Robert Dagnas (27/01/1922 - 07/02/1976) a animé pendant plus de vingt ans une émission hebdomadaire, Chas Nos (Chez Nous) sur la radio Limoges Centre Ouest qui deviendra Radio France Limoges puis France Bleu Limousin. Dans ces émissions, il fait intervenir des témoins locaux qui livrent le répertoire dansé, chanté, conté de la région, ou témoignent de la vie quotidienne passée et des traditions orales.
Créateur en 1941 puis animateur du groupe folklorique Lous Velhadours de Sen Junio, Robert Dagnas est très impliqué dans la vie locale. Il sillonne le territoire limousin à la recherche de chanteurs, conteurs, danseurs, musiciens ou plus largement de témoins du temps passé.
Chaque rencontre faisait l’objet d’un enregistrement qui tient lieu de repérage pour ses émissions radiophoniques. Si la rencontre s’avérait concluante, un second enregistrement était réalisé avec le matériel de la radio. C’est ce dernier qui servait de matière principale pour les émissions de radio.
Un ensemble de 450 bandes magnétiques a été récupéré suite au décès de Robert Dagnas par Françoise Etay qui a décidé de les confier à l’IEO Limousin. En partie détérioré, le fonds a été restauré et numérisé par Fabrice San Juan et a été monté, séquencé, décrit et mis en ligne par Pascal Boudy.
L'IEO Limousin a réalisé deux documentaires sur le fonds Robert Dagnas et son histoire :
Dépôt de Françoise Etay
Fonds clos
Ce fonds contient des enregistrements réalisés par Robert Dagnas dans le cadre de la préparation de son émission Chas Nos, diffusée sur Radio France Limoges.
On y trouve ainsi des émissions montées et prêtes à être diffusées mais également des collectages bruts réalisés auprès d’habitants de la région qui livrent chansons populaires et/ou traditionnelles, musiques traditionnelles, contes, récits de vie, la plupart en occitan.
Des sermons religieux en occitan ainsi que des enregistrements de Félicie Brouillet, conteuse de la région figurent également dans le fonds.
En savoir plus sur Félicie Brouillet et accéder aux enregistrements la concernant.
Parmi les noms des informateurs et figures locales interrogés par Robert Dagnas, nous pouvons mentionner : Mmes Basset, Besson, Chabeaudie, Ducouret, Fauroit, M. Biossac, Trarieux. Des musiciens locaux de grande valeur figurent également dans ce fonds : le duo Colon et Secours, Eugène et René Thomas, Marcel Auger, Eugène Tarrade, Alfred Pineau ou encore Berthe et Henri Chevalier.
Aux côtés de ces documents, on trouvera également des enregistrements d’émissions de radio diverses ainsi que des archives sonores familiales.
Enfin, le fonds comprend également 50 fiches descriptives rédigées par Robert Dagnas : elles contiennent des informations sur les personnes interrogées, lieux et dates de collecte.
1954-1974
Occitan (Limousin)
Français
450 bandes magnétiques
Enregistrements sonores
Manuscrits/Tapuscrits
L'ensemble du fonds a été numérisé, une partie (240 bobines) est consultable en ligne sur La Biaça. Accéder à l'ensemble des enregistrements disponibles en ligne.
Enregistrements consultables sur demande. Accéder au formulaire de contact de l'IEO Limousin.
Consulter les conditions générales d'utilisation de La Biaça.
René Astrella a éte régisseur du théâtre Francis Gag, et a réalisé des captations sonores de pièces de théâtre en occitan jouées dans la région niçoise entre 1969 et 1982.
Le Théâtre niçois Francis Gag, aujourd’hui domicilié dans les locaux du Théâtre Municipal Francis Gag à Nice a été fondé en 1936 par Francis Gagliolo (1900-1988).
