La vòta de la canalha ; Jana d'Aimé ; La cigala e lo cocut
La Granja. Collecteur
Récit : Laurent Rougières
Chant de moisson : Céline Moulé
Conte mimologique : Basile Marcouly
Cantar en trabalhant
Rude, voire pénible, le travail essentiellement manuel s’étale au long de journées bien plus longues que celles que nous connaissons aujourd’hui. Alors, pour se donner du coeur à l’ouvrage, on chante ! Les chants de labeur marquent la cadence de travaux souvent répétitifs. Ils offrent aussi une distraction en relatant des thèmes romanesques.
Les grandes foires de la Saint-Clair, le 1er juin, sont l’occasion de recruter des valets de ferme, souvent des enfants ou des adolescents. Cet événement annuel a laissé l’expression far Sant Clar qui signifie quitter son patron ou bien renvoyer son employé selon le cas.
C’est à l’occasion de grands travaux collectifs tels les moissons et les vendanges (las meissons e las vendenhas) que les travailleurs chantent et dansent, chaque corps de métier ayant son répertoire. Ces travaux donnent leur nom à de grandes fêtes qui les clôturent : la rastolhenca o garba bauda, fête de fin de moissons, la vendenhenca à la fin des vendanges... Les mêmes répertoires sont parfois chantés aux patrons en guise d’hommage et d’adieu jusqu’à la saison prochaine.
[Atlas sonore bourian, p. 44]