Née en 1925, dans un hameau limousin de quatre fermes à Germont, commune de Chamberet (Corrèze), Marcelle Delpastre passe de l'école communale au collège de Brive. Après un bac philosophie-lettres, elle s'oriente vers les Arts décoratifs à Limoges, puis retourne définitivement à la terre dans la ferme familiale en 1945. Elle rédige ses premiers poèmes et textes en français dans les années 1940 et commence à publier dans des revues de poésie dès les années 1950 (Bfm Limoges : fonds Delpastre : mss. 35-74 : cahiers de jeunesse 1945-1963).
Au cours des années 1960, alors qu’elle assiste à la transformation du Limousin rural, le percevant comme la fin d’une civilisation paysanne plus que millénaire, Marcelle Delpastre fait la rencontre des personnalités qui animent le mouvement félibréen en Limousin, en particulier l’universitaire et poète Jean Mouzat, réunis autour de la revue Lemouzi : « J’en appris davantage sur ma langue, celle que je parlais tous les jours, en une petite heure qu’en trente-huit ans de vie. […] J’étais émerveillée que l’on pût parler si clairement, si longtemps, dans une chose aussi décriée que la nôtre, pour exprimer tant de choses plus passionnantes les unes que les autres. […] je savais maintenant que cette langue pouvait tout dire… ». Elle apprend dès lors l’écriture de l’occitan limousin, qu’elle avait pour langue maternelle, et découvre l’héritage littéraire occitan, celui des troubadours, dont le Limousin avait été un des principaux foyers.
Elle publie alors son premier poème en occitan, « La lenga que tant me platz » (Lemouzi, 13, 1964).
Au même moment, elle entame une œuvre ethnographique inséparable de son oeuvre littéraire, en collectant et réécrivant les contes et les mythologies populaires du Limousin. Publiés sous forme de chroniques, son œuvre ethnographique est réunie en volume, Le tombeau des ancêtres, en 1976 : « Mon ambition n'est pas tant d'en donner un tableau complet que de rechercher le sens, ésotérique mais surtout psychologique, de ces traditions. »
Dans les années 1970 Marcelle Delpastre fait deux rencontres importantes, celles de Michel Chadeuil et de Jan dau Melhau, deux jeunes auteurs occitans du Limousin. Elle participe régulièrement à leur revue Lo Leberaubre dont le titre est une contraction de leberon (le loup-garou) et d'aubre (l'arbre), et qui se donne pour mission « de balhar de las raiç au leberon e far corre l’aubre la nuech », c’est-à-dire de donner des racines au loup-garou et de faire courir l'arbre la nuit.
La publication en 1974 du recueil des Saumes Pagans (Psaumes païens) dans la collection Messatges de l’Institut d’estudis occitans la fait connaître de l’ensemble des milieux littéraires occitanistes. Bien qu’en dehors de tout mouvement - si ce n’est sa collaboration aux revues limousines d’expression occitane - Marcelle Delpastre est dès lors considérée comme un des auteurs majeurs de la littérature occitane contemporaine. De la maison familiale de Germont, dans le Limousin, d’où elle ne sortit pas plus de trois semaines dans toute sa vie comme elle l’écrivit dans ses Mémoires, Marcelle Delpastre a écrit des milliers de pages, dont beaucoup inédites, dans des carnets qui la suivaient partout. L’œuvre poétique de Marcelle Delpastre est immense : ballades, psaumes, prose poétique, poèmes dramatiques... Isolée par choix dans la ferme où elle trouvait le calme pour écrire, elle vécut seule avec ses parents, ne se mariant pas (quelques jours avant de mourir, elle disait encore : « Qu'est-ce qui devait compter ? Vivre ou écrire ? »). Elle écrit l'arbre, la terre, le mystère de la création, l'amour, la déploration du monde, l'âme meurtrie, la solitude et la souffrance. Ses poèmes souvent tristes et durs célèbrent aussi la vie sensuelle et crue. L’oeuvre de Marcelle Delpastre, par son ampleur, par son originalité, sa liberté, n’ont cessé d’impressionner les critiques. Jan dau Melhau et sa maison d’édition Lo Chamin de Sent Jaume (Meuzac, Haute-Vienne) a permis d’éditer une grande partie de l’oeuvre de Marcelle Delpastre.