Auteur de pièces de théâtre en langue occitane et acteur majeur du renouveau du théâtre populaire niçois au XXe siècle il fut un ardent défenseur de la langue et de la culture niçoises. C’est sous son nom de scène Francis Gag qu’il décide d’utiliser et de promouvoir le théâtre dialectal en écrivant et montant de nombreuses pièces - renouvellant le théâtre populaire niçois - pour sa troupe, qui se produit dans toute la région.
En parallèle, Francis Gag s’intéresse aux traditions et au patrimoine oral de la région, il fonde en 1956 le groupe folklorique Nice la Belle et enregistre des chroniques radiophoniques auprès des habitants des villages de la région. Très actif dans les années 1970 dans les médias, il est un contributeur régulier de la revue Lou Sourgentin.
À cette même période, d’autres groupes de théâtre populaire connaissent un succès populaire important et on été enregistrés par René Astrella :
La Ciamada Nissarda, fondée en 1925 par Jouan Nicola, écrivain niçois qui joue principalement les pièces de l’auteur et deviendra au cours du temps un groupe folklorique avec l’intégration de danseurs et musiciens.
Le Rodou Nissart troupe de théâtre fondée en 1977 par Raoul Nathiez et des élèves du collège Roland Garros de Nice qui reprend des textes en occitan d’auteurs classiques ou de tradition orale de la région mais aussi d’auteurs contemporains.
Dépôt d'Alain Astrella
Fonds clos
Le fonds contient les captations sonores des pièces suivantes :
Par le Théâtre niçois Francis Gag :
Par la Ciamada Nissarda :
Par le Rodou Nissart :
Le fonds contient également une captation d'un spectacle de l'association de Vernante ainsi que la Pastorale Maurel jouée par l'association de Cotignac.
On trouvera aux côtés des captations de spectacles des émissions radio de Francis Gag : Francis Gag et le Vieux Nice ainsi que des chroniques radiophoniques de l'auteur.
1969-1982
Occitan (Provençal Niçois)
Français
56 enregistrements sonores sur bandes magnétiques (46:37:57).
Enregistrements sonores
25 AV 0001 - 25 AV 0017
Une partie de ces enregistrements est consultable en ligne, via le compte Dailymotion des Archives départementales des Alpes-Maritimes :
La Marche à la crèche : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4 - Partie 5 - Partie 6 - Partie 7 - Partie 8 - Partie 9.
Ensi va la vida :Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4.
La Pignata d'or : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4 - Partie 5 - Partie 6 - Partie 7 - Partie 8.
Fonds consultable sur demande dans les locaux des Archives départementales des Alpes-Maritimes.
Voir les conditions de consultation sur le site des AD06.
Jean-Philippe Dalbera (1947-...) professeur en sciences du langage et chercheur au sein de l’unité mixte de recherche Bases, Corpus, Langage de l’université Nice - Sophia Antipolis a commencé ses travaux de recherche par l’étude du dialecte provençal dans sa variante nissarde avant d’étendre ses investigations à l’ensemble des dialectes occitans des Alpes-Maritimes. Ces travaux donneront lieu à la rédaction d’une thèse sur “Les Parlers des Alpes-Maritimes, étude comparative, essai de reconstruction” soutenue en 1984 à l’Université Toulouse-le-Mirail.
Par la suite, il entreprend de rassembler l’ensemble des données dialectales produites sur l’ensemble du territoire occitan au sein du Thésaurus occitan (THESOC).
Cet outil de géolinguistique propose des données linguistiques issues d’enquêtes de terrain, des données linguistiques procédant d’études menées dans les domaines de la lemmatisation, de l’étymologie ou encore de la morphologie, des données bibliographiques mais aussi des outils d’analyse et de traitement des données.
C’est au cours de l’ensemble de ces travaux, et plus spécifiquement de l’étude des dialectes occitans des Alpes-Maritimes que Jean-Philippe Dalbera réalise ou dirige des enquêtes orales en linguistique sur l’aire géographique des Alpes-Maritimes et la vallée ligure de la Nervia. Les bandes magnétiques, supports d’origine de ces enquêtes sont aujourd’hui conservées par les Archives départementales des Alpes-Maritimes.
