Joseph Désanat naît à Tarascon le 2 novembre 1796 et meurt dans cette même ville le 23 décembre 1873. Il est l'auteur d'un grand nombre de brochures poétiques qui se distinguent par leur caractère politique comme il l'indique au titre de son premier recueil publié à Marseille en 1831 : Lou troubadour natiounaou vo lou chantré tarascounen : recueil dé pouésiou poulitiquou, bachiquou, pastouralou, etc., en vers prouvençaou.
Désanat exerce successivement les métiers de taillandier, forgeron, courtier en blé avant de s'installer à Marseille dans les années 1837 où il devient courtier, puis charcutier à partir de la Noël 1841. C'est dans l'année 1841 (29 janvier) qu'il lance le journal lou Bouil-abaïsso, hebdomadaire publié régulièrement jusqu'en juillet 1842 (n.77). Une seconde série paraîtra de 1844 à mars 1846. Aux dires de Désanat, le journal connaîtra 220 abonnés et sera tiré à 500 exemplaires.
Par son journal Désanat devient un éveilleur de la conscience occitane en réunissant autour de cette publication à la fois érudits, notables provinciaux et poètes ouvriers comme Jasmin, Daveau, Pélabon, Peyrottes, Arnaud, Chabert, Vire. Ceux-ci lui adressent régulièrement leurs poèmes qu'il nomme « peis » pour les publier dans son journal, son « oulo » dira-t-il.
En 1848 (22 février), la IIe République, présidée par Louis-Napoléon Bonaparte, succède à la monarchie bourgeoise de Louis-Philippe. Elle instaure le suffrage universel et prend des mesures sociales demandées par la classe ouvrière. La démocratisation sociale se traduit par des scènes de fraternisation de la bourgeoisie avec le monde ouvrier contre la monarchie. La République proclame le droit au travail. La fraternité s’ajoute à la liberté et à l’égalité dans la devise de la République.
C'est dans ce contexte qu’apparaissent les œuvres des premiers poètes ouvriers (Victor Gélu, Charles Poncy, Jean Reboul, Louis Vestrepain...) qui s'attachent à décrire le monde du travail et à afficher les revendications sociales. Parmi-eux, Désanat publie en 1848 Leis républicaino prouvençalo : chansons nouvelles de circonstance en vers provençaux.
Su nosti scèno politiquo,
Restaren pus espetatour,
Arro sian toutis électour
De parias nia pu ges en Franço
L'houro de nosto délivranço
A demouli la rouiouta,
Toutis an lou dret de vouta.
(Désanat, 1848, p. 6)
L'association Rivatges, qui porte l'ensemble musical La Horde, propose quatre sessions de formation à la pratique musicale d u Hautbois. Le premier stage se déroulera les 4 et 5 février 2017 au COMDT en compagnie de Saint Dièse qui déambulera au son des hautbois dans les rues de Toulouse le samedi 4 au soir.
Vincent Vidalou, responsable du département musiques et danses traditionnelles du conservatoire de Perpignan, secondé par Martine Marc et Clément Baudry coordonnent le contenu pédagogique de ces stages et laisseront la place pour chaque session à un invité, musicien averti qui fera part de son approche et de sa pratique de l'instrument : Maxence Camelin sera l'invité de cette première session.
Programme de la session :
Méthodologie d’apprentissage :
– Comment aborder un morceau ?
– Outils de mémorisation (auditif, partitions, chant).
– Travail technique sur phrases techniquement difficiles.
Travail sur le corps (respiration, posture) :
– Afin de trouver une respiration efficace et des postures corporelles non traumatisantes…
Langage musical (écriture, lecture, structure du morceau, analyse et écoute…).
Jeu, entretien du répertoire ancien et actuel de la Horde, découverte et apprentissage.
Un atelier de réglage d’anche animé par Bruno Salenson, facteur de hautbois, sera également au programme : Réglage et optimisation d’anche, grattage. À l’occasion de ce stage, Bruno Salenson vous présentera son manuel de fabrication d’anche. Tout juste édité, ce manuel se veut une référence pour aider les musiciens à être complètement autonomes.
Le stage est gratuit (adhésion au COMDT de 12€ obligatoire) et se déroulera le samedi de 14h à 18h et le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 17h.
L’inscription à ce premier stage se fait auprès de Marie Rémon ou Véronique Millet-Rosalen à l’accueil au 05 34 51 28 38 ou à contact@comdt.org.
Aux alentours de 18h sur le parvis du COMDT, Saint-Dièse, le saint patron des hautboïstes populaires, commencera sa déambulation en direction de la Maison de l’Occitanie, 11 Rue Malcousinat, où il effectuera une pause et continuera son escapade en direction de l’Estancabra, café cultural occitan, 42, Rue des Blanchers, où il chantera et jouera pendant toute la soirée !