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Na Loba

La Louve du Pennautier dite Na Loba 

La malédiction qui s’attache depuis toujours au loup vient de la peur ancestrale qu’il inspire aux hommes. 

Mais elle vient aussi de la dame de Pennautier, surnommée en occitan "Na Loba", la louve, et dont le célèbre troubadour Peire Vidal fut si amoureux qu'il s'habilla de peaux de loups pour pouvoir l'approcher !

Peire Vidal était un troubadour natif de Toulouse, de haute et bonne réputation dans les cours de fine amour qu'il fréquentait assidûment. A force de conter et de chanter les galantes extravagances des seigneurs et des damoiseaux il se mit, lui aussi, à commettre certaines folies dignes d'être rapportées. La gente dame qui avait percé son coeur était loin d'être n'importe qui, il s'agissait de la Louve de Pennautier dite Na Loba.

Loba était de haut lignage, également célèbre pour les fêtes qu'elle donnait et la mélancolie paradoxale qu'elle affichait. Peire Vidal follement énamouré se déguisa en loup, se couvrit de peaux de cette bête et ainsi paré tenta de se rapprocher incognito du chateau de Puivert dans lequel se trouvait Loba et ou personne ne l'attendait.

Bien entendu, on l'aperçut et il se fit donner la chasse par les paysans et les soldats de Jourdain de Cabaret, mari de la Dame et pourtant connu pour sa tolérance. Le troubadour finit cette chasse sérieusement blessé et bastonné. Il ne se tira de l'affaire qu'en amadouant par son verbe ceux qui le frappaient. On dit, qu'il fut soigné avec tendresse par Loba dans le château.

Cet épisode se déroula quelque temps avant que la belle ne devint la maitresse du Comte de Foix et ne lui donna un fils issu de lui ou du troubadour qu'elle s'empressa d'appeller Loup.

Le pauvre Peire ne se serait porbablement pas lancé dans cette aventure, s'il avait pu prévoir que sa dame allait contribuer à la chute de la civilisation occitane et des seigneurs qui la protégeaient.

En effet, lors du siège de Carcassonne en août 1209, alors que le jeune vicomte Trencavel se défendait contre les Croisés, c'est elle qui suggéra une sortie pour aller négocier avec Simon de Montfort, lequel en profita pour capturer Trencavel et le jeter dans un cachot de la ville ainsi conquise.

La Louve de Pennautier ne pardonnait en effet pas à Trencavel l'humiliation qui lui avait inconsciemment infligée lors d'une fête où toute la noblesse languedocienne était réunie, et où elle s'était vantée de séduire le jeune vicomte alors jouvenceau. Celui-ci n'avait pas cédé à ses charmes...

 

source de cet article : http://mescladis.free.fr/louve-pennautier.htm

 

Bibliographies et Ressources 

Ressources bibliographiques

  • Trencavel et la louve de Pennautier : un épisode de la croisade contre les Albigeois / Jean Girou ; préf. par le Duc de Castries, Paris : La Colombe, cop. 1956, 166 p.,
    CIRDOC-Mediatèca occitana, CAB 3033
  • Emission Les belles légendes occitanes / André-Jacques Boussac, 1958-1960, 3 volumes de 41, 48 et 45 feuillets, Retranscriptions dactylographiées d'une émission radio. On y trouve les légendes suivantes : Les Prudon, Le Pont du Diable, La Reine blanche, La Louve de Pennautier, Les Vierges fleuries, Jeanne D'Aymé, De l'homme qui avala le Drac, Autour de la Saint-Jean, La Ronde des Sorciers, Le Roi des Jeunes
    CIRDOC-Mediatèca occitana, Fonds A-J Boussac, Ms 696 
  • La loba : ò la frucha di tres aubas : peça de tres actes = La louve : ou le fruit des trois aubes : pièce en trois actes / Robert Lafont, Avignon : Aubanel, 1959, 1 vol. (175 f.)
    CIRDOC-Mediatèca occitana, CAB 488 
    15% seulement de l’ouvrage est numérisé dans Gallica

Ressources numériques

Centres d’Etudes Cathares de Carcassonne 

Article sur Trencavel et la Louve de Pennautier de M. Jean Girou

Ressources sonores 

Enregistrement d’Yves Rouquette en train de raconter cette histoire avec l’ensemble de musique médiévale Clemencic Consort 

Sample de ce morceau par Massilia Sound System 

Gérard Zuchetto - Tard mi veiran mei amic en Tolzan 

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« Les gens de Puycheny auraient pu prendre le bon Dieu pour un bien déplaisant farceur qui ne leur aurait pas attribué les meilleures terres... Non pas ! Au pied de leur tuquet où les rochers de serpentine pointent leur nez au milieu de la lande, ils ont su tirer parti de l'adversité géologique en moulant et en cuisant la terre grasse qui collait à leurs sabots.
Et, en bons Limousins laborieux, ils en ont fait des tuiles et des briques. Une véritable industrie locale en est née, avec une douzaine de tuileries qui assuraient autrefois un complément de revenus à bon nombre de petits paysans des environs qui venaient y travailler à la belle saison...
Si aujourd'hui deux entreprises perpétuent encore cette activité traditionnelle avec des équipements modernisés, c'est avec tristesse qu'on observera ça et là les vieux bâtiments de tuileries délaissés sombrer dignement dans les broussailles. Mais, dans les villages alentours, il reste heureusement quelques mémoires pour nous évoquer l'importance de ce petit âge d'or tuilier. »

