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Union régionale des Foyers Ruraux d'Occitanie
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Qu'es aquò la Passejada ? 

La « Passejada », Centre de primièrs secorses occitans est le résultat d’un partenariat entre l’union régionale des foyers ruraux Occitanie Pyrénées Méditerranée et le  Centre international de recherche et documentation occitanes   (CIRDOC - Institut occitan de cultura).
Cette année encore, le Centre de Primièrs secorses va à la rencontre du public pour s’assurer qu’il connaît bien les mots et gestes qui sauvent en milieu occitan ou catalan ! En 30 minutes chrono, le parcours d’activités interactif et ludique permet à chacun (petits et grands) de passer un moment convivial en famille et de tester ses connaissances, avant de découvrir son profil (curieux, expert, occitan qui s’ignore…).
Envie de prolonger l’expérience ou de se ménager un temps de pause ? Avec leurs désormais incontournables transats, les espaces détente et jeux du Centre accueillent toute la famille au gré des envies : « musicothérapie » avec les siestes sonores, bibliothèque éphémère pour tous les âges, initiation aux jeux traditionnels, etc...


LE CIRCUIT 2019 DE LA PASSEJADA : 

- Le 16/05 // la Garrigues Sainte-Eulalie (30)
- Le 17/05 // Montaren (30) - La fête du Pois Chiche 
- Le 25/05 // Capestang (34) - Fèste occitana 
- Les 29 et 30/05 // Vielle-Aure (65) - Congrès de la Confédération nationale des Foyers ruraux 
- Le 03/06 // Saint-Christol (34) - Total Festum des Amis de la Baragogne 
- Le 04/06 // Montlaur (11) - Total Festum avec l'Abribus 
- Le 07/06 // Pépieux (11) - Boleg'al Sol !
- Le 14/06 // Bize-Minervois (11) - Total Festum amb la Formiga 
- Le 15/06 // Salinelles (30) - Rencontres littéraires de Salinelles 
- Le 20/06 // Carcassonne (11) - Total Festum 11Bouge 
- Le 22/06 // Vielmur/Agout (81) - Festival Tarn Cœur d'Occitanie 
- Le 24/06 // Pomerols (34) - Total Festum avec le Mouvement rural de l'Hérault / FDFR34 
- Les 06 et 07/07 // Vielmur/Agout (81) - Final Total Festum 

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Lenga d'òc : Omenatge a la manadièra Fanfonne Guillierme / Tè Vé Òc
Emission del 4 de avril del 2019

Coma cada an, lo vilatge d'Aimargue organiza lo primièr dissabte de març una jornada en omenatge a Fanfonne Guillierme. Aquela manadièra defuntada i a trenta ans es au centre d'una fèsta dedicada ai « gents de bovina », ela que s'es tant implicada dins la tradicion gardiana. La manifestacion de 2019 marquèt lei 30 ans de la desparicion d'aquela femna coratjosa, un exemple per totei, lei femnas entre autrei. E per vautrei, n'avèm profichat per entrevistar Robert Faure, Crestian Espelly e Andrieu Mégias. En mai d'aquò, veirètz un apercebut deis animacions d'aqueu jorn : benediccion dei chivaus, abrivada, rossataia e corsa camarguenca dins l'arena d'Aimargue. Un reportatge de Lisa Gròs. 
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Kollectif du Pois Chiche Masqué
Le printemps à Montaren-et-Saint-Médiers voit revenir la fête du Pois chiche, un rendez-vous multiculturel, intergénérationnel et irrésistiblement déjanté avec musique, déambulation, poichichades...  

Programme 

Journée

PLACE TO CHICHE 
11h30 POISCHICHADE - Déambulation pour petits et grands. 

PETITS JARDINS
12:30 - LE CHICHRÉMONIAL ÉCHAUFFEMENT 


POISCHICHELAND 
14H30 :  LO PENEQUET MUSICAL – Sam Bouchet // Petit jardin de Chantal. 

15H30 : STAGE DE CHANT À DANSER – Sam Bouchet // Petit jardin de Chantal. 
Atelier de chants sauvages à danser : cet atelier propose d'expérimenter ensemble les outils permettant de porter les danseurs au son de la voix, de façon simple, spontanée et autonome. 

