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Occitania Libertaria
Peiregòrd es pas a vendre : la contèsta fàcia als promotors immobiliaris
Escarpit, David
Bertrand, Aurélien

Les années 1970 sont marquées par la contestation sociale et économique d’un certain modèle de l’état. De 1968 et la contestation de la France gaulliste aux chocs pétroliers et ses conséquences économiques et sociales, la période est un foisonnement de mouvements contestataires, alternatifs, à travers toute l’Europe, parfois favorables à l’usage de la violence.
Dans les pays d’Oc, cette période correspond au fameux borbolh créatif et idéologique qui voit la naissance de la Nouvelle chanson occitane, mais aussi la théorisation de certains concepts comme le Colonialisme intérieur, un des thèmes développés par Robert Lafont et largement repris par de nombreux théoriciens de la pensée occitane.

L’idée que dans le contexte étatique français, les pays d’Oc soient traités comme des pays colonisés - en plus de ce que l’on peut considérer comme une colonisation culturelle - sur le plan du développement économique, se répand. La stratégie économique des pays du Midi serait limitée à en faire des nids à touristes, envahis par l’industrie hôtelière et les promoteurs immobiliers, servant de jardin à Paris et sa banlieue. Des pays sans économie propre - détruite par les politiques agricoles françaises - tout juste bons à être placés sous tutelle.

Cette idée, associée à un contexte d’intense militantisme occitan, donne naissance à des comités d’action, des groupes de petite taille décidés à passer à la vitesse supérieure dans leur quête de reconnaissance de l’identité occitane, quitte à envisager l’action directe et le recours à la force.

Deux régions sont particulièrement touchées par ce phénomène. Le Languedoc, en proie à la crise viticole et possédant une tradition « rouge » de contestation sociale et le Périgord, pays hautement touristique. Tous deux se sentent dépossédés de leur patrimoine. Dans une moindre mesure Bordeaux, base arrière des groupes occitanistes, recrute beaucoup dans les milieux associatifs occitans et universitaires. Le Périgord notamment fait partie des régions occitanes où la langue et la culture sont demeurées vivantes, avec un Félibrige actif sans être politisé et une vie musicale et poétique occitane intense.

C’est dans ce contexte qu’apparaît le Comité d’Action Sarladais (CAS), autour de slogans comme « Le capital croque le Périgord » ou « Lo Perigòrd es pas a vendre » (le Périgord n’est pas à vendre). Ce dernier fait référence au rachat de fermes abandonnées et de terres par de riches « colons » empêchant l’installation de jeunes agriculteurs. On recense aussi l’utilisation plus marginale du slogan « Lo vent a bufat, l’Estat a pas paiat » (le vent a soufflé, l’État n’a pas payé) qui fait référence à une tempête ayant saccagé des noyers et aux promesses d’indemnisations des agriculteurs non tenues. De petits groupuscules fleurissent : outre le CAS apparaît également le « Front de Liberacion de la Val de Dròpt », tous deux tentés par l’action directe et les opérations coup de poing. Au sein de ces groupes, chaque membre ne connaît qu’une partie des autres membres, la clandestinité est de règle. Ils seront bientôt réunis dans la mouvance de « Volèm Viure Al País », qui prône alors l’action directe et une certaine forme de violence, en particulier dans le Sarladais et du côté de Sainte-Foy-la-Grande, avec des ramifications à Bordeaux, en Lot-et-Garonne et en Sud-Gironde. Il existe aussi un « Moviment Anarquista Occitan » (mouvement anarchiste occitan) en particulier en Périgord. Quelques petits journaux satiriques occitans sont également imprimés, comme Lo Pelharòt à Bergerac.

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De la RCP 323 en Pays de Sault au GARAE : pour une anthropologie autochtone en pays d’Oc
Dans le domaine des sciences sociales, les années 1960-1970 sont marquées par les « Recherches coopératives sur programme » (RCP), vastes enquêtes pluridisciplinaires qui se sont souvent avérées comme de véritables aventures collectives aux répercussions importantes sur les terrains étudiés.
De 1973 à 1978, sous la direction de l'archéologue Jean Guilaine, alors enseignant-chercheur à l’Université Paul-Sabatier de Toulouse, une RCP est menée dans le Pays de Sault (Pyrénées audoises). Par son importance pour la connaissance et la valorisation de la langue et des cultures de tradition orale, la RCP 323 apparaît comme le versant scientifique du grand mouvement de renouveau revendicatif et culturel qui emporte alors l’espace occitan autour de la dénonciation du « colonialisme intérieur » et la revendication au « Volèm viure al país ». Elle sera à l’origine de la création d’une institution, le GARAE, à Carcassonne.
Image : Daniel Fabre enregistre le conteur Pierre Pous, Bessède-de-Sault (Aude), 1973. Photo Jean-Pierre Piniès.

