aurait pu lui dédier sa chanson) portait la gaieté, la malice et entretenait l’amitié. Les apparences ou les étiquettes étaient le dernier de ses soucis. Sa porte était toujours ouverte à ceux qui l’abordaient, à ceux qui pouvaient lui consacrer un peu de leur temps. Ce n’est pas son parcours de vie qui l’avait aidée à se forger ce caractère si chaleureux et ouvert.

Dès sa naissance, en 1904, elle fut abandonnée et recueillie par sa mère adoptive, une veuve, née en 1854, vivant à Cras (près de Cahors). Dans son enfance, la vie de Jeanne fut conditionnée par la pauvreté et l’exclusion. Ce ne fut qu’à 5 ans qu’elle parvint à marcher. Elle perdit sa mère à l’age de dix huit ans et, en tant que mineure de l’assistance publique, fut placée dans des familles de Fons. Sa jeunesse fut celle d’une servante et ouvrière agricole.

De son enfance elle retiendra les chansons de sa mère adoptive comme la chanson de moisson Jana d’Aimé. Jeanne se félicitait toujours d’avoir retenu ce chant long aux 23 couplets. Héritière de répertoires appris dans son enfance à Cras et également dans sa jeunesse à Fons, Jeanne aimait comparer les deux terroirs et nos rencontres étaient de véritables cours d’occitan avec les différences de prononciation et de vocabulaires entre les parlers cadurciens et figeacois.

Aux côtés des chansons festives de carnaval ou de chansons historiques de la guerre de 1870, le répertoire était complété par des chants de l’enfance (berceuses ou rondes). Son univers familier de la ferme à l’ancienne, elle le connaissait parfaitement. Elle savait imiter les animaux de la basse cour appartenant à son quotidien. Lors des enquêtes sur les imitateurs d’oiseaux, que nous avions menées avec Daniel Loddo de l’association tarnaise La Talvera dans les années 90, elle s’était révélée comme une excellente imitatrice des poules des oies ou des canards et nous avions enregistré différents appels aux bêtes.

Jeanne Olivier aimait particulièrement donner un côté convivial et humoristique lors de ces rencontres.
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Entretien avec Ernest Capsal
La Granja. Collecteur
Ernest Capsal, né le 12 juillet 1905 et décédé le 23 septembre 2000, était un chanteur du Ségala lotois, de la même région qu’Armand Quercy. Son village, Sainte Colombe, il ne l’a pratiquement pas quitté.

Pourtant le chant est toujours venu vers lui. Sa « formation » musicale s’est faite autour de l’église. Il connaissait l’art campanaire de son village, mais plus encore, il avait hérité du savoir des chantres ruraux. Bien que ne possédant que quelques rudiments du latin, il connaissait parfaitement la messe des morts. Cette activité musicale religieuse a influencé sa posture de chanteur profane. Son timbre de voix clair, son aisance dans les registres aigus, montrent une pratique chantée régulière et importante.

En dehors de sa participation au groupe vocal de l’église, Ernest Capsal était régulièrement invité pour l’animation de noces. Dans sa jeunesse il fut invité à une quarantaine de mariages. Le chanteur invité ne payait pas son repas et devait se tenir à disposition pour chanter en choisissant bien un répertoire adapté au thème du mariage ou à celui de la table, parfois dans un registre humoristique ou joyeux. Le chant identitaire était également approprié à ce contexte. Le type pastourelle avec le Monsieur chantant en français et la bergère, représentant le « petit pays » de proximité, répondant en patois, en fait partie.

Les textes des répertoires appris sur les foires, pendant le service militaire, étaient quelquefois notés sur un cahier manuscrit de chansons. Ernest Capsal possédait son cahier qui lui servait d’aide mémoire pour le large répertoire qu’il pratiquait.
C’est avec son ami Albert Cazard, un de ses voisins accordéoniste que nous l’avions rencontré régulièrement dans des occasions de joyeux rassemblements de voisinage.
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Entretien avec Armand Quercy nº2
La Granja. Collecteur
Armand Quercy vivait à Rudelle où il était installé comme agriculteur. Il était reconnu comme un chanteur public de tradition, tant son répertoire était large et adapté à chaque situation. Il avait été invité, en tant que chanteur, à de nombreuses noces ou à de nombreux banquets. Dans sa jeunesse, les jours de foire de Lacapelle Marival, il se joignait à ses frères, tous bons danseurs. Pour un instant, ils étaient considérés comme les rois de la fête, dans les auberges où ils se présentaient. Leurs statures physiques et leur entrain d’animateurs resta longtemps dans les mémoires.

Armand Quercy étai né le 24 juillet 1905 à Labathude. Déjà son père était un chansonnier réputé. Les nouveautés de la vie quotidienne étaient pour lui un prétexte pour composer quelques paroles sur des mélodies de danses ou des chansons de la guerre de 1870. La démolition d’une ancienne église et la construction d’une nouvelle dans un autre lieu de la commune, lui donna l’occasion de composer les paroles de la complainte de l’église de Labathude :
« Judas et tes amis et vilains êtres humains,
Tu gaspilles nos temples, vendu notre terrain,
Oh ! C’est abominable. Pour toi plus de pardon,
D’avoir gâché les dons du grand Napoléon »

Ainsi, c’est dans un bain chansonnier qu’Armand Quercy entreprit de constituer un large répertoire chanté. Sa belle mère, originaire de Lauresses, lui fit connaître un répertoire aurillacois, telle la chanson Lo long de la Jordana, chanson écrite par le félibre d’Aurillac, Pierre Géraud.

Plus que son répertoire, Armand Quercy nous avait toujours surpris par la perception qu’il avait de sa technique vocale. Pour lui le chant était proche du parlé et surtout de la voix qui appelle. Il lui arrivait de faire précéder un chant par un appel, le même qui sert pour faire venir les brebis. De par la conscience qu’il avait d’être le détenteur d’un patrimoine vocal original, de par l’esprit de convivialité et de partage qui transparaissait dans son chant, Armand Quercy représentait pour nous la figure du chanteur de tradition populaire.
sus 12