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Lo diari de l'IEO Miègjorn-Pirinèus. - 2015, N°025 (Prima)
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
Pugin, Sebastian
Bernissan, Fabrice (1968-....)
Lobèra, Pèir
Taupiac, Jacme (1939-....)
Peladan, Georges (1938-....)
Lo Diari contient des articles sur les événements passés ou à venir, des comptes rendus scientifiques, l’annonce des prochaines parutions, des entretiens avec les acteurs majeurs du monde culturel occitan et un agenda culturel.
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Lo diari de l'IEO Miègjorn-Pirinèus. - 2015, N°026 (Julhet-Agost)
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
Pugin, Sebastian
Lafargue, Gisèla
Lobèra, Pèir
Taupiac, Jacme (1939-....)
Hagège, Aldric
Vidal, Alan
Molin, Pierre
Carrère, Sylvain
Chapduelh, Cecila
Lo Diari contient des articles sur les événements passés ou à venir, des comptes rendus scientifiques, l’annonce des prochaines parutions, des entretiens avec les acteurs majeurs du monde culturel occitan et un agenda culturel.
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Lo diari de l'IEO Miègjorn-Pirinèus. - 2015, N°027 (Setembre-Octobre)
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
Pugin, Sebastian
Carrère, Silvan
Molin, Pierre
Hagège, Aldric
Chapduelh, Cecila
Taupiac, Jacme (1939-....)
Lo Diari contient des articles sur les événements passés ou à venir, des comptes rendus scientifiques, l’annonce des prochaines parutions, des entretiens avec les acteurs majeurs du monde culturel occitan et un agenda culturel.
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Lo diari de l'IEO Miègjorn-Pirinèus. - 2015, N°028 (Novembre-Decembre)
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
Pugin, Sebastian
Carrère, Sivan
Molin, Pierre
Taiac, Miquèl
Chapduelh, Cecila
Taupiac, Jacme (1939-....)
Hagège, Aldric
Pouvillon, Hervé
Lo Diari contient des articles sur les événements passés ou à venir, des comptes rendus scientifiques, l’annonce des prochaines parutions, des entretiens avec les acteurs majeurs du monde culturel occitan et un agenda culturel.
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Lo diari de l'IEO Miègjorn-Pirinèus. - 2016, N°029 (Genièr-Febrièr)
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
Pugin, Sebastian
Lafargue, Gisèla
Molin, Pierre
Taupiac, Jacme (1939-....)
Lo Diari contient des articles sur les événements passés ou à venir, des comptes rendus scientifiques, l’annonce des prochaines parutions, des entretiens avec les acteurs majeurs du monde culturel occitan et un agenda culturel.
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Las voses de la modernitat
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
VEIRE LA MÒSTRA

Las Voses de la modernitat - Les voix de la modernité es una invitacion a descobrir una creacion poetica viva e rica, un dialòg amb lo Monde e l'Istòria, luenh del ponciu d'una cultura occitana forçadament « provincializada ». Celebracion de l'oralitat poetica, aquel percors virtual permet d'accedir a d'extraches mas tanben a de tèxtes complèts e dona a ausir, quand lo document existís, lo poèma mes en votz, de còps dins la votz meteissa del poèta. Es un percors virtual dinamic, que sens cercar l'exaustivitat, evoluís en foncion dels rescontres e dels projèctes.