15h30 : TOTEMIADE - Théâtre des Origines // Petit jardin devant le Temple
Saynète de rue, conte moderne et farfelu qui se transforme en fresque mystérieuse et carnavalesque sur le Patrimoine totémique.  Texte de Cl.Alranq. Avec Perrine Alranq et Marie Gaspa. 
Tout public à partir de 5 ans. 

16H00 : CE N'EST PAS COMMODE - Cie à Tiroirs. 
Le public se délecte des prouesses complètement déboîtées, voir déjantées de cet homme-commode, mi-clown mi-magicien. 
Tout public. 


17H : PIF'N BAL - Pif'e Canto // Guinguette
C'est par l'évocation des fêtes carnavalesques, du bestiaire totémique occitan et du boi brésilien, des animaux de la garrigue et d'Amazonie, des festas juninas et des feux de la Saint-Jean que le Pif'n Bal s'adresse aux plus jeunes dans le but de leur faire se dépatouiller pieds, jambes et bras, les oreilles toujours à l'écoute des rythmes du forro et du Balèti. 

17h30 : VISITE D'IDÉES - Ministère des rapports humains // Départ des petits jardins
L’histoire véridiquement subjective de Montaren !

18H00 : CONCERT RENCONTRE DE CHORALES // Jardin du Puits Venden

18h00 : TOTEMIADE - Théâtre des Origines 


Soirée 


À la Guinguette : 

18H30 : OUVERTURE DE LA PISTE À DANSER 

18H45 : LE KONKOURS DE RECETTES - Mireille Dumas

20H30 : LA POLVADERA

22H15 : EPILEXIQUE 

THE PLACE TO CHICHE
19H30 :  MIXIMETRY

21H00 :  VSO (rap français)

22h45 : SOFAZ (maloya électro)


Aux petits jardins

20H00 :  QALAM ET ADIL SMAALI

21H45 :  FERÀMIA - Chimère sonore 
Formation atypique, Feràmia comporte cinq musiciens (batterie, basse, saxophone, trompette, chant en langue occitane). Le répertoire est composé entièrement de compositions originales. Une partie des textes sont écrits par les membres en s’inspirant de l’imaginaire occitan, d’autres sont des adaptations de poèmes occitans du XXème siècle.

23H15 : DIMITRI FROM PANISSE 
Depuis la fin du 20e siècle, Dimitri From Panisse rassemble les agitateurs et fêtards aux quatre coins du sud. Membre sur-actif de Zou Mai, des Bosinaires de Nissa, du Carnaval Indépendant et de la Santa Capelina, il est également DJ et sait comment faire monter le pantai avec sa piste ethno-groove-tropicale.


ET POUR CLÔRE LA SOIREE 
00:00 - L'ORGASMICHE POICHIVARI - DEPART PLACE TO CHICHE, FINAL AUX PETITS JARDINS 



Découvrir le reste de la programmation 

Programme du 17 mai 
Programme du 19 mai

Informations pratiques 

Site internet :http://www.fetedupoischiche.com/

La mairie de Montaren-et-Saint-Médiers met à votre disposition des navettes gratuites depuis Uzès, Montaren et Saint-Quentin. 

TARIFAS : Gratuité, mais obole de soutien bienvenue. 

RESTAURATION : Sur les 2 sites, vendredi, samedi et dimanche proposée par les bénévoles du KPCM et des artisans bio, locaux (VÉGÉTARIEN OU PAS, AVEC OU SANS GLUTEN, BIO OU CIRCUIT COURT.....)
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Tifa Tafa Tafanari
Balades, Rando-spectacle, Concerts, Nuit de la Danse, Cheminement Artistique, Théâtre, Marionnettes, Stages, conférence, p'tits bals et Grands Bals, Exposition… la 12ième édition du Festival Mai que Mai conquiert tous les publics sous ses airs d'Occitanie...

Programme de la journée  du 28 Mai :


18h30 : Vernissage de l'exposition des artistes plasticiens participants à la rando-artistique du jeudi de l'ascension. Galerie Etc Arts.. Apéro musical et petite restauration (libre participation)

20H : Salle Bex Conférence mouvementée de Christian Frappa avec projection de documentaires de collectage sur cette danse emblématique qu'est la bourrée.

