Conférence donnée le 21 février 2013 par Jean-Jacques Casteret à l'Usine des Tramways (Pau)
Dans les Pyrénées gasconnes, la polyphonie s'impose à tous, des messes dominicales jusqu'aux fêtes patronales. Elle est pourtant longtemps restée dans l'angle mort de la recherche.
À l'occasion de la publication de ses travaux aux éditions L'Harmatttan, Jean-Jacques Castéret, ethnomusicologue, nous invite à découvrir cette pratique sociale.
L'Université Ouverte des Humanités recense, coproduit (avec ses établissements partenaires) et met librement à disposition des étudiants et enseignants des ressources numériques pédagogiques.
Celle-ci a pour titre "L'occitan...Une langue, une littérature, une histoire"
L'occitan, une langue :
"L'occitan, langue millénaire, est avant tout une langue romane avant d'être la « langue régionale » que l'on connaît aujourd'hui. Elle possède un espace linguistique bien défini et des caractéristiques qui lui sont propres. Et si, face à l'institutionnalisation du français, elle s'est vue progressivement déclassée, la langue occitane n'en occupe pas moins aujourd'hui encore une place à part dans le paysage linguistique français."
L'occitan, une littérature :
"Phénomène étrange et inclassable, la littérature occitane est ici proposée selon un parcours historique présentant les quatre grandes périodes qui distinguent communément la littérature d’oc : l'âge d'or médiéval (Xe – XIIe siècles), la première renaissance dite aussi « baroque » (XVIe – XVIe siècles), la deuxième renaissance du XIXe siècle avec notamment le Félibrige, la troisième renaissance (XIXe et XXIe siècles)."
L'occitan, une histoire :
"Il y a un espace linguistique d'oc, d'accord. Mais est-il aussi un espace d'histoire? Ce n'est pas évident au premier abord. Il ne se trouve pas en effet de territoire immédiatement identifiable sur une carte politique, historique ou géographique, portant le nom d'Occitanie, et le terme ne s'inscrit pas en dehors du milieu militant. Et pourtant, ceux qui ont parlé la langue d'oc au fil des siècles ont une histoire. C'est elle que nous vous proposons ici de découvrir."
Conférence donnée le 22 septembre 2011 par Patricia Heiniger à l'Usine des Tramways (Pau)
Jean-Maximin Palay (1874-1965) le plus béarnais des Bigourdans, issu d’une longue lignée d’artisans tailleur-couturier, familialement instruit pour suivre l’autre tradition des hommes de la maison qu’était la maîtrise du verbe et du rythme. Instructeurs de pastorale et joueurs de violon, telle était la réputation des Palay entre Montaner et Vic-en-Bigorre.
À 16 ans, il découvre le félibrige et se lie d’une amitié profonde avec le jeune Michel Camelat. Ensemble, ils œuvreront à la reconnaissance de la langue d’oc en fondant une école félibréenne, l’Escole Gastoû Fèbus et une revue, Reclams de Biarn e Gascougne. À 27 ans, Maximin quitte l’atelier de Vic pour les bureaux de la rédaction du journal palois Le Patriote. Déjà reconnu pour sa pratique du chant et sa maîtrise de la rime dans ses compositions poétiques et théâtrales, sa venue dans la cité béarnaise et sa place de journaliste lui offrirent des conditions inespérées pour poursuivre la tâche qu’il s’était fixée dans l’illustration de la langue et la culture d’oc.
Conférencier, animateur d’une chronique, « Las batalères » dans les colonnes du Patriote, auteur de très nombreux articles, poèmes, pièces de théâtre, nouvelles, chansons, d’un roman et du célèbre Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes, il participa à la création du Musée Béarnais et à la fondation du groupe folklorique du « Cèu de Pau ». Une exemplaire destinée de félibre à l’image de son modèle provençal Frédéric Mistral.
Si rétrospectivement, le parcours est sans accrocs, il est toujours très intéressant d’en connaître son élaboration et de comprendre la portée des termes utilisés par son auteur pour pouvoir saisir ce qui n’est pas noté. Une lecture des traces laissées par Simin Palay nous dévoile une représentation d’un Béarn rural, traversé par les crises d’émancipation d’une jeunesse attirée par la ville, ici Pau. Chez ce conservateur, la ville sera le lieu de toutes les perditions et, au centre de l’abandon supposé des valeurs et vertus se place « la Langue ».
Manuscrit anonyme du XVIIIème siècle avec une reliure récente. Il s'agit d'une comédie apparemment incomplète.
Dans les deux scènes du manuscrit , on peut comprendre que le perruquier Catogan et sa femme, une habilleuse de théâre cherchent à se faire embaucher par M Dumontre.
Lo Viatge, parfois appelé Sant Josèp amb Maria (incipit de la chanson) ou La fugida en Egipta, est un chant de noël occitan, (en savoir plus sur la tradition des Nadals occitans) sur l'épisode de la fuite en Egypte.
La chanson est centrée sur un épisode miraculeux très populaire depuis le Moyen Âge, le « miracle de la moisson », souvent représenté en peinture et en sculpture, mais absent des textes sacrés : Joseph, Marie et de l'enfant Jésus poursuivis par les soldats d'Hérode passent au bord d'un champ de blé en train d'être semé. Le blé grandit miraculeusement et les paysans se mettent à le moissonner. Lorsque les soldats arrivent, ils demandent aux paysans à quel moment ils ont vu passer la famille. Ceux-ci leur répondent : quand nous étions en train de semer ce blé. Les soldats crurent ainsi que la famille était passée des mois plus tôt et abandonnèrent la poursuite.