Aital, en seguida de la coproduccion del cofret Arbres per las edicions Cardabelle e lo CIRDÒC, Voses vos propausa un angle d'interpretacion novèl, el rescontre entre las arts poeticas e fotograficas iniciat per l'artista Georges Souche. Arbres es una primièra seria de 12 cartas postalas que propausan 12 extraches de tèxtes d'unas de las grandas voses de la poesia occitana del sègle XX : Leon Còrdas, Max Roqueta, Marcèla Delpastre, Renat Nelli... De tèxtes que las fotografias de Georges Souche i fan resson a l'entorn d'una meteissa figura emblematica, l'arbre. Una descobèrta de la literatura occitana sus supòrt grafic que Voses propausa de perseguir e d'aprigondir en linha, gràcias a un sistèma de ligams e de flashcodes.
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Cansons spirituelos en provençau, a l'usagi deï missiens deï PP. de l'Oratoire
Mignot, le P.
Gaultier, Le P. (de l'Oratoire)
Recueil de chants religieux en occitan publié sous l’anonymat à Marseille, en 1711, et attribué au P. Mignot d’après R. Reboul (Anonymes pseudonymes et supercheries littéraires de la provence, 1878, p. 71). L'ouvrage est relié avec : Cansons spirituelos en provençau, a l'usagi dei missions dei prétres de l'Oratoire (1712) et avec les Cantiques spirituels sur divers sujets qui regardent la jeunesse. A l'usage des missions des PP. de l'Oratoire (1714) attribué au P. Gautier. L'ensemble est suivi d'une table des matières manuscrite intitulée : « Table alphabétique des cantiques contenus dans ce volume ».
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« Martror », fèstas dels mòrts e rituals de Totsants en Occitània
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Le terme occitan « Martror » est d’usage très courant dans les textes médiévaux dans lesquels il désigne l’actuelle Toussaint catholique (1er novembre), qui fut longtemps la « fête des martyrs », étymologie du terme martror en occitan.
En Occitanie comme ailleurs, cette « fête des morts » coïncide avec le mois « le plus noir » de l’année, le début de l’hiver astronomique (de début novembre jusqu’au solstice d’hiver au 21-22 décembre), qui marquait le début de l’année dans le calendrier celtique. Période où le monde de la nuit et des ténèbres est le plus proche de celui des vivants, elle correspond à un moment propice aux échanges symboliques entre les deux mondes.
Mais cette célébration des morts coïncide aussi avec la saison d’un certain renouveau, celui des labours et semences (« de la Sant Miquèl a Martror ») ou encore celui de la plantation des arbres fruitiers (autour de la Sainte-Catherine, le 25 novembre).
L'Église catholique sacralisa cette période de rites immémoriaux d’échanges symboliques entre vivants et morts à partir du IXe siècle en instituant la fête de tous les saints le 1er novembre, puis un « jour des morts », distincts, le lendemain.
Les enquêtes menées au cours du XXe siècle sur les rites, croyances, traditions rituelles en pays d’Oc ont permis de documenter de nombreuses pratiques vivantes - jusqu’aux années 1980 dans les Pyrénées par exemple - de rites de communication entre vivants et disparus (offrande de nourriture notamment). En Rouergue, dans le canton de Saint-Geniez-d’Olt demeure une tradition de vente aux enchères pour les âmes, où l’on retrouve l’offrande de nourriture mais encadrée par le rite religieux (la vente servant à financer les messes pour les morts tout au long de l’année).
L’arrivée de la tradition américaine de la fête d’Halloween au milieu des années 1990, ressentie par certaines communautés comme exogène et commerciale, semble provoquer localement un intérêt renouvelé pour les rituels autour de la Toussaint, dont le plus important est celui du Martror annuel de Pézenas, spectacle rituel qui clôt le cycle des « Temporadas » (Théâtre des Origines, puis Collectif Temporadas).