21H : Un ptit bal bourrée mené par Hervé Capel et Christian Frappa. Tarif 8€ /6€


INFORMATIONS PRATIQUES 


Bédarieux 
Site internet : https://tifatafatafanari.wixsite.com/tifatafatafanari/maiquemaifestenal 
Mail : tafanari@orange.fr
Tel : 04 67 95 21 10 - 04 67 95 29 81 
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Occitanie 1970 : les poètes de la décolonisation
CIRDOC
Cette anthologie bilingue occitan-français parue aux éditions Honfleur P.J. Oswald en 1971 marque une étape importante dans l'Occitanie du XXe siècle : elle dessine les contours d'une nouvelle poétique occitane.
Une nouvelle poétique avec sa dynamique propre, un mouvement, en somme, une fois mises côte à côte les créations.  
Transgenre, elle prend forme en concomitance avec un renouveau chansonnier militant. Consciente, elle épouse et travaille en profondeur les grandes questions sociales qui traversent le devenir occitan.

La notion de « colonialisme » apparaît dans le domaine occitan dès le début des années 1960 à travers l'analyse de Serge mallet portant sur la situation économique des mineurs de Decazeville, alors en grève. Il y est, plus précisément, question de « colonialisme intérieur ». A Robert Lafont d'en dessiner ensuite plus en détail les contours à travers la fenêtre économique, notamment.

Ici, la notion de colonialisme se veut tout à la fois économique et culturelle. Se décoloniser signifie donc, dans le cas présent et en premier lieu, s'émanciper pleinement en tant qu'occitans.

L'ouvrage est divisé entre un texte contextualisant signé par Marie Rouanet et une sélection de poèmes et chansons de Jean Larzac, Silvan-Marc Seguran, Yves Rouquette, Jean-Marie Petit, Henri Espieux, Bernard Lesfargues, Roland Pecout, Georges Reboul, Philippe Gardy, Serge Bec, André Combettes, Gilbert Suberroques, Colette Derdevet, Roseline Roche, Maryse Roux, Jean David, Jean-Baptiste Seguy, Robert Lafont, Alan Ward, Michel Decor, Raymond Tabarca, Christian Rapin, Vazeilles, Jean-Baptiste Seguy, Jean-Louis Racouchot, Robert Allan, Gilbert Suberroques, Jean-Jacques Fraisse, Claude Marti, Jean Boudou, Robert Lafont, Pierre-André Delbeau, Mans de Breish, Lapassade, Patric.

« Dans cette province asphyxiée qui ne crée plus, dont tous les créateurs fuient vers Paris, il est incroyable que des jeunes poètes ou chanteurs prennent la parole, en occitan, pour dire les vérités vitales. »
Marie Rouanet
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Maurice Andrieu : pionnier de l'occitan à la télévision
Maurice Andrieu (1933-2011) est natif du Rouergue, en Aveyron. Débutant sa carrière comme médecin anesthésiste à Paris, il décide rapidement de se consacrer à « réaliser cette envie qu’[il] avait dans la peau », comme il le dit dans une interview donnée à la revue Tecimeoc à l’hiver 1980. Cette prise de conscience de la nécessité de s’engager sur la voie du théâtre est parallèle à celle de sa culture occitane. Il indique :
« Car si, grâce à ma grand-mère qui m’a élevé intégralement, je peux dire que l’occitan est ma véritable langue maternelle, comme à tous les enfants de ce pays qui ont fait quelques études, on m’a appris à renier ce « patois » infâmant qui est pourtant une des grandes langues de civilisation, comme on le sait, et qui est notre langue. Et je crois qu’on ne peut pas s’exprimer au mieux en dehors de sa langue, de sa langue véritable. Voilà comment je suis devenu comédien et occitaniste. »

Les débuts à la radio

Installé à Toulouse dès 1973, juste après la parenthèse parisienne de son début de carrière, il est engagé par l’Académie des Jeux Floraux pour écrire le scénario d’un feuilleton de 26 minutes, qui sera diffusée par la Maison de la Radio de Toulouse. Puis, au moment de l’éclatement de l’ORTF en 1975, il est pressenti pour animer en langue d’oc l’émission L’Heure occitane sur Radio Toulouse. La portée de cette dernière s’avère bien plus large que les frontières de la Ville rose, puisque, étant diffusée sur ondes moyennes, elle est entendue jusqu’en Catalogne Sud et aux Baléares. Très vite, les auditeurs écrivent d’un peu partout : Provence, Limousin, Gascogne et Languedoc.
Parallèlement, Maurice Andrieu rencontre la chanteuse Jacmelina, pour laquelle il écrit de nombreux textes de chansons. Viendra ensuite une collaboration fructueuse avec Rosina de Pèira.