Les RCP et une nouvelle approche des sociétés locales dans les années 1960-1970

Ces programmes de recherche fondés sur le décloisonnement des disciplines et des approches, permettent d’embrasser une société comme un tout, quel que soit l’échelle du terrain étudié. La RCP consacré à Plozévet, petite commune de Bretagne entre 1961 et 1965, choisi pour sa situation d’isolat de « culture rurale intacte » fut déterminante pour l’évolution des sciences sociales en France et demeure une référence.
Côté occitan, c’est le pays de Sault qui devient le terrain d’une vaste enquête pluridisciplinaire conduite par Daniel Fabre dans le contexte du renouveau culturel occitan et du développement des revendications régionalistes. Daniel Fabre est d’ailleurs proche du mouvement occitan, en participant aux Universités occitanes d’été de Robert Lafont, penseur du concept de colonialisme intérieur et leader d’organisations militantes (IEO, COEA), et en publiant quelques textes articulant évolution des sciences sociales et problématiques occitanes.
La RCP 323, loin de constituer une seule affaire scientifique, est menée comme un des versants du mouvement qui marque l’action et la pensée occitane des années 1960 à l’orée des années 1980 autour d’un concept-phare : la lutte contre le colonialisme intérieur.

Une enquête anthropologique dans un contexte de “décolonisation” de l'Occitanie

La RCP 323 porte sur « l’Anthropologie et l’écologie pyrénéennes ». Daniel Fabre dirige l’équipe en pays de Sault, déterminé comme zone-pilote, de 1973 à 1978. Cette recherche collective et pluridisciplinaire engagea plusieurs jeunes ethnologues du Centre d’anthropologie des sociétés rurales de Toulouse dirigé par Daniel Fabre et Jean Guilaine et formera les bases de ce que certains appelleront l’école toulousaine. L’enquête en pays de Sault mobilisa jusqu’à 25 membres sur un total de 60 qui s’attachèrent à la RCP 323 sur les Pyrénées.

Dans les années 1970 l’anthropologie culturelle et sociale ne constituait par à l’université de Toulouse un cursus autonome. Elle était au carrefour de l’anthropologie biologique, de la dialectologie et des études occitanes. Aux côtés de l’Institut pyrénéen d’études anthropologiques, c’est via le vénérable Institut d’études méridionales que le lien de la nouvelle génération d’ethnologues et anthropologues avec la question linguistique et culturelle portée par l’occitanisme va se produire. Au sein de l’Institut d’études méridionales, Jean Séguy assure les cours de langue et l’écrivain René Nelli assure des cours réputés « inclassables » d’ethnologie méridionale.
Plus globalement, « le mouvement occitan de revendication identitaire, de défense de la langue et de la culture occitanes, qui se cristallise dans les années 1960 et gagne en puissance après Mai 68, imprègne les prises de position de Daniel Fabre et d’autres collègues ethnologues contre le colonialisme de l’intérieur, contre cet ethnocide (la référence à Jaulin est assumée) dont se serait rendu coupable un État français centralisateur, destructeur des particularismes locaux et des minorités nationales. » (Christine Laurière, La RCP 323 : une aventure collective en pays de Sault. ethnographiques.org, 32 - septembre 2016)