En savoir plus :
https://www.libraria-occitana.org/produit/teules-e-teulieras-memoires-tuilieres-en-limousin-en-lemosin-21/
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Pedussaud, Michel
« Chipotages dévergondés, réflexions sans queue ni tête, fictions, choses rêvées ou inventées, peurs, tout ça mêlé à des évocations plus ou moins sérieuses, dans un format varié (prose et vers mélangés), ce kaléidoscope en surprendra plus d’un. Ces lignes éparpillées qui n’ont pas trouvé d’unité sont regroupées sous le titre de Brigalhs. Peut-être le point commun de ces lignes sans cohérence n’est-il que le résultat d’un regard quelque peu décalé ? » - IEO Languedoc

Genre : littérature
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Thiolier-Mejean, Suzanne
« La fin'amor est un chant qui unit étroitement l'amour et la nature ; la poésie est la juste expression de cette relation intime. Dès que l'on entend le chant des troubadours, c'est un paysage qui surgit. L'oeuvre poétique transforme le monde extérieur. Le troubadour, en alchimiste des mots, rivalise avec la nature. S'il analyse finement ses sentiments, il est lui-même une nature. Pour tout artiste, la connaissance de soi est coeur de l'oeuvre, ainsi se découvre l'arbre d'amour. » - L’Harmattan

En savoir plus :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59857
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Ce recueil de contes traditionnels occitans a été écrit par André Lagarde et est sorti aux éditions Letras d’Oc. Il s’accompagne, dans cette édition, d’une version audio des contes, lus par Camille Bilhac. Les illustrations sont de Sophie Vissière.

Langue : occitan languedocien
Support : livre-CD
En savoir plus : https://www.letrasdoc.org/fr/catalogue/les-secrets-de-las-bestias-2/
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Vidèoguida : Menèrba, peninsula de pèira (lenga e sostítols en occitan)

Menèrba, entre Cevenas e Montanha Negra, pòrta de dintrada del Pargue natural regional de Lengadòc Naut, atira cada annada toristas e badaires venguts descobrir un site natural grandiós e una ciutat del ric patrimòni istoric.

Menèrba constituís aprèp Besièrs e Carcassona lo tresen fach de guèrra màger de la Crosada contra los Albigeses. Lo sèti qu’endura pendent l’annada de 1210 marca tanben una virada dins lo conflicte. Aprèp una èrsa de capitada rapidas dins lo camp dels crosats, un tressaut sembla de se produsir de la part del camp lengadocian. Alara arriba l’episòdi de Menèrba e de son lenhièr, lo primièr d’una longa seria.

Aquesta videoguida d'animacion foguèt realizada en 2014 dins l'encastre del projècte e-Anem, finançat pel FEDER en Lengadòc-Rosselhon.

Version occitana sostitolada en occitan

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Vidèoguida : Lo canal de la Robina (lenga e sostítols en occitan)

Coma mantuna vila, l’istòria de Narbona es ligada a la d’un riu. Autres còps la ciutat antica èra plaçada sul traçat d’Aude, flume que la religava a la Mediterranèa. Vila portuària, son istòria economica dependèt fòrça de sa posicion rapòrt a las principalas vias navigablas e carrossablas.
Aital, la causida de Seta a son prejudici coma desembocadura del Canal de Miègjornal al sègle XVII constituiguèt un revèrs economic per la vila, d’autant mens aisit de comprendre per sos estajants que Narbona beneficiava d’una longa tradicion fluviala e de canals.
L’enjòc tot de las annadas venentas foguèron alara de religar lo Canal de la Robina al Canal de Miègjorn, per fins de rejonher la ret de trafics comercials màger de la region.

Aquesta videoguida d'animacion foguèt realizada en 2014 dins l'encastre del projècte e-Anem, finançat pel FEDER en Lengadòc-Rosselhon.

Version occitana sostitolada en occitan


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Videoguida : Un enclavament occitan (lenga e sostítols en occitan)

Tradicionalament tèrra occitana, estacat a aquela cultura e a aquela lenga, lo Fenolhedés, pels azards de l’istòria e per sa posicion geografica, es tanben una zòna de marcha, transicion entre doas lengas e doas culturas.

Aquesta videoguida d'animacion foguèt realizada en 2014 dins l'encastre del projècte e-Anem, finançat pel FEDER en Lengadòc-Rosselhon.