Il est connu et chanté dans tout le territoire occitan et connaît plusieurs versions. Il a notamment été collecté par Damase Arbaud en Provence sous le titre La fugida en Egipta et a été publié dans le premier tome son ouvrage Chants Populaires de la Provence en 1864.
(Cliquer sur l'image pour afficher la partition complète)
À propos de ce Noël, Damase Arbaud donne quelques explications : « Ce joli noël dont il existe une version française, a été fort répandu en Provence, et on le chante parfois encore devant les crèches des églises de village. Il s'est évidemment inspiré de ces recueils de prodiges que le Moyen Âge aimait tant. »
On en trouve une autre version dans un recueil de chants de noëls anonyme en occitan de la première moitié du XXe siècle (consulter la ressource)
(Cliquer sur l'image pour l'afficher en taille réelle)
Lo Viatge a été publié et enregistré par le CORDAE-La Talvera dans son ouvrage Nadals d'occitània : Chants de Noël d'Occitanie (Cordes : CORDAE-La Talvera, 2008)
Sant Josèp ambe Maria | Saint Joseph avec Marie |
Totis dos van viatjar. | Tous les deux vont voyager |
Demandan la retirada, | Ils demandent un refuge |
Degun los vòls pas lotjar. (bis) | Personne ne veut les loger. |
« Ont anatz tant bèla Dama ? | « Où allez-vous belle Dame |
E l'enfant que vos portatz ? | Avec l'enfant que vous portez ? |
- Vòli l'amagar, brave òme, | - Je veux le cacher brave homme |
Digatz s'aquò se pòt far ? (bis) | Dites moi si cela est possible |
- Aquí dejòs ma capòta, | - Là sous mon manteau |
Degun li vendrà cercar ! | Personne ne viendra le chercher ! |
- Pren-te lo faucil, brave òme, | - Prends ta faux brave homme |
Ton blat prèssa de copar ! (bis) | Ton blé est prêt à moissonner ! |
Coma se farià, Madama ? | - Comment serait-ce possible Madame |
Totara l'ai semenat ! | Je viens juste de le semer ! |
- Vai t'en véser sus l'arada | - Regarde les labours |
Anem ! Vai segar ton blat ! » (bis) | Et va moissonner ton blé. » |
La palha dins un quart d'ora | La paille dans un quart d'heure |
Avià grandit, espigat, | Avait grandi et fait l'épi |
E dins un autre quart d'ora, | Et dans un autre quart d'heure |
L'espic s'èra amadurat. (bis) | L'épi avait mûri. |
La primièra gabelada | La première gerbe |
Ne fasià un plen braçat, | Faisant une bonne brassée, |
Mas aquí la bona armada | Quand voilà la grande armée |
Dels Josieus emmalierats. (bis) | Des Juifs courroucés. |
« Vèni viste, vièlh segaire, | « Viens vite vieux moissonneur |
Quita de segar lo blat ! | Arrête de moissonner le blé ! |
Ont es passada la maire | Où est passée la mère |
Que portava un nòvel nat ? (bis) | Qui portait son nouveau-né ? |
- Passèt pel temps de cobrida | - Elle est passée au moment des semailles |
Quand semenavi mon blat | Quand je semais mon blé |
- Anem partiguem brigada, | - Allez partons brigade |
Aquò'z èra l'an passat ! » (bis) | C'était l'année dernière ! » |
Lenga d'Òc/Lengo d'Ò es una magazina d'actualitat en lenga occitana. Presentada sus Télémiroir, cadena locala de la region nimesenca, per Lisa Gròs e Claudina Paul de 2007 a 2010, l'emission contunh sus TVSud dempuèi la fusion de Télémiroir e de 7L TV, cadena monpelierenca.
Vengudas jónhert las colleccions del CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012, los archius de difusions de Télémiroir seràn progressivament botats en linha sus Occitanica.
L'edicion de 2012 del Festenau video de Sant Gervasi (3-4 de febrièr de 2012).
Presentacion : Lisa Gròs, sus plaça
Nascut en 2008 amb lo nom "le Midi en images", vengut "Rescontre" en 2011, lo festenal video de Sant-Gervasi (Gard) se prepausa de far descobrir de creacions audiovisualas en lenga d'òc e/o consacradas al Pais d'òc. Organisat pel associacion Raioun d'ò, sostengut per divèrs partenaris (demest qual l'IEO Gard, la MARPÒC e TV Mistral), se debana cada annada en genièr/febrièr sus doas jornadas. La difusion de las produccions professionalas e amators s'acompanhan d'animacions et d'un mercat al libre occitan.
Lenga d'Òc/Lengo d'Ò es una magazina d'actualitat en lenga occitana. Presentada sus Télémiroir, cadena locala de la region nimesenca, per Lisa Gròs e Claudina Paul de 2007 a 2010, l'emission contunh sus TVSud dempuèi la fusion de Télémiroir e de 7L TV, cadena monpelierenca.
Vengudas jónhert las colleccions del CIRDÒC-Mediatèca occitana en 2012, los archius de difusions de Télémiroir seràn progressivament botats en linha sus Occitanica.
L'edicion de 2009 del Festenau video de Sant Gervasi (24-25 de genièr de 2010).
Presentacion : Lisa Gròs, sus plaça
Nascut en 2008 amb lo nom "le Midi en images", vengut "Rescontre" en 2011, lo festenal video de Sant-Gervasi (Gard) se prepausa de far descobrir de creacions audiovisualas en lenga d'òc e/o consacradas al Pais d'òc. Organisat pel associacion Raioun d'ò, sostengut per divèrs partenaris (demest qual l'IEO Gard, la MARPÒC e TV Mistral), se debana cada annada en genièr/febrièr sus doas jornadas. La difusion de las produccions professionalas e amators s'acompanhan d'animacions et d'un mercat al libre occitan.