Légataire et ayant-droit de l’écrivaine, il a donné à la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges l’ensemble des manuscrits réunis aujourd’hui au sein du Fonds Marcelle Delpastre.
Don de Jan dau Melhau, légataire et ayant-droit de Marcelle Delpastre.
Fonds clos
Composante du fonds limousin, le fonds Marcelle Delpastre est composé des manuscrits de l'écrivaine, répartis en 6 grands ensembles :
- Manuscrits littéraires en prose
- Manuscrits littéraires de poésie
- Manuscrits d'études ethnographiques
- Manuscrits de chroniques publiées dans la presse locale
- Cahiers de jeunesse comprenant des écrits de Marcelle Delpastre rédigés entre 1944 et 1963.
- Carnets de notes regroupant des textes écrits en 1983 et 1993
1944-1998
Français, occitan (limousin)
110 dossiers manuscrits
Manuscrits/Tapuscrits
Fonds Marcelle Delpastre, Mss. 1-110.
Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, Inventaire des manuscrits du fonds Marcelle Delpastre, janvier 2015. Disponible en ligne : http://www.bm-limoges.fr/documents/FondsManuscritDelpastre.pdf
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Pour le Félibrige naissant les journaux et revues vont constituer un moyen privilégié de propagation de normes d’écriture, d’une pensée de l’unité de la langue malgré la diversité des dialectes régionaux, de la valeur esthétique et littéraire de l’expression d’oc, de revendications pour la reconnaissance officielle face à une politique “d’éradication des patois” à son apogée sous la IIIe République.
Proche culturellement et linguistiquement de la Provence, c’est Nîmes qui est la première tête de pont de la renaissance félibréenne en Languedoc-Roussillon, et voit paraître dès 1876 un journal hebdomadaire, Dominique qui devient La Cigalo d’or en 1877. Il s’impose comme une des plus importantes revues littéraires occitanes et fait connaître les textes de grandes plumes de la fin du XIXe siècle, comme Théodore Aubanel, le “Musset provençal”, qui y publie pour la première fois les sensuelles Fiho d'Avignoun, qui lui valent une condamnation de l'Église.
Fleurissent également dans toute la région des revues d’intérêt plus local, organes de défense et illustration de chaque “petite patrie” de la grande Occitanie rêvée et chantée par les écrivains de la renaissance occitane. Ces revues qui mêlent littérature, arts et traditions populaires sont aussi les organes d’information des activités du mouvement félibréen, elles sont publiées par des “escolos” (écoles) locales. Pour la région de Montpellier, c’est La Campana de Magalouna, qui publie 437 numéros entre 1892 et 1933. Béziers prend naturellement son animal totémique pour emblème avec Lou Camel créé en 1904 tandis que Narbonne aura de 1911 à 1949 sa Cigalo Narbouneso.
Le Roussillon catalanophone connaît quant à lui la double influence de la Renaixença et de l’activité félibréenne. C’est d’ailleurs dans le plus pur schéma félibréen, que “l’escola del Canigó” (école du Canigou) fonde la revue Montanyes Regalades : revista tradicionalista del rosselló à partir de 1915 en opposition à la Revue catalane, déjà engagée dans le modernisme catalan parti de Barcelone.
Journal risoulhè è artistiqué, bado cado quinzéno
Lou Camel est un journal bimensuel publié à Béziers de 1904 à 1906 puis de 1922 à 1927. Le journal est publié en occitan, son premier directeur est Laurent Hot, les principaux collaborateurs sont René Fournier, Jean Laurès, Pierre-J. Bédard, Melchior Barthes, Félix Niel.