Version occitana sostitolada en occitan

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Alibert, Louis (1884-1959)
« Publiée pour la première fois en 1935, cette grammaire constitue la base de la norme dite « classique » de l’occitan, qui vise à dépasser les multiples graphies alors dominantes, en proposant une conception normative unifiée de la langue d’oc. Elle fut complétée par le Dictionnaire occitan-français du même auteur, publié à titre posthume en 1966.

L’ouvrage constitue une base incontournable du mouvement occitaniste contemporain. En se basant sur la graphie médiévale pour dépasser la profusion dialectale, la grammaire d’Alibert propose un code graphique flexible pour le dialecte languedocien, qu’il souhaitait adaptable aux autres dialectes de la langue.

Cet ouvrage constitue la base de la plupart des travaux de normalisation ultérieurs de la langue occitane, notamment ceux promus par l’Institut d’études occitanes et le Conseil de la langue occitane. » - IEO Editions

Langue : occitan languedocien

En savoir plus :
https://ideco-dif.com/ieo_edicions/pedagogia/gramatica_occitana_segon_los_parlars_lengadocians/index.html 
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Almanac patoues de l'Ariejo
Gadrat, Léon (1847-1906). Directeur de publication
L’Almanac patoues de l’Ariejo paraît pour la première fois en 1891 à l’initiative de Léon Gadrat, imprimeur à Foix. La publication sera interrompue en 1915 à cause de la guerre et ne reprendra qu’en 1922, le dernier numéro connu est celui de 1936.
C’est un almanach populaire. Contrairement à de nombreux almanachs occitans, l’Almanac patoues n’est pas une publication militante, il n’est pas un organe du Félibrige et demeure indépendant de la hiérarchie félibréenne, même si le mouvement exerce une influence durable sur la rédaction : parmi les contributeurs, Arthur Cassou et Paul Dunac sont membres de l’Escolo de Mount-Segur et Clovis Roques sera majoral représentant de l’Escolo deras Pireneos.

Le contenu de la publication évolue en raison de sa propre histoire et des évènements qui l’affectent. Les trois premiers numéros contiennent essentiellement des textes issus de la tradition orale extraits du Bulletin de la société ariégeoise des sciences, lettres et arts : des contes populaires recueillis par l’abbé David Cau Durban, des collectages de chants traditionnels réalisé à Massat par un instituteur, M. Ruffié ainsi que des proverbes extraits de Proverbes patois de la vallée de Biros collectés par l’abbé Guillaume Castet. Par la suite l’almanach va exploiter une autre source, le recueil des Chants populaires du Languedoc publié par Louis Lambert et Achille Montel.
La publication de ce corpus traditionnel a fait de l’Almanac patoues de l’Ariejo le recueil le plus dense de littérature orale pyrénéenne et a joué un rôle majeur dans la revitalisation de la mémoire occitane.

Le décès de Léon Gadrat en 1906 représente une véritable rupture. A partir de 1907 le contexte éditorial évolue, les textes recueillis cèdent la place à des compositions de moins bonne qualité : contes souvent misogynes, facéties, textes grivois suspectés de médiocrité et autres récits comiques dégénérant parfois jusqu’au scatologique. L’almanach publie aussi des textes historiques et des textes inspirés par l’actualité ou la vie quotidienne dont ils sont le reflet. La grande majorité des auteus se cache derrière des pseudonymes dont certains n'ont jamais été identifiés.

La présentation matérielle de l’almanach est toujours la même tout au long de sa publication. Il contient peu de publicité, à partir de 1900 il est illustré de petites vignettes puis de dessins et de séries de dessins humoristiques à la façon de bandes dessinées. Il est diffusé à 4500 exemplaires. 

L’almanach est entièrement rédigé en langue occitane à l’exception du chapitre « Foires et marchés ». L’Ariège a la particularité d’être un département qui inclut deux aires dialectales bien différenciées : le languedocien et le gascon, l’almanach en est le reflet. Cependant une étude de la répartition par dialecte des textes publiés met en évidence la domination du languedocien, 80 % des textes sont écrits dans ce dialecte. Les contributions en gascon chutent à partir de 1908, date à laquelle Bernard Sarrieu lance l’Armanac dera Mountanho. La communauté linguistique gasconne des Pyrénées centrales, portée par le dynamisme du Félibrige, se structure autour le l’Escolo dera Pireneos.

Quant à la graphie, elle fluctue, mais L’Almanac patoues de l’Ariejo n’a jamais adopté la graphie félibréenne. Globalement la publication adopte la graphie mise au point par Louis Lafont de Sentenac dont les règles sont énoncées dans la préface du Recueil de noëls de l'Ariège en patois languedocien et gascon publié en 1887. Ces règles sont une adaptation de la graphie félibréenne, conçue au départ pour un dialecte provençal rhodanien, à la langue parlée en Ariège. L’almanach n’adoptera pas non plus la graphie classique, un seul texte est publié dans cette graphie en 1929, il est de Raymond Lizop : La Reina Floreta.
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