Recueil de poèmes de Jean-Antoine Peyrottes devant certainement être réunis à l'origine dans le but d'être reliés en un volume ou afin d'êtres mis en forme pour une impression.
Ils sont réunis dans les fonds du CIRDOC - Mediatèca Occitana sous la cote Ms 324 (B).
Ce dossier de poèmes composé de 36 petits cahiers (dont il manque les n° 23, 24, 28, 29 et 33 à 35) a fait l'objet d'un certain classement par style ou type : poésies politiques, odes, etc. Y sont mêlés des poèmes souvent datés de 1836 à 1856.
Voir aussi les recueils de poèmes de Jean Antoine Peyrottes liés à cette ressource : Ms 324 (A) et Ms 324 (C)
"Saint Jean ! Saint Jean ! S'écriaient-ils. / San Jan ! Sant Jan Sant Jan ! Cridavon. »
« Toutes les collines étincelaient / Tòuti li colo esbrihaudavon. »
« Comme s'il avait plus des étoiles dans les ombres ! / Coume s'avié plóugu d'estello dins l'oumbrun !"
« Cependant la rafale folle / Enterin la Flamado folo »
« Emportait l'encens des collines / Empourtavo l'encèns di colo »
« Et la rouge lueur des feux / Emé di fiò la rougeirolo »
« Vers la Saint planant dans le bleu crépuscule." / Vers lou Sant, empla dins lou blu calabrun. » Frédéric Mistral, Mireille. Chant VII, 1859.
Dès 1963, cette tradition fut entretenue et vivifiée par le Cercle des Jeunes Gens, instaurant la veillée du feu puis son transport le lendemain jusqu'au Palais des Rois de Majorque, au cours du "Rey del foc" initié par Jean Iglesis.
Le renouveau catalan observé dès les années 1950-1960, se propage progressivement en terres occitanes et tous particulièrement en Provence, deux régions d'ailleurs historiquement liées. Dans les années 1980, les feux de la Saint-Jean connaissent ainsi un renouveau dans cet espace grâce à l'influence directe des Catalans de Salon-de-Provence, qui redonne vie au bûcher provençal en faisant appel pour cela à la flamme du Canigou.
À compter de 1981 est créée une Maintenance des feux de la Saint-Jean et dès 1985, une branche provençale voit le jour afin de maintenir les liens ainsi créés. Entre 1985 et 1986, des fagots de bois, "li balaus de Sant-Jan", rassemblés par de petits provençaux et enrubannés aux couleurs de leur région, participent d'ailleurs à l'ascension du Canigou à l'occasion de la Saint-Jean d'été, et viennent rejoindre le bûcher. L'opération prend l'appellation de "Li recampado di Prouvençau au Canigou". Les relations fondées dans les années 1980 se maintiendront jusqu'à nous. La Maintenance provençale reçoit ainsi chaque 23 juin à midi, les coureurs de Saint-Cannat. Au terme d'une course de relais de trois jours, ceux-ci rejoignent Arles au départ de la Casa Peiral de Perpignan. Ils y remettent alors la flamme du Canigou qui servira le soir même à embraser le bûcher.
FABRE, Pierre-Jean ; La Saint-Jean en Provence ; [S.l.] : Comité de Provence des mainteneurs des feux et traditions de la Saint-Jean, [1987?]
VAN GENNEP, Arnold ; Le folklore français, tome 2. Paris : R. Laffont, 1999.
Le Bastardeou des tres-coucuts es una cançon de carnaval anonima publicada en 1850 a Tolosa.
Es construcha sus un registre borlesc a l'entorn del « cocut », lo marit que sa femna li es infidèla, e dels desplasers que li causan al quotidian.
À l’occasion des commémorations du 70e anniversaire de la mort de Jean Moulin, le CIRDOC-Mediatèca occitana, situé sur la même place que sa maison natale, avait proposé un éclairage sur un aspect méconnu de la jeunesse du grand héros de la Résistance à partir d’une sélection de documents conservés dans ses collections.
Hérité de sa famille d’origine provençale, en particulier de son père Émile-Antoine Moulin - familier de Frédéric Mistral et poète de langue d'oc - Jean Moulin demeura toute sa vie durant attaché à la Provence dont il maîtrisait la langue.
« Tous nos ancêtres immédiats provenaient d’une bande de terre de basse Provence, de part et d’autre de la Durance » Laure Moulin, sœur de Jean Moulin1
MOULIN, Laure. Jean Moulin. Paris, presses de la Cité, 1969.↑
[imatge id = 21384] Le père de Jean Moulin, Antoine-Émile Moulin (1857-1938), dit « Antonin » Moulin, est originaire de Saint-Andiol, village des Bouches-du-Rhône, tout comme sa mère, Blanche Pègue.