1. Pratiques et rites actuels : 

1.1 Aveyron : La « Pola un » ou Vente pour les âmes (canton de Saint-Geniez-d’Olt) :

Cette pratique vivante - mais qui s’est réduite au cours du XXe siècle à quelques communes - a fait l’objet d’une enquête en 1990 (Enquête Al Canton : Saint-Geniez-d’Olt, voir « Sources et documentation » ci-dessous). Cette vente aux enchères est organisée par des associations paroissiales dans plusieurs localités de l  Rémy Ladet, habitant de Saine-Eulalie, « commissaire-priseur » amateur animant la vente de la « Pola un » à Sainte-Eulalie-d’Olt en 1990. Source : Al Canton : Sent-Ginièis / C.-P. Bedel, CG12 : Mission départementale de la Culture, 1993. ’Aveyron, notamment Castelnau de Mandailles (dans les trois villages composant la commune : Castelnau, Mandailles et Cambon) ou encore Sainte-Eulalie-d’Olt où elle porte le nom de « Pola un » (poule un). Le nom de « Pola un » utilisé à Sainte-Eulalie est donné à la vente car elle commence traditionnellement par la mise aux enchères d’une poule.
La vente se déroule selon des modalités à peu près identiques dans toutes les communes. Il s’agit d’une vente d’offrandes, essentiellement alimentaires, de chaque famille (volaille, fouasse, etc.) et dont les bénéfices serviront à dire des messes tout au long de l’année pour les morts de la paroisse. « Jadis, cette cérémonie existait dans de nombreuses paroisses rouergates et donc il ne s’agirait en réalité ici que d’une survivance localisée d’un rituel à l’origine plus étendu. »

1.2 « Martror, fèsta dels mòrts », rituel festif (Pézenas : Théâtre des Origines, Collectif Temporadas)

Un rituel festif autour de « Martror » a été créé à Pézenas par le Théâtre des Origines puis organisé à partir de 2015 par l’association Collectif Temporadas. Il tend à essaimer dans d’autres communes du Languedoc. Autour du Théâtre des Origines puis du Collectif, des artistes et « praticiens » locaux du patrimoine culturel immatériel (re)créent un rituel festif en puisant dans les traditions locales et universelles liées à la fête des morts dans une démarche de fête déambulatoire collective. Cet événement, à la frontière de la création théâtrale et du rituel collectif, s’inscrit dans les « Temporadas », cycle de fêtes saisonnières organisées par le Collectif Temporadas qui a pour objet « l’organisation des fêtes saisonnières de Pézenas par la mise en commun des savoirs, des pratiques, des recherches et des imaginaires liés à la notion de Patrimoine Culturel Immatériel ». Martror est le rituel le plus récent des Temporadas de Pézenas, longtemps ancré sur le cycle de Carnaval et de la Saint-Jean / solstice d'été. Affiche de Martror en 2008 à Pézenas
Les différents moments des Temporadas peuvent rassembler plus d’un millier de participants dans des déambulations, scénographies participatives et rituels accomplis par les participants eux-mêmes. Le moment-fort de Martror consiste à adresser un message écrit à un disparu et qui est envoyé par l’ensemble des participants dans le ciel et la nuit. Un « chœur » de pleureuses accompagne ce geste particulièrement chargé d’émotion pour les participants-acteurs du rituel (Enquête Anne-­Sophie Haeringer, 2013 : voir « Sources et documentation » ci-dessous).  

En 2015, deux fêtes-rituels de Martror sont organisées en Languedoc :
- Pézenas : 7 novembre (organisé par l’association Collectif Temporadas qui a pour objet “l’organisation des fêtes saisonnières” de Pézenas par la mise en commun des savoirs, des pratiques, des recherches et des imaginaires liés à la notion de Patrimoine Culturel Immatériel.”)
- Puisserguier : 7 novembre, dans le cadre de la Fête de la soupe, Spectacle MARTROR "la Fèsta dels Mòrts" déambulation théâtralisée avec le théâtre des Origines (Après leur spectacle sur Bacchus à la Fête de l'Acabaire 2014, le Théâtre des Origines revient à Puisserguier pour une nouvelle déambulation théâtralisée. Martror est un spectacle rituel mis en rue, musique, chants, danse et théâtre où le marasme de la vie quotidienne laisse place à la joie et l'ivresse de renouer le partage avec ses morts ! )

2. Jalons historiques :

2.1. Martror, l’ancien « nouvel an » occitan ?

Les chartes et actes et les textes littéraires en ancien occitan révèlent à quel point Martror représentait pour les hommes du Moyen Âge en Languedoc une borne calendaire importante, marquant le début de l’année :

- Un engagement de Roger II comte de Foix envers la vicomtesse Ermengarde et son fils Bernard-Aton du 22 avril 1095 indique que Roger II ne peut racheter ses domaines à son retour de la Croisade que « de martror en martror » (c’est-à-dire d’une fête de Toussaint à une autre).