Emile Barthe (1874-1939), félibre majoral, en devient directeur en 1922 et installe son siège chez lui au Café des félibres sur les allées Paul Riquet.
Lou Camel est le journal humoristique, littéraire et artistique des félibres biterrois. Il contient des chroniques, feuilletons, pièces, actualités, brèves et extraits des œuvres d’auteurs biterrois. Il contient des publicités. Tiré à 300 exemplaires à sa parution, il atteint 3000 au bout de 2 ans.
Journal poupulàri que parei lou 1è e lou 15 de toutes lous meses
Journal bimensuel publié à Montpellier de 1892 à 1933, soit 437 numéros, (avec plusieurs interruptions) par François Dezeuze (1871-1949, dit l’Escoutaïre) et Edouard Marsal (1845-1929). La Campana de Magalouna est un journal populaire, Lou Souc de Nadau est le titre de son supplément de Noël.
Chaque numéro, entièrement rédigé en occitan, contient une chronique, des poèmes, des textes sur l’histoire littéraire de la région, des chansons, des devinettes ainsi que des publicités.
Max Rouquette y publiera son premier texte à l’âge de 19 ans, en 1927, Lou paure ome e la Crous sous le pseudonyme de Max Cantagril.
Revisto artistico, literario e risouliero
Revue mensuelle publiée à Narbonne de 1911 à 1949 par l’école félibréenne “La Cigalo Narbouneso”. Fondée par Paul Albarel (1873-1929), ses principaux contributeurs sont Charles Pelissier, Etienne Barraillé, Jules Azema.
Journau dóu Gai-Sabé espelissént lou dimenche, publica pèr li felibre de l’escolo de Nimes
Journal hebdomadaire publié à Nîmes en 1876, Louis Roumieux (1829-1894) en est le rédacteur en chef. La publication, suspendue pendant plusieurs mois en raison de démêlés avec la censure, reprend en avril 1877 sous un autre nom : La Cigalo d'or. Le journal disparaît en septembre 1877, au bout de 52 numéros, pour des raisons financières. Alcide Blavet et Albert Arnavielle avec le concours de Louis Roumieux remontent La Cigalo d'or en avril 1889. Elle devient alors l'organe officiel des Maintenances de Languedoc et d'Aquitaine et est publiée à Montpellier.
C'est dans la Cigalo d'or que Li Fiho d'Avignoun de Théodore Aubanel parait pour la première fois. De nombreux félibres de renom y collaborèrent. Il contient de la poésie, des contes, pièces de théâtre, des proverbes, des billets d'humour, des chansons, des fables, etc. Des débats émaillent certains numéros entre les partisans de la terminaison provençale en « o » et les partisans de la terminaison languedocienne en « a ». Les principaux contributeurs sont : Louis Roumieux, Albert Arnavielle, Alcide Blavet, Antonin Glaize, Théodore Aubanel.
revista tradicionalista del rosselló
Perpinya, 1915-1923
Publication en catalan et en français de l’Escola del Canigó (école felibréenne)
>> Consultez l'ensemble de ces revues sur la Plateforme Languedoc-Roussillon
7, rue Honoré-de-Balzac
92330 SCEAUX
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En 1956, Léon Ancely, toulousain d’origine, prend sa retraite et s’installe à Sceaux et fait don à la Ville de sa bibliothèque : plus de 10.000 volumes dont 3.000 documents consacrés à la langue, aux cultures et aux littératures occitanes (dont une partie de la bibliothèque personnelle de Joseph Loubet), ainsi que plus de 400 documents relatifs à la franc-maçonnerie (devenu le fonds Voltaire) et près de 400 documents consacrés à la Commune de Paris de 1871.
Léon Ancely meurt en 1971 après avoir d’inauguré l’Institut Florian, centre d’études méridionales, en 1969. Après sa mort, la ville fait transformer son appartement au deuxième étage du Petit Château où ses collections sont transférées.