Antoine est le fils d’une vieille famille de tisserands républicains, Blanche est fille de paysan. Après des études de Lettres, Antoine Moulin est nommé professeur à Bédarieux puis au Collège de Béziers.
Dans le Béziers florissant des dernières années du XIXe siècle, le jeune professeur devient un membre actif des milieux républicains, dreyfusards, laïques et francs-maçons. Antonin Moulin fut à l'initiative du monument au maire Casimir Péret, déporté pour son opposition au coup d'Etat de 1851 et mort lors d'une tentative d'évasion du bagne de Cayenne.
Il est assez loin des acteurs locaux de la Renaissance d'oc, plus conservateurs, qui mènent au même moment, sur l’exemple provençal de Frédéric Mistral et du Félibrige, des actions en faveur de la langue d'oc.
Sans participer activement aux mouvements de défense et promotion de la langue d’oc à Béziers, Antonin Moulin entretient un attachement familial et intime à sa langue maternelle, l’occitan provençal de son Saint-Andiol natal. Il fréquente Frédéric Mistral à qui il rend visite à plusieurs reprises à Maillane. Mistral lui fera rencontrer Alphonse Daudet.
Les Moulin, mère et père, conservèrent toute leur vie des attaches avec Saint-Andiol où résident une grande partie de leurs familles. Les vacances, comme les grands événements de la vie familiale se déroulent tous à Saint-Andiol. Dans son livre de mémoires, Laure Moulin, sœur aînée de Jean, retranscrit ses impressions de voyage vers Saint-Andiol et évoque leur pratique de la langue familiale.
« Quand tout se passait bien, nous prenions le petit train à Barbentane et là nous entrions dans un autre monde. Nous n’entendions plus parler que le provençal, ce qui nous réjouissait, surtout nos parents dont c’était la langue maternelle. Mon frère et moi, élevés en Languedoc, si nous le comprenions très bien, nous le parlions mal. »
Jean Moulin conservera un attachement à la Provence de son enfance et de ses origines, ce dont témoigne le choix de son nom d’artiste - « Romanin » - souvenir d’une excursion familiale au célèbre château éponyme près des Baux-de-Provence et qui signifie « romarin » en langue d'oc. Jean Moulin ne cultiva pas la langue d’oc comme son père. le document le plus émouvant, puisqu'il s'agit d'un personnage si important et célèbre de l'Histoire, est le poème que compose son père à sa naissance : A moun fieu Jan / O moun Janet, moun cago-nis...
Il existe peu de documents faisant état d'une pratique de l'occitan chez Jean Moulin, elle restait occasionnelle, mais réelle. Sur des cartes de voeux apparaissent parfois des formules en langue d'oc, ou au détour de sa correspondance personnelle, quelques mentions de conversations achevées dans la langue familiale nous renseignent sur un Jean Moulin occasionnellement occitanophone.
1/ Texte du poème en provençal écrit par Antonin Moulin pour son fils Jean, âgé de trois mois. (texte extrait de Laure MOULIN, op. cit. et mis en forme pour une exposition)
2/
- Lettre d'Antoine Moulin à Roger Barthe (1911-1981), écrivain occitan et félibre biterrois, membre du parti radical comme Antonin Moulin - 17 juillet 1934
- Dédicace en occitan d'Antonin Moulin à Emile Barthe pour le féliciter de son titre de Majoral du Félibrige
(CIRDOC-Fonds Barthe)
3/ Poème-dédicade d'Antonin Moulin à Frédéric Mistral publié dans La Santo Estello, journal paru à l'occasion des fêtes félibréennes de la Sainte-Estelle à Béziers (24 et 25 mai 1902)
Petit carnet (15 x 10 cm) dans lequel figurent une courte pièce de théâtre et à sa suite des poèmes, le tout en occitan. Plusieurs pages semblent avoir être arrachées, entre les pages 20 et 21 ainsi qu'à la fin du carnet. La pièce et le dernier poème sont pour cette raison incomplets.
Dans ce manuscrit, Fernand Troubat fait une description détaillée des différentes figures d'une danse populaire de Montpellier. Originairement dansée pendant la période des vendanges, elle a plus tard été utilisée à d'autres époques de l'année, mais elle en a conservé son nom de danse des treilles. Chaque étape de la danse est expliquée à l'aide de petits croquis.
Dans la préface de la version publiée de ce manuscrit (1902), l'auteur évoque une possible ascendance de cette danse aux traditions païennes antiques et bachiques.