Agrégé d’histoire et linguiste, René Merle a publié de nombreuses études sur l’histoire du grand Sud-Est aux XIXe et XXe siècles et sur les usages linguistiques en domaine occitan et francoprovençal.
Il est également l’auteur de plusieurs nouvelles noires et de cinq romans noirs dont Le couteau sur la langue, Éditions Jigal, 2001 récompensé par le premier prix Giallo Guardia piemontese en 2004.
Consultez le site de René Merle : Remembrança , "un site d’archives permettant une approche historique et contemporaine des situations et des idées"1
1-MERLE, René, 2020. Bibliographie. Remembrança [en ligne]. 2020. [Consulté le 19 mai 2020]. Disponible à l'adresse : https://renemerle.com/spip.php?article4↑
Jacqueline Caussade presenta lo libre d'Alan Roch, Lo Rossinhòl Argauhòl.
Una emission d'ÒCtele
Paul Burgan presenta lo libre de Joan-Peire Laròca, Veritable detalh de l'Aigat de Montalban.
Una emission d'ÒCtele
Les Contes del Drac paraissent pour la première fois en 1975 grâce à l’I.E.O. de Toulouse.
Boudou considère le conte comme une oeuvre d’art. Invité à se définir devant une caméra il répondit avec un conte : celui de l’homme ordinaire qui, la nuit venue, se transforme en loup et se nourrit de chair fraîche à l’image des Dracs.
Il a mis en forme et publié les récits traditionnels qu’il avait entendu raconter dans sa famille, sa mère était conteuse, et dans son pays natal, le Rouergue.
En réécrivant ces contes, il pensait pouvoir donner à son lecteur “ de quoi comprendre ce qui ne change pas dans notre nature ?”
Il se présente modestement comme un simple passeur :
"Demain il faudra rebâtir. Mais au nom de quelle foi bénira-t-on les murs ? [...] Vous le mépriserez ce livre : s'il vous déplait vous le brûlerez. Peut-être que vous le laisserez languir au grenier avec les araignées. Pourtant, si un fils de ma terre le lit à la veillée, je serai payé de ma peine, je serai content, moi ça me suffit" (J. Boudou, Contes del meu ostal).
Et pourtant, "il y a un abîme entre la matière brute assemblée par Boudou et ce qu'il en a tiré par son écriture" écrit Georg Kremnitz.
C’est certainement dans ce travail qu’il trouva son style propre : rapide, dépouillé, précis et allusif à la fois.
Selon lui, le Drac est considéré comme étant le fils du diable qui vivait dans l'imaginaire de Bodon entre Tarn et Aveyron : “dins lo país de jos la tèrra que i se dintra dins los travèrses del Porcassés”.
De son épouse, nommée en occitan draquessa, il eut une multitude de descendants, les dracous, qui ne cessent de jouer des tours plus ou moins pendables aux humains.
C’est ce que nous raconte les Contes del Drac.
Souvent les Contes del Drac sont réunis dans un recueil avec : «Los contes dels Balssas» qui est une évocation de la famille d'Honoré de Balzac qui a vécu du côté de Cannesac, «Los contes del meu ostal» (1951) et «Los contes de Viaur» (1952). Mais au-delà de ce dernier recueil, ce sont quasiment tous les contes de Bodon qui auraient pu être qualifiés de contes du Viaur.
Investigations plastiques de Didier Mir
Fin connaisseur de l'œuvre de Bodon, Didier Mir découvre sur le tard ses Contes del Drac, dont la lecture suscite en lui l'envie de créer une version bilingue et illustrée du recueil.
Pour mener à bien son projet, il débute alors un véritable travail d'enquête sur les pas de Bodon et de ses contes, profondément ancrés géographiquement entre Rouergue et Albigeois.
Il entame par ailleurs un voyage immobile, porté par la parole universelle du conteur Bodon, qui livre dans les onze pièces du recueil, le reflet d'un monde occitan qui peu à peu disparaît sous ses yeux.
Passant d'une langue à l'autre pour les besoins de la traduction, inspectant chaque mot, chaque idée, chaque parabole... Didier Mir obtient la matière d'une ample exposition, où les différentes techniques et supports (photographies, sculptures, collages, peinture à l'huile) nous accompagnent dans la (re)découverte de l'une des œuvres centrales de Bodon.
Interview sur la Fresque INA “50 ans de Borbolh occitan”
Film documentaire d'Amic Bedel
Mémoires universitaires :
« I avè un còp...
De l’ahromigueta au gigant, los companhs de Joan de l’Ors que’n passejan capvath los contes d’en pr’ací amei d’alhors. Un cadun que’s carreja la soa part d’universau amei evolueish tau un peish hens l’aiga dens tot l’univèrs imaginari deu planeta. Aquò non los empacha pas briga (plan au contrari) de s’enrasigar au mei prehond de cada lenga amei de cada cultura apuish de’s noirir deu biaish de víver e de parlar d’un cadun. Díser, marmucar « I avè un còp/Il était une fois... » e la paraula d’Òc que dessenharà las nostas cranhenças amei los nostes espers. »
Il était une fois…
De la petite fourmi au géant, les compagnons de Jean de l’Ours se promènent dans les contes d’ici et d’ailleurs. Chacun porte sa part d’universel et évolue comme un poisson dans l’eau dans tout l’univers imaginaire de la planète. Cela ne les empêche pas (bien au contraire) de s’enraciner au plus profond de chaque langue et de chaque culture et de se nourrir de la façon de vivre et de parler de chacun. Dire, murmurer « Un còp èra/Il était une fois... » et la parole d’Oc dessinera nos craintes et nos espoirs.
Tèxtes : Alan Roch
Adaptats e legits per David Escarpit
Illustracions : Jean-Christophe Garino
Retorn a l'acuèlh
« Èra un còp...
De la formigueta al gigant, los companhs de Joan de l'Ors van e venon dins los contes d'aicí e d'endacòm mai. Cadun pòrta sa part d'universal e se trapa coma peis dins l'aiga d'un cap a l'autre de l'univèrs imaginari de la planeta. A l'encòp, aquò los empacha pas de s'enrasigar al pus prigond de cada lenga e de cada cultura e de se noirir del biais de viure e de parlar de cadun. Dire, mormolhar "Un còp èra..." e la paraula d'òc dessenharà nòstras paurs e nòstras esperanças. »
Il était une fois…
De la petite fourmi au géant, les compagnons de Jean de l’Ours se promènent dans les contes d’ici et d’ailleurs. Chacun porte sa part d’universel et évolue comme un poisson dans l’eau dans tout l’univers imaginaire de la planète. Cela ne les empêche pas (bien au contraire) de s’enraciner au plus profond de chaque langue et de chaque culture et de se nourrir de la façon de vivre et de parler de chacun. Dire, murmurer « Un còp èra/Il était une fois... » et la parole d’Oc dessinera nos craintes et nos espoirs.
Tèxtes : Alan Roch
Legits per Joanda
Illustracions : Jean-Christophe Garino
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