Ce fonds rejoint alors la bibliothèque municipale qui logeait, elle aussi, au Petit Château. Lors du déménagement de la bibliothèque en 1985, le don la suivit jusqu’aux locaux actuels.
La collection s’est s’agrandie après que l’Institut Florian a reçu une partie des collections en langue occitane de la Bibliothèque publique d’information (BPI), vouées à être intégrées au fonds et interrogeables sur le catalogue de la Bibliothèque municipale.
L'Institut est ouvert sur rendez-vous du mardi au samedi sauf pendant les vacances scolaires. Ses collections sont consultables sur place uniquement. Son catalogue informatisé est consultable sous ce lien : http://bibliotheque.sceaux.fr/opacwebaloes/index.aspx?IdPage=241
Les collections occitanes de l’Institut Florian sont rassemblées au sein de fonds Ancely qui regroupe aujourd’hui plus de 3 000 documents consacrés aux langues, cultures et littératures méridionales. Ces collections sont composées d'une série de documents sur la philologique, de dictionnaires, de biographies, de grammaires en tous dialectes ainsi que d'études et de thèses.
Ce fonds comprend également les archives de Joseph Loubet qui mourut avant de pouvoir léguer sa propre bibliothèque.
L’origine des Archives de la Ville de Montpellier remonte au XIIIe siècle et est lié à l’apparition de deux institutions : la Commune Clôture, administration chargée de la construction, l’entretien et la défense des fortifications de la ville (1196) et le Consulat, administration municipale dirigée par des « consuls », instaurée en 1204.
Versement
Fonds ouvert
Le fonds de la Commune de Montpellier est riche de documents en occitan, surtout pour la période médiévale. Langue de gouvernement du Consulat montpelliérain entre le milieu du XIIIème et le premier tiers du XVIème siècle, l’occitan côtoie dans les archives consulaires de la ville de Montpellier le latin et le français comme langues de rédaction des documents administratifs.
Le Mémorial des Nobles (AA1), cartulaire des Guilhem seigneurs de Montpellier, compilé en 1202, consigne les plus anciens textes en occitan conservés aux Archives municipales de Montpellier.
Français, latin et occitan s’entremêlent dans les écrits médiévaux conservés dans le fonds de la Commune de Montpellier. Toutefois, quelques grands ensembles significatifs du point de vue de l’utilisation de la langue occitane se dégagent :
- Les livres du Consulat, de l’Œuvre de la Commune Clôture, Thalamus (séries AA et EE) et registres des élections (séries BB, HH) sont rédigés pour tout ou partie en occitan. Parmi ces documents, le Petit Thalamus dresse la chronique de 400 ans d’histoire montpelliéraine entièrement en occitan.
- Les documents comptables et fiscaux (Séries CC, inventaire Joffre) : livres de recettes de la Claverie (1357-1457), compoix (1380-1528) et livres des tailles (1437-1529). Les inventaires (XIVe-XVe siècles) des archives consulaires (II1 et II3), des meubles et papiers de la maison consulaire (DD151), des reliquaires et ornements de l’église Notre-Dame-des-Tables (DD151), les registres de fonctionnement et gestion des biens des hôpitaux Saint-Lazare, Saint-Éloi et Saint-Jacques (XIVe-XVe siècles) contiennent également de nombreux éléments de lexique occitan.
- Les livres des serments et de la charité des consuls des métiers (série HH, 1416-1535) ont également été partiellement rédigés en langue d’oc.
- La collection des autorisations de criées proclamées en ville (XIVe-XVe siècles - séries EE, BB pièces extraites, inventaire Loubet) sont également des sources contenant une grande part d’occitan.
