Le jeu de la Balle au Tambourin est un sport de balle collectif, impliquant deux équipes de cinq joueurs.
Ce sport est fondé sur l'échange de balles d'un côté et de l'autre d'un terrain de 80 mètres de longueur sur 20 mètres de largeur, séparé par une ligne médiane tracée au sol, la « Basse ».
Les joueurs sont équipés de tambourins, cercles de bois tendus à l'origine de peau de chèvre, aujourd'hui de tissu synthétique. Le battoir, composé d'un tambourin de plus petit diamètre et d'un manche en bois d'alisier ou de micocoulier, sert lui, à mettre la balle en jeu. Les balles de tambourin sont, elles des balles de caoutchouc d'un diamètre réglementaire de 61 mm.
La balle, « bonne », engagée grâce au battoir, a volé et au premier bond, doit obligatoirement être envoyée dans le camp adverse.
L’histoire de ce sport est directement liée à celle des Jeux de Paume existant depuis l'Antiquité et plus tardivement, du jeu de longue Paume, en vogue dans le Sud de la France au XVI° siècle.
Un jeu aux règles similaires existe encore actuellement en Italie : le Tamburello.
On trouve des traces d’un jeu de paume aux règles similaires dans la Grèce antique : la phaeninda. Adopté par les Romains, le jeu de paume a ensuite pénétré le territoire gaulois. Il devient très populaire au Moyen-Age, particulièrement chez les élites. En 1245, Pierre de Colimen, archevêque de Rouen, est d'ailleurs obligé d'interdire la pratique du jeu de paume aux prêtres de sa province, qui adoptaient une tenue souvent débraillée sur les terrains de jeu. C'est vers le XV° siècle que le tambourin aurait été introduit comme battoir. Le jeu de paume subsiste dans les villes et villages jusqu'à la Révolution Française où il est petit à petit abandonné par les élites.
Bien que nous ayons vu que le Jeu de Paume, ancêtre direct du Jeu du Tambourin, a des origines et des versions multiples, allant des territoires italiens jusqu'à l'évêché de Rouen, le jeu du Tambourin a indéniablement une origine languedocienne. En effet, pratiqué dans sa forme actuelle depuis les années 1860, le Jeu du Tambornet est l'héritier de racines occitanes, notamment visible par sa terminologie.
C'est en effet, encore aujourd'hui tout un vocabulaire occitan qui est utilisé pour désigner les différentes phases du jeu, instruments et parties de terrain.
Alandar : faire voler la balle très haut.
Aquet : moitié du terrain qui fait face à la batterie.
Aquetar : reprendre la balle venue du battoir.
Arescle : cercle de lamelles concentriques en bois de mûrier qui constitue l'armature sur laquelle est tendue et clouée la peau parcheminée.
Aterrar : faire courir la balle sur le sol.
Bassa : ligne médiane des cinquante mètres ; se dit aussi d'une balle qui, à la mise en jeu par le batteur ne franchit pas cette ligne.
Bateure : battoir; batteur.
Ceuclar : se dit d'une balle qui dévie dans sa course en décrivant une courbe sur un plan horizontal
Clavels : clous: les clous de fer, fines pointes ; les clous de cuivre à tête large et arrondie servant à fixer les lanières de cuir de couleur.
Clausa : se dit d'une balle qui franchit la ligne de fond adverse; se dit aussi de cette ligne.
Corda : ligne des joueurs d'avant. Ils sont trois.
Cordiers : joueurs d'avant. Celui du milieu porte le nom de tiers.
Crosar : jouer en diagonale.
Dalhar : littéralement « faucher » se dit du joueur qui, par un geste de faucheur, envoie la balle en faute du côté opposé à la main qui joue.
Desclavetat : se dit du tambourin dont la peau cesse d'être tendue par le relâchement des clous ou déchirure des bords de la peau.
Detibat : détendu, se dit d'une peau insuffisamment tendue ou détendue par l'humidité de l'atmosphère
Fanabregon : micocoulier ou alisier sont les arbustes qui fournissent les manches légèrement flexibles des battoirs.
Freta : nom de la muraille qui fermait un des grands côtés du terrain et dont l'action sur les balles était admise à une certaine époque.
Jaça : emplacement marquant l'arrêt d'une balle après son premier bond ; ou son point de sortie du jeu, quand elle ne peut plus être rejouée.