L’homme de théâtre

Mais c’est sur les planches que Maurice Andrieu s’épanouit réellement, de par le rapport direct qui se crée avec le public. Pour lui, là où la télévision et le cinéma sont affaire de technique, le théâtre porte un enjeu artistique autrement plus fort. Il fonde ainsi en mars 1978 la Comèdia Occitana Tolzana, avec le musicien Eric Fraj, la productrice Noëlle Veriac et la comédienne Maria-Elèna Gellis. Cette troupe, composée d’une quinzaine de comédiens professionnels, est la première à se vouer au théâtre intégralement en langue occitane. Elle se donne aussi pour but de former de jeunes comédiens d’expression occitane. De son côté, Maurice Andrieu n’hésite pas à traduire Molière en occitan languedocien, considérant qu’il n’existe malheureusement pas à ce jour de grand auteur de théâtre occitan : ce sera Lo Mètge per Fòrça (Le Médecin malgré lui).

Présence à la télévision

Pour autant, la télévision fait aussi largement appel à lui. En tant qu’acteur, il participe à des productions télévisées nationales et réalise de nombreuses voix-off pour différents programmes. Mais les places sont chères :
« Il faut voir, et c’est un problème très vaste, que les comédiens « de province » sont utilisés comme des appoints. Alors en général, le rôle importe peu : ce sont des rôles de bouche-trou, plus ou moins exploités financièrement… Encore que la télévision paie beaucoup plus correctement que la radio. Je m’excuse de parler de finances, mais c’est ce qui permet de vivre ! Nos problèmes, notre lutte, se passent aussi sur le plan matériel. [...] Ce qu’il faut dire, c’est que les comédiens, les réalisateurs d’ici ont très peu droit à la parole. Pourtant il faut continuer à se battre, être présent, se perfectionner sans cesse dans son travail. »
Cet engagement pour une télévision telle qu’il la rêve, des programmes de qualité en langue occitane, trouvera son aboutissement lorsque, en 1981, en application des promesses électorales de François Mitterrand pour une représentation des langues régionales à la télévision publique, la chaîne FR3 aménage ses grilles de programmation.
C’est à lui qu’on fait appel pour présenter le tout premier programme télévisé en langue d’oc : Per Jòia Recomençar, diffusé le 25 septembre 1981. Produite par Maurice Andrieu lui-même et réalisée par Jean Fléchet, cette émission propose de découvrir l'originalité d'une culture à travers le regard qu'une jeune femme, une certaine Jacmelina, porte sur les pays occitans et catalans.
Un mois plus tard est diffusé L’erba d’agram (« le chiendent », en français) où il met en scène, avec le comédien Claude Alranq, la confrontation entre un professeur de l’école républicaine avec un ancien élève, puis avec un viticulteur.
S’ensuit, juste après ces deux productions de type « docufiction », le lancement du tout premier magazine hebdomadaire occitan, Viure al Pais, qu’il présentera pendant dix-sept années, jusqu’à sa retraite en 1998. Initialement programmé le samedi et durant un peu plus d’une demi-heure, il atteindra les 40 minutes d’antenne dans les années 1990 avant d’être ramené à 26 minutes à la fin de la décennie. Avec près de quarante années d'existence, c'est à ce jour le plus ancien programme télévisuel en langue occitane qui soit toujours à l'antenne. Il en inspirera de nombreux autres.
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Lo poèta es una vaca d'Ives Roqueta
Caucat, Domenge
      Segond libre de pròsa d’Ives Roqueta mas d’edicion anteriora al primièr La Paciéncia, Lo poèta es una vaca es un raconte d’inspiracion autobiografica qu’a per cadre Lo Pont (Pont de Camarés), lòc d’origina de l’autor. Son los sovenirs d’enfança d’Ives Roqueta contats a travèrs una amistat amb un païsan de l’endrech, Estòqui –lo primièr que s’adreicèt a el en occitan- que va venir son modèl. Libre iniciatic doncas, bastit d'aqueles encontres o encontres mancats entre lo jove e lo vièlh, del primièr sojorn, dins lo temps de la guèrra, al retorn de l'autor qualques annadas aprèp.

