15H30 : STAGE DE CHANT À DANSER – Sam Bouchet // Petit jardin de Chantal.
Atelier de chants sauvages à danser : cet atelier propose d'expérimenter ensemble les outils permettant de porter les danseurs au son de la voix, de façon simple, spontanée et autonome.
15h30 : TOTEMIADE - Théâtre des Origines // Petit jardin devant le Temple
Saynète de rue, conte moderne et farfelu qui se transforme en fresque mystérieuse et carnavalesque sur le Patrimoine totémique. Texte de Cl.Alranq. Avec Perrine Alranq et Marie Gaspa.
Tout public à partir de 5 ans.
16H00 : CE N'EST PAS COMMODE - Cie à Tiroirs.
Le public se délecte des prouesses complètement déboîtées, voir déjantées de cet homme-commode, mi-clown mi-magicien.
Tout public.
17H : PIF'N BAL - Pif'e Canto // Guinguette
C'est par l'évocation des fêtes carnavalesques, du bestiaire totémique occitan et du boi brésilien, des animaux de la garrigue et d'Amazonie, des festas juninas et des feux de la Saint-Jean que le Pif'n Bal s'adresse aux plus jeunes dans le but de leur faire se dépatouiller pieds, jambes et bras, les oreilles toujours à l'écoute des rythmes du forro et du Balèti.
17h30 : VISITE D'IDÉES - Ministère des rapports humains // Départ des petits jardins
L’histoire véridiquement subjective de Montaren !
18H00 : CONCERT RENCONTRE DE CHORALES // Jardin du Puits Venden
18h00 : TOTEMIADE - Théâtre des Origines
18H30 : OUVERTURE DE LA PISTE À DANSER
18H45 : LE KONKOURS DE RECETTES - Mireille Dumas
20H30 : LA POLVADERA
22H15 : EPILEXIQUE
THE PLACE TO CHICHE
19H30 : MIXIMETRY
21H00 : VSO (rap français)
22h45 : SOFAZ (maloya électro)
20H00 : QALAM ET ADIL SMAALI
21H45 : FERÀMIA - Chimère sonore
Formation atypique, Feràmia comporte cinq musiciens (batterie, basse, saxophone, trompette, chant en langue occitane). Le répertoire est composé entièrement de compositions originales. Une partie des textes sont écrits par les membres en s’inspirant de l’imaginaire occitan, d’autres sont des adaptations de poèmes occitans du XXème siècle.
C’est un spectacle arc-en-ciel pour reprendre la formule dont Mandela peignit l’Afrique du Sud post-apartheid. Un spectacle fait de théâtre, de musiques, de danses, mais aussi, mais surtout métissé de langues que la mondialisation culturelle menace.
Au début, il y avait un petit garçon qui enregistrait son grand-père quand il parlait une langue pour lui fascinante : l’occitan. La lenga nostra, disait le vieux monsieur. Aujourd’hui, Christophe Rulhes est devenu anthropologue, musicien et, avec l’acrobate, chorégraphe, scénographe, Julien Cassier, co-fondateur du GdRA, cette unique troupe de théâtre toulousaine.
Unique car leur projet ne ressemble à aucun autre. En témoigne cet étrange et vivifiant spectacle évidemment baptisé Lenga. On y voit, on y entend un acrobate de rue de Madagascar (Maheriniaina Pierre Ranaivoson), un initié Xhosa d’Afrique du Sud (Lizio James), un comédien Toulousain, un musicien Occitan jouant de la cabrette et des platines. On y parle un occitan débarrassé de sa gangue folkloriste, on y entend des langues, malgaches, sud-africaines, que le rabot culturel amoindrit chaque jour un peu plus. On y suit, entre Le Cap et Tananarive, les destins de grand-mères qui semblent venir d’un monde en pleine mutation…
Lenga, c’est de l’anthropologie joyeuse.
Un spectacle : GdRA - Christophe Rulhes & Julien Cassier
Durée : 1h30
Dès 12 ans
Spectacle en partie surtitré
Atelier-jeu gratuit animé par LUDULE durant tout le spectacle pour les enfants de 3 à 12 ans, sur réservation avant le mardi 2 avril 2019
En première partie à 18 heures : conférence (entrée gratuite) animée par les Amis du Monde Diplomatique: "La diversité biolinguistique menacée - mes enfants parleront-ils la langue de ma mère?" présenté par Philippe Descamps, rédacteur en chef du Monde Diplomatique.
Jean-Pierre Belmon est né à Marseille en 1952, d’une famille originaire des Alpes-Maritimes, en pays nissart. Il passe toutefois son enfance à Miramas, où son père travaille pour les Chemins de fer.