Joc : jeu, nom du terrain; du jeu dans son ensemble. C'est aussi le cri du batteur lorsque, après les balles d'essai auxquelles il a droit, il annonce que la balle qu'il va lancer comptera pour la partie.
Marca : bâton de couleur servant à indiquer l'emplacement d'une jaça.
Marcaire : marqueur, celui qui jalonne les jaçes ou chasses
Pauma : balle
Pelh : désigne ici la peau de chèvre parcheminée
Riban : lanières de cuir rouge, vertes ou bleues servant à cacher les bords de la peau et ornementer le tambourin.
Tambornet : désigne à la fois l'instrument de jeu et le sport qu'il désigne
Max Rouquette, écrivain occitan et membre fondateur de l'Institut d'Etudes Occitanes est l'artisan du renouveau du Jeu du tambourin en Languedoc. Pratiquant ce sport depuis son plus jeune âge et contrarié de voir d'autres sports gagner du terrain en territoire occitan au détriment des sports traditionnels avec en premier plan le tambornet, il décida de tout mettre en oeuvre pour assurer la renaissance et la popularisation du Jeu du Tambourin.
En novembre 1922, une première fédération de jeu de tambourin avait été créée par des personnalités de la bourgeoisie montpelliéraine, proches du félibrige. A sa création, cette fédération comportait d'ailleurs comme membres André Pagès, Hyppolite Arnaud et Adrien Fédières tous trois félibres. Ils ont d'ailleurs rédigé des chants et poèmes consacrés à ce sport. Mais cette première fédération ne résiste pas à la véritable crise et désaffection qui secoue la pratique du Jeu du Tambourin dans les années 1930.
C'est en 1938 qu'à l''initiative de Max Rouquette, la Fédération Française du Jeu de Tambourin naîtra et se chargera de mener une véritable propagande pour valoriser la pratique de ce sport traditionnel occitan. Ces actions de valorisation passeront par la publication d'articles dans la presse locale, l'organisation de grands concours, l'établissement de règlements, le rapprochement avec les ligues de Tamburello italiennes et enfin, la reconnaissance du tambornet comme sport par les autorités centrales françaises.
De nos jours, ce sport se pratique toujours, surtout dans un espace allant de l’Hérault aux Bouches-du-Rhône, il fait d’ailleurs l’objet d’un championnat de France et même d’Europe. La Fédération française de jeu de balle au tambourin est encore active à ce jour (http://www.ffsport-tambourin.fr/index.php). Depuis 1983, le Tambornet est également intégré au Collège National Olympique et Sportif Français.
Site de la Fédération Française de Jeu de Balle au Tambourin : http://ffsport-tambourin.fr/
Max Rouquette, Le jeu de la balle au Tambourin, Toulouse : Institut d'études occitanes, Paris : Librairie Maisonneuve, 1948.
Max Rouquette, Le Livre du Tambourin : un grand sport international en plein essor, Montpellier : CRDP, 1986.
Robert Souchon, Max Rouquette et le Tambourin, IN Les Cahiers Max Rouquette, n°2, mai 2008.
Christian Guiraud, Espaces sportifs et usages sociaux : étude comparative de l'implantation du rugby et du jeu de balle au tambourin dans le département de l'Hérault, Paris : Institut National du Sport et de l'Education Physique, 1985.
Charles Camberoque, Le jeu de la Balle au Tambourin, photographies de Ch. Camberoque, préface de Max Rouquette, Gignac : Bibliothèque 42, 1998.
TOAD est la rencontre de trois musiciens. L'envie commune d'explorer les collectages des monts d'Auvergne et du Limousin et les particularités sonores de ces musiques est leur préoccupation première.
Ils questionnent la standardisation des modes musicaux actuels en exploitant pleinement la richesse des timbres de leurs instruments.
L'électrification est l'amplification de ces musiques restent pour ces musiciens des enjeux qui nécessitent un véritable travail de sonorisation. Très attaché à la danse, TOAD mène un bal sauvage loin d'un son aseptisé.
Plus de renseignements sur le groupe : http://www.cheztoad.fr/ et http://www.la-novia.fr/toad.html
Daniel Loddo et son équipe de Cordae/La Talvera sont partis sur les traces du Butavant, forme de bourrée propre au Languedoc, notamment dansée dans certains villages de la plaine de l’Hérault et dans une partie du Haut-Languedoc (Monts de Lacaune, Somail, Espinouse...)