La RCP 323 est donc conduite par des personnalités engagées dans le mouvement occitaniste de façon conscientes et assumées. Dans un article paru en 1972 (Annales de l’Institut d’estudis occitans) Daniel Fabre et Jacques Lacroix appelaient déjà à un programme de « décolonisation de l’anthropologie ». Non seulement ces anthropologues carcassonnais revendiquent leur qualité « d'indigènes », plaident pour une « anthropologie autochtone », corollaire régional pour une décolonisation de l'anthropologie, mais ils ne dédaignent pas mettre en cause eux aussi le colonialisme intérieur, l’aliénation linguistique, l’ethnocide culturel. Au cours de la décennie 1970, marquée en Occitanie par un grand mouvement de renouveau créatif et revendicatif et par le succès des revendications et d’organisations prenant de plus en plus part à la vie politique régionale et nationale, des ethnologues autour de Daniel Fabre et Jacques Lacroix vont articuler les grandes thématiques de l’époque (colonialisme intérieur, révolution régionaliste, décentralisation, etc.) à leur discipline :
- 1972, « Pour une anthropologie occitane. Propositions pour la décolonisation de l’anthropologie », Annales de l’Institut d’études occitanes, II (6), p. 71-85 ;
- 1975, « Pour une anthropologie des collectivités rurales occitanes », Communautés du Sud, vol I, Paris, U.G.E. 10/18 ;
- Bidart Pierre, Blanc Dominique, Drulhe Marcel, Fabre Daniel, Holohan Wanda, Lacroix Jacques, Morin Françoise, Rivals Claude, 1977, « L'anthropologie des minorités nationales dans les pays industrialisés », Bulletin du Musée Basque, n° 78, p. 177-190.
- Fabre Daniel, (président et rapporteur), 1978, « Les minorités nationales en pays industrialisés », L'Anthropologie en France. Situation actuelle et avenir, Colloques internationaux du Centre national de la recherche scientifique, n° 573, Paris, CNRS, p. 293-314.
 
Ces ethnologues occupent le terrain de la recherche et produisent des oeuvres dont certaines feront date :
- 1972 Aspects des collectivités rurales en domaine occitan. Etude anthropologique en pays de Sault, Toulouse, Université Paul Sabatier.
- 1973, La Vie quotidienne des paysans du Languedoc au XIXe siècle, Paris, Hachette-Littérature.
- 1974, La tradition orale du conte occitan. Les Pyrénées audoises, T I, Paris, Presses Universitaires de France.
 

Postérité : la naissance du GARAE à Carcassonne

Suite à la RCP 323 qui s’inscrit dans un moment d’engagement pour les ethnologues carcassonnais, dans le nouveau contexte politique et institutionnel de 1981, ils créent le Groupe audois de recherche et d’animation ethnographique (GARAE).
La création du GARAE advient alors même que s'éteignent les échos de cette revendication d'une anthropologie occitane, au même titre que les revendications régionalistes dans le mouvement intellectuel et social.
Jean-Pierre Cavaillé, chercheur toulousain spécialiste de la question occitane contemporaine, impute ce désengagement à l'impossibilité pour l'ethnologie indigène de s'implanter en tant que telle dans les institutions de recherche et plus largement à la stigmatisation encourue par ce type de démarche (et plus encore quand elle est conduite par des amateurs), parce que soupçonnée de servir une conception fermée de l'identité et de prêter le flan à la politisation. Il envisage d'ailleurs la Mission du patrimoine ethnologique, créée à la fin du mandat giscardien en 1980, comme le moyen de tenir le phénomène en respect.
Christiane Amiel, ethnologue et chercheuse au GARAE, met l'abandon de la posture militante des anthropologues carcassonnais sur le compte de l'échec du dialogue avec les occitanistes d'alors, et le présente comme le résultat d'une incompréhension qui a amené les uns à se détourner des autres et réciproquement.

Si le GARAE naît d’un désamarrage de l’ethnologie occitane de l’occitanisme, il se raccroche en revanche à l’héritage carcassonnais en matière d’ethnographie (Groupe d’études régionalistes et de folklore audois créé en 1937 et sa revue, Folklore, active depuis 1938, travaux et enseignement de René Nelli, etc.)
Dans la foulée de création du GARAE est mise sur pied une exposition et  son catalogue paru en 1982, Un demi-siècle d’ethnologie occitane : autour de la revue Folklore, aux éditions du Garae : y sont mis en valeur les travaux que mènent alors les Carcassonnais et en scène leur parenté avec les centres d'intérêt des ethnographes de la génération 1930 (le GAEF, la revue Folklore, etc.).
Quelque chose d'une autre militance, légitimée par les grands ancêtres, est alors en train de s'inventer, de s'expérimenter, qui loin de rompre avec les lieux (qui sont tout à la fois leurs terrains d'enquêtes et le lieu où ils ont choisi de vivre), permet de s'y inscrire et d'y agir autrement.