Lo poèta es una vaca es un dels tèxtes que ditz lo mièlhs l’enrasigament d’Ives Roqueta dins aquel Rogièr del Sud Avairon, dins aqueles païsatges pintrats menimosament que causirà puèi per i acabar sa vida. Es sa fascinacion per lo trabalh de la tèrra, la vispror e la dificultat de l’èsser dichas sens complasença dins una lenga tota en finesa, incisiva e bèdra a l’encòp, d’una expressivitat poderosa. Es tanben l’amor dolentós comol de tendresa per un mond qu’es coma lo grand còs d’arbre d’Estòqui, gigant tombat al mitan del camin, un temps d’enfança que s’enfugís. Enfin es una introspeccion sus lo prètzfach d’escritura que campa l’autor cap-e-tot e per sempre mai, pòrta-paraula autoproclamat, « escriveire public », poèta-vaca al mitan d’un pòble qu’aima amb passion.

Lo títol, qualque pauc curiós, ven d’un manlèu a un poèta olandés Geritt Achterberg a qual –còsta Joan Bodon- es dedicat l’obratge. Lo poèma revirat per Frederic Jacques Temple es donat al dintre del libre mas es Maria Roanet que ne liura la clau en quatrena de cobèrta :
« Dins sos uòlhs (la vaca) i a lo païsatge concau en espèra e dins sa boca lo margalh de totara, d’una orada mai jove. An la granda paciéncia dels glacièrs. Ives Roqueta, vaca o poèta. Reviscòla los mòrts e los vius. »

Dins una entrevista amb Domenja Blanchard, Ives Roqueta disiá : «Estimi pas necessari de saupre la vida d’un escrivan per explicar son òbra, l’òbra es de préner coma es. » Se faguèt tanben l’aparaire d’una escritura occitana sortida de la ruralitat. Seriá donc legitim de s’interrogar sus çò que pòt semblar a travèrs aquel libre coma un renegament, una traïson. Es Robèrt Lafont que nos esclaira en parlant de
« souvenirs d’enfance, se situant sur le tracé d’une prose roergate où il nie Mouly et rencontre Boudou. […] il récuse l’embellissement suspect, la complaisance régionaliste. »

Ives Roqueta defugís tanben la construccion classica d’un roman autobiografic, lo legeire escapa als « primièrs còps » e al roman parental, a una cronologia pesugassa, per seguir l’autor sonque ont a causit de lo menar, valent a dire : « trevar los naut-pelencs d’aquelas memòrias d’òmes que sabon tot sens aver res legit que lo libre del temps que fa. »

Lo poèta es una vaca foguèt saludat a sa parucion en 1967, dins lo primièr butletin del Pen-Club, dins un article non signat mas que devèm –çò disiá Ives- a Max Roqueta coma « un grand petit livre », un libre de memòrias transfiguradas noiridas d’enfança, un eveniment, una consacracion de son autor, « le poète par qui l’ineffable passe à travers le langage » .

Sorsas principalas

- « Lo poèta es una vaca », Bulletin du PEN club de langue d’oc, N°1, decembre 1967
- Christian Anatole, Robert Lafont, Nouvelle histoire de la littérature occitane, PUF, 1971
- Ives Roqueta, De còr e d’òc, enregistrament de Domenja Blanchard, 2 discs, Beaumont sus Lèze, 2007
- Université Montpellier 3, departament d’occitan, Mille ans de littérature d’Oc, biografia d’Ives Roqueta en linha 
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Lo mal de la terra / Yves Rouquette
Caucat, Domenge
Lo mal de la tèrra es per Robèrt Lafont « una nostalgia tormentanta de la condicion populara. Mas lo mal es mai prigond, noirit d’una experiéncia crestiana de la dolor del monde e tanplan d’un occitanisme a la Bodon que ressentís la mòrt del país d’òc coma una mòrt de l’òme. »

