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Il y a deux aspects dans la figure de ce musicien français. Sa grande qualité d’interprète au service de répertoires aussi dissemblables apparemment, pour le moins chronologiquement, que sont la musique médiévale et contemporaine, et sa capacité comme directeur artistique, de concevoir des projets nouveaux et uniques en leurs genres.

L’intérêt de tous ces travaux réside aussi dans l’utilisation inhabituelle de l’instrument.

Pascal Lefeuvre est un des interprètes viellistes les plus importants dans le panorama musical mondial. Son étude rigoureuse de la vielle a supposé un nouveau concept de l’instrument et son adhésion aux musiques actuelles.

Il commence en 78 avec la création du duo, trio «Le Meur / Lefeuvre / Bossoutrot », où on dénote déjà la recherche d’un répertoire moderne pour la vielle, et qui va se réaliser dans d’autres formations qui naissent au début des années 80 : «NOÉ jazz trio», où la vielle est leader et soliste dans un trio jazz.

En 1986 il fonde, avec Maurice Moncozet, l’un des groupes les plus importants et rigoureux dans le traitement de la musique médiévale «l’Ensemble Tre Fontane», qui a enregistré 11 cds et des centaines de concerts à travers le monde, et réalisé en 1998 le spectacle «Luz de la Mediterranía», avec l’ensemble Eduardo Paniagua.

La création en 1992 du «Viellistic Orchestra » (huit vielles, contrebasse, percussions), dont il est directeur, suppose un nouveau chemin dans la valorisation de l’instrument. Cet orchestre insolite a enregistré 5 disques (tous sous le label « Alba musica », fondé en 93 par Lefeuvre). Depuis son premier volume « 1000 ans déjà ! », sur lequel on peut écouter un répertoire allant de mélodies médiévales, aux adaptations des duos de violon de B Bartok (adaptations déjà réalisées en 84 avec le duo Regef / Lefeuvre), jusqu’à son ultime et récent travail discographique (un enregistrement réalisé au cours de la tournée de cet orchestre au Japon), la discographie de cet orchestre est une consultation obligatoire pour entrer dans le répertoire de la vielle. Les arrangements et les adaptations surprenantes de Lefeuvre parviennent à créer un maximum de cohérence à ces cinq disques qui contiennent des répertoires variés : musique médiévale, musique baroque, des partitions contemporaines ou jazz de S. Yoshida, J. Marc Padovani, E. Rolin, D. Tosi, V. Clastrier ou P. Lefeuvre.

Sa qualité d’interprète s’estime d’une façon exceptionnelle dans tous ses projets discographiques en formation de duo ou trio. Avec Erik Baron il a enregistré en 1995 «Tierkreiss», prodigieuse adaptation d’une composition de K. Stockhausen pour vielle et basse électrique. Avec G. Kurtág en 1996 «Premiers pas», une rencontre entre l’univers électroacoustique des synthétiseurs de György Kurtág et de cet instrument millénaire qu’est la vielle. Un disque dense et suggestif qui crée un univers sonore très personnel. Avec Luis Delgado il réalise en 1997 «Sol y Sombra», un enregistrement qui s’attache à l’univers arabo-andalou qui intéresse tant ces deux interprètes et en 2002 avec le chanteur marocain El Arabí Serghini Mohamed le cd «Ryâd al hubb». Pascal Lefeuvre a été invité dans de nombreux pays européens (Espagne, Italie, Belgique, Pologne, Allemagne, Portugal…) en Afrique (Maroc, Tunisie, Tanzanie), au Japon et au Brésil. Depuis 2003, il a créé Trob’Art Project, joué en duo avec German Diaz, Michel Macias, Carlinhos Antunes, des musiciens brésiliens (Joao Parahiba, Jorge Pena) ; turc (Muammer Ketencoglu), grec (Petros Tabouris), marocain (Driss El Maloumi),……