- Guilhem de Tudèla, dans la Canso de la Crozada (au vers 5622) utilise la même expression « del un Martror al autre » (d’une Toussaint à l’autre, c’est-à-dire, dans la durée d’une année).

- Le troubadour Guillaume de Berguedan dans une Canso, fait également référence à Martor :
Luec del marit volgr’ieu un ser,
E‘l ser que dures de pascor
Entro la festa de Martror
(je voudrais la place du mari un soir, et que le soir durât du printemps jusqu’à la fête de la Toussaint).

Moment de l’échéance des rentes, du loyer des maisons ou encore du louage des domestiques, Martror constitue un repère calendaire pluriséculaire, marquant la fin d’un cycle et le commencement d’un autre. C’est aussi le moment des labours et des semences et la période où l’on prenait les exploitations en fermage, comme en attestent certaines expressions populaires :
« De Sant Miquèu a Martror i a un mes laborador » (De Saint-Michel à Martror, il y a un mois pour faire les labours)
Le terme « Martronada » désigne en occitan toute la période autour de ce marqueur calendaire qu’est Martror.

3.2. Novembre, le « mois noir » du calendrier, période des échanges entre le monde des vivants et celui des morts :


Appelé Miz Du, le « mois noir » en breton, novembre est un moment charnière de l’année, où les jours raccourcissent avant l’entrée dans l’hiver. C’est la période des fêtes de Samain dans la tradition irlandaise, fête la plus importante du calendrier celtique selon les moines irlandais qui la décrivent dans leurs écrits dès le VIIIe siècle comme une nuit de festivité grandiose et fantastique au cours de laquelle les ancêtres morts pouvaient se mêler aux vivants. Occasion de rencontre entre les mondes des morts et des vivants, où les ténèbres gagnent sur le soleil, le début du mois de novembre constitue un moment « hors du temps », comme l’indique Philippe Walter dans son article La Toussaint, Samain et Halloween : « La nuit du 1er au 2 novembre marquait, pour les anciens Celtes, le début d’une nouvelle année. Ils pensaient que cette nuit-là, les portes de l’autre monde étaient ouvertes. Ainsi, les vivants pouvaient impunément pénétrer dans l’au-delà, tandis que les revenants et les fées envahissaient pour un temps le monde des humains. Cet échange entre les deux mondes, cette circulation des âmes, marque les nombreuses légendes de la Toussaint. »

Comme pour de nombreuses fêtes chrétiennes, l'Église fit le choix d'intégrer les rites hérités des anciennes croyances et religions. La fête de tous les saints est instituée le 1er novembre dans la chrétienté latine entre le VIIIe siècle et le IXe siècle : en 737 le pape Grégoire III institue une fête de « tous les saints » qui ne pouvaient être fêtés dans l’année, mais c’est seulement en 837 que Louis le Pieux ordonne que cette fête de tous les saints soit célébrée le 1er novembre dans l’Empire carolingien (Gaule, Germanie). Ce n’est enfin qu’à la fin du Xe siècle que la « fête des morts » commence à être célébrée, le 2 novembre : « Pour le christianisme, les deux fêtes des saints et des morts sont bien distinctes mais, dans l’esprit populaire, la Toussaint et la Fête des Morts se confondent. Elles ne font que recouvrir les restes de la vieille fête celtique des revenants ou des fées. » (P. Walter)

