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L'Aiòli. - Annado 07, n°237 (Juliet 1897)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Deux-cent-trente-septième numéro de l'Aiòli.
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L'Aiòli. - Annado 06, n°199 (Juliet 1896)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Cent-quatre-vingt-dix-neuvième numéro de l'Aiòli.
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L'Aiòli. - Annado 06, n°200 (Juliet 1896)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Deux-centième numéro de l'Aiòli.
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L'Aiòli. - Annado 06, n°201 (Juliet 1896)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Deux-cent-unième numéro de l'Aiòli.
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L'Aiòli. - Annado 05, n°163 (Juliet 1895)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Cent-soixante-troisième numéro de l'Aiòli.
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L'Aiòli. - Annado 05, n°164 (Juliet 1895)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Cent-soixante-quatrième numéro de l'Aiòli.
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L'Aiòli. - Annado 05, n°165 (Juliet 1895)
Mistral, Frédéric (1830-1914)
Cent-soixante-cinquième numéro de l'Aiòli.
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Bibliothèque Carré d'art de Nîmes
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Pour contacter l'établissement

CARRÉ D'ART Place de la Maison Carrée tel : 04 66 76 35 03 fax : 04 66 76 35 10 mail : bibliotheque@ville-nimes.fr

Catalogue des bibliothèques de la Ville de Nîmes Photographie de la bibliothèque Carré d'art à Nîmes

Historique et missions

Dès 1786, à la veille de la Révolution française, le Journal de Nismes invite à la création d'un établissement commun réunissant collections muséales et bibliothécaires. Il faudra en fait attendre, comme ce fut d'ailleurs le cas pour de nombreuses bibliothèques françaises, que paraisse le décret de la Convention du 3 brumaire an VI (1795) pour que débute officiellement l'histoire de la bibliothèque de Nîmes.

Situées jusqu'alors au 19 Grand'Rue, dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites, les collections de la bibliothèque rejoignent finalement au début du XXe siècle les collections muséales dans les locaux du nouvel édifice du Carré d'Art.

Ouvert en 1993, le Carré d'Art de Nîmes prend place face au forum de la Maison carrée, site antique emblématique de la ville. Il constitue un complexe culturel réunissant un musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale, proposant ainsi un dialogue entre lieux (Maison carrée et Carré d'Art, édifice contemporain créé en harmonie avec le site antique) et dialogue entre les collections – art contemporain au musée et fonds patrimoniaux de la section bibliothèque – dans la pure tradition des Lumières.

Les collections occitanes de la Bibliothèque Carré d'art de Nîmes

 Les collections de la bibliothèque de Nîmes témoignent de la grande activité intellectuelle et religieuse de la cité. Construite en premier lieu autour de la bibliothèque de Jean-François Séguier, les confiscations révolutionnaires puis les importants legs et dépôts des XIXe et XXe siècles ont permi à la biblitohèque de constituer des collections encyclopédiques et d'une richesse remarquable : L'Herbier général du Languedoc de Pierre Richer de Belleval, en est un exemple.

Les collections

Les collections de la bibliothèque de Nîmes dépassent aujourd'hui les 375 000 volumes, dont plus de 55 000 constituent les seuls fonds patrimoniaux, riches de centaines de manuscrits, d'une soixantaine d'incunables, de milliers d'imprimés et de nombreux dessins cartes et plans. 

L'occitan dans les collections du Carré d'Art de Nîmes

Jean-François Séguier était un érudit polygraphe nîmois ayant entretenu une riche correspondance avec les savants de son temps, bien au-delà des frontières de sa cité natale, et constitué une importante bibliothèque personnelle dont les collections sont le noyau central des actuels fonds anciens de la bibliothèque de Nîmes.  

  La collection Séguier compte de nombreux documents intéressant l'histoire et la littérature occitanes. Jean-François Séguier serait notamment, selon Bauquier 1, l'auteur d'une copie de l'Esclipse dou souleu (1706) conservé dans le cahier 4 du Ms 3039.

