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Feuilleton radiophonique : Lo viatge de Joana
Clément, Anne. Auteur, interprète
Benichou, Julien. Compositeur
Gaspa, Marie. Interprète
Capron, Michel. Interprète
Hébrard, Jean. Interprète
Alranq, Perrine. Interprète
Benichou, Daphné. Interprète
Hommeau, Jean-François. Interprète
Vidal, Alain. Interprète

Resumit del fulheton :

Joana vielha filha de 60 ans dins un vilatge del Lengadòc es retirada. Son oncle Vincent ven de morir e li a tot laissat: l'argent, l'ostal, las vinhas. E vaquí qu'arriba un filha Matilde Delbàs que cerca un teulat per viure e un travalh. Joana la vòl pas gardar mas pauc a pauc li agrada de pas pus estre soleta. En mai Joana voldriè anar veire un amic d'enfança Remi qu'es professor a l'Universitat de Baltimore- USA. S'en van totas doas e qu'un viatge!




Presentacion de la Compagnie Gargamèla-Théâtre : 

Dempuèi 1988, la Compagnie Gargamèla-Théâtre travèrsa las rotas a la recèrca d'un teatre popular, un teatre d'expression de pòble, que cèrca sas raiças dins lo fons, e la forma dins la fèsta Carnavalesca coma dins la poesia dels Trobadors.

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Chansons des Treilles, à l'occasion de l'exposition et de l'inauguration du Titan / Junior Sans
Sans, Junior
Chanson des Treilles composée par Junior Sans en avril 1892, pour l'inauguration de la statue du Titan d'Antonin Injalbert au Plateau des poètes à Béziers.

Dans un manuscrit autographe (CIRDOC Mi B-4 TJS-III p.257-263) Junior Sans présente ainsi cette chanson :
« Chanson faite à la grange de Peitavi-Saint-Julien en avril 1892.
La semaine dernière, je trouvais, en fouillant mes vieux papiers une autre Chanson des Treilles que mon pauvre père avait composé et fait imprimer en 1825, à l'occasion du sacre de Charles X, qui fut sacré à Reims, le 29 mai. Une autre Chanson des Treilles, par un vieux troubadour, qui n'était autre que Bourguet le médecin, et pour la même occasion du Sacre.
Ce Bourguet mourut en 1835, le lendemain [du jour] où je venais de faire une chanson sur le choléra. J'étais loin de penser que la chanson achevée, il allait mourir du choléra le lendemain. Cela est la pure vérité ». 

Il précise que pour cette inauguration :
« la Musico royale de Barcelonne (sic) vint rendre sa visite à notre musique la Lyre Biterroise qui était allée à Barcelonne (sic) quelques mois auparavant ».

Il ajoute :
« Ces deux vieilles Chansons des Treilles, après les avoir lues, je les portai chez mon ami et confrère en félibrige Frédéric Donnadieu, qui a de nombreux manuscrits du Docteur Bourguet et qui se propose d'écrire sur ses travaux phonétiques. Moi, je l'ai bien connu car c'était mon médecin quand j'étais tout jeune, et puis, entre chansonniers, ils se connaissaient avec mon père Julien ». 

« Cansou facho à la granjó de Peitavi-Sant-Julian, avril 1892.
La semano passado trouvèri en fourfoulhant mous vièlhs papiés uno autro Cansou de la Trelhos que moun paure paire avio coumposado e facho emprima en 1825, a l'oucasion del sacre de Charles X, que sièguet sacrat à Rheims, lou 29 de mai - Uno autro Cansou de las Treilhos, per un vièlh troubadou, que n'èro autre que Bourguet lou medeci, e per la mème oucasieu del Sacre.
Aquel Bourguet mouriguèt en 1835, lou lendema que venió de faire uno Cansou sul Coulera. Ero lènt de pensa que la Cansou acabado, mouririó del Colera lou lendema. Acò's la puro veritat ».

« Aquelos dos vielhos Cansos de las Treilhos, après las aveire legidos, las pourteri acò de moun amic e counfraire en felibrige Frederic Donnadieu, qu'a fosso manuscrits del douctou Bourguet e que se prepauso d'escrieure sus sous trabalhs fonétics.
Ieu l'ai pla counescut, car èro moun medeci quand èri jouvenet, et pèi, entre cansouniès se couneissiòu ambé moun paire Julian ».
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Una revista pedagogica en occitan : Practicas

La revue Practicas (sous-titre : "revista pedagogica") est une revue de pédagogie en occitan. Practicas est emblématique de l'évolution de la production pédagogique occitane dans les années 1980, marquée par la sortie d'une certaine marginalité, jusque-là essentiellement cantonnée dans les publications des organisations militantes (autour de l'IEO à partir de 1945 : Groupe Antonin Perbosc puis Section pédagogique de l'IEO) - "le temps des pionniers et premiers maîtres" dont parle l'éditorial du premier numéro de la revue Practicas (1983, voir ci-dessous). La revue Practicas témoigne donc de la structuration d'un secteur public et d'une certaine "normalisation" institutionnelle de l'enseignement de l'occitan. 

La publication de Practicas - une à deux livraisons  par an - a débutée en 1983 pour se terminer en 1989 (n° 15/16). La collection comporte 9 numéros au total d'une centaine de pages chacun. 

