RDV parce que la vie, bonne fille, n’a cessé de me prendre d’insoupçonnés et multiples rendez-vous. Et que ce n’est sans doute pas fini !
« En 60 ans de vie, dont 45 de chanson, j’en ai vécu des rendezvous ! Des beaux, des durs, des tendres, des improbables, des courts, des longs, des publics et des privés, des officiels et des
clandestins, des sérieux et des fous, bref : des rendez-vous de toutes sortes avec des personnes, des lieux, des situations, des mots et des notes, des discours et des mélodies, comme avec une longue suite de surprises et de cadeaux renouvelés…
Certains de ces rendez-vous m’ont marqué plus que d’autres, construit plus que d’autres. D’Atahualpa Yupanqui à Colette Magny, de Lluís Llach à Jacques Bertin, de Claude Marti au Mej
Trio, de Gilles Servat à Djamel Allam (et j’en passe des tout aussi forts, et des plus connus !), tous ces rendez-vous vivent encore en moi et me font vivre. Dès lors, comment ne pas vouloir les partager ? Comment ne pas en dire la joie, mais aussi ce que je leur dois, mais encore qui je suis – et ce que je sais – à travers eux, grâce à eux ? »
Eric Fraj
Pour en savoir plus
De même qu'on ne parle pas le français de la même façon dans les différentes régions de France, les langues patrimoniales de ces régions, comme par exemple la langue d'oc en Provence, ont toujours connu, dans leur usage parlé, de multiples variations d'une vallée à l'autre, d'une commune à l'autre. Cette diversité, qui n'exclut pas l'unité, mais au contraire la fonde et la légitime, c'est la réalité et la richesse de ces langues dites "régionales", qu'il est important de connaître et de comprendre.
Dès la fin du XIXe siècle, des chercheurs sont allés à l’écoute de ces parlers, créant une discipline nouvelle, la « dialectologie » et dessinant une cartographie générale de la France sous le titre Atlas linguistique de la France (1902-1910), avant que le CNRS ne reprenne et coordonne cette recherche région par région, pour publier un Nouvel atlas linguistique et ethnographique. C’est la seule entreprise d’envergure dans le domaine des sciences humaines, qui prend en compte l’ensemble des anciens parlers de notre pays, relevés dans plusieurs centaines de communes et pour des milliers de formes orales
L’Atlas linguistique de la Provence, pour lequel les enquêtes ont été menées pendant 30 ans, donne, comme une vue aérienne, un « instantané » de l’état de ces parlers de la langue d’oc orientale, entre 1960 et 1990, sans chercher à en reconstituer les anciennes couches oubliées ni restaurer un état de langue « pure ». Aux trois volumes déjà publiés par le CNRS en 1975, 1979 et 1986 (qui totalisent déjà 1000 cartes, et aujourd’hui épuisés), Alpes de Lumière, association attachée depuis 60 ans à l’étude du patrimoine immatériel de la Provence (dont la langue est un élément majeur), ajoute ce volume IV - de 300 cartes nouvelles et de nombreuses listes -, qui complète la collection et éclaire la répartition des parlers provençaux entre Alpes et Méditerranée.
A travers les prérégrinations de son personnage, M. Lapluma, et les dialogues souriants et teintés d'humour qu'il entretient avec lui, André Lagarde donne au lecteur de très nombreux et très utiles conseils pour s'exprimer et écrire une langue occitane qui soit à la fois moderne et enracinée dans son histoire et dans la parole vivante.
Un livre utile à tous ceux qui écrivent en occitan aujourd'hui et indispensable à ceux qui apprennent la langue occitane et veulent éviter de tomber dans les défauts d'une langue mal maîtrisée et trop influencées par le français.
Les textes ici publiés sont issus de chroniques publiées antérieurement dans la revue Gai Saber.