Dépôt
Fonds clos
Le fonds Jean-Philippe Dalbera contient l’ensemble des enquêtes sonores réalisées dans le cadre de ses recherches sur les dialectes occitans du département des Alpes-Maritimes.
Les enregistrements contiennent aussi bien des propos libres que des réponses spécifiques à des questions de linguistique et dialectologie. Si les enquêteurs se sont principalement appuyé sur un questionnaire développé à partir des modèles de divers atlas linguistiques, les récits et explications complémentaires des témoins ont été intégrés à l’enquête.
Les questionnaire utilisé pour toutes les enquêtes comportait deux parties :
La plupart des témoins interrogés au cours de ces collectages sont âgés de plus de 60 ans et nés dans la localité dans laquelle ils vivaient au moment de l’enquête.
Ces enregistrements ont été réalisés sur les communes de : Belvédère, Bendejun, Breil-sur-Roya, Beuil, Cagnes-sur-mer, Coaraze, Castillon, Gilette, Gorbio, Grasse, Isola, La Brigue, La-Croix-sur-Roudoule, Lantosque, La Turbie, L’Escarène, Malaussene, Menton, Mouans-Sartoux, Moulinet, Nice, Peille, Péone, Puget-Rostang, Roquebillière, Saint-Auban, Saint-Etienne-de-Tinée, Saint-Martin-d’Entraunes, Saorge, Sigale, Sospel, Saint-Martin-Vésubie, Saint-Sauveur-dur-Tinée, Tende, Thiery, Utelle, Vallauris, Venanson, Villeranche-sur-mer.
1976-1998
Français
Occitan (Provençal, Vivaro-Alpin)
304 fichiers numériques
Enregistrements sonores
16AV0001 - 16AV0164
Les enquêtes sont consultables en ligne dans leur intégralité via le compte Dailymotion des Archives départmentales des Alpes-Maritimes.
Les phonèmes seuls, issus de ces enquêtes, sont accessibles via le THESOC.
Fonds consultable en ligne, pour en savoir plus, voir les conditions de consultation sur le site des Archives départementales des Alpes-Maritimes
Voir les conditions de reproduction sur le site des Archives départementales des Alpes-Maritimes
Se designa per lo tèrme de cançonièr los recuèlhs manuscrits de « cançons », poesias de trobadors d’expression occitana, compilats e redigits entre lo mitan del sègle XIII e lo mitan del sègle XIV.
Los cançonièrs occitans - de còps apelats « cançonièrs provençals » segon la tradicion filologica del sègle XIX - fòrman de recuèlhs de la lirica occitana dels sègles XII e XIII, ordenats per un creator, qu’es dins qualques cases un trobador, mas dins la granda majoritat un « colleccionaire » o « compilaire » segon un projècte antologic : mai sovent segon un genre (cansos, sirventes, tensos e partiments, etc.) e, al dintre de cada genre, per trobadors enauçats al reng d’ « autor », que lo compilaire pòt presentar per una biografia (vida) e una explicacion de son poèma (razo).
Un cançonièr es pas exactament un recuèlh fidèl de l’art dels trobadors mas « constituís una delimitacion, veire una organizacion particulara del còrpus de la poesia lirica dels trobadors, provesida d’un sens istoric e cultural emai rapòrt a l’ensems de la tradicion12 ».
Pasmens, los 40 cançonièrs occitans conservats, que i cal apondre las còpias e las citacions de trobadors dins d’autras òbras (manuscrits diches « de la tradicion indirècta »), constituisson un conservatòri de la lirica occitana dels sègles XII e XIII, qu’an transmés 2542 poèmas atribuïts a 460 trobadors coneguts que i cal encara apondre las òbras anonimas. Lo nombre d’aquelas darrièras es d’uèi pas encara determinat, las sorsas pòdon variar d’environ 250 a qualquas desenas.