- La correspondance adressée aux consuls de Montpellier contient également de nombreuses missives en langue d’oc. Sont notamment conservées dans le Grand chartrier des lettres en occitan de Gaston Fébus, comte de Foix et de Jean Ier, comte d’Armagnac rédigées durant la guerre de Cent Ans.
Pour les périodes modernes et contemporaines, les documents en occitan se font plus rares dans les fonds de la Commune de Montpellier, le français, langue officielle et administrative vient remplacer l’occitan et le latin. Quelques documents remarquables en langue d’oc peuvent toutefois être signalés :
- Dans les documents figurés : un placard révolutionnaire (7Fi7), des documents de propagande pour les élections (1K) ou encore des affiches créées lors de la manifestation viticole du 9 juin 1907 (série I).
- Dans les séries consacrées aux célébrations pour les XIXe et XXe siècles : de nombreux dossiers concernant l’organisation des fêtes félibréennes et célébrations occitanes.
[XI]e siècle - XXIe siècle
Latin, français, occitan
50 ml pour la partie contenant les documents en occitan
Manuscrits / Tapuscrits
Collection « Inventaires et documents publiés par les soins de l’administration municipale » :
Tome 1, [Joseph Berthelé], Notice sur les anciens inventaires. Inventaire du Grand chartrier, 1895-1899 [inventaire Louvet].
Tome 2, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Documents omis dans l’inventaire du Grand chartrier, 1955.
Tome 3, [Joseph Berthelé], Inventaire des cartulaires de Montpellier (980-1789), Cartulaire seigneurial et Cartulaires municipaux, Le Cartulaire montpelliérain des rois d’Aragon et des rois de Majorque, Eclaircissements topographiques, 1901-1907 [série AA].
Tome 4, [Joseph Berthelé], La Viguerie de Montpellier au XIIe siècle. Montpellier en 1697, en 1760, en 1768 et en 1836. Les Biens nobles du diocèse de Montpellier aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le premier Jardin des Plantes français (1593-1632), 1920.
Tome 5, Joseph Berthelé, Eclaircissements topographiques, 1928.
Tome 6, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Inventaire de Joffre, Archives du Greffe de la Maison consulaire, Armoires A et B, 1934 [série CC].
Tome 7, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Inventaire de Joffre, Archives du Greffe de la Maison consulaire, Armoire C, 1939.
Tome 8, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Inventaire de Joffre, Archives du Greffe de la Maison consulaire, Armoire D, 1943 [série CC].
Tome 9, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Inventaire de Joffre, Archives du Greffe de la Maison consulaire, Armoire D (suite), 1949 [série CC].
Tome 10, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Sceaux conservés dans les archives de la ville de Montpellier, 1952.
Tome 11, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Documents comptables, 1959 [série CC].
Tome 12, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Marcel GOURON, Série EE, Fonds de la Commune Clôture et affaires militaires, 1974.
Tome 13, Maurice OUDOT de DAINVILLE, Marcel GOURON, Liberto VALLS, Série BB (Notaires et greffiers du consulat 1293-1387), 1984.
Autres instruments de recherche :
Alain BOTTARO, Inventaire de la série HH, Affaires économiques (XIIIe-XVIIIe), 2002.
Lucie Laumonier, Les pièces extraites des registres des notaires du consulat, BB186 à BB195, inventaire des pièces médiévales (1293-1499), 2011.
Pierre-Joan BERNARD, Sous-série 1K, Elections, 2012.