Son frère, l'abbé Séguier, prieur de St-Jean-de-Valeriscle est l'auteur de Mémoires sur le langage cévenol. Les manuscrits sont pour partie perdus mais deux volumes demeurent toutefois conservés dans les collections de la Bibliothèque de Nîmes et ont bénéficié d'une numérisation (pour les consulter : aquí

 La bibliothèque conserve également les collections de Sully-André Peyre, fondateur et directeur de la revue Marsyas, et de son épouse Juliette Roig, comprenant notamment des ouvrages du XIXe siècle en langue d'oc et sur la littérature d'oc.

Patrimoine occitan numérisé

Sur le site Collections numérisées de la ville de Nîmes :

Consulter les imprimés occitans issus des collections de la Bibliothèque carré d'art.

En consultation sur Occitanica :

Les collections occitanes numérisées de la Bilbiothèque Carré d'art de Nîmes

Fonds décrits

Dans le CCFr

Voir la fiche établissement et les fonds décrits // Fonds ancien // Fonds Sully-André Peyre // Fonds Benjamin Valz

Notes

"Les Provençalistes du XVIIIe siècle" dans La Revue des Langues romanes, troisième série, pp.65-83.

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Les versions du chant "La Pernette se lève"
CIRDÒC (servici question-responsa)
Votre question : Bonjour, je recherche une version , la plus ancienne possible , de "La pernette se lève" en occitan. Merci 

Notre réponse :


La Pernette se lève est une complainte très ancienne répandue dans toute le territoire français, plus particulièrement dans le Sud et le Nord-Ouest de la France. Elle raconte l'histoire d'une jeune fille pleurant son promis en prison et condamné à mort. Elle refuse tout autre mariage et demande à être tuée et enterrée en même temps que son compagnon. Cette histoire est très similaire à celle d'une autre complainte française bien connue : Ne pleure pas Jeannette.

Quelques spécialistes de la tradition orale française, en particulier Georges Doncieux (1856-1903) et Patrice Coirault (1875-1959), se sont penchés sur les origines de cette chanson et la font remonter au XVe siècle.
 
Dans son article La Pernette : origine, histoire et restitution critique d'une chanson populaire romane publié en 1891 dans la revue Romania (article consultable en ligne sur Gallica), Georges Doncieux atteste la présence de cette chanson dans de nombreux recueils depuis le XVe siècle. La chanson est aussi présente dans les collectages menés par les folkloristes et les ethnologues à partir du XIXe siècle. C'est principalement dans ces collectages contemporains que l'on trouve des versions occitane de cette chanson. 
 
Patrice Coirault, dans son Répertoire des chansons françaises de tradition orale,  fait le recensement de toutes les versions connues de cette chanson. Dans les sources anciennes, P. Coirault repère plusieurs formes archaïques et quelque peu éloignées du chant tel qu'on le connaît aujourd'hui. Elles sont toutes présentées dans les recueils ou manuscrits ci-dessous sous le titre ou l'incipit La Belle se sied au pied de la tour ou La fille du roi est auprès de la tour. Il ne nous a pas été permis de retrouver une version ancienne en occitan dans les sources repérées par Coirault.
 

Sources anciennes du chant :

 
  • Manuscrit de Bayeux, Chansons Normandes du XVème siècle.
    Consulter l'ouvrage en ligne

  • Ms. NAF 6771 : Recueil de chansons italiennes et françaises, avec musique notée, copiées en Italie, XVe siècle.
    Consulter l'ouvrage en ligne

  • Ms. NAF 4379 : Recueil de chansons, motets, etc., en français, latin, italien et allemand ; avec musique notée, XVe-XVIe siècles.
    Voir la description du document 

  •  Marbrianus de Orto, Misse... Dominicalis, J'ay pris amours, cum duobus Patrem, l'omme armé, la bella se sied, Petita camuseta, Venezia : Petrucci, 1505.
    Consulter l'ouvrage en ligne

  • Adrien Le Roy, QUART LIVRE DE CHANSONS, // composées à quatre parties par bons et excellents musiciens, // Imprimées en quatre volumes. [Marque de Le Roy et Ballard.] // A PARIS. De l'imprimerie, d'Adrian le Roy, et Robert Ballard, Imprimeurs du Roy, // rue S. Iean de Beauvais, à l'enseigne S. Genevieve. 2. Decembre 1553. // Avec privilege du Roy pour neuf ans. //, [S.l.] : [s.n.], 1553
    Consulter l'ouvrage en ligne 

  • La Fleur des Chansons amoureuses où sont comprins tous les airs de Court recueillis aux Cabinets des plus rares poètes de ce temps,Rouen : Adrian Delaunay, 1600, p. 378

  • Non le tresor ny le trias ne le cabinet, moins la beaute, mais plus, la fleur ou l'eslite de toutes les chansons amoureuses et airs de court. Tirez des oeuvres et manuscripts des plus fameux poëtes de ce temps, Rouen : chez Adrian De Launay, 1602.