Aujoud’hui, P Lefeuvre consacre son étude à de nouveaux programmes, nouvelles musiques en duo avec, Thomas Bienabe, John Kenny, Etienne Rolin… , trio et + avec L’ensemble Tre Fontane, – trio Ch’Oc – Zanzibar Cie…

Rencontres, voyages multiples qui ont en commun la recherche d’expressions nouvelles pour l’instrument à travers et au service de nouveaux répertoires et compositions ; sans oublier – élément fondamental pour bien comprendre l’artiste – la notion de plaisir et de partage.
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L'ensemble Rosa Salvatja, fondé en Dordogne en 2003 par Maurice Moncozet, concentre son travail sur l'étude et l'interprétation du répertoire des Troubadours.

Un regard attentif et curieux permet d’y découvrir un monument du "grand chant" modal ; un monde poétique et musical "au confluent de la poésie latine et de la poésie arabo-andalouse" qui, dans son expression forte et originale, a su porter l'art mélodique à des sommets, tissant des liens jusqu'aux confins du Khorassan.

Fraîcheur naïve, savoir sophistiqué, ironie décapante, jubilation, bonheur de la rime ... nouveauté des trouvailles de ceux qui par-delà les valeurs de sang et de naissance et de manière étonnamment subversive plaçaient leur dame et le chant "au-dessus de tout autre seigneur", politique ou ecclésiastique, demeurent presque palpables malgré les recouvrements et lieux communs de 9 siècles de chanson d’amour. Tout comme se voit balayé l’anonymat de l’artiste médiéval par le "je" éclatant d’auteurs avançant dans une même fierté codage de la tradition et affirmation individuelle.

L’ensemble réunit des chanteurs et musiciens chevronnés, venant de tous horizons, les uns pratiquant les répertoires médiévaux de l'Occident comme les musiques modales méditerranéennes, les autres venant du rock, du jazz ou de la musique classique.

La Rosa Salvajta est en relation de travail avec "Le Concert dans l'Oeuf" (ensemble de musique médiévale fondé en 1974) basé en région Rhône-Alpes, avec "Le Trob'art Ensemble" de Gérard Zuchetto, basé en Languedoc-Roussillon et également avec "L'Ensemble Tre Fontane" basé en Aquitaine (dont Maurice Moncozet fut le co-fondateur avec Pascal Lefeuvre en 1985).
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Tafanari - Olargues Animation
La fête de la Bariòta, organisée par l'association Olargues Animation en lien avec l'association Tafanari et le Festenal Mai que Mai.

MARCHÉ de plants et de produits du terroir. Animation musicale occitane déambulatoire sur le marché par Branka Bodegaires.

15H30 : BALÈTI de las quinas sur la place de la mairie avec Branka Bodegaires

17H00 : QUINAS (loto en occitan) à la salle polyvalente
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Aurélien Bertrand (CIRDÒC)


Appel à communications et contributions

Journées d’Étude

Castelnaudary 1927-2017 : 90e anniversaire du Collège d’Occitanie

 

Le Collège d’Occitanie :

ici et ailleurs

 

8 et 9 décembre 2017 à Castelnaudary (Occitanie, France)

 

Organisation

le Centre InterRégional de Développement de l’Occitan (CIRDÒC)

 

Co-organisation

 

le Centre Lauragais d’Études Scientifiques (CLES)

l’Université Populaire du Lauragais (UPL)



avec le soutien de

la ville de Castelnaudary
la Communauté de Communes de Castelnaudary Lauragais Audois
le Conseil Départemental de l’Aude
le Conseil régional de la région Occitanie
les Archives Départementales de l’Aude
le Collège d’Occitanie

 

Créé à Castelnaudary par Prosper Estieu et Joseph Salvat le 19 novembre 1927, le Collège d’Occitanie a joué un rôle majeur dans l’affirmation de la modernité occitane au XXe siècle. Sa création préfigure les combats et questionnements de l’occitanisme contemporain tels le système graphique, l’importance de la vitalité littéraire, la contre-lecture de l'histoire de France, l'innovation pédagogique et la fraternité occitano-catalane.