3.3. Pratiques et rituels de Martror en Occitanie :


- Dans les Pyrénées :
Isaure Gratacos qui a mené des enquêtes ethnologiques dans les Pyrénées, consacre un chapitre à la fête des morts dans son Calendrier Pyrénéen ; « Jusqu’en 1940, à l’église, dès le début de la messe de la Toussaint, chaque « maison » allumait son plec, édifié avec la fine chandelle de cire que l’on avait fait bénir à la Chandeleur et le laissait brûler pendant toute la cérémonie. En cette descente vers l’ombre de l’hiver et du domaine des morts, la flamme symbolique qui est à la fois le soleil et la vie, compense et exorcise ses contraires. »
Lors de ses enquêtes, Isaure Gratacos relève des rites d’offrandes qui peuvent être assimilés à l’action de nourrir et réchauffer des morts telle la pratique du « souquet », une bûche placée dans la cheminée et qui brûlera toute la nuit, tradition répandue sur tout le territoire Pyrénéen au moment de Martror.
Si assez peu de témoignages évoquent des offrandes alimentaires (19 sur 387 informateurs mais 58 récits au second degré), l'un des témoins de l'enquête dit que jusqu’en 1982 elle déposait sur deux assiettes posées devant le foyer « des noix, des châtaignes et même du fromage .» Contrainte d’arrêter « à cause des souris », elle continuait de mettre un « souquet » dans la cheminée afin qu’il brûle toute la nuit : « Les morts qui, pour une nuit, reviennent dans la Maison, apportent avec eux les forces vitales des profondeurs de la Terre-Mère et permettent ainsi à la vie de surface de continuer… Le retour des morts, dans la nuit du premier au deux novembre, est donc vécu comme un épisode de la vie, qu’elle soit celle des ancêtres ou celle des vivants. Si ceux-ci laissent sur la table le pain, la pomme ou le fromage, et s’ils font brûler la bûche c’est pour remercier les ancêtres à qui ils doivent la vie. Mais c’est aussi pour les aider et “réchauffer leur âme”. » (Isaure Gratacos)

Comme pour les autres fêtes religieuses marquées par des manifestations cérémonielles, il est interdit de travailler, Isaure Gratacos mentionne un autre interdit spécifique aux femmes relevé grâce ses enquêtes : faire la lessive et surtout de l’étendre.

Ressources et documentation :

Enquêtes :

- Vente pour les âmes en Rouergue :

Christian-Pierre BEDEL (dir.), Al canton : Sent Ginièis, Conseil général de l’Aveyron : Mission départementale de la Culture, 1993.

Certains matériaux de l’enquête, réalisés par Daniel Loddo, son consultable au CORDAE-La Talvera (Cordes-sur-Ciel) : 

Enregistrement sur « Las enchèras » (Castelnau-de-Mandailles, 1993) : voir la référence sur le catalogue du CORDAE.

E
nregistrement sur « la Pola un » (document écoutable en ligne) : voir la référence et écouter l'enregistrement sur le catalogue du CORDAE. 

[Enquête Lucien Mazars] dans : Enquêtes folkloriques en Rouergue : 1900-1954, Mémoires de la Société des Lettres Sciences et Arts de l'Aveyron. - ; T. 17, 1958.

- Pratiques d’offrandes alimentaires dans les Pyrénées :

Isaure Gratacos, Calendrier pyrénéen : rites, coutumes et croyances dans la tradition orale en Comminges et Couserans, Toulouse, Privat, 1995.

- Martror, la fèsta dels mòrts, rituel festif à Pézenas :

[Enquête Anne-Sophie Haeringer sur le Théâtre des origines à Pézenas à l’occasion de Martror 2013 et 2014] dans : Jean-Louis Tornatore (dir.), Anne-­Sophie Haeringer, La construction d’une ethnoscène : Théâtre et patrimoine culturel immatériel dans le monde occitan, Rapport de recherche : Centre Georges-Chevrier UMR 7366 CNRS Université  de Bourgogne, CIRDÒC, 2015.