< chançonièrs provençals
< chançonièrs lemousins
La tradicion filologica del sègle XIX faguèt de « provençal » l’adjectiu que designava lo domeni de l’occitan ancian dins son ensems que tornava emplegar l’apellacion italiana de l’Edat Mejana proensal (provenzale en italian), en referéncia a la provincia romana (Gàllia meridionala). Los tèrmes de « provençal » e « ancian provençal » son d’uèi abandonats al profièch d’ « occitan » per tal de pas crear d’ambiguitat amb la region de la Provença istorica o actuala e amb lo dialecte provençal ancian.
Una apellacion mai anciana e mens espandida qualifica tanben aqueles cançonièrs de « lemosins » mai que mai en causa del nombre important de trobadors eissits d’aquela region. Es pasmens estada lèu mesa de costat.
Los cançonièrs occitans fòrman lo còrpus literari medieval mai important del domeni occitan amb 40 manuscrits (cançonièrs originals complets o fragmentaris, e còpias de cançonièrs perduts), e mai d’un centenat se comptam las còpias de cançonièrs. [imatge id=21645]
Aquel còrpus presenta de documents fòrça divèrses, sovent sus pergamin (34 sus 40), de formats e de contenguts fòrça diferents, que van del cançonièr preciós, de grand format, fach amb fòrça suènh e illustrat de miniaturas, que conten un grand nombre de poesias presentadas segon una organizacion rigorosa, a de cançonièrs del format mai pichòt, mens precioses e voluminoses.
Los cançonièrs faches amb lo mai de suènh pòdon conténer de miniaturas, sovent d’inicialas istoriadas (representacions d’un personatge dins las inicialas mai importantas del tèxte) que contenan lo retrach estereotipat de cada trobador representat segon sa vida. An per la màger part d'entre eles d’atributs que los plaçan socialament : en armas o a caval, en vestit nòble, clerical o popular. Se remarca una majoritat de trobadors nòbles (cançonièrs A, I, H e K).
Lo cançonièr R suggerís un imatge mai faceciós de la poesia dels trobadors amb las inicialas que s’acaban amb de fàcias grotescas de jonglaires, d’aucèls e de quimèras.
[imatge id=21646] Qualques cançonièrs contenon tanben de notacions melodicas. Aquelas cançons an per principal subjècte l’amor, exprimit amb magnificéncia dins lo genre de la canso. Aquel laus poetic de la femna aimada es magnificat per lo trobador per sa capacitat a « trobar » una combinason engenhosa entre mots e musica. D’aquela poesia cantada, sonque 4 cançonièrs an servats una notacion musicala de la melodia (1/10en solament dels tèxtes de trobadors compòrtan una melodia) : R, BnF fr. 22543 ; G, Milan, Bibl. Ambr., R 71 sup. ; W, BnF fr. 844 ; X, BnF fr. 20050. Dins los cançonièrs musicals, la melodia de la primièra estròfa es la sola a èsser notada.
L’ensems de las melodias dels cançonièrs faguèron l’objècte de doas grandas edicions scientificas. Primièr per Ismael Fernández de la Cuesta e Robert Lafont dins Las cançons dels trobadors editat per l’Institut d’Estudis Occitans en 1979 puèi per Hendrik Van der Welf dins The Extant Troubadour Melodies editat per Rochester en 1984.
L’ensems del còrpus de las cançons amb notacion musicala faguèt l’objècte d’un trabalh de recèrca, d’interpretacion e d’enregistrament per lo Troubadour Art Ensemble dirigit per Gérard Zuchetto. Aquel trabalh, La Tròba, es estat publicat entre 2006 a 2011.