Editée à Béziers, son comité de rédaction était composé d'enseignants et d'universitaires (Claire Torreilles, Jean-Paul Creissac, Marie-Jeanne Verny, Patric Sauzet, Danièle Julien, André Clément...) 

Chaque numéro comprend des articles, des exercices, des choix de textes visant à aider l'enseignement de la langue et de la littérature occitanes, mais aussi l'enseignement en occitan des sciences et de l'histoire. Enfin la revue fait une large place aux expériences d'enseignement, à travers de nombreux témoignages de professeurs d'occitan. 

Extrait de l'éditorial du n° 1 (1983) : 

« Enfin Practicas existe ? Confluent de pratiques et de recherches pédagogiques isolées ou collectives, Practicas ne prétend en aucune façon imposer des modèles ou proposer des recettes. Cette revue nouvelle veut être un outil de travail et de communication, le reflet de la diversité des situations et des méthodes. Nous avons donc largement ouvert l'éventail des rubriques, non seulement parce qu'il n'y a pas une seule façon d'enseigner l'occitan, mais aussi parce qu'il y a, en occitan, et par l'occitan, plus d'un domaine à défricher. (…) Maintenant que nous croyons arriver à la fin du temps des pionniers et « premiers maîtres », nous devons sortir de la marginalité. L'espoir de voir changer nos conditions de travail et l'urgence des tâches à entreprendre nous imposent de multiplier les perspectives, de confronter largement les expériences. C'est à nous d'y contribuer, à chacun de nous. Que la précarité matérielle et institutionnelle soit encore notre lot, c'est incontestable ; les difficultés de financement que nous avons rencontrées en sont la preuve. Mais il faut avancer coûte que coûte. L'enjeu de nos efforts est peut-être une entreprise originale de réflexion autonome et exigeante sur cette école où nous voulons faire sa place à l'occitan, non par sensibilité passéiste, mais par choix mûri, volontaire, d'une école différente et d'un enseignement moderne et démocratique. » 

Pour consulter la revue :

La collection complète est consultable au CIRDOC-Mediatèca occitana [cote N 4]. Des collections - souvent incomplètes - sont également consultables à la Bibliothèque d'agglomération de Montpellier, aux Archives Départementales de l'Hérault, au Centre Régional de Documentation Occitane de Mouans-Sartoux ainsi qu'à la Bibliothèque nationale de France. 

Les premières revues pédagogiques occitanes : 

- Bulletin pédagogique de l’IEO (Toulouse, 1951-1956) 

- Cahiers Pédagogiques de l’IEO (Toulouse, 1956-1973) 

- Lo Senhal : bulletin pour l'enseignement de la langue d'Oc (Toulouse, IEO, 1971-1972) 

- Viure a l’escòla : revue de réflexion et de pratiques pédagogiques (Villegaillenc, 1976 et 1980) 

D'autres revues pédagogique, qui paraissent actuellement :

- Lenga e país d’òc, revue de réflexion et pratiques pédagogiques éditée par le CRDP de Montpellier, 1982-.

Revue de référence réalisée par des enseignants et universitaires. 

- Lo Senhal, A.D.OC (Association pour le développement de la langue occitane), Mende, paraît depuis 1991.

- Lou Prouvençau a l’escolo. revue publiée par l'association "Lou Prouvençau a l'escolo", Saint-Rémy-de-Provence, paraît depuis 1952-53. 

Uniquement pour l'enseignement du provençal. Voir le site de l'association.

Pour en savoir + sur l'histoire des revues pédagogiques occitanes, voir :

Yan LESPOUX, "Robert Lafont et la pédagogie au sein de l'IEO", publié dans Lenga et país d’òc, Scérén-CRDP Languedoc-Roussillon, n° 50-51, avril 2011 (p. 37-48).

Junior Sans (biographie)
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Junior Sans naît le 3 décembre 1820, au 45 de la rue Sainte-Claire, à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu pour ses Carnavalades et de Jeanne Françoise Eustasie Benezech qui meurt alors qu’il a deux ans.
Junior se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épousera en 1871 Joséphine Sauret fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan.

Dans la poésie « Moun bouyache à la mar de Serigna », pièce primée au concours de la Société archéologique de Béziers en 1855, il se qualifie d’imprimeur.
C’est en 1875 qu’il publie son premier recueil de poésies intitulé : Bèit telados qui contient huit poèsies dont une consacrée au sculpteur Antonin Injalbert et une autre à l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.

En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille du 22 mai, où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la Cigalo de Béziés.
Il publie cette même année son second recueil Autros bèit telados qui contient huit nouveaux poèmes dont un où il rends hommage à Jean Laurès et un autre « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs.
Ce n'est qu'en 1893 qu'il publiera son troisième volume Un Moulou de Telados qui sera son dernier livre. A partir de cette date, il restera alité pendant 12 ans, suite à une hémiplégie, avant de décèder au 4 de la rue Clairie, à Béziers, le 29 mars 1905.

A partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il réunit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc dans plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois forts volumes reliés, constitués en grande partie de poèsies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.
Junior Sans écrit pour perpétuer la mémoire de ses ancêtres mais aussi leur écriture en langue d’oc. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados (toiles) et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880 ou encore en rapportant les vieilles traditions de la cité.
Le jeune félibre Joseph Loubet qui est en relation avec Junior Sans au cours de l'année 1890 le reconnaîtra comme son maître à penser avec Stéphane Mallarmé.

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