Es lo temps 1957-1958 de la guèrra d’Argèria e per Ives Roqueta de las interrogacions, de la començança d’una experiéncia religiosa dins un fogal de caritat de Marta Robin a Sant Bonet de Galaura. Aviá interromput sos estudis de letras classicas dins son refús de renegar los seus en cambiant de classa sociala : « Me caliá escampar tot aquò (sas originas) per devenir un grand òme, valent a dire un grand ase. »

E Lafont de contunhar : « Biograficament, es "lo mal de viure". Lo mal de la tèrra recampa los tèmas de la misèria umana a l’entorn de la confidéncia d’una crisi vitala e del tèma de la Passion del Crist. Lo poèta "tòca aquí lo fons". »

Lo mal de la tèrra que conten dètz-e-sèt poèmas se dobrís sus lo tèxt eponim, cortet, dins l’afirmacion d’aquel mal que ne patís l’autor per seguir sus una Òda a la Santa Cara del Crist que Roqueta vei coma la cara del monde modèrne. Lo ton del libre es donat. Mea culpa fach al nom d’una umanitat que lo poèta es al còr, camins de vida autobiografics de las paurs d’enfança al gost de mòrt a la pèrda dels sòmis del jovent, o a una quista de l’amor que dona d’èr al Libre dels grands jorns de Bodon. Maucòr e mal d’amor. Desesper que s’enlusís un brieu dins una Òda a Nòstra Dòna la vièlha e a son umble escalpraire sempre ligat per l’autor a un anar-venir entre absurditat de la vida e interrogacion de sa fe.

Roqueta rejonh alara a travèrs los poèmas seguents, entre realitat e simbòls, una natura que fa resson a sa vulnerabiliat e a son angoissa dins un immens e dolorós tendrum : « Lo mal de la tèrra » qu’es tanben per Joan Larzac son fraire prèire : « lo mal del Cèl. »

Un libre fòrt e ponhent, aquel que dins l’òbra d’Ives Roqueta ditz benlèu lo mai impudicament la fragilitat e la sensibilitat de son autor.
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Borbolh occitan
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Créée en 1965 par un collectif d’écrivains et intellectuels occitans autour de Robert Lafont, la revue Viure est le premier organe qui rassemble et exprime publiquement les grands thèmes de pensée et d’action qui feront les « 20 Glorieuses » de l’occitanisme. Le premier numéro s’ouvre par un manifeste « Revolution occitana » signé collectivement - mais sans doute rédigé par Yves Rouquette et Robert Lafont - et qui annonce les écrivains occitans réunis autour de Viure : « … sèm prestes a totes las contèstas, portats que sèm per un movement universal, segurs d’ausir dins lo borbolh de la batèsta un pols de mond picar en abans de l’istòria. »
Lire le manifeste dans le N°1 (Prima de 1965) de Viure
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Lo moviment viticòla de 1907
Caucat, Domenge
Lo moviment viticòla de 1907 sonat per d’unes « la revòlta dels guses », son tres meses de manifestacions grandarassas - en causa la crisi del vin- que toquèron 4 departaments del sud de França, lo « Miègjorn », e que se debanèron de mars a junh de 1907. Moviment de massa e de totas condicions socialas, moviment pacifista que se vei reprimit dins lo sang, moviment ecologista abans l’ora que se levava contra los vins farlabicats quimicament per promòure lo vin natural, es tanben l’oposicion entre un sud viticòla e un nòrd bledarabièr, es la motinariá d’un regiment cap a son comandament mas es tot primièr la crida de desesperança d’un país qu’èra a las espèrras ligat per sa subrevida cap-e-tot a un vin que se vendiá pas pus. 

1900, lo Miègjorn tot, que son economia es la vinha, pas que la vinha, crida seba. « Midi se meurt »1 escrirà Marcelin Albèrt a Clémenceau. Lo vin se vend pas, es mens car que l’aiga. A Narbona, dins los cafès, se crompa a l’ora : 10 centimes per beure tot çò que podretz engolir dins una ora !