Se los cançonièrs occitans an permés de conservar e transmetre la poesia lirica dels sègles XII e XIII, influenciant la poesia lirica europenca dins son ensems e devenent a partir del sègle XVI (Joan de Nòstradòna) e mai que mai del sègle XIX (Rochegude, Raynouard, Bartsch, Meyer, Jeanroy, etc.) un objècte d’estudi internacional, los cançonièrs revèrtan en realitat la lirica occitana dels trobadors sonque amb una fidelitat un pauc relativa. [imatge id=11274]
D’abòrd perque l’entrepresa de compilacion a fixat per escrich una poesia qu’èra cantada e viventa. Es deguda a un compilaire colleccionaire de cançons de trobadors, e non als trobadors eles-meteisses, a qualquas exepcions pròche. Laura Kendrick a per exemple notat que las poesias del primièr dels trobadors, Guilhem IX duc d’Aquitània, probablament jutjadas tròp calhòlas, son jamai plaçadas en debuta dels cançonièrs mai ancians o ne son de còps absentas : « Lo ròtle dels compilaires dels sègles XIII e XIV es estat de recadrar d’un biais mai valorizant los imatges que los trobadors de las primièras generacions an donat d’eles-meteisses e de lor art »3. Doncas, coma lo nòta Jean-Baptiste Camps, « cada cançonièr se vòl una redefinicion, veire una recreacion, del còrpus de la literatura occitana, e pòrta en el de traças pro fòrtas d’un projècte. » 4
Puèi los cançonièrs son produches amb una diferéncia cronologica, dins un periòde comprés entre 1250 e 1350 mentre que los trobadors son actius de las annadas 1200 a las annadas 1300 environ. La lirica dels trobadors es doncas compilada e mesa a l’escrich dins un contèxte de declin, puèi de desaparicion, los cançonièrs devenon de libres-conservatòris coma o nòta Jean-Baptise Camps : « Per la màger part redigidas a las darrièras oras de la glòria de la lirica occitana, fixan e dònan una forma acabada, una interpretacion, de çò qu’èra una tradicion viventa, chimarrada, e sovent plan pauc sàvia. Fan d’aquela lirica un objècte de coneissença, mentre que deven pauc a pauc una literatura per especialistas, per erudits. » 5
La darrièra diferéncia es ela geografica. En efièch, una granda partida dels cançonièrs conservats es la frucha de la migracion dels trobadors a la recèrca d’un novèl patronatge : Marcabru partirà per la cort de Barcelona, Peire Vidal en Espanha, d’autres en França del Nòrd. Es apuèi l’Itàlia que pendent lo sègle XIII reculhirà un grand nombre de trobadors. Raimbaut de Vaqueyras es lo primièr a passar los Alps, vèrs 1191, e a se fixar alprèp de Boniface de Montferrat. Serà fòrça imitat, probablament en causa de la crosada contra los Albigeses. Demest los cançonièrs modèrnes mai de la mitat seràn doncas produches en Itàlia. François Zufferey a pogut notar qu’aquelas diferéncias borrolan fòrça nòstra percepcion de la lirica dels trobadors, coma per exemple la koinè, unitat linguistica dels tèxtes medievals que preval sus l’origina de l’autor. La koinè poiriá doncas èsser mai deguda al compilaire qu’a l’autor.
Segon Laura Kendrick aquela teoria poiriá èsser perlongada. Per ela, aqueles qualques exemples suggerisson que los compilaires de la poesia dels trobadors an pogut prene modèl sus certanas compilacions de tèxtes biblics classics per lor mesa en pagina e per lor aparelh visual.
La bibliografia contemporanèa dels cançonièrs occitans medievals es establida a partir de doas menas de sorsas. D’una part los manuscrits testimònis, que contenan pas que los tèxtes lirics dels trobadors e d’autra part los manuscrits que citan aqueles tèxtes coma lo del Breviari d’amor per exemple.