Fort de l’immense labeur de ces deux fondateurs complété par celui d’importantes personnalités occitanes comme Louisa Paulin, Achille Mir, Auguste Fourès, Antonin Perbosc, Philadelphe de Gerde, Louis Piat et Ismaël Girard,  le Collège d’Occitanie a rassemblé une importante bibliothèque et de riches archives déposées au CIRDOC en 2013. Ces journées ont été notamment pensées pour faciliter l’accès à toute cette documentation.

 

Autour du sujet  « Le Collège d’Occitanie, ici et ailleurs » les communications permettront de souligner son apport et celui de ses membres au développement scientifique et culturel de l’idée occitane sur le territoire occitan, mais aussi au-delà, du début du XXe siècle à nos jours.

L’objet de ces Journées portera sur les travaux et l’influence des membres du Collège d’Occitanie qui, par leur approche de l’étude et de la promotion de la langue d’oc ont permis à celle-ci d’impacter un public très hétérogène, à la fois populaire et scientifique, de toutes sensibilités politiques, en France comme à l’étranger.

Ces journées auront lieu lors d’une semaine consacrée au Collège d’Occitanie à Castelnaudary : conférences, concerts, visites et exposition constitueront les temps forts de ce 90e anniversaire.

 

 

 

Adresser les propositions d’interventions (1 page maximum : résumé, présentation de l’intervenant) avant le 31/08/2017 à :


Aurélien Bertrand : a.bertrand@cirdoc.fr
Université Populaire du Lauragais : marietherese.dorgler@hotmail.fr
Centre Lauragais d’Études Scientifiques : clescastel@gmail.com

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Le monde des troubadours nous apparaît à la fois lointain, merveilleux et hermétique. Les huit cents ans qui nous séparent du Moyen Age ont créé toutes sortes de légendes et de clichés et, finalement, folklorisé ces poètes-chanteurs, qui furent maîtres dans un art révolutionnaire : le Trobar.

Dès le XIe siècle, la tròba, l'invention, jaillit sous la plume de Guilhem de Poitiers, le premier et l'initiateur, comme un nouveau printemps de joie, d'amour et de jeunesse, sans complexe et dans l'exubérance de la plana lenga romana, l'occitan !

Cette poésie-là a de l'Antiquité dans l'âme elle se chante et se déclame haut et fort, et partout, sur des compositions métriques rigoureuses ornées de mélodies qui offrent toute la musicalité au chant des mots. Ainsi, le Trobar fait un pied de nez au latin des actes administratifs et de la prière, bouscule la tradition féodale, et prône des valeurs laïques et humanistes, pour s'affirmer comme un art exceptionnel et subtil, un fin trobar forgé de motz de valor, mots de valeur, et œuvré dans l'art d'amor.

Les troubadours inventent la littérature moderne.
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Tafanari
Le festival Mai que Mai est dédié à la culture occitane sous toutes ses formes. Depuis 2008, il se déroule chaque année au mois de mai sur le territoire du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc.

Les spectacles proposés sont accessibles à un public famillial, sensible à la culture en général et occitane.

Le festival Mai que Mai veut montrer par sa programmation, la richesse, la qualité et la variété d'une culture occitane vivante et contemporaine et ce au travers d'expressions artistiques aussi diverses que le conte, la musique, le théâtre, la danse, les arts plastiques, la littérature, le cinéma, etc.

- Dimanche 14 mai à Olargues
- Dimanche 21 mai à Prémian
- Mardi 23 mai à Mons la Trivalle
- Mercredi 24 mai à Colombières sur Orb
- Jeudi 25 mai à Colombières sur Orb et Saint Martin de l'Arçon
- Vendredi 26 mai à Olargues
- Samedi 27 et dimanche 28 mai à Colombières sur Orb

Le festival Mai que Mai est organisé par Tafanari en partenariat avec l'Association des Parents d'Élèves de Colombières sur Orb, le Foyer Rural de Colombières sur Orb, l'Association Monta Davala, la Bibliothèque de Colombières sur Orb, Expéditions Aventures Caroux, le Cercle Sportif et Littéraire du Poujol, Art Son Caroux, le Comptoir Associatif de Mons la Trivalle, au Fil des Arts, Olargues Animation, Acorps, terre d'arômes.