S’il y a une rupture entre les environnements idéologies et militants de la RCP 323 dans les années 1970 et ceux du GARAE dans les années 1980, la continuité est assurée, autour de Daniel Fabre et d’une nouvelle génération d’ethnologues et d'anthropologues qui continuent à faire évoluer le regard porté, par l'ethnologie du proche, sur les cultures occitanes et autres.

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Les Amis de la Baragogne
Union régionale des Foyers ruraux d'Occitanie
Lo CIRDOC-Institut occitan de cultura
Le 3 juin, la Passejada et son Centre de premiers secours occitans sont accueillis par les Amis de la Baragogne en ouverture de leur Total Festum. 

Qu'es aquò la Passejada ? 

La « Passejada », Centre de primièrs secorses occitans est le résultat d’un partenariat entre l’union régionale des foyers ruraux Occitanie Pyrénées Méditerranée et le  Centre international de recherche et documentation occitanes   (CIRDOC - Institut occitan de cultura).
Cette année encore, le Centre de Primièrs secorses va à la rencontre du public pour s’assurer qu’il connaît bien les mots et gestes qui sauvent en milieu occitan ou catalan ! En 30 minutes chrono, le parcours d’activités interactif et ludique permet à chacun (petits et grands) de passer un moment convivial en famille et de tester ses connaissances, avant de découvrir son profil (curieux, expert, occitan qui s’ignore…).
Envie de prolonger l’expérience ou de se ménager un temps de pause ? Avec leurs désormais incontournables transats, les espaces détente et jeux du Centre accueillent toute la famille au gré des envies : « musicothérapie » avec les siestes sonores, bibliothèque éphémère pour tous les âges, initiation aux jeux traditionnels, etc...

INFORMATIONS PRATIQUES 


Les Amis de la Baragogne
Adresse : 104 Avenue Boutonnet, 34400 ST CHRISTOL
Site internet : https://www.facebook.com/labaragogne
Téléphone : 06 08 41 41 29
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Médiathèque d'agglomération Béziers-Méditerranée
Conservatoire d'agglomération Béziers-Méditerranée
IUT de Béziers
CIRDOC-Institut occitan de cultura
Cette soir&eacute;e festive propos&eacute;e par la M&eacute;diath&egrave;que d'agglom&eacute;ration Andr&eacute;-Malraux avec ses &laquo; voisins &raquo; (CIRDOC, IUT de B&eacute;ziers, Conservatoire B&eacute;ziers M&eacute;diterran&eacute;e) sera l'occasion de f&ecirc;ter l'arriv&eacute;e de la carte unique. Gr&acirc;ce &agrave; elle, empruntez dans toutes les m&eacute;diath&egrave;ques de l&rsquo;Agglo et acc&eacute;dez &agrave; de nombreux services en ligne ! Un programme riche et vari&eacute; vous attend pour passer un bon moment en famille ou entre amis.<br /><br />
<h3>PROGRAMME&nbsp;</h3>
<br /><br /><strong>16:00-22:00 : Jeux de bois / Tout public</strong><br /><br /><strong>16:15 : Th&eacute;&acirc;tre de rue / &laquo; Carte unique et Cie &raquo;</strong> par Delphine Sir et Emily Moroney / Tout public&nbsp;<br /><br /><strong>17:00 : Bal&egrave;ti / &laquo; La Boum &eacute;lectro-trad del CIRDOC ! &raquo;</strong> par Delt&agrave; Sonic et en invit&eacute; Jankenpopp. En partenatiat avec le CIRDOC-Institut occitan de cultura. / Tout public&nbsp;<br /><br /><strong>18:00 : Concert / &laquo; Big Band du conservatoire et ensemble de cuivres &raquo;.</strong> Direction Herv&eacute; Barthe. En partenariat avec le Conservatoire de l'Agglo. / Tout public.&nbsp;<br /><br /><strong>18:00 : Bodega / &laquo; &Ocirc; Petit Bontemps &raquo; /</strong> Tout public&nbsp;<br /><br /><strong>19:15 : Set Deejaying /</strong> Par Andre&iuml; Freidine en partenariat avec le Conservatoire de l'Agglo / Tout public&nbsp;<br /><br /><strong>21:00 : Spectacle / &laquo; Fl'&acirc;mes &raquo; par la compagnie La joyeuse gravit&eacute; /</strong> Tout public&nbsp;<br /><br /><strong>21:45 : Spectacle visuel /</strong> En partenariat avec l'IUT de B&eacute;ziers / Tout public<br /><br /><strong>22:00 : Cin&eacute;ma en plein air / &laquo; L'ascension &raquo; r&eacute;alis&eacute; par Ludovic Bernard. /</strong> Tout public&nbsp;<br /><br />Consulter le programme complet avec le flyer : <a href="http://www.mediatheque-beziers-agglo.org/UserFiles/documents/programmes/2019/FLYER_SOIREEFESTIVE-web.pdf" target="_blank" rel="noopener">ICI</a><br /><br />
<h3>INFORMATIONS PRATIQUES&nbsp;</h3>
Sur le Parvis et dans la M&eacute;diath&egrave;que Andr&eacute;-Malraux - Place du 14-Juillet, 34500 B&eacute;ziers&nbsp;<br /><br /><strong>Renseignements :</strong> <a href="http://www.mediatheque-beziers-agglo.org">www.mediatheque-beziers-agglo.org</a>&nbsp;/ 04 99 41 05 50
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Gròs, Jòrgi
Les contes de la Placette et du Cours Neuf