Le Petit Thalamus, chronique en occitan de l’histoire de la Commune de Montpellier a fait l’objet d’un programme de numérisation et d’une édition électronique. Il est consultable en ligne : http://thalamus.huma-num.fr/
Voir les conditions de consultation sur le site des Archives municipales de Montpellier : http://www.montpellier.fr/491-archives-municipales.htm
Voir les conditions de reproduction sur le site des Archives municipales de Montpellier : http://www.montpellier.fr/491-archives-municipales.htm
Association des Amis du Musée de Château Gombert et de sa Bibliothèque
5, place des Héros
13013 MARSEILLE
Tel : 04 91 68 14 38 - Fax : 04 91 68 90 83
Site Internet : http://www.espace-pignol.com/#!missions-et-fonctionnement/c1alk
Le Musée du Terroir Marseillais, fondé en 1928, est le deuxième musée d’ethnographie des Bouches du Rhône après le Museon Arlaten créé par Frédéric Mistral en 1899 à Arles. C’est dans la continuité de l’œuvre de Mistral que son fondateur Jean-Baptiste Julien-Pignol (1872-1970) fondateur en 1927 du Roudelet felibren, a voulu le situer.
Installé dans un bâtiment construit spécialement dans ce but, il expose de riches collections de meubles, costumes, objets d'usage domestique, outils, instruments de musique, crèches et santons, art sacré et religion populaire. Le Musée retrace les modes de vie provençaux des 18e et 19e siècles, s’intéressant aussi bien au petit monde paysan qu’à la bourgeoise paysanne : mises en scène d’une cuisine provençale à Noël et sa table des 13 desserts, d’une chambre bourgeoise, etc.
Géré par une association, il s’assigne la double mission de conserver et de transmettre. Son action est soutenue par l’Association des Amis du Musée de Château Gombert et de sa Bibliothèque qui participe activement aux expositions temporaires, ateliers, manifestations, conférences, concerts qui animent régulièrement le Musée.
Plus de 5000 m² qui regroupent : Un musée ethnographique de 1000 m² consacré au quotidien de la campagne marseillaise, une bibliothèque régionaliste, plus de 5000 ouvrages, revues, archives, une boutique de produits du terroir, un restaurant, "La Table Marseillaise" , un hôtel, L’Oustau, un théâtre de plein air.
À la faveur du mouvement de l’époque sur les études celtiques qui se développe dans la France érudite du début du XIXe siècle - l’Académie celtique, fondée en 1804, fut à l’origine d’un grand mouvement culturel visant à mettre au jour l’antiquité celtique du pays contre la prééminence de l’héritage gréco-romain, en exhumant les vestiges culturels des Celtes qui subsisteraient selon les celtisants en filigrane des traditions populaires -, François de Murat réunit dans de nombreuses notes et études comparatives des matériaux afin de prouver l’origine celtique des parlers occitans de la Haute-Auvergne. « Sous cette orthographe désorientée - dit Doniol - [il compose] une pièce drolatique de 500 vers » et de nombreuses pièces de circonstance.
Sur la fin de sa vie il ne produisait que « des compositions sur des faits politiques ou sur des racontars locaux occupant ses contemporains de Mauriac ». Il fut attiré alors par les études sur le folklore auquel il consacra plusieurs essais. Le plus développé Lou bair de l’Oustagal ou les Huns en Auvergne (sujet historique du Ve siècle), ne sera jamais achevé.
L’œuvre de François de Murat est connue à partir des articles et travaux que lui consacre son petit-fils, Henri Doniol (Jean-Henri-Antoine Doniol, 1818-1906) dans les années 1900 et les manuscrits de Murat conservés pour la plupart dans le fonds ancien de la Bibliothèque de Clermont-Ferrand (Réseau des Bibliothèques et médiathèques de Clermont-Communauté).
1/ Œuvres littéraires
2-1/ en occitan
Oeuvres inédites
[Les Rimes patoises d'Auvergne]
Description : sans doute recueil de poèmes, signalé par Auguste Bancharel dans : La Grammaire et les poètes de la langue patoise d'Auvergne, en 1886.
Localisation : Localisation inconnue
[Lou ber e lo dareit]
Description : Pièce satirique de 400 vers, court extrait publié dans : Michel Leymarie, La Cabreta, 1961
Localisation :
2-2/ en français
Publié
Le Berger de l’Arverne : Nouvelle historique, avec des romances mises en musique par l’auteur, par Fr. Demurat, officier de cavalerie de l’ancien régime. Paris : Landerot et Roousset-Belin, 1804, XXIV-176 pages, 1 f. d'Errata, 6 pages de musique gravée Frontispice ; 12º. (Contient des « vers patois »).