Foguèt doncas necessari dempuèi las debutas de l’estudi d’aquel còrpus de classar aqueles manuscrits ancians per tal de constituïr d’ensembles mai coerents possible. La primièra persona a efectuar un tal trabalh es lo romanista Paul Meyer dins Les derniers troubadours de Provence publicat en 1871, ont propausa un sistèma de classament basat sus lo luòc de depaus dels cançonièrs mas aquel sistèma serà pas représ per sos confraires. Es en fach l’alemand Karl Bartsch dins son Grundriss zur Geschichte der provenzalischen Literatur publicat en 1872 que met en plaça lo classament contemporanèu dels cançonièrs provençals. Aquel primièr trabalh serà mantun còps melhorat amb los progrèsses de la recèrca sus la matèria medievala occitana. D’abòrd per Alfred Jeanroy dins sa Bibliographie sommaire des chansonniers provençaux paregut en 1916, puèi per Alfred Pillet e Henry Carstens dins Bibliographie der troubadours en 1933, pauc après per Clovis Brunel dins sa Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal pareguda en 1935 e enfin per François Zufferey dins sa Bibliographie des poètes provençaux des XIVe et XVe siècles pareguda en 1981.
Lo còrpus definit, l’emplec de sigles es estat adoptat per tal de definir cada manuscrit specificament. Aquò en causa de l’abséncia d’apellacion sus cada manuscrit puèi qu’un grand nombre d’aqueles possedís pas de títol o es sonque fragmentari. Karl Bartsch destria dins un primièr temps los manuscrits en fonccion de la natura de lor material de fabricacion e aplica d’apellacions per letra latina majuscula (exemple : manuscrit A) que se referisson als manuscrits de pergamin mentre que las apellacions per letra latina minuscula (exemple : manuscrit a) se referisson als manuscrits de papièr. Aquela propausicion de denominacion serà apuèi melhorada per cada bibliografia e uèi encara las modificacions basadas sus aquel sistèma son encara possiblas. Cal pasmens destriar aquelas apellacions, pròprias als romanistas, que son de còps represas pels establiments de conservacion (exemple lo cançonièr K de la BnF) de las apellacions emplegadas per los establiments de conservacion e que reprenon de còps las letras de l’alfabet.
En 1935, Clovis Brunel repertòria per un estudi minuciós 376 manuscrits dins sa Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal que i distinguís 95 manuscrits, uèi lo classament de François Zufferey recensa 40 cançonièrs occitans, aquò perque met de caire las còpias multiplas d'unas pèças, los cançonièrs franceses e catalans e causís una definicion mai estricta del cançonièr coma emanacion de la lirica dels trobadors.
Aquela lista foguèt establida per François Zufferey dins sas Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux.
Cançonièrs en pergamin :
A = Fin del sègle XIII, Venècia (copistas probablament auvernhats)
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat. lat. 5232 -> Voir le manuscrit en ligne
B = Fin del sègle XIII, Nauta-Auvèrnha
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 1592 -> Voir le manuscrit en ligne
C = Sègle XIV, region de Narbona
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 856 -> Voir le manuscrit en ligne
D = 1254, Venècia
Modène, Biblioteca Estense, α . R. 4. 4 -> Télécharger le .pdf du manuscrit
E = Sègle XIV, region compresa entre Besièrs e Montpelhièr
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 1749 -> Voir le manuscrit en ligne
F = Venècia
Rome, Biblioteca Chigiana, Chigi L. IV. 106
G = Origina possibla : Lombardia
Milan, Biblioteca Ambrosiana, R 71 sup. -> Voir le manuscrit en ligne (accès payant, 5€ pour 24 heures d’accès)
H = Venècia
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat.lat. 3207
I = Debuta del sègle XIV, Venècia
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 854 -> Voir le manuscrit en ligne
J = Realizat a la fin del sègle XIII o al sègle XIV, probablament a Nimes
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Sopp. F. IV. 776
K = Debuta del sègle XIV, Venècia
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12473 -> Voir le manuscrit en ligne
L = Origina possibla : Lombardia
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat. lat. 3206
M = Origina possibla : Lombardia
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12474 -> Voir le manuscrit en ligne
N = Origina possibla : Màntoa
New York, Pierpont Morgan Library, 819 -> Voir le manuscrit en ligne