Georges Gros, romancier, nouvelliste, conteur et conférencier, commença en 1982 son œuvre écrite par les six contes présentés dans cette réédition. La Placette, chère à l'auteur, y tient un rôle central. Il y fait vivre son petit peuple et les êtres imaginaires qui l'accompagnent.

Texte occitan avec traduction française en regard
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Commune de Garrigues-Sainte-Eulalie
Kollectif du Pois Chiche Masqué
Lancement de Total Festum en Pays d'Uzès !
Du 15 mai au 23 juin 2019, les cultures régionales font vibrer la ville de Garrigues-Sainte-Eulalie. 
Au programme, plusieurs dates et événements, pour tous et pour les scolaires. 
- Du 15/05 au 23/06 : Exposition:Tradition culturelle en Occitanie. 

- 16/05 : Journée des scolaires. 
Centre de Primièrs secorses occitans, par le CIRDOC-Institut occitan de cultura et l’union régionale des foyers ruraux Occitanie Pyrénées Méditerranée.
En 30 minutes chrono, ce parcours d’activités interactif et ludique permet à chacune et chacun, petits et grands, de passer un moment convivial en famille et de tester ses connaissances, avant de découvrir son profil (l’occitan curieux, l’occitan qui l’a dans l’oreille, l’occitan qui se connaît…).
Envie de prolonger l’expérience ou de se ménager un temps de pause ? Avec leurs désormais incontournables transats, les espaces jeux et détente du Centre accueillent toute la famille au gré des envies : « musicothérapie » avec les siestes sonores, bibliothèque éphémère, initiation aux jeux traditionnels, etc. 
- Le 18/05 : Soirée contes 
- Le 21/06 : Fête de la Saint-Jean. 

INFORMATIONS PRATIQUES
Site de la Commune de Garrigues-Sainte-Eulalie : ICI
Place de la mairie. 
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Dufis, Isidore
Rivière, Vincent
L’Isle-Jourdain, une petite ville gasconne à la campagne, l’archétype de tant d’autres petites villes gasconnes qui s’y reconnaîtront sûrement. Dans le bourg, la ville comme on dit, et dans la campagne environnante, on y naît, on y grandit, on y travaille, on s’amuse aussi. La vie se déroule avec ses joies, ses peines, l’entraide fraternelle entre voisins, les farces et bizutages, les bêtises des enfants, quelques règlements de comptes aussi. Tout un microcosme laborieux et solidaire où chacun occupe sa place, est utile aux autres et à soi-même. Avec des personnages ordinaires certes mais aussi hauts en couleur, les animaux que l’on élève et la sauvagine que l’on côtoie. Et puis ce qui apporte des techniques nouvelles, plus ou moins bien acceptées, ces petits métiers qui disparaissent, ces outils, devenus obsolètes, qui finissent dans les vitrines des musées paysans ; un monde presque disparu.
Dans une prose pleine d’un humour décapant, parfois de gravité mais aussi de beaucoup de bienveillance, Georges Laborie nous livre ses souvenirs, faisant ainsi, du même coup, oeuvre d’historien et de passeur de mémoire.