Localisation : Bibliothèques de Clermont-Communauté : A 30735 et A 30735bis
Œuvres inédites et non localisées
Philone et Daphnis
Trois amis « qui pourrait faire 3 volumes »
Le sauvage de Zerit, « un vol. »
Ma bibliothèque ou les plaisirs de la solitude (poème de 804 vers)
L’Ane Martin traduit en justice pour cause d’impuissance… (poème en 689 vers)
2/Œuvres philologiques
2-1/ philologie occitane
Œuvres inédites
Description : Manuscrit, s. d., 40 f.
Description donnée par Pierre-F. Fournier (Revue d’Auvergne, 1931) :
f. 1-12 - Langue basque
f. 13-18 - Celto-breton
f.. 19-24 - Vocabulaire celto-breton, cantalien, limagnien, français et cantabre ou basque des Basses-Pyrénées
f. 25-33 - De la langue anglaise et du patois d’Auvergne
f. 34-38 - Vocabulaire anglais, français et patois d’Auvergne
f. 38-40 - Comparaison du patois de Saint-Maurice (canton de Pionsat), des Martres-sur-Morge (basse Limagne), de Rilhac (Haute-Loire), du langage des maçons, du patois de Manzat (Puy-de-Dôme) avec celui de Mauriac (Cantal).
Localisation : Bibliothèque de Clermont-Communauté : Fonds ancien, ms. 531.
Ressources en ligne : voir la notice du manuscrit dans Calames (catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l’enseignement supérieur) : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/D20011818
Voir aussi sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569677g/f8.image
Description : Manuscrit, s. d., 42 f. Contient : f. 1 « Notice sur la langue celtique » ; f. 34 « Petit vocabulaire patois de l'arrondissement de Mauriac » ; f. 41 « Table polyglotte ».
Description donnée par Pierre-F. Fournier (Revue d’Auvergne, 1931) :
f. 1-8 - Langue celtique
f. 9-21 - Patois d’Auvergne
f. 22-23 - Réfutations de quelques étymologies de M. le docteur de Raulhac
f. 34-40 - Petit vocabulaire patois de l’arrondissement de Mauriac
f. 41-42 - Table polyglotte
Localisation : Bibliothèques de Clermont-Communauté : Fonds ancien, ms. 532.
Ressources en ligne : voir la notice sur Calames (catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l’enseignement supérieur) : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/D20011819
Voir aussi sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569677g/f10.image
Publié
Description : Extrait du Ms. 532.
Localisation : Bibliothèques de Clermont-Communauté (A 35328, A 70009)
2-3/ Histoire régionale et essais
Publié
Examen historique et critique du 1er volume de la Biographie des grands hommes d'Auvergne, par M. Aigueperse ; par le licencié Pero Perez, de Tirtea Fuera, Riom , Thibaud fils, 1835, 108 p. in 8°
Localisation : BnF Tolbiac LN20-16
« La lanterne des morts du cimetière Madame D’Orcet (extrait des papiers de François de Murat - 1835)», publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. IV, 1902, p. 99-101.
Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215420x/f101.image
« Voyage hippiatrique, à Pompadour et à Aurillac, en 1809 par François de Murat », publié dans : Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze. Tome XXVI, 1904, p. 615-650.
Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457671n/f635.image
« L'Hiver dans la Haute-Auvergne : par François de Murat (manuscrit de François Murat, année 1836) », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. VI, 1904, p. 401-405.
Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215422p/f405.image
« J.-B. Monestier, vétérinaire, à Mauriac, 1764-1826 . Notice biographique extraite des papiers de François de Murat », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. VII, 1905, p. 264-274.