S’appuyant sur des témoignages oraux et des documents d’archives, il tente de suivre la trace de cette bourrée et de retrouver ceux qui la pratiquent encore ou l’ont vue dansée dans leur jeunesse.
Film produit par l'ADDA-Scènes Croisées (Lozère) dans le cadre du programme Patrimoine Oral du Massif Central
D'autres courts documentaires sur la pratique de la bourrée hier et aujourd'hui sont consultables en suivant ce lien : http://www.patrimoine-oral-massif-central.fr/spip.php?rubrique12
Isidore Salles publié en 1885. Son auteur est né en 1821 à Sainte-Marie-de-Gosse (Landes) et mort à Paris en 1900. Il était membre de la Société de félibres à Paris et portait le pseudonyme "Un paysan de Cagnotte".
Quelques-unes des poésies de Debis Gascouns ont également été publiées vers 1884 dans la Revue des Basses-Pyérénées et des Landes. Il les a réunies dans ce recueil, datant de 1885, auquel il a rajouté de nombreux autres textes poétiques jusqu'alors inédits.
Entre 1885 et 1903, Isidore Salles a également publié des poèmes dans la Revue Félibréenne.
En 2010 paraissait Bodega, buf de vida, double dvd en occitan comprenant quatre films (documentaire - pédagogie - facture - bonus décoration) en cinq versions (fr – oc – gb – sp – it – d), proposant un regard et des témoignages sur l'histoire et la pratique de la bodega, la cornemuse du Haut-Languedoc.
Sophie Jacques de Dixmude, musicienne, bodegaira et fondatrice de l'Escòla de Bodega (Villardonnel – Aude), vous propose de découvrir ici un montage inédit de 18min 30 présentant des extraits du film documentaire, des bonus sur la décoration de l'instrument ainsi que des films sur la pédagogie et la fabrication de l'instrument, avant-goût d'un visionnage complet des images du double dvd original, coup de cœur 2010 de l'Académie Charles Cros.
Sommaire de Bodega, buf de vida – montage Occitanica. Durée totale: 18'33''
1. Introduction - Historique de la bodega. 00'00'' à 01'21''
2. Extrait du film Bodega. Buf de vida. Interview de Xavier Vidal. La famille Segreville. De 01'21" à 02'28''.
3. Extrait du film Bodega. Buf de vida. Récupération de la peau/ Dépeçage de la chèvre. De 02'28'' à 03'22''.
4. Extrait du DVD : Decoracion. De 03'22" à 04'59''
5. Extrait du film Bodega, buf de vida. Les Bodegaires. De 04'59'' à 06'54''.
6. Extrait du film Bodega, buf de vida. Impressions de bodegaires. De 06'54'' à 08'34''.
7. Extrait du DVD : Pedagogia. De 08'34'' à 10'40''.
8. Extrait du film: Bodega, buf de vida. Bodega et jazz, les possibilités stylistiques de l'instrument. De 10'40'' à 11'44''.
9. Extrait du film: Bodega, buf de vida.Transmission. De 11'44'' à 12'35''.
10: Extrait 1 du DVD : Fabricacion. De 12'35'' à 14'25''.
11. Extrait 2 du DVD : Fabricacion. De 14'25'' à 15'38''.
12. Extrait du film Bodega, buf de vida. Conclusion. De 15'38'' à 18'33''.
Lorsque Melchior Barthés écrivit le Glossaire botanique de l'arrondissement de Saint-Pons, juste avant le commencement de la guerre de 1870, de nombreuses plantes n'avaient pas encore de dénomination en « langue vulgaire ». Ce glossaire non exhaustif avait pour but de rassembler les plantes présentes dans l'arrondissement de Saint-Pons en les désignant successivement par leur nom languedocien (par ordre alphabétique), latin et français. Pour chaque terme, il donne l'étymologie du nom languedocien.
Pour une facilité de recherche, Melchior Barthés a mis en place à la fin du livre, un tableau des noms latins et français utilisés dans le livre.
Un court texte en vers évoquant la botanique en languedocien clôture l'ouvrage.
- Tome 1 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès
- Tome 2 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès