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QuBa Libre è un duo acustico che propone musica popolare della tradizione occitana sia per il ballo, sia per l'ascolto, con strumenti tradizionali e non.

Il nostro repertorio è come un viaggio in musica che attraversa tutta la regione occitana: partendo dalle nostre vallate alpine, arriva fino ai Pirenei e propone diverse musiche da ballo che vanno dalle più sfrenate curente vernantine, fino alle intense mazurke francesi, passando per scottish, rigodon, danze basche, bourrée a due e tre tempi, circoli, chapelloise e molto altro..

Simonetta è maestra di ghironda e organetto diatonico, collabora da molti anni con Sergio Berardo alla diffusione della musica e della cultura occitana e da quindici anni calca le scene della musica tradizionale facendo ballare migliaia di appassionati e incantando tutti col suono antico e misterioso della sua ghironda. Quest’anno è stata insignita della prestigiosa “targa mestre” (maestro, in occitano) in occasione della XXV festa dei “Lou Dalfin”.

Giuseppe è un vero “musicista popolare”, non ha studiato la musica, ma la suona da sempre, ascolta le melodie e le restituisce talvolta pari pari, talvolta reinventandole a modo proprio. Suona la chitarra, la fisarmonica e l’armonica a bocca e vanta numerose collaborazioni sia in ambito popolare , sia nel contesto della musica d’autore. E’ anche autore, compositore ed arrangiatore di numerose canzoni. Laureato in Lettere, concilia i suoi progetti musicali con l’attività di insegnamento presso il Liceo Artistico e Musicale di Cuneo.

Il sound dei QuBa Libre è per sua natura intenso ed energetico, con qualche venatura romantica, ma diventa ancora più coinvolgente e completo quando il duo si trasforma in un quintetto grazie alla collaborazione di alcuni straordinari musicisti con cui all’occorrenza collabora, tutti provenienti dall’universo occitano.
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« Je crée par un besoin inné que j'ai à l'intérieur de moi, pour transmettre aux gens ce qui est à la fois trop profond et trop sauvage pour être exprimé par les mots...pour donner vie à mon identité et la force de mes sentiments. »

Simone Lombardo joue du galoubet, du tambourin, des flûtes à bec, des cornemuses et des flûtes traversières. Il donne des concerts de musique traditionnelle et participe à des projets de créations de musique occitane contemporaine. Il donne également des cours, et fait des stages. Il a enregistré son premier album en 2001 avec le projet Sadral. En 2005, il a joué et enregistré la B.O. du film « Il vento fa il suo giro » (nominé pour le David di Donatello). Il a un projet musical de sa propre création, la Ramà, avec qui il a sorti un album en 2007, l' "Encharma", comprenant des morceaux de composition. Il continue de s'intéresser à la musique traditionnelle avec le groupe « Lo truc », enregistrant en 2009 l'album « L'aura », et a même approché les musiques électroniques en participant au disque « Angels, pastres, miracles » du groupe Gai Saber. Il collabore actuellement au groupe Yo Yo Mundi.
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Pourquoi Parpalhon ?

Salut monde d’ici, de là-bas, d’ailleurs et du lointain ! Désirez-vous connaître l’origine de l’envol du papillon ?
Eh bien, nous dirons que c’était un 21 juin…ou un 22 décembre. Il faisait beau surtout dans nos coeurs tandis que dehors tombaient …des flocons étoilés.
La raison de son envol ? L’amour, la passion, l'amitié, le plaisir d’un verre de vin autour d’un chant ou peut-être même le contraire ! Restons sérieux ! Le papillon vole pour le plaisir de faire danser sur sa musique, les mots de notre savoureuse langue d’Oc, d’assister à l’éclosion d’une idée, de son développement jusqu’au frisson scénique...pour l’amour du partage et de l’émotion, pour l’amour de cette terre où éclot le phrasé gascon, de cette langue malmenée, déclassée en « patois », en parler mineur et pourtant si chantante, si gouleyante et veloutée comme un bon vin.
Nous ne sommes pas des poètes, pas de grands musiciens, mais des amoureux fébriles, excessifs, emportés, démesurés, frissonnants, volubiles...passionnés ! Nous promenons notre bonne humeur aux quatre coins de la Gascogne, nous ne colportons pas de message mais chantons nos convictions, nos incompréhensions aussi.
Notre culture est notre patrie, comme l'amour notre musique n'a pas de frontières. Suffit maintenant, nous lassons !
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François Gibut

Un trio féminin solaire avec la lune pour seul témoin.