édition bilingue français/occitan
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Le bon soir des moundis : injúrias e invectivas dins lo divertiment popular occitan tolosenc del sègle XVIII
Escarpit, David

Le Bon soir des moundis es un tèxte de poesia borlesca en occitan, pro enigmatic, construch en vèrs irregular coma un inventari de las insultas e vòt de malastre. Es datat del mitan del sègle XVIII, estampat en fulhet e conegut per un sol exemplar conservat a la Bibliothèque universitaire de l’Arsenal (Tolosa-1).
Aquel tipe de document a difusion populara es pro rar dins las colleccions publicas. Aparten pasmens a un còrpus abondós de tèxtes borlesques e carnavalesques que compausan una granda part de la literatura occitana de l’epòca modèrna (sègle XVI-fin sègle XVIII) dont Tolosa es un dels principals fogals a l'entorn del fòrça famós poèta Pèire Godolin (1580-1649).
Pauc conegut, descrich per le sabent Jean-Baptiste Noulet dins son Essai sur l’histoire littéraire des patois du midi de la France au XVIIIe siècle (Paris : J. Techener, 1859, p.172) coma contenent un « tissu d’ordures et d’injures dégoûtantes, en usage, ce semble, parmi le bas peuple, à la fin du XVIIIe siècle » (teissut d'orduras e d'injúria desgostanta, en usatge, çò sembla, demest lo bas poble, a la fin del sègle XVIII) lo percebrem uèi al contrari coma un testimoniatge preciós de la lenga populara dels Tolosencs, de lors divertiments e de lor umor dins una cultura collectiva fòrtament emprenhada de carnavalesc.
Lo fulhet conten al revèrs un autre tèxte en francés titolat « Pour les femmes » (Per las femnas) (e non “Contra” coma o pretend Noulet) qu'es un argumentari de defensa de las femnas, argüissent lor natura egala veire superiora a l’òme.

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Descripcion del document

Le bon soir des moundis. Tust, Tust, quié-là ? [Toulouse] : [s.n.], [17..]

Aquel fulhet que conten dos tèxtes estampats al rècto e al versò es conegut per un sol exemplar religat amb d’autras brocaduras en occitan dins un recuèlh eissit de la colleccion de l’erudit e bibliofila occitanista Frix Taillade (1819-1901) que sa bibliotèca es estada aquesida en 1906 per la bibliotèca de l’Universitat de Tolosa. Es uèi conservat dins lo fons ancian de l’Universitat de Tolosa (Bibliotèque universitaire de l’Arsenal - SCD Toulouse-1 ; quòta : Resp 35341-3/26).
Aquel document occitan tolosenc es imprimit sus un fulhet rècto-verso de format mejan (390 × 185 mm) que se pòt aparentar a de produccion populara de còlportatge que propausava a la venda ambulanta d'obratges estampats a feble prètz. Aquela practica a grandament obrada a la bona difusion de nombrosas òbras entre l'Edat Mejan e lo sègle XX. Las òbras de Pèire Godolin, Jasmin, Mesté Verdié e d'unes almanacs felibrencs son per exemple estada largament difusats mercés al còlportatge.
Sens data ni nom d’autor o d’estampaire, es estat datat posterior a las annadas 1720-1730 del fach de la mencion del « pape de Hollande » (Papa de Olanda). Es possible de veire dins aquel tèrme una allusion al esquisma provocat a las Províncias-Unidas (actuals Païses-Basses) per lo prelat catolic Dominique-Marie Varlet (1678-1742), avesque in partibus de Babilònia, excomunicat en 1725 per aver administrat de sagraments a las Províncias-Unidas mentre qu'èra estat relevat de sas foncions, e en oposicion als òrdres del papa. Refusant de se sometre al Sans Ses, Varlet fonda alara una glèisa catolica esquismatica a Utrecht, que serà apuèi coneguda jos lo nom de Église vieille-catholique (Glèisa vièlha-catolica) o Union d’Utrecht.

Contengut

Lo rectò conten « Le bon soir des moundis », seguit del jos-títol « Tust, Tust, quié-là ? ». Lo verso content un autre tèxte, en francés aquel es titolat « Pour les femmes » (Per las femnas).

Le bon soir des moundis se compausa de doas partidas. La primièra es una lista d’injúrias popularas en occitan. Mantunas mancan pas de vèrbia, d'unas relèvan quasi de l’absurde : Capèl de ressegaire, que le mèstre non val gaire, Visatge de pautrada, fisionomia mancada, Frut d’espital, enfant de còr de Marselha, Visatge de cuèr bolhit, visatge de trenta-sièis faiçons ...