Après ses études secondaires il obtient un CAPES d’histoire-géographie ; toutefois c’est le français qu’il enseigne, bien qu’il ne restât pas longtemps enseignant.
Dans les années 1972-1976 il milite au sein du mouvement Lucha Occitana, association occitane qui a pour objectif le « changement social », et qui participe aux luttes pour le Larzac.
C’est en 1980 qu’il entre à Radio Provence pour y réaliser des chroniques. Il s’essaie aussi à l’information écrite, et envoie notamment des chroniques au Comtadin, un journal du Vaucluse. Il écrira aussi dans Vaucluse-matin.
En 1981 disparaît, en France, le monopole d’état sur la radio et la télévision : c’est alors l’explosion des radios libres. Dans le même temps, l’État crée ses propres radios locales dont Radio Vaucluse, où Jean-Pierre Belmon anime La Patantaro : chaque matin, il réalise des interviews, parle de l’actualité et de la vie locales, le tout en langue d’oc, autant que faire se peut.
Au bout de quelque temps, quand Radio Vaucluse devient Radio France Vaucluse, l’émission laisse la place à Radio Païs avec quasiment la même formule d’animation. Mais cette dernière ne fait pas long feu : très vite, la langue occitane est reléguée à une tranche horaire réduite, une petite heure le dimanche matin au sein de l’émission Escapades. Cette dernière, pourtant, devient rapidement populaire. Malheureusement, en 2008 France Bleue Vaucluse remercie brutalement Jean-Pierre Belmon, malgré les protestations des auditeurs : c’est la fin de la présence de la langue d’oc sur les ondes de France Bleue Vaucluse.
Bien heureusement les activités radiophoniques de Jean-Pierre Belmon se doublent depuis longtemps d’un engagement dans le champ audiovisuel : en 1990, il rentre à FR3 Marseille, d’abord en tant que réalisateur, puis comme producteur d’émissions. Il est à l’origine de l’émission Midi-Méditerranée, mais surtout de l’émission emblématique Vaqui, activité qu’il exercera jusqu’à sa retraite en 2012.
En 2004, à l’occasion du centenaire du Prix Nobel de Frédéric Mistral, il écrit le scénario du film Frederi Mistral. En parallèle, il s’investit dans le Col’oc, qui deviendra bientôt le Cep d’oc : il y organise nombre de conférences, de projections publiques de documents inédits, de colloques et bien d’autres événements. Il équipe notamment l’association de matériel de qualité afin de filmer l’actualité dans les meilleures conditions possibles.
Au Cep d’Oc comme à Vaqui, Jean-Pierre Belmon assume ainsi deux missions. D’abord la formation aux nouveaux venus, pour qu’ils puissent à leur tour filmer le monde et créer des images qui puisse être véhiculées bien au-delà du « cercle » habituel. Ensuite, la transmission : celle de la langue, d’un esprit de tolérance, de partage, celle des savoirs populaires, à travers des médias et des ressources qui permettent aux locuteurs d’être fiers de leur langue et de leur culture.
La majorité de ceux pour qui le nom de Jean-Pierre Belmon est familier le connaissent au travers d’émissions de radio ou de télévision. Dès le début avec La Patantaro, il interroge toute sorte de gens, de préférence ceux qui n’ont pas de place dans les autres émissions. Les paysans, les artisans, les responsables d’associations… Il leur donne d’autant plus volontiers la parole qu’ils parlent naturellement le provençal. Mais il interview aussi les promoteurs et artistes contemporains de la langue : chanteurs, gens de théâtre, écrivains, conteurs, étudiants, chercheurs… C’est la même formule qu’il reprendra au moment de devenir réalisateur puis producteur audiovisuel, à la différence près que son champ d’action s’élargit considérablement pour couvrir désormais toute la Provence. L’image, désormais, permet aussi de montrer un savoir-faire, une tradition, une pratique, une esthétique.
Moins connu pour son activité littéraire, Jean-Pierre Belmon n’en publie pas moins et ce, dès 1976 avec le recueil de poèmes Lei cadenas de l’auba. En 1989 il publie un roman, Lux lucet in tenebris, sur le drame des Vaudois du Lubéron. La même année paraît ce qui deviendra un feuilleton radiophonique, La vie aventureuse de Fortunette des Baux. C’est ensuite le Bestiàri, publié en 1990 comme une réponse à la maladie qui, déjà, le ronge. Il poursuivra en 1999 avec Trobar doç around the world, un recueil de récits d’aventures co-écrit avec André Abbe et Thierry Offre. D’autres romans suivront à partir de 2009, pas (encore ?) édités.