 

Claude ALRANQ, Martror : la fête des morts (conférence donnée à Pézenas à l’occasion de Martror 2014). En ligne sur Occitanica :

Consulter la version texte.

Consulter la version audio.


Autres ressources en ligne :

Voir toutes les ressources sur « Martror » disponibles sur Occitanica.

Alouette et calandre. Buffon, Georges Louis Leclerc; Daubenton, Edme-Louis; Martinet, Francois Nicolas / Planches enluminées d'histoire naturelle / 1765-1783?
Que significa lo mot « Calandreta » ?
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

« Calandreta »  [kalɑ̃'dretɔ] es lo nom balhat per sos fondadors a la primièra escòla associativa e immersiva occitana qu’obrís a Pau lo 5 de genièr de 1980. Dins lo meteis temps, un projècte similar menat a Besièrs, sens ges de concertacion amb lo primièr, se complís amb la creacion d’una autra escòla en setembre de la meteissa annada. Lo tèrme « Calandreta » es adoptat a Besièrs, çò que federa los dos establiments : atal espelisson la Calandreta Paulina e la Calandreta l’Ametlièr.1

Alauda calandra e Alauda brachydactyla - By Baldamus, A. C. Eduard; Blasius, J. H.; Naumann, Johann Andreas; Naumann, Johann Friedrich; Sturm, Fr. [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0) or Public domain], via Wikimedia Commons

De qu’es, una « calandreta » ?

Emplegat dins l’espaci occitan mediterranèu tot, d’Alps a Pirenèus, lo tèrme « calandra » o « calandreta » (que n’es la fòrma diminutiva) designa en occitan una espécia particulara d’alausa : la Melanocorypha calandra (en francés «  alouette calandre ») e la Calandrella brachydactylacalandrelle »). Per extension, lo tèrme pòt tanben, d’un biais generic, designar tota alausa.

Lo mot « calandre », en mai del mascle de la calandra, designa tanplan un aprendís.2

« Calandrons » e « Calandrins »

Coma o ensenha l’emplec del sufixe diminutiu “-on” (al femenin “-ona”), que se retròba per exemple dins « pichon », lo calandron es un aucelon, lo pichon de la calandra ; en mai d’un escolan de Calandreta, lo tèrme es tanben utilizat per designar un toston.3

Lo calandrin es, el, una alausa jove. Es tanben lo nom balhat als regents a venir per lor annada de formacion a l’establiment d’ensenhament superior occitan Aprene.

 Caladrix : détail du Bestiaire d'amour de Richard de Fournival -  Source Gallica-BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8452195w

Dins un domeni tot autre, lo calandrin es en mai lo nom occitan del caladrius o caladre en francés, una creatura legendària descricha dins mantun bestiari medieval amb la semblança d’un aucèl, sovent blanc, del cant melodiós e dels poders medicinals e devinadors. Aprenèm atal dins Aiso son las naturas d'alcus auzels e d'alcunas bestias, imitacion anonima del sègle XIII, en occitan, del Bestiaire d’amour  de Richard de Fournival :

« S’òm pòrta un calandrin davant un òme qu’es malaut et qu’òm lo gete sus son lièch, se lo Calandrin agacha l’òme a la fàcia, aquò’s signe qu’es per garir mas se virala coa, aquò’s s senhal de mòrt. »4

Noms de familha

En occitan, l’alausa pòrta mai d'un nom. Per designar los membres d'aquesta familha dels Alaudidats (Alaudidés en francés) s'emplegan los tèrmes generics « lausa », « alausa », « alauda » o « lauseta » e las variantas « alauseta », « laudeta »… Mas aquestes tèrmes pòdon tanben caracterizar en particular l'Alauda arvensis (alouette des champs en francés).
La calandra (Melanocorypha calandra) es tanben nommada « gratisset » (n.m.) o « torrolha » (n.f.)
La Galerida cristata  (cochevis huppé en francés) se sona la cauquilhada o la capurlada.
La Lullula arborea (alouette lulu en francés) se ditz, ela, lo cotoliu, la cotolina ou la bedoïda.
Enfin, l'Eremophilia alpestris (alouette hausse-col) a per nom occitan lo de « calandra mejancièra ».