La segonda es titolada « Passen as souhaits » e enumèra de vòts absurdes e borlesques. Tornamai, los vòts en question sofrisson pas de la comparason amb las insultas que los precedisson, al nivèl de la riquesa imaginativa, folastre e fantasista : Te soèti las perpelhas coma una bòta de rafes, Te soèti las dents e la machoara rengadas coma las nòtas de musica. Nos saram de còps de l'ambient d'un tablèu de Jérôme Bosch : Te soèti que tas costèlas serviscan de cabana al diable per se metre a l’abric del solelh, Te soèti que quand te mocas, te mocas la cervèla, Te soèti que Lucifèr te trigosse per de vinhas podadas de frèsc, juscas que siás en brotons. La calcavièlha es pas luènh darrièr lo bofon e l’òbra s'enriquís d’una dimension quasi inquietanta de per la fantasiá absurda e desbridada de l'imaginacion que ne fa pròva. Emai lo decòr quasi familièr de Tolosa deven fantasmagoric : Te soèti que le dòma dels Carmes e des Recolets te serviscan de pendents d’aurelhas, Te soèti quatre caissals coma le Pilièr d’Orleans.

Al tèrme de trenta-sièis vòts se tròba una Respounso (responsa), que se limita, en un desenat de linhas, a d’autras insultas e una seria de bon soir dins lo meteis esperit. Lo tot se clava per la senténcia amix eron, amix sion.
Ne sabèm pas mai sus l’identitat dels dos interlocutors ni sus lor garolha..

Lo tèxte francés imprimit al verso del fulhet pòrta lo títol Sur les femmes, sens mai de precision. Se seriá un pauc exagerat e anacronic de lo qualificar de feminista, es pasmens un tèxte que plaideja - en aparéncia - l’egalitat entre òmes e femnas, emai la superioritat d'aquelas sus la gent masculina : “De plus l’origine et le nom de la femme, selon l’Écriture sainte, est plus noble que celui de l’homme” (Emai, l'origina e lo nom de la femna, segon l'Escritua Santa, es mai nòble qu'aquel de l'òme). Lo mens que se'n pòsca dire es qu'es en rompedura totala de ton e d'atmosfèra amb la partida occitana del rècto. I cal veire un elògi carnavalesc ? L’inversion de las valors es una de las basas de Carnaval, es possible que lo plaidejat en favor de la presa de poder de las femnas dins la societat relèva en realitat del meteis esperit subversiu e provocator que la partida occitana.

Un pichon tresaur de literatura borlesca occitana de l’epòca modèrna

S'aquel tipe de documents es rare uèi dins las colleccions publicas, aquò vòl pas dire qu'èran pas nombroses dins la produccion estampada de difusion populara, en particulièr a Tolosa, que foguèt dempuèi la fin del sègle XVI un fogal de literatura borlesca, satirica e popular d'expression occitana.
Es malurosament dificil de reconstituir lo ròtle e la « vida » que podiá aver un tal tèxte dins lo Tolosa del sègle XVIII. Son format, son supòrt e son contengut convidan a pensar que s'agís pas d’escriches per èsser legits mas probable diches o jogats. S’agiriá d’un tèxte carnavalesc ? Sabèm l’importància del carnaval dins l’anciana Tolosa, coneguda per de nombroses escriches, dempuèi Godolin al sègle XVII. Mantuns passatge semblan dirèctament inspirats del grand poèta popular tolosenc Godolin, de noms son tirats de sas òbras, coma Ramonet l’Asclaire al mens que s'agisca de folclòre tolosenc qu’aviá espleitat Godolin dins sas òbras. Sabèm que Godolin a représ mantuns personatges de l'imaginari local, coma Tòcasòm.
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Mai d'un luòc emblematics de Tolosa son citats dins lo Bon soir des moundis, coma lo Convent des Carmes, aquel dels Recollets e aquel dels Cordeliers, o encare la glèisa de la Dalbade, le quartièr de la Naubernat, lo « pont » e sas « lunas », comprendre lo Pont-Neuf (las « lunes » son probable los sièis desgolidors que lo perçan), o encara lo Pilier d’Orléans, celèbre pilar de la catedrala Saint-Étienne al pe del qual es enterrat Pierre-Paul de Riquet.
D'unas d'aquelas insultas seràn represas per lo farsejaire bordalés Meste Verdié (1779-1820) dins sa farça Cadichoune e Mayan (1819) e indica una cèrta difusion d'aquel tèxte, per via escricha o orala.