O = Venècia (copistas italians e Jacques Teissier, de Tarascon)
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat. lat. 3208
P = 1310, Venècia o Toscana
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, XLI. 42
Q = Lombardia, benlèu Pavia o Cremona
Florence, Biblioteca Riccardiana, 2909
R = Debuta del sègle XIV, origina possibla : Tolosa
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 22543 -> Voir le manuscrit en ligne
S = Originas possiblas : Venècia o Toscana
Oxford, Bodleian Library , Douce 269
T = Sègle XV, Venècia
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 15211 -> Voir le manuscrit en ligne
U = Originas possiblas : Venècia o Toscana
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, XLI. 43
V = 1268, realizat en Catalonha o per de copistas catalans
Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, fr. App. cod. XI
Y = Sègle XIV, realizat per un copista italian dins Nòrd de França
Copenhague, Bibliothèque Royale, Thott 1087
Z = Sègle XIV, realizat en Catalonha o per de copistas catalans, sus un modèl italian
Barcelone, Biblioteca de Catalunya, 146 -> Voir le manuscrit en ligne
Fragments :
A’ = Fin del sègle XIII, Venècia (cospistas probablament auvernhats)
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12474 (fol. 269) [= fol. 71] -> Voir le feuillet en ligne
Ravenne, Biblioteca Classensa, 165 [= fol. 88]
K’ = Debuta del sègle XIV, Venècia
Udine, Biblioteca Arcivescovile, Cod. frag. I, 265
K’’ = Debuta del sègle XIV, Venècia
Paris, Bibliothèque Nationale de France, naf. 23789 -> Voir le manuscrit en ligne
m = Venècia
La Haye, Bibliothèque Royale, 135 F 28 [= cah. III]
Milan, Biblioteca della Facoltà di Giurisprudenza [= cah. VI]
p = Sègle XIII o XIV, Lengadòc oriental o Provença
Perpignan, Bibliothèque Municipale, 128 -> Voir le manuscrit en ligne
r = Lombardia
Florence, Biblioteca Riccardiana, 294
s = Lombardia
Sienne, Archivio di Stato, C 60 (int. 4)
x = Venècia
Rome, Biblioteca Nazionale Centrale, Vitt. Em. 1119
y = Venècia
Sondrio, Archivio di Stato, Romegialli [me, Coll. Paolo Gaffuri]
z = Venècia
Bologne, Archivio di Stato
Chansonniers en papier :
c = Sègle XV, originas possiblas : Venècia o Toscana
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, XC inf. 26
f = Debuta del sègle XIV, Provença, probablament Arle
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12472 -> Voir le manuscrit en ligne
Copies (en papier) de chansonniers perdus :
a = Manuscrit del sègle XIV perdut, còpia de la debuta del sègle XVI facha a Florença per Jacques Teissier, de Tarascon
“chansonnier de Bernart Amoros” reconstitué à l’aide des sources suivantes :
Florence, Biblioteca Riccardiana, 2814 (fol. 1-132)
Modène, Biblioteca Estense, γ. N. 8. 4. 11, 12, 13 -> Télécharger le .pdf du manuscrit
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, Pal. 1198
b = Manuscrit del sègle XIII perdut, còpia del sègle XVI, facha pel copista Barbieri
chansonnier de Miquel de la Tor reconstitué à l’aide des sources suivantes :
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, Barb. lat. 4087 (fol. 9-53)
Barbieri, Giovanni Maria. Dell'Origine della poesia rimata opera di Giammaria Barbieri... Pubblicata ora per la prima volta e con annotazioni illustrata dal cav. ab. Girolamo Tiraboschi. Modène : Presso la Societa tipografica, 1790
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, Barb. lat. 3965
d = Sègle XVI, origina possibla : Venècia
Berlin, Staatsbibliothek, Phillipps 1910
e = Sègle XVI, origina possibla : Lombardia, sus un modèl lengadocian occidental
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 7182
1. Stefano Asperti, « Répertoires et attributions : une réflexion sur le système de classification des textes dans le domaine de la poésie des troubadours », dans Contacts de langues, de civilisation et intertextualité. IIIe Congrès international de l’association d’études occitanes, t. II, Montpellier, 1992, p. 592↑
2. Citacion originala en francés. ↑
3. Citacion originala en francés. ↑
4. Citacion originala en francés. ↑
5. Citacion originala en francés. ↑
Créée en 1979, l'association CORDAE-La Talvera œuvre à la conservation et à la valorisation du patrimoine culturel occitan. Ses activités se développent dans plusieurs domaines : la recherche (collectage), la sauvegarde et documentation du patrimoine occitan, l'édition et la diffusion ainsi que la formation et création artistique.
L'association mène depuis ses origines un important travail de recherche ethnologique, essentiellement en Occitanie, touchant non seulement les communautés occitanes mais aussi les communautés immigrées.
Lors des différentes enquêtes sur les traditions orales du territoire occitan, le CORDAE - La Talvera a souvent été confronté à des siffleurs : siffleurs de danses et charmeurs ou imitateurs d’oiseaux. Ces rencontres ont amené à la création d'un fonds documentaire inédit autour de ce phénomène, essentiellement constitué dans les années 1990, à l'initiative de Daniel Loddo et Xavier Vidal. Il continue toutefois à être alimenté par les témoignages de siffleurs rencontrés au gré des nombreuses enquêtes de terrain réalisées par l'association (certains collectages, réalisés dans les années 2000 ne sont pas encore analysés mais iront rejoindre ce fonds).
Cette enquête a donné lieu à l'édition d'un CD avec livret de 100 pages, d'un film documentaire (aujourd'hui numérisé et disponible en DVD) et d'une exposition photographique (photographies de Dominique Delpoux). Un colloque sur les langages sifflés, pour lequel les actes ont été édités en 1995, a également été organisé par l'association en 1993 à Albi.
Versement (production du CORDAE)
Fonds ouvert
Ce fonds regroupe tous les témoignages sonores ou vidéo ayant trait aux siffleurs de danses et imitateurs d’oiseaux, recueillis lors d'enquêtes de terrain dans les communes de Albi (81), Balaguier-sur-Rance (12), Brasc (12), Castres (81), Castanet (82), Centrès (12), Fons (46), Labastide-du-Vert (46), Le Garric (81), Lisle-sur-Tarn (81), Lunac (12), Marssac-sur-Tarn (81), Montcléra (46), Montpezat-de-Quercy (82) Parlan (15) Rayssac (81), Saint-Hilaire (46), Salvagnac (81), Saussenac (81), Villeneuve-sur-Tarn (81).
Il est complété par des photographies, prises sur le terrain lors des différentes campagnes de collectage.
Le périmètre géographique de ce fonds, à l'origine limité aux départements du nord Midi-Pyrénées (Tarn, Aveyron, Tarn-et-Garonne, Lot), a été au fur et à mesure élargi à d'autres départements et aires culturelles, notamment avec une campagne photographique réalisée autour du concours d'imitations d'oiseaux à Piolenc dans le Vaucluse (Voir les références et les photographies sur la base documentaire de La Talvera).
Le fonds contient pour le moment l'ensemble des documents produits entre 1988 et 1993 mais est amené à être complété par des collectages sonores ou vidéos et des photographies issus des enquêtes de terrain réalisées depuis 1993 par l'association.
1988 -
Occitan
Français
40 heures d'enregistrement sonores (enregistrements originaux sur cassettes DAT mais aussi quelques bandes analogiques), 10h de captations vidéo, 500 photographies.
Enregistrements sonores
Documents audiovisuels
Documents iconographiques
Inventaire du fonds disponible en ligne sur le catalogue documentaire du CORDAE-La Talvera : http://cordae-talvera-documentation.kentika.fr
Consultation libre, sur rendez-vous, à l'exception des documents vidéos.
Reproductions numériques possibles sur autorisation