  • Airs de Cour comprenans le trésor des trésors, la fleur des fleurs et eslite des chansons amoureuses, extraites des oeuvres non encor cy devant mises en lumière des plus fameux et renommez poètes de ce siècle, Poitiers : P. Brassart, 1607
    Consulter l'ouvrage en ligne 

  • Meslanges de musique de Jacques Le Fèvre, Paris, P. Ballard, 1613.

  • Manuscrit Livre des vers du lut, conservé à la bibliothèque Méjanes, début du XVIIème siècle.
    Voir la description de l'ouvrage

  • Le Dernier Trésor des chansons amoureuses. Recueillis de plus excellents airs de court, et augmentez d'une infinité de très belles chansons nouvelles & musicales, A Rouen : de l'immpie de Martin Le Mégissier tenant sa boutique au haut des degrez du Palais, 1614.
    Voir la notice de l'ouvrage

  • Manuscrit : Recüeil de chansons plus anciennes que nouvelles... copiées pendant mon séjour à la Grange-aux-Ormes en 1761. Pour Mlle B.A., 1761.

  • Jules Borgnet, Les passe-temps d'un greffier d'autrefois, Messager des sciences historiques, des arts et de la bibliographie de Belgique, XIII, 1851.

  • Stainer, John, Dufay and his contemporaries, fifty compositions ranging from about A. D. 1400 to 1440, transcribed from Ms. Canonici misc. 213 in the Bodleian Library Oxford, by J. F. R. Stainer,... and C. Stainer, with an introduction by E. W. B. Nicholson,... and a critical analysis of the music by Sir John Stainer,..., London : Novello, 1898.
    Voir la notice de l'ouvrage



Versions occitanes du chant La Pernette :

 
Les folkloristes et collecteurs ont été nombreux au cours du XIXe siècle à relever dans leurs recueils des versions de La Pernette, nous listons ici seulement les versions du chant en occitan :

  • Alphonse Lamarque de Plaisance, Usages et chansons populaires de l'ancien Bazadais, Bordeaux : [s.n.], 1845.

Études sur le chant :

  • Georges Doncieux, La Pernette : origine, histoire et restitution critique d'une chanson populaire romane IN Romania, Paris : Société des amis de la Romania, T. 20, 1891.
    Consulter l'article en ligne

  • Vincent d'Indy, La Pernette IN Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors par Vincent d' Indy, mises en ordre, avec une préface et des notes par Julien Tiersot..., Paris : Heugel, 1892. 
    Localiser les exemplaires de l'ouvrage 
    Consulter l'ouvrage en ligne

  • Patrice Coirault, La Pernette IN Répertoire des chansons françaises de tradition orale, I. La poésie et l'amour, Paris : BnF, 1996. p.153

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Anne Clément : votz de femna
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Comédienne, auteure, metteur en scène, Anne Clément a composé et compose aujourd'hui encore un vaste panel d'œuvres qui illustrent et valorisent l'histoire et la culture occitanes. Le parcours de cette artiste coïncide avec les grands heures du théâtre d'oc contemporain. Membre du Teatre de la Carriera, elle a contribué au passage d'un théâtre militant vers un théâtre de civilisation, puisant dans l'histoire et les personnalités du pays d'oc, la matière de sa création.  
 
 

I/ Au cœur du renouveau du théâtre d'oc

Par son père, Anne Clément possède des attaches lorraines, par sa mère, elle est liée à la culture du Midi, et c'est à Paris que son enfance se déroule ( Préface de Danielle Jullien in CLEMENT, Anne. L'estrangier.Paris : Solin ; [Arles] : Teatre de la Carriera, 1981. P.7). Après des cours de théâtre au Conservatoire de Montpellier et des études de lettres effectuées dans la capitale, elle retourne dans le Sud de la France pour assouvir sa passion pour le théâtre.

