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https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62119167Coumbettos dit Couquel était en 1835 un ouvrier ébéniste de Castelnaudary, sans instruction, mais doué d’une remarquable facilité pour composer et improviser de petites pièces patoises qu’il chantait lui-même et qui eurent bientôt une vogue extraordinaire.
La plupart de ses pièces,
nous dit Louis de Santi, « ont été composées au cabaret à l’occasion de menus incidents dont les héros étaient ordinairement des ouvriers du faubourg qu’il habitait ou des camarades ». Santi précise à son sujet : « Beau garçon, âgé de 30 ou 35 ans, doué d’une superbe voix de baryton, il était la coqueluche des ouvriers de cette petite ville. Malheureusement il buvait beaucoup et il a laissé la réputation aussi bien d’un incorrigible ivrogne que d’un joyeux compagnon ».
La plus célèbre de ces pièces, consacrée à Castelnaudary, a été la
Coumplainto dél Capou dé la gato. La
gato était une vieille femme très avare qui possédait un vieux coq qui disparut un beau soir de son poulailler. Elle accusa quelques jeunes gens, dont Couquel faisait partie, de l’avoir volé et de s’en être régalé - c’était le pendant du chat de la mère Michel - Couquel ne manqua pas l’occasion d’en faire une chanson qui fut le
Capou de la gato, que tout le monde chanta bientôt à Castelnaudary. Le traiteur
Lamocho dont il est question dans cette pièce tenait un cabaret sur le port fréquenté ordinairement par Coumbettos. Tous les personnages nommés dans la pièce
Las mouninos étaient les amis de cabaret de Couquel ; ils ne sont, comme c’était alors l’habitude, désignés le plus souvent que par leurs surnoms et mentionnés dans les poèmes que sous leurs initiales. Ainsi
én Corno (én C) était un plâtrier appelé Embrit,
Ruqua (R) un jardinier,
Cabos un forgeron,
Gomart ou
Gomard un ancien soldat ivrogne fieffé, Baptiste
Dutar (D) un marchand de Castelnaudary. (Informations relevées par une note manuscrite dans l'exemplaire du CIRDOC).