« Le Marquis de Saluces et le château de Drugeac. (Extrait des papiers de François de Murat.) », publié dans : Revue de la Haute-Auvergne, t. VIII, 1906, p. 109-120.
Pièces inédites
« Philone »
Essai sur les moyens de rétablir la belle race de chevaux en Auvergne [1807-1809]
Tableau biographique de l’Auvergne [2 vol. ms]
Lou bair de l’Oustagal ou les Huns en Auvergne [étude de folklore]
3/ Bibliographie des travaux sur François de Murat
Consultable en ligne sur Gallica :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k215420x/f99.image
Consultable en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569677g/f7.image
1) Notice généalogique sur la maison de Lur : suivie d'un Précis historique sur les derniers marquis de Saluces, et sur la cession du marquisat de Saluces à la France en 1560, [par Henry de Lur-Saluces], impr. de Durand (Bordeaux), 1855. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57009476 ↑
2) H. Doniol, « François de Murat », Revue d’Auvergne, mai- juin 1905, p. 140-141. ↑
3) « Voyage hippiatrique , à Pompadour et à Aurillac, en 1809 », (voir bibliographie ci-dessus). ↑
4) H. Doniol, « François de Murat », Revue d’Auvergne, mai- juin 1905, p. 150. ↑
Émile Négrin (1833-1878) est né à Cannes le 14 octobre 1833, d’une famille de notaires cannois.
Après avoir été élève de la Marine à Toulon, Emile Négrin étudie le droit à Aix-en-Provence et devint professeur à Bagnères-de-Luchon, puis correspondant de presse à L’Union des Artistes et au Courrier des Arts à Toulouse, enfin greffier au Tribunal civil de Nice en 1861.
De retour à Cannes où il se fixe définitivement dans les années 1850, Émile Négrin se consacre entièrement à la littérature, sa véritable vocation. Son premier recueil paraît en 1857 sous le titre Le Beau ciel de Cannes (Toulouse, Vve Sens et Savy), il écrit par la suite une douzaine d’œuvres. Parmi celles-ci, Les Fleurs de Cannes parue en 1866 et Les Promenades de Nice, guide littéraire sur la ville, qui lui vaudra une grande popularité parmi les touristes.
Il fera également plusieurs études sur la langue provençale, proposant un nouveau système d’orthographe dans un livre publié en 1871 Principes orthographiques de la langue provençale et des autres idiomes romans : depuis le dialecte de Nice jusqu'au dialecte de Toulouse, (Impr. Niçoise. [Nice]).
Ami de Victor Hugo, Alphonse Karr, Sainte-Beuve, Michelet, François Coppée, Joanne, Elisée Reclus… avec lesquels il échangea une importante correspondance, il marquera son attachement au mouvement félibréen et à ses promoteurs Mistral, Aubanel, Roumanille.
En 1872, atteint d’une maladie fort grave et incurable à l’époque, il fut frappé de cécité et de paralysie. Surnommé l’Homère cannois, il meurt le 14 septembre 1878 à l’âge de quarante-cinq ans, dans sa villa la Bastidou doù Troubaïre, grande propriété de Cannes.
Don aux Archives municipales de Cannes.
Fonds clos
Archives municipales de Cannes - Fonds Tuby
Archives municipales de Cannes - Fonds Escolo felibrenco de Lerins
Fonds de la famille Négrin consacré à l’histoire littéraire de Cannes et constitué de nombreuses petites pièces. Fonds précieux, qui réunit des lettres autographes d’artistes et hommes politiques contemporains d’Émile Négrin.
1786–1985
Occitan (Provençal), français
0,10 m.l.
Manuscrits, monographies imprimées
4S - Papiers privés de la famille Négrin (1786-1907)
[4 S 1 à 6]
Répertoire numérique détaillé consultable en ligne : http://archivescannes.ville-cannes.fr/4DCGI/Web_fondsvisu/4S/ILUMP27808
Fonds librement communicable
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