Festival Mai que Mai
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RedOc-LLACS

Auditorium du Musée Fabre. 18h30

Jean-Frédéric Brun, Miralh bercat de la set / Miroir brisé de la soif, édition Jorn

L'enfance de JF Brun s'est déroulée entre Cévennes et Camargue, baignée de culture classique gréco-latine et de langue d'Oc, dans ses deux aspects raffinés et sauvages. L'ensemble de son œuvre tend tout entière au réenchantement du monde, dans une passion mystique pour la nature méditerranéenne, avec ses traditions et ses croyances, et pour leur vecteur, la langue occitane, dans sa variété montpelliéraine. Son nouveau recueil célèbre, entre autres montagnes, celle de la Séranne qui illimite son horizon plus qu'elle ne le borne.

Estelle Ceccarini Chivau / Chevaux, L’Aucèu libre

Beaux, légers, rythmés et ciselés, cette série de courts poèmes sur les chevaux de Camargue témoignent d'une véritable affection pour ce cheval et d'une longue proximité avec les manades de cavalo. Accompagnés de photographies en noir et blanc de Florent Gardin.

Silvan Chabaud, Montar / Monter, Photos Max Sagon, éd. L’aucèu libre

La cima es dins la tèsta / quauque part dins la tèsta / Lo viatge comença dins lo pantais,/ comença de jorns / De setmanas o de mes / abans lo primièr pas. [La cime est dans la tête / Quelque part dans la tête / Le voyage commence dans le rêve éveillé, / Il commence des jours, des semaines ou des mois / avant le premier pas.]

Roland Pécout, Coma un aubràs estrifat per l’auristre / Leberon – Comme un arbre déchiré par la tempête / Lubéron.

Texte occitan, italien, anglais. Edition TròbaVox.
Ce recueil de Roland Pécout reprend à partir du Lubéron un des principaux motifs mythiques et poétiques des œuvres précédentes, la lecture des paysages à travers l’épaisseur des temps qu’ils ont connue, ainsi que l’exprime le texte de la quatrième de couverture : « Lubéron : ce parcours est d’abord une errance, et un rêve de déverrouiller l’Histoire ; il est aussi un chant venu d’un microcosme qui reflète la diversité du monde, et sa finitude ».

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RedOc-LLACS

Paul-Valéry - salle A105 - 17h15

Yves Rauzier, L’occitan dins las trencadas / l’occitan dans les tranchées

L’occitan dans les tranchées. Ce recueil, à partir de différents documents, évoque la place de la langue occitane ou langue doc dans la vie quotidienne de la Première Guerre mondiale. Parce que le sujet nous paraissait plus original, voir même occulté. Mais bien entendu, l’occitan dans les tranchées c’est avant tout le combattant venu des quatre coins d’Occitanie, de Bordèu a Niça, de Pau a Lemòtges, de Narbona a Clarmont d’Auvernha. Pas toujours bien accueilli, parfois diffamé – se rappeler l’affaire du 15e corps – il n’en a pas moins souffert et fut tout aussi méritant dans les moments difficiles. Ces quelques pages lui sont dédiées.

Guy Barral, éd. Louis Bonfils, L’occitan en guerre, Lettres à Pierre Azéma (août 1914-décembre 1916), PULM.