Il s’agit presque d’une reprise. On dira plutôt une re- création. En effet, ce spectacle a déjà été joué de 1998 à 2001 où il a été vu pour la dernière fois au Théâtre Prémol de Grenoble.
Il ne s’agira donc pas à proprement parler d’une reprise, même si le thème reste le même. Les trois interprètes retenues pour ce projet ont recrée les personnages, l’interprétation et le déroulement des actions. Ainsi le spectacle leur appartient désormais tout à fait.
Gojatas (prononcer gouyates ) est un mot gascon qui n’a pas de traduction appropriée en français. Alors, par commodité et faute de mieux, on traduit par adolescentes . Le mot désigne en effet cette période de la vie aux frontières variables où il est encore toléré de ne pas être sérieux.

Le propos

« Quand on est que deux on ne s’amuse pas bien. Ah, si on était trois !!! »

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les jeunes filles vont souvent par trois.
On dirait qu'elles ont toutes lu "Les contes du chat perché" de Marcel Aymé. Dans Le loup, Delphine et Marinette s'ennuient seules à la ferme et on les entend dire ceci:

" Quand on est que deux on ne s'amuse pas bien.......... Ah, si on était trois !!! ".

Et justement, nos gojatas (prononcer gouyates) sont trois. Trois sœurs, ou cousines, ou copines, peu importe. Ce soir-là, dans leur chambre commune, elles sont tout près de se coucher. Mais elles vont surtout bien s'amuser car leurs nuits sont plus belles que leurs jours. Même si, ça et là, leurs jeux pourront prendre des tournures acides, tant que leur mayonnaise aura du mal à prendre. Mais elle prendra, leur mayonnaise. Au coeur de leur nuit sans sommeil, elles trouveront finalement comment juxtaposer leurs imaginations créatrices.

Nul doute qu'à trois, elles sont plus fortes, plus riches, plus inventives. Voyez les Pussy riots russes ou les Femmen ukrainiennes. Ne sont-elles pas trois à chaque fois comme pour se donner le courage de leurs actes rebelles? Et ne trouvez-vous pas que les triptyques sont plus équilibrés? Thèse, antithèse, synthèse. Une trinité est la réunion de trois éléments formant un tout , nous dit le Larousse.

Et bien, nos adolescentes le prouvent bien, que quand on est trois on s'amuse beaucoup mieux.

Et que, former un tout, à trois, c'est tout à fait possible. Toutes leurs élucubrations sont plus gestuelles et vocales que verbales. Et justement, l’adolescence se caractérise souvent par une difficulté à verbaliser les choses. Alors, un nouveau langage est créé. Ici, c’est une chanson de gestes, d’attitudes, d’exclamations, d’interjections, d’onomatopées, de cris. Une petite musique de nuit qui parfois s'approchera plus du feu d'artifice. Une escalade d'affrontements obstinés au début, qui conduiront inévitablement aux outrages, à la surenchère des vexations et forcément aux règlement de compte. Mais elles ont du cœur, nos gojatas et elles n'en resteront pas là. Elles se rabibocheront de la plus belle des façons. Et enfin, elles surferont d'un commun accord jusqu'au bout de la nuit sur une mesclade d'univers visités avec l'énergie bondissante qui n'appartient qu'à cette période de la vie.

Ce n'est qu'aux premières lueurs du jour que l'épuisement aura enfin raison d'elles. Au moment où les oiseaux du petit matin prendront le relais.

Il y a du cinéma muet et du dessin animé dans ce spectacle. Sauf que, dans le muet américain d'avant guerre, les vedettes du burlesques sont toutes masculines. Aujourd'hui, l'humour se conjugue aussi au féminin mais plutôt de façon verbale. Du burlesque (car ce spectacle a des accents burlesques) féminin essentiellement non verbal, comme dans le cinéma muet, c'est plus rare, voir très rare.

Ce spectacle jubilatoire et sensible est tout public. Tous, les enfants et les adolescents qui adhèrent d'emblée à cette traversée émotionnelle et ludique, mais aussi les adultes et femmes surtout, qui peut-être en cette occasion, s'étonnent de se reconnaître un peu.
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Né en 1980, Benjamin MELIA est originaire de Saint-Raphaël (VAR). Tout d'abord jeune tambourinaire et fifraire dans les ensembles de musique provençale, il devient flûtiste dans des groupes professionnels de styles divers (musique médiévale, improvisée, baroque) en alternance avec des études de flûte traversière au conservatoire. Il y met, d'ailleurs, un point final avec un 1er Prix. Il est considéré très tôt comme professionnel et devient " intermittent du spectacle " à 18 ans. Il se produit ainsi beaucoup et avec plusieurs formations - Concert en soliste avec M. Colin et H.Pourtau, organistes : Festival de Toulon, Festival de Serre Chevalier, Festival International de Saint-Raphaël et divers concerts à travers la France : Nancy, Sanary, Pierrefeu … - Flûtiste du groupe " Nouvé Rouna " (noëls provençaux) : tournée CCAS, tournée pour la région Piémont (Italie), tournée pour le conseil général des Bouches du Rhône (2004) et divers concerts en France comme en Italie : Caraglio (Italie), Cannes, La Seyne, Fréjus… - Tambourinaire de Sergio Berardo (musicien Italien) avec lequel il enregistre plusieurs CDs. Ainsi, bien sûr, que des prestations en tant qu'invité ou en solo. A 20 ans, il est nommé professeur de musique traditionnelle au conservatoire de Saint-Raphaël. Benjamin MELIA est un musicien " curieux " qui profite de ses nombreuses expériences et de sa formation très éclectique pour créer un regard nouveau sur la musique provençale.
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Lo vin de Tavèl dins la literatura provençala
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Le blanc, le rouge, le rosé et le Vin de Tavel : Tavel, le vin des écrivains provençaux

AOC et grand cru de la Vallée du Rhône, le vin de Tavel est produit sur la commune éponyme et ses alentours, sur la rive droite du Rhône, entre Avignon et le Pont-du-Gard.
Historiquement, la vigne s’installe sur le terroir de Tavel (Gard) avec les Romains. Mais c’est à partir du XVIIe siècle que les Tavellois se tournent vers la production de vin d’exportation comme l’indique le compoix de 1636 qui révèle un recul des céréales et cultures vivrières au profit du vignoble.

« Hier, les anis, les mixtures... Aujourd'hui, buvons du Tavel ! », article de jean du Clos dans Le Figaro, 22 octobre 1940 (source gallica.bnf.fr)

Dès le milieu du XIXe siècle, Honoré de Balzac ou encore Brillat-Savarin font la renommée de ce vin à la couleur à nulle autre pareille comme le décrit poétiquement un certain Jean du Clos dans Le Figaro en octobre 1940 : « c’est un vin qui ne ressemble à aucun autre. Observez la délicatesse de sa couleur : topaze mélangée de rubis chatoyant. Plus de joie dans cette teinte que dans la rouge gravité du Bourgogne ou du Bordeaux, plus de légèreté, plus d’esprit ! » (« Hier, les anis, les mixtures… Aujourd’hui, buvons du Tavel ! », dans Le Figaro, n° 295, 22 octobre 1940.
Lire en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4107388/f2

En 1878 dans son Trésor du félibrige, à l’article « Tavèu » (nom occitan de la commune), Frédéric Mistral tempère la renommée de ce vin déjà historique : « Vin de Tavel, renommé autrefois ». Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle, avec la création du « Syndicat des Propriétaires Viticulteurs de Tavel » et son action pour délimiter les limites de l’aire de production, puis la création d’un AOC en 1936, que le vin de Tavel, en protégeant ses spécificités, retrouve son ancienne renommée.

Le vin de Tavel chez les écrivains d’oc

Situé près du triangle d’or félibréen (Provence rhodanienne), foyer de la grande renaissance des lettres d’oc portée par le Félibrige à partir de 1854, le vin de Tavel se retrouva bien souvent sur la table comme dans les textes des écrivains provençaux.

Chez Frédéric Mistral

On attribue souvent à Frédéric Mistral ce magnifique portrait du vin de Tavel : « Le soleil semble se coucher dans un verre de Tavel aux tons rubis irisés de topaze mais c'est pour mieux se lever dans les cœurs. » Cette citation reste introuvable dans l’œuvre publiée du grand écrivain provençal.

Frédéric Mistral utilise cependant l’image du vin de Tavel, pour sa couleur éclatante comme son effet sur les sens, dans son poème « Languitudo » :

Texte original (extrait) :

Fasié bon caligna, ma douço amigo,
De-long dis aubespin,
Souto li pin.

Lou fiò de ti vistoun, ma douço amigo,
Bèn mai que lou Tavèu
Pico au cervèu.

Traduction française :

Il faisait bon s’aimer, ma douce amie,
Le long des aubépines,
Sous les pins.

Le feu de tes petits yeux, ma douce amie,
Bien plus que le Tavel,
Attise le cerveau

Mistral Frédéric, « Languitudo », [Ennui], Lis Isclo d’Or, 1876.

Ainsi pour le poète, seul le regard le plus perçant du monde peut surpasser l’effet du vin de Tavel sur les sens.

Chez Théodore Aubanel

Théodore Aubanel évoque lui aussi le vin de Tavel dans sa « Cansoun di vièi » (Chanson des vieux), qui décrit les emblèmes du banquet provençal. Voici les trois strophes dédiées aux vieux et glorieux vins de Provence (avec une allusion à la disparition du vignoble traditionnel, alors ravagé en Provence par l’arrivée du phylloxéra dans les années 1880) :

Texte original (extrait) :

S’adus e se destapo
Cènt flasco pèr la set,
Lou Castèu-nòu-de-Papo
E lou Ferigoulet.

E dins li vèire l’amo
Dóu vin uiausso lèu :
Lou Tavèu, uno flamo!
Lou Sant-Jorge, un soulèu!

De nòsti vigno morto
Chourlon li vièi grand vin,
E soun fiò lis emporto
En d’estrambord divin!

Traduction française :

On prépare et débouchonne
Cent flasques pour la soif,
Le Châteauneuf-du-pape
Et le Férigoulet.

Et dans les verres l’âme
Du vin fait rapidement des éclairs :
Le Tavel, une flamme!
Le Saint-Georges, un soleil!

De nos vignes mortes
On lampe les vieux grands vins,
Et leur feu les emporte
En de divines exaltations!

Aubanel Théodore, « Li vièi », [Les vieux]. Publié dans la Revue félibréenne, tome XIV, 1899 puis dans l’Anthologie du Félibrige provençal de Pierre Fontan
[Voir le texte]

Chez Castil-Blaze

Enfin, le truculent François-Henri-Joseph Blaze dit « Castil-Blaze » dédie lui aussi une chanson en occitan au « Vin de Tavèu ». Il s’agit cependant ici bien plus d’une chanson à boire que d’un poème d’amour.

« Lou vin de Tavèu », chanson à boire de Castil-Blaze, alias François-Henri-Joseph Blaze (1784-1857)

Texte original (extrait) :

Beven, beven coume de trau,
Coume li sablo de la Crau ! (...)

Estùdie la geougrafio
Sus la touaio dóu cabaret :
De Malaga m’envau sus Dìo,
Dóu Ren descènde à Pacaret ;
De la Bourgougno e la Champagno
M’enfile i vigno de Lunèu ;
Quand ai begu li vin d’Espagno,
Emé plesi rèste au Tavèu.

Traduction française :

Nous buvons, nous buvons comme des trous,
Comme les sables de la Crau ! (...)

J’étudie la géographie
Sur la nappe du cabaret :
De Malaga je m’en vais jusqu’à Die,
Du Rhin je descends à Pacaret ;
De la Bourgogne et la Champagne
Je pars pour les vignes de Lunel ;
Quand j’ai bu les vins d’Espagne,
Avec plaisir je reste au Tavel.

Source : Un liame de rasin countenènt lis obro de Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Glaup e T. Poussel reculido e publicado pèr J. Roumanille e F. Mistral. Avignon, J. Roumanille, 1865.
Consulter le recueil en ligne : http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/14329


En savoir + sur le vin de Tavel :

Site du syndicat de l’AOC Tavel : http://www.vin-tavel.com

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La Tortuga (Millau)
Pour sa première participation au Festival Bonheurs d’Hiver, l’association La Tortuga propose une grande soirée autour du patrimoine oral :  le jeudi 22 décembre, à 20h30, à la salle René Rieux (Chapelle du Créa) de Millau pour une soirée autour des contes et légendes en compagnie d’invités conteurs, raconteurs, vidéastes, musiciens et bien d’autres encore ! Une buvette sera tenue, à cette occasion, par l’association des Parents d’élèves de l’école Jean-Henri Fabre.
Entrée libre, Tout public (y compris géants et fadarelles)
Toutes les infos sur le site de la Tortuga : voir le programme.
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C’est la rencontre d’une électro-pop hypnotique et des musiques traditionnelles, qui puise son souffle dans les sons et les rythmes archaïques des musiques populaires méridionales. Un groove qui embrasse avec générosité la farandole autant que le dancefloor post-industriel. Un One man music show minimaliste pour mieux déployer un éventailmélange inattendu de trouvailles électroniques et d’instruments traditionnels faits maison.

Ce projet unique et atypique chemine et conquiert son public depuis 3 ans, de festivals de musiques du monde, en bals traditionnels en passant par les scènes de musiques actuelles, l’assemblage d’esthétiques qu’il propose fait l’unanimité. L’aspect performance et jongle d’instruments du concert rajoute à la joyeuse découverte de ce musicien surprenant, une dimension artistique supplémentaire. L’assemblage à la fois maitrisé et spontané d’éléments qu’on aurait cru disparates se marient musicalement des manières les plus heureuse et développent alors un discours inédit. Puisant dans l’esthétique des musiques du monde, des musiques urbaines et des musiques populaires traditionnelles des pays d’oc, ce solo réalise leur rencontre en de puissantes densités sonores contemporaines. Surfant sur les frontières floues des pratiques traditionnelles et des rapports homme/machine des musiques électroniques, ce concert est également une porte ouverte aux rencontres intergénérationnelles et au mélange des publics.


«En route pour un voyage sonore inimaginé : Débrouille talentueuse, perception minutieuse, inventivité décuplée, l’art de réconcilier les temps et de déjouer les espaces, sensibilité aux aguets, créativité insondable et subtil mélange entre le structuré et l’essence du poétique : s’égarer, rêver, voyager, un grand jeté entre hier et demain, tout en gardant le goût des détours et cheminements sonores improbables et maîtrisés. Identité artistique unique, mystérieux et pourtant si proche. Moderne et bien au-delà.» - Géraldine Amar
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A prepaus de la cançon de Védrines
CIRDÒC-Mediatèca occitana

En 1912, a l'escasença d'eleccions legislativas extraordinàrias dins la circonscripcion de Limós, l'aviator Jules Védrines inspira una cançon en occitan encara coneguda e cantada a l'ora d'ara.

Contèxt istoric e resumit dels faits

A l'escasença d'eleccions extraordinàrias al pòste de deputat de la circonscripcion de Limós, aprèp l'eleccion d'Étienne Dujardin-Beaumetz coma senator d'Aude, l'aviator Jules Védrines foguèt al centre d'un escandal politic que se'n parla encara a l'ora d'ara.
Colleccion particulara

En efècte, Charles Toussaint Védrines dit Jules Védrines, nascut lo 29 de decembre de 1881 a Saint-Denis dins lo departament de la Seine, arribèt lo 10 de març de 1912 a Quilhan per una fèsta de l'aviacion organizada dins aquesta vila sus convit del conse Paulin Nicoleau. A aquesta escasença, e aprèp aver rescontrat Ernest Ferroul dins son burèu narbonés, decidiguèt de se presentar a las eleccions legislativas que se devián debanar lo 17 de mars de 1912 dins la circonscripcion de Limós (per pròva la letra de depaus de candidatura validada, datada de l'11 de mars de la meteissa annada).

Es a aqueste moment que comencèt dins Nauta-Valada d'Aude una corsa electorala en avion. Jules Védrines se presentèt contra Jean Bonnail, ja elegit dempuèi bèl brieu a diferents pòstes (conse e conselhièr general), quatre autres candidats se declarèron tanben mas qu'obtenguèron pas gaire de voses fin finala (Jean Vidal, Antoine Garrouste, Jacques Faure e Didier Cousturier).
En una setmana Védrines percorriguèt doncas la circonscripcion tota amb l'ajuda de son avion e distribuïguèt quitament sa profession de fe en la getant per dessús bòrd, dels aires. Dins cada vila o vilatge ont se pausava s'organizèron d'acamps que lo public li espèrava nombrós per escotar sos discorses, l'arribada de son avion era en se un eveniment. Aquela setmana de campanha electorala foguèt doncas enferonida, los articles de premsa nombroses e fòrça divisats, en foncion del jornal que i pareguèron, las afichas, los cants e los documents prefectorals testimònian de la vivacitat dels escambis e de la fervor que capitèt de soslevar Jules Védrines mentre que Jean Bonnail era largament pressentit per èsser elegit.
La batalha s'anonciava doncas sarrada. Mas al ser del 17 de mars de 1912 foguèt plan Jean Bonnail, candidat del partit radical socialista e polin d'Étienne Dujardin-Beaumetz que foguèt elegit amb 7691 voses contra 7002 per Védrines. Lo nombre de voses obtengut per cada candidat es encara uèi de prene amb precaucions puèi que chifras diferentas apareisson suls documents oficials que se pòdon consultar.
En seguida de l'anóncia de las resultas una part de la populacion se soslevèt e s'enseguiguèron nuèits de desbordaments e d'agitacions.
Aquelas resultas foguèron confirmadas qualques meses aprèp per la Cambra dels deputats.

Musica

La cançon dita «Cançon de Védrines» foguèt escrita sus l'aire de la Valse Brune (musica de Georges Krier - particion disponibla sul site www.partitionsdechansons.com). Coma un molon d'autras cançons de l'epòca las paraulas èran pausadas sus de musicas conegudas per la màger part de la populacion (aires d'operetas, danças, imne nacional etc.)

Paraulas

Colleccion particulara

Mantuna sorga atèstan de l'escritura de las paraulas d'aquesta cançon al moment dels faits en mars de 1912. En efècte, un article del Télégramme datat del 21 de mars de 1912 e un article de l'Éclair del 22 de mars de 1912, balhan los dos primièrs coblets e los dos primièrs repics de la cançon.

Si la cançon dita « Cançon de Védrines » sus l'aire de la Valse Brune es la mai coneguda, n'existisson d'autras sul meteis tèma e escritas a la meteissa epòca. Dins los articles de premsa de l'epòca n'i a una, publicada dins lo Télégramme del 17 de mars de 1912, qu'apareis pas dins lo cançonièr prestat pel M. Vives e qu'èra estada compausada sus l'aire del Se canta.

Lo cançonièr prestat pel M. Vives conten trenta-una cançons de las que cinc son en occitan (compresa la que lo tèxte n'es balhat çai-jos). Lo cançonièr qu'avèm poscut recuperar e numerizar a cò de M. Vives, eiretièr d'un cafetièr de Limós, per el, es pas datat mas es compausat pas que de cançons a l'onor de Jules Védrines. Dins la version balhada dins aquel i a un tresen coblet e un tresen repic.

Vaqui sa transcripcion e sa traduccion :

  Occitan : grafia de l'autor Occitan : grafia classica Francés
Titol Bédrino (aire de la Balso bruno) Védrines (aire de la Valse Brune) Védrines (air de la Valse Brune)
Coblet 1 Et qu’es aco que s’entends dins las brumos
Qu’es aquel bruch ?... Es un aousel sans plumo
Qué fa teuf-teuf… Qué rounflo… Qué fumo
Mounto descend et biro coumo bol.
Le cap lebat, nostré poplé frissouno
Serco d’aysels qué pot estre a quel fat
Mé coumo ben de debets Carcassouno
Cant à plein gargalhol
E qu’es aquò que s’entend dins las brumas
Qu’es aquel bruch?... Es un aucèl sens pluma
Que fa tuf-tuf... Que ronfla... Que fuma
Monta descend e vira coma vòl.
Le cap levat, nòstre pòble frissona
Cèrca dels uèlhs que pòt èsser aquel fat
Mas coma ven de devers Carcassona
Canta a plen gargalhòl
Qu’est ce qu’on entend dans les brumes
Quel est ce bruit ? C’est un oiseau sans plume
Qui fait tuf-tuf… Qui ronfle… Qui fume
Monte, descend et tourne comme il veut.
La tête levée notre peuple frissonne
Cherche des yeux qui peut être ce fou
Mais comme il vient de vers Carcassonne
Il chante à pleins poumons
Repic 1 Ah ?... ço qué brounzino
Y lé courachous Bedrino
Qu’arribo sur sa machino
Coumou passérat,
Pareil à l’esclaïré
Aqui es a soun affaïre !
Quilhat amoun naut din l’aïré
Filo coumou rat.
Ah?... çò (Aquò) que bronzina
Es le coratjós Védrines
Qu'arriba sus sa maquina
Coma un passerat,
Parièr a l'esclaire
Aquí es a son afaire !
Quilhat amont naut dins l'aire
Fila coma un rat
Ce qui bourdonne
C’est le courageux Védrines
Qui arrive sur sa machine
Comme un moineau
Pareil à l’éclair
Là il est à son affaire
Perché là-haut dans les airs
Il file comme un rat.
Coblet 2 Dins le cel bleu et lis coumouo glaco
Aïtats amis aquel punt dins l’espaco
Que paüc