 

A/ Mort et résurrection de M. Occitania

Elle rejoint alors les rangs de la jeune troupe du Teatre de la Carriera, qui sillonne les routes du Midi pour présenter des pièces en français et en occitan. Ces dernières puisent dans le patrimoine culturel et linguistique de cette région pour proposer des œuvres aux accents de manifeste, telle la pièce fondatrice du mouvement : Mort et résurrection de M.Occitania (1972).

Cette pièce marque le point de départ d'un mouvement théâtral militant qui va irradier la création occitane des années 1970. Un théâtre qui se créé au contact des viticulteurs, des mineurs, des ouvriers, s'enrichit de la mémoire collective et de ce qu'on appelera plus tard le patrimoine culturel immatériel ; un théâtre qui nourrit son jeu du carnavalesque le plus populaire, voire le plus anthropologique.

 

B/ Découverte et apprentissage d'un processus d'écriture

Anne Clément va apprendre et s'approprier au sein de la troupe, un procédé d'enquête et de recherche qui accompagnera désormais sa démarche d'écriture. Ce processus de création, conduit les membres du Teatre de la Carriera a envisagé différemment le message que leurs pièces pourront véhiculer en direction du public. La fin de la décennie 1970 va ainsi être marquée par la mutation d'un théâtre militant en un théâtre de civilisation. Tandis que plusieurs compagnies de la période s'éloignent du mouvement de théâtre d'Oc, celui-ci se régénère à partir du travail mené pendant plus d'une décennie au plus près du "Pòble d'òc". Il s'enrichit de recherches de répertoire comme de formes, puisées dans l'inconscient profond d'un territoire millénaire. Le carnaval, découvert au départ comme trace sensible de l'identité d'oc, a gagné en épaisseur et préside désormais à un art du Jogar, qui imprègne les mises en spectacle du monde par les troupes du théâtre d'Oc (Cf. Jòga, exposition du CIRDÒC sur le théâtre d'Oc contemporain).

 

C/ D'un théâtre militant à un théâtre de civilisation

Le désir de mémoire, au cœur des problématiques sociétales contemporaines, constitue l'une des problématiques mises en scène par le théâtre occitan. Ce dernier va l'interpréter sous diverses formes et points de vue, et proposer au travers de mise en scène où le carnavalesque le dispute au politique, une lecture critique de l'Histoire.

Les codes carnavalesques réactivés dans le cadre de la production du théâtre d'Oc, amènent avec eux la question de l'inversion des rôles hommes-femmes, traditionnels dans cette forme spectaculaire. Ce renversement des fonctions, en fin de compte très codifié et inscrit dans une forme, le carnaval, traditionnellement masculine, ne dépasse jamais une certaine qualification des rôles profondément traditionnels de ces dernières dans des sociétés où les femmes furent longtemps mises à la marge. Au tournant des années 1980, la voix des femmes va progressivement trouver une place nouvelle. S’ouvre alors une ère pour la troupe durant laquelle la parole féminine et féministe se trouve sur le devant de la scène. (L’écrit des femmes p.6).

 

II/ Anne Clément : nouvelle voix du théâtre d'oc

A/ Parole(s) de femmes

Anne Clément va contribuer fortement à l’écriture de cette page de l’histoire de la troupe. Depuis sa création, le Teatre de la Carriera s’est toujours organisé autour d’un équilibre entre hommes et femmes. Celles-ci ont pu dès les débuts contribuer au travail d’enquête et de sélection des thèmes. Toutefois, ceux-ci sont dans les premières années, fortement lié au contexte social et économiques des pays d’oc. Le quotidien et la lutte des mineurs, viticulteurs ou ouvriers de la région, constituent la matière de la création des débuts. Une réalité principalement masculine offrant peu d’opportunité aux comédiennes de la troupe, contraintes dans le meilleur des cas au travestisement ou à l’incarnation de personnages et valeurs symboliques, par essence asexués : République, jeunesse…(cf. TEATRE DE LA CARRIERA. L'Écrit des femmes : paroles de femmes des pays d'oc. Paris : Solin, 1981).
 