Quand le sergent Louis Bonfils part à la guerre le 14 août 1914, c’est un félibre qui apporte la contribution du Midi au combat de la grande France.
Les lettres qu’il envoie à son complice Pierre Azéma sont un échange entre deux écrivains. Ce sont aussi des lettres militantes. D’abord, et c’est un fait unique parmi toutes les correspondances de poilues connues à ce jour, parce qu’elles sont écrites en occitan. Ensuite parce qu’elles témoignent d’un combat acharné pour défendre la réputation des Méridionaux rudement attaquée par les civils et les militaires du Nord de la France. Cette lutte pour l’honneur du Midi conduira Louis Bonfils jusqu’au conseil de guerre tenu sur le front, où il sera acquitté, et même félicité. Quand le capitaine Louis Bonfils est tué à la guerre, le 11 juin 1918, il a certes remporté quelques belles victoires, militaires contre les Allemands, morales contre les Français du Nord, mais la guerre qui semble occuper de façon récurrente le Nord et le Sud est loin d’être terminée.
L’édition de cette correspondance exceptionnelle, entreprise dès 1918, a dû attendre un siècle pour voir le jour.

Francis Pouzol, testimòni d’un tèms, ouvrage collectif, CREDDO

Le Félibre F. Pouzol fut tué sur le front en septembre 1918. Militant pour l’enseignement du provençal, ses œuvres avaient été publiées en 1921. Aujourd’hui paraît une nouvelle édition largement complétée avec commentaires et analyses par différents auteurs.
CREDDO, 12 Av. A. Chabaud - 13690 Graveson

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Poitavin, Matthieu
Ce récit noir a été publié en feuilleton et en temps réel sur le blog Tam-Tam, d’octobre 2013 à août 2014. Merci aux lecteurs qui ont suivi, chaque jour, ces « words in progress ». Les personnages et les situations de ce récit sont fiction : toute ressemblance avec des personnes ou des situations qui pourraient vous parler sont le fruit du hasard.

Après les nouvelles du premier ouvrage, où se mêlent magie et histoire sombre d’Aigues-Mortes, voilà Josette Kroner, roman déjanté plein de verve, d’humour et de références à ce tournant du siècle. Les livres de Matthieu Poitavin ont un ton, un rythme et une verve exceptionnelle.
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Chant : La Cochilís
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Votre question :


Je recherche une chanson que j'ai entendu lorsque j'étais enfant à Colombiers. Voici le premier couplet et les paroles : 

Un jorn la Marineta 
Me disiá d'un air coquin 
Mon enfant de qu'es aquò la cochilís 

Repic: 

La cochilís es una bèstia 
Una canilha, un parpalhòl 
Chuca rasim, chuca protinha 
Chuca tot 
Mas jamai chuca la marrana 
Que nos escana 


Auriez-vous plus d'informations sur cette chanson et pourriez-vous me faire parvenir les paroles ?

Notre réponse :

Nous avons trouvé trace de cette chanson dans un collectage sonore réalisé dans la région de Lodève par Pierre Bec et Eliane Gauzit en 1964. Dans cette enquête aujourd'hui conservée par le COMDT (Voir la notice du collectage sonore sur le catalogue du COMDT), le témoin, Étienne Barral interprète cette chanson qu'il a appris à Béziers alors qu'il était jeune garçon de café. 

Elle a également été collectée dans la commune de Lunas (34) par les mêmes enquêteurs, auprès de Jacques Blaye (Voir la notice du collectage sonore sur le catalogue du COMDT).

La cochylis est une chenille qui se nourrit des feuilles et fruits de la vigne. Elle se développe plus particulièrement dans les régions méditerranéennes.

Nous avons tenté d'identifier le ou les auteurs de cette chanson, mais n'avons trouvé aucune occurence pour le moment.


Suite à cette enquête, une transcription de cette chanson a été publiée dans l'ouvrage Lodeva, ciutat occitana, Lodève, cité occitane : patrimoine occitan en Lodévois, contributions groupées et harmonisées par Eliane GauzitToulouse : Presses universitaires du Midi, impr. 2015.

Voici les paroles de la chanson :

L'autre jorn, la gròssa Marièta L'autre jour la grosse Mariette
M'espia ambe sos uèlhs coquins ; Me regarde avec ses yeux coquins
Me demandèt la voes doceta :

Elle me demanda d'une voix doucette :

« de qu'es aquò la cochilís ? ».