En cançons

Tala coma la « gentille alouette » (« genta alouseta ») de la comptina francesa, la calandreta ten bona plaça dins lo repertòri musical occitan amb lo cant tradicional de la valada d'Aussau Au verdurèr, que lo grop Nadau tornèt interpretar en l'adaptar jol títol Pengabelòt :

Au verdurèr je me n’entrè
Tres arrosetas m’i trobè
Aussau ! Mas amoretas
Aussau ! Jo me n’i vau !
Tres arrosetas m’i trobè
Que las copé, que las ligué
A mas amors las enviarè
Mes qui serà lo messatgèr ?
La calandreta o l’espervèr ?
La calandreta ei cap-leugèr
E l’esparvèr qu’ei mensongèr.
Jo medisheta i anirè !

Lo cantaire gascon Marcel Amont consacrèt una comptina a la calandreta e a las escòlas que ne pòrtan lo nom :

(...) Mainadets, qu’avetz tot sabut
Sus l’emplumat e lo pelut
L’esgarrapiaire e lo cornut
Cercam en aqueste coplet
Qui vaden tots los poquets :
Canhòts, porins, anherets
(...)
E que hè la calandreta ?
Calandreta, calandreta
Ausereta valenteta
Pones beròis calandrons
Per Pau, Ortès, Auloron (...)5

E endacòm mai ?

Se las escòlas associativas occitanas an causit un aucèl coma emblèma, lors omològas bretonas se son mesas jos la marca de la tèrra en elegissent lo nom de Diwan, que signifca  « germenar ». Los Bascs de la federacion d'escòlas Seaska e los Catalans de las escòlas Bressolas an, eles, optat per la simbolica del breç.


1. cf. BACCOU, Patrice. L'aventure des Calandretas. In Confederacion occitana de las escòlas laicas Calandretas. Calandreta : 30 ans de creacions pedagogicas. Montpelhièr : La Poesia : Confederacion occitana de las escòlas laïcas Calandretas, 2010. 366p. ISBN : 978-2-914243-14-8. pp.358-362

2. MISTRAL, Frédéric, Lou tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne. Aix-en-Provence : J. Remondet-Aubin ; Avignon : Roumanille ; Paris : H. Champion, [1878-1886]. 2 vol. (1196, 1165 p.). ISBN : 2-86673-113-1.

3. Ibid.

4. Cançonièr dich La Vallière. BnF, ms français 22543. Transcripcion e revirada francesa : Ives Roqueta per la mòstra De la natura de quauquas bèstias illustrada per d'òbras originalas de Pierre François (colleccions CIRDÒC).

5. Lou Cèu de Pau, Lous Mandragòts, LABARRÈRE, André. Chants du Béarn. Pau : Lou Cèu de Pau, 1984. 137 p.


 

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La corsa Camarguesa
CIRDÒC-Mediatèca occitana
La corsa camarguesa es un espòrt tradicional principalament practicat dins Gard e Erau ont los participants temptan d'agafar d'atributs primats fixats a la basa de las còrnas d'un taure de Camarga. A la faiçon de la corsa landesa, necessita pas de mesa a mòrt de l’animal. Plan distincta de las autras activitats tauromaquicas, aqueste espòrt fa plenament partida del patrimòni e de las tradicions provençalas.

1/ Practica actuala

Rasetaire ensajant de descrocar un atribut - Crèdit foto. : Olivier Calleriza

La corsa camarguesa benefícia dempuèi qualques annadas d'un dinamisme espectacular, atal mai de 900 corsas son organizadas cada annada, del mes de març a novembre, sus l'ensemble de son airal de practica que compren Erau, Gard, Bocas de Ròse e tanben Vauclusa. Totas las corsas se debanan totjorn sul meteis esquèma, dins lo respècte de las règlas tradicionalas.