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Catharros e crousats : 1213-1963 / Julo Ponsolle
Ponsolle, Julo (1902-1998)
Aqueste opuscul de 13 paginas es en realitat un poèma long de Julo Ponsolle (1902-1998), felibre sortit de Rius-Volvèstre, al sud-oèst de Tolosa, responsable de l'Escòlo deras Pireneos, escòla felibrenca de los Pirenèus Centrals, activa fins a 1999.
Julo Ponsolle desvolopa,  a l'entorn del tèma de la Crosada contra los Albigeses (1208-1244), un prepaus militant sus de tematicas socialas e occitanistas.
Lo tèxt, devesit en estròfas, es illustrat amb doas gravaduras del pintor ariegenc Jacques Fauché (1927-2013)
Es seguit d'un lexic occitan.


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Affiche-Rencontres-Salinelles2019.jpg
Association L' Aucèu Libre
Comité des fêtes de Salinelles
CIRDOC-Institut occitan de cultura
Les premières Rencontres de Salinelles : littérature et création d’Oc actuelle auront lieu les 15 et 16 juin dans le petit village de Salinelles, proche de Sommières (Gard). Accueilli par la commune dans l’orangerie et le parc du château, cet événement qui s’inscrira dans la durée sera un moment d’échange et de découverte autour de la littérature en langue d’Oc, dans une perspective ouverte et vivante, faisant le lien entre les grands textes de la tradition littéraire d’Oc et la création contemporaine la plus récente, en proposant un regard englobant tout l’espace de langue d’oc dans sa diversité.

Cette année, c’est la poésie qui sera au centre de la programmation, tout en faisant place à d’autres formes d’expression (contes pour enfants, chanson, photo…), pour créer un espace de rencontre et de convivialité.

Au programme : lectures mises en voix et en musique pour faire résonner la parole d’oc au-delà du livre, conférences pour faire découvrir les grands textes, débats, exposition photographique, salon d’éditeurs, espace enfants, concours d’écriture pour enfants et jeunes.


Le projet, soutenu par la Région Occitanie et le CIRDOC, a néanmoins besoin d’affermir son financement, nous lançons donc un appel à ceux qui voudraient participer par leur soutien à l’émergence de cet événement !

PROGRAMME 

  
10H00 – 11H00 – Débat : La création d’Oc aujourd’hui animé par Benjamin Assié.

11H15 – 12H00 – Conférence-lecture : M-F Delavouët, une présence poétique majeure du XXème siècle par Jean-Yves Casanova, lectures de Céline Magrini.

12H00 – 13H00 – Hommage à un grand poète vivant : lecture pour et de Frédéric-Jacques Temple par Jean-Frédéric Brun, Jean-Paul Creissac et Jean-Claude Forêt.

13H –13h15 Remise des prix du concours d’écritures à destination des scolaires.

13H15- clôture festive : apéritif, grillades et scène ouverte

Participants (sous réserve de modifications ultérieures)
Auteurs et lecteurs invités
Laurent Alibert, Jean-Frédéric Brun, Jean-Yves Casanova, Estelle Ceccarini, Silvan Chabaud, Cécile Chapduelh, Jean-Paul Creissac, Jean-Claude Forêt, Lise Gros, Danielle Julien, Rodin Kaufmann, Céline Magrini, Bruno Paternot, Matthieu Poitavin, Caterina Ramonda, Frédéric-Jacques Temple, Marie-Jeanne Verny.

Éditeurs, Libraires et Revues
À l’azard Bautezar !, Ciel d’Oc, Credd’O, Édite-moi, Jorn, I.E.O., L’Aucèu libre, Prouvènço d’Aro, P.U.L.M., Troba Vox, La Petite Librairie, Espaci Occitan deis Aups, etc… Revues et journaux : Aquò d’Aquí, OC, Lo Diari, Prouvènço d’Aro, Le Felibrige… 
La dimenjada tota :
 - Salon du livre d’Oc 
- Exposition Photographies d’Oc :  « Sus lei piadas de l’Absenta » : photographies de Stéphane Barbier 
- La bibliothèque éphémère du CIRDOC

INFORMATIONS PRATIQUES 

Les 15 et 16 juin 2019 à Salinelles (30)
Contact : lauceulibre@gmail.com

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