DDI / Don Don Infernau / est un projet de recherche musicale mené par l’artiste pluri-disciplinaire Rodín Kaufmann, autour de la mise en musique de différents textes de Louis Bellaud de la Bellaudière, poète provençal du 16ème siècle. (Pour en savoir plus : voir l'exposition virtuelle sur Louis Bellaud )
La pièce principale de cette création musicale en cours est le poème Le don don infernal, les misères et calamités d’une prison.
Prenant pour base musicale différents sons de l’univers carcéral actuel, chocs métalliques, sirènes, sonneries, en écho au fameux « dondon », Rodín tente une approche résolument urbaine et contemporaine de ce texte, le confrontant à des éléments issus du trap, de la drill, ou d’autres formes de hip hop actuel.
La recherche se poursuivra au-delà de la présentation pour le colloque sur les littératures carcérales, avec l’objectif d’ici la saison 2020 - 2021 de monter une création et un enregistrement discographique de ce corpus de textes.
Emission del 23 de decembre de 2020
Lo Nadal occitan de Montpelhièr (emission enregistrada en 2019)
Lo temps de Nadal se sarra, amb el, la costuma de far clantir los Nadalets. Autres còps se campanejava dins mantunas villòtas. Mas uèi, se trelhonan pas dins los cloquièrs. Pasmens, la costuma populara de cantar demòra e la corala de Sant Guilhem fa viure aquela tradicion. Claudia Goinguenet, guida conferencièra de Montpelhièr, aguèt l’idea de mesclar passejada dins la vila del passat occitan e cants de Nadal. Una capitada per descubrir lo patrimòni nòstre.
Un reportatge de Miquèla e Patric Lapierre.
[resumit de Tè Vé Òc]
Emission del 16 de decembre de 2020
Lo musèu Albert André (partida 2)
Anam au còr d'una ciutat gardesa, a Banhòus de Cese. Es aquí que podèm trobar lo musèu Albert André, lo promier musèu d'art modèrne nascut en defòra de París. Dins lo bastiment de la comuna, au segond estanci, pas mens de 8 salas son consacradas a l'art : pinturas, esculturas, dessenhs e porcelanas son expausats per epòca e contèxte artistic. Nautrei vos convidam a la seguida de la visita guidada menada per Elian Cellier, professor d'istòria e president de l'associacion "Les Amis d'Albert André". De notar que nòstrei entrevistats èran pas mascats unencament lo temps de respòndre a nòstrei questions, e que Tè Vé Òc faguèt son rodatge en seguissent la reglementacion impausada per la comuna de Banhòus.
Un reportatge d'Amada Cròs.
Les artistes présentés dans ce reportage sont :
Jacques Martin « Rapin le chat »
Louis Carrand « Vue de Lyon »
Albert André « La belle endormie »
Albert André « Au jardin »
Albert André « Albert André à son chevalet »
Jacqueline Bret André « La Place Pigalle au crépuscule »
Michel Rodde « Les cascades du Sautadet »
André Cottavoz « Portrait de ma mère »
Pierre Cayol « Rochefort du Gard »
Bernard Lorjou « Le chapon des Abbesses »
Un reportatge d'Amada Cròs.
[resumit de Tè Vé Òc]
Louis Puech est un chanoine et poète provençal du XVIIe siècle.
Il fut nommé prieur de la Tour-de-Bevon près de Sisteron puis il fit partie du chapitre métropolitain de St-Sauveur et devint enfin titulaire du prieuré de Baoux, dans le diocèse d’Apt.
Très tôt on le remarqua pour son goût pour la poésie, il excellait surtout dans les noëls et dans les vaudevilles. Il avait également l’esprit disposé à la satire et n’hésitait pas à critiquer son époque.
Pour en savoir + consulter :
Seul le titre de ce manuscrit est en français, la totalité du texte est en provençal. Il raconte l'Histoire de l'Ancien Testament, en cent soixante-sept strophes au rythme du Noël dei Boumian. Après l'histoire des Machabées, l'ouvrage continue : une strophe est consacrée à l'édit de l'empereur Auguste, une autre à la naissance de Jésus-Christ, une troisième, à la visite des trois rois, enfin une quatrième strophe portant pour titre “Visito dei Boumian” sert à relier avec le reste de l'ouvrage le fameux noël qui en forme la conclusion. Il s'agit peut être de l'original même de Puech dont celui-ci n'aura publié que le dernier épisode qui est, à vrai dire, la partie la plus remarquable de tout l'ouvrage ou il s'agit simplement d'un amateur de poésie provençale. C’est un mystère qu’il faudrait élucider.
Son plus célèbre noël est intitulé li Boumian (les Bohémiens). Il est constitué de douze couplets de onze vers qui mettent en scène des bohémiens lisant dans les lignes de la main de l'enfant Jésus sa destinée, de sa Passion à sa résurrection à l’enfant Jésus. Ce motif avait été développé par Lope de Vega dans Pastores de Belen.
Comme le rapporte la Biographie universelle ancienne et moderne de M. Michaud :
“Quand ce noël parut, des envieux dénoncèrent son auteur au cardinal de Grimaldi. Celui-ci reprocha durement au chanoine d’avoir mêlé les saints mystères de la religion à des scènes de bohémiens païens et vagabonds. Le poète répondit en présentant au prélat irrité le noël espagnol de Lopez de Vega, dont le sien n’était qu’une imitation ; il allégua de plus que cette composition avait reçu l’approbation du tribunal ecclésiastique, à cette époque assez ombrageux en matière de foi ; enfin il chanta son noël. Le cardinal, revenu de son erreur, tendit la main au chanoine poète et le combla de louanges”.
A l’époque d’Argens et de Lamettrie le chantaient en petit comité à la cour de l'empereur prussien Frédéric.
Il jouit encore de nos jours d’une grande popularité dans toute la Provence.