La corsa comença per una capelada, ont los participants a la corsa, los rasetaires, entran dins l'arena per saludar lo public. L'entrada se fat totjorn sus l'air de dobertura de Carmen de Georges Bizet (1838-1875). Una sonariá de trompeta jogant l'èr di biòu ressondís alara per anonciar l'arribada del taure dins l'arena. De forma circulara, l'arena es enrodada de barrièras en dessús de las qualas los rasetaires devon poder saltar per escapar a la perseguida del taure. Una segonda sonariá se fa ausir : anóncia lo començament de la corsa.

Pendent quinze minutas environ los rasetaires van alara ensajara de descrocar los atributs fixats a la basa de de las còrnas o sus l'esquina del taure : cocarda, aglands e ficelas que devon èsser descrocats dins aquel òrdre. Cada atribut descrocat rapòrta un nombre de punts determinat al raseteur.

Abrivada dins las carrièras d'Aigas Mòrtas - Crèdit foto. : Olivier Calleriza

En marge de la corsa, l'abrivada e la bandida son incontornablas. L'abrivada designa l'arribada dels taure dins l'arena, acompagnats dempuèi los camps pels gardians de la manada a caval. En fin de corsa, al moment de la bandida, los taures son tornats als prats dins las meteissas condicions. D'atrapaires seguisson lo cortègi en cercant a immobilizar los taures o a los faire escapar per carrièras.

2/ Istòria de l'espòrt

Se retrobam la traça d'activitats tauromaquicas tre l'Antiquitat, las primièras mencions de corsa camarguesa remontan a 1402 amb l'organizacion d'una corsa de taure a Arle donada en l'onor de Loís II, comte de Provença. Las corsas taurinas contunhèron d'èsser practicadas dins las vilas e vilatges, al l'ocasion de las fèstas. Totes los volontaris èran alara autorizats a participar e a faire acte de coratge en anat descrocar de recompensas fixadas suls taures daissats per las carrièras de la vila o del vilatge.

 Lansargues (Erau) corsa de taures sus la plaça publica - Coll. Archives municipales de Marseille (33Fi3436)

La corsa camarguesa tala coma la coneissèm uèi s'uniformiza e se codifica dins lo corrent del sègle XIX, en particular jos l'egida de l'escrivan e manadièr Folco de Baroncelli (1869-1943), pròche de Frederic Mistral.

Los taures autrescòps daissats dins las vilas e vilatges tòrnan dins las arenas, las flors e mocadors de cap fixats sul taure son remplaçats per de cocardas, de primas son creadas per lo qu'anirà descrocar l'atribut, enfin los joves participants a las corsas se vestisson de blanc e venon rasetaires : la corsa camarguesa èra creada.

Caldrà esperar 1975 per que nasca la Federacion Francesa de la Corsa Camarguesa que reglamenta uèi l'ensemble de las corsas.

3/ Actors

 Mèdias : 

Federacion Francesa de la corsa camarguesa

La Federacion francesa de la corsa camarguesa (FFCC) es una associacion francesa lei 1901 fondada lo 2  de setembre de 1975 organizant los trofèus taurins. La federacion ten l'agrat del Ministèri de la joinessa, dels esports e de la vida associativa francès dempuèi decembre de 2004. La federacion recensa 2 865 licenciats en 2012.

Consultar le site de la FFCC

4/ Ressorsas

Los espòrts tradicionals an estat l'objècte d'un projècte d'inventari dins l'encastre de la convencion de 2003 de l'Unesco sul patrimòni cultural immaterial. Una ficha d'inventari completa sus la corsa camarguesa es disponibla sul site del Ministèri de la Cultura e de la Communicacion

Retrobar tots los documents en relacion amb la corsa camarguesa sus Occitanica

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