En causa, cinquanta ans de per abans, la filloxèra que rosigant lo vinhal capvirèt lo mercat. Al moment de la marrana qu’anequeliguèt la produccion locala, d’autras abitudas se prenguèron : importacion en franquesa de vins d’Argèria, plantacion en litoral de vinhas asaigablas (que l’aiga tuava l’insècte), sucratge o chaptalizacion mercé lo sucre de bleda-raba, molhatge e vins farlabicats quimicament de còps sens rasim. Puèi, las vinhas dau Lengadòc novelament plantadas sus de susfàcias mai bèlas e amb un encepatjament mai productiu -carinhana e aramon- venguèron dins son plen per pissar lo vin dins una societat vodada tota, d’ara enlà, a la monocultura. Amb per consequéncia a tot aquò, l’afondrament dels corses e la misèria pels mai paures. 

A la prima de 1907, Marcelin Albèrt, cafetièr vinhairon d’Argelièrs, que bramava dins lo desèrt dempuèi d’annadas, es enfin entendut. Per aqueles de son vilatge primièr e d’autres qu’arriban 87 a Narbona per faire pression sus una comission d’enquista parlamentària que s’i teniá per rasonar sus la crisi del vin. Qualques jorns aprèp es lo primièr meeting a Salèlas d’Aude, d’aquel que de Cigal -òme un pauc eslhauçat- es ara escaisnomat lo Bolegaire, abans que de venir un pauc mai tard l’Apòstol dels guses e enfin lo Redemptor. Lo moviment pren lèu d’ample : de vilatges en vilatges se montan de comitats de defensa de la viticultura, de vilas en vilas, cada dimenge, de recampaments de mai en mai bèls se van téner amassant a cada còp mai de 100000 personas. 700000 o 800000 personas a Montpelhièr, lo 9 de junh ! Lo cònsol socialista de Narbona, dintrat dins lo moviment lo 5 de mai, Ferroul-lo Pelut2, Ferroul-lo-Faidit3, orator de tria abranda las folas : « Aurem pas jamai que çò que serem capables de préner ! » e politiza la contèsta reprenent una idèa d’Albèrt en cridant a una grèva de l’impòst e a una demission dels elegits. 

La seguida es dramatica que la demission dels elegits dels « departaments federats del Sud », presentada per París coma una menaça de separatisme, permet a Clémenceau lo tot potent president del conselh e ministre de l’interior de reagir. A l’estupor e incompreneson dels vinhairons, lo govèrn manda la tropa que, al moment de l’arrestacion de Ferroul, tira sus la fola a Narbona, tua 6 personas e daissa de nafrats nombroses sul pavat. Lo XVIIn regiment d’Infantariá, compausat sonque de soldats lengadocians, mes a l’escart a Agde en causa los eveniments e assabentat del masèl de Narbona, se motina e camina sus Besièrs ont es aculhís braces dobèrts per los manifestants. Çaquela, los responsables del moviment son empresonats, Marcelin que s’èra enfugit es aleiçonat per Clémenceau e vist coma un traïdor per los sieus. Lo Redemptor torna a Argelièrs incomprés e mespresat per totes. 

La sortida de crisi se fa per de mesuretas que van assegurar la perenitat del vinhal de massa, mercé la transformacion dels comitats de defensa en Confederacion Generala dels Vinhairons del Miègjorn (CGV) que van ajudar a organizar la produccion, participar a la creacion de las primièiras cooperativas e a la lucha contra la frauda que met fin al vin industrial. La guèrra granda finirà d’o arrengar tot en sacralizant lo « Vin de la Victoire » que ven asaigar en abonde las trencadas. 

Se Albèrt e Ferroul evòcan torn a torn los barons dau Nòrd davalant sus lo Miègjorn, se se daissan de còps anar a presentar lo moviment vinhairon coma una nòva resisténcia catara, se la lenga d’òc parlada e compresa per tota la populacion florís sus nombre de pancartas e servís de còps a dessobtar los agents de Clémenceau, seriá fals, emai Ferroul i agèsse somiat, de veire dins lo moviment de 1907 una temptativa autonomista coma o foguèt presentat per sos opausants per justificar l’emplec de la fòrça. Es de bon veire puslèu coma o sotalinha Remy Pech « una revòlta legala emai legalista »4 que voliá faire pression sus lo Parlament per faire votar leis novèlas e protegir lo mercat del vin, çò que serà fach fin finala per sortir de la crisi. Ne demòra pasmens dins l’afectiu popular un estacament prigond a aquela temporada de son istòria, una apropriacion d’aqueste passat coma fondamenta de las luchas que seguiràn.
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