Les femmes de la Carriera posent alors les bases d’une écriture théâtrale nouvelle. Au printemps 1978 paraît un article intitulé “La Fille d’Occitania parle-t-elle de la femme occitane ?“ (cf. L'Écrit des femmes. Ibid. P.8), ce papier pose le premier les prémisses d’une réflexion sur la place et les réalités de la femme occitane. Les femmes du Teatre de la Carriera vont bénéficer d'un double contexte favorable à l'émancipation de leur parole et de leurs capacité créatrice. Alors qu'en France s'opère une libération de la femme, le Teatre de la Carriera voit sa situation également évoluer vers une plus grande place donnée aux femmes. Aux lendemains de Bogre de Carnaval, Claude Alranq, jusqu'alors auteur principal des pièces présentées par la troupe, prend de la distance à cette période, laissant la voie libre à de nouveaux auteurs. Anne Clément, Marie-Hélène et Catherine Bonafé proposent alors leurs propres créations. A l’automne, deux des trois spectacles à l’affiche sont féminins, la Galina et Saisons de femme(cf. L'Écrit des femmes. Ibid. P.8). Cette dernière portant sur l’émancipation d’une femme, est le fruit d’une rencontre avec une quinzaine de femmes dans le canton de Saint-Hippolyte-du-fort.
 
Ces deux pièces reprennent en effet les codes et les principes scénaristiques mis en œuvre par la troupe : enquête et confrontation au réel sont à la base de la création. Anne Clément, comédienne, devient également auteure, un pan de son activité qu’elle ne laisse dès lors plus de côté.
 

B/ Gargamela théâtre : une voix internationale

Après 1983 et la fin de son aventure aux côtés du Teatre de la Carriera, elle s'installe dans la maison familiale de Les Claries, dans les Basses Cévennes. (cf. Biographie de l'auteur, ägon). Anne Clément fonde en 1988 une troupe nouvelle aux côtés de Jean Hébrard, Gargamèla Théâtre. Auteure et directrice artistique au sein de la troupe, également comédienne, elle y perpétue une démarche d'investigation et de recherche pour produire des oeuvres nouvelles ancrées dans l'histoire et la culture des pays d'Oc. Gargamela sillonne les routes de France mais se produit également à l'étranger. Etats-Unis, Afrique, Amérique du Sud accueillent tour à tour la jeune troupe (cf. Introduction de Danielle Julien. Ibid. P.7).

Voix de femmes et théâtre de civilisation se conjuguent dans les pièces présentées alors. Aliénor d’Aquitaine pour la pièce A l’entrada del tems clar, Clara d’Anduze, mais également Ramon de Perilhos sont ainsi tour à tour mis à l’honneur dans une réflexion perpétuelle autour de la valorisation du patrimoine occitan. L'emploi de l'occitan se conjugue avec celui du français voire de l'anglais (A l'entrada dels tems clar), dans une recontre des langues concourrant à l'enrichissement de la pièce, de son rythme, mais également de sa réception. Anne Clément, tout en mettant à l'honneur des personnages historiques occitans et des thématiques 'locales' conquiert le public international par l'universalisme du ton et des messages donnés. Elle ouvre ainsi la voie à une découverte de la culture et du patrimoine occitans, auprès de publics nouveaux.
 

  

Biographie :

Préface de Danielle Jullien in CLEMENT, Anne. L'estrangier.Paris : Solin ; [Arles] : Teatre de la Carriera, 1981. (Cote CIRDOC : T Fra CLE e)
 
TEATRE DE LA CARRIERA. Mort et résurrection de M. Occitania. [S.l.] : 4 Vertats, 1972. (Cote CIRDOC : CBA 341).
 
TEATRE DE LA CARRIERA. L'Écrit des femmes : paroles de femmes des pays d'oc. Paris : Solin, 1981 (Cote CIRDOC : T.LAN TEA e)
 
ALRANQ, Claude. Répertoire du théâtre d'oc contemporain : 1939-1996. Pézenas : Domens, 1997. (Cote CIRDOC : 846 ALR).  
 
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