« Qu'est-ce que la cochylis ? ».

« La cochilís, li responguèri,

« La cochylis, lui répondis-je,

Es una bèstia, un parpalhòl, Est une bête, un papillon

Doas alas jaunas, doas alas brunas,

Deux ailes jaunes, deux ailes brunes

Las patas blancas e lo cuòl gris.

Les pattes blanches et le cul gris

Es una garça que s'espandís

C'est une pie qui s'étale

Dins nòstra vinha, chuca-rasim,

Sur notre vigne, suce-raisin

Chuca-brostinha, chuca sulfata,

Suce-grapillon, suce-sulfate

Chuca-sabor e chuca-tot.

Suce-saveur et suce-tout.

Mas jamai chuca la marrana

Mais jamais elle ne suce la maladie (marasme / poisse)

Que nos escana ».

Qui nous étouffe ».
   
La cochilís, mai d'un l'aganta

La cochylis, plus d'un l'attrape,

Tot en tetant un plen sadol Tout en tétant jusqu'à plus soif
Aquel bon vin que nos encanta

Ce bon vin qui nous enchante

Siague muscat o picapol.

Qu'il soit muscat ou picpoul.

Ieu, avant ièr tròp ne tetèri, Moi, avant-hier, j'en tétai trop,
Tanben prenguèri la cochilís. Aussi je pris la cochylis.
Lo lum dançava, lo nas brilhava,

La lumière dansait, le nez brillait,

La pèl susava, lo cuòl pesava,

La peau suait, le cul pesait,

Los uèlhs iglauçavan, lo cap virava.

Les yeux lançaient des éclairs, la tête tournait.
Se m'aviatz vist, trampoligèri,

Si vous m'aviez vu, je trébuchais,

M'espandiguèri, fasiái paissièira

Je m'affalais, je ruisselais

Dins lo rajòl, mes aquò rai

Dans la raie, mais peu importe,
Es pas un crime, siái pas lo sol,

Ce n'est pas un crime, je ne suis pas seul,

Sem una banda

Nous sommes une bande

Que teta lo jus de la trelha

Qui tête le jus de la treille

Dins la botelha

Dans la bouteille

   

La cochilís es la canilha

La cochylis est la chenille

Del malur que sus nautres plòu.

Du malheur qui pleut sur nous.

Es la decha que nos espía

C'est la dèche qui nous regarde

Quand tanben ela a pas lo sòu.

Quand avec elle tu n'as pas le sou. 

La cochilís nos envaís,

La cochylis nous envahit,

Nos espotís, nos adalís.

Nous écrase, nous anéantit, 

Jamai fugís dins la borseta.

Jamais elle ne fuit dans la boursette. 

L'avem sovent un còp per jorn.

Nous l'avons souvent une fois par jour.

Sem argentats coma una pala.

Nous sommes argentés comme une pelle.

Los deputats l'an pas jamai, 

Les députés ne l'ont jamais ;

Los electors l'an a molon.  

Les électeurs l'ont à foison.

Se ieu aicí vene far l'ase

Si moi ici je viens faire l'âne,

Ieu siái forçat, mas un vièt d'ase

J'y suis forcé ; mais une verge d'âne

S'aviái d'aiçò(t), m'auriatz pro vist.

Si j'avais ça, vous m'auriez assez vu.

E ieu tanben, aime la vida

Car moi aussi j'aime la vie

La bidòrsaire e lo bon vin

La «bistronquette» et le bon vin,

Los escursions, las distraccions

Les excursions, les distractions

E los teatres e las femnetas

Et les théâtres et les petites femmes

E tot çò z-autres ; de tot aquò

Et toutes les autres choses ; de tout cela

Me'n cal brossar, adiussiatz totes,

Je dois m'en brosser, au revoir à tous

Ie tornarai e cantarai

J'y reviendrai et je chanterai

Tant que la garça de canilha

Tant que la garce de chenille  

Tendrà l'estrilha.

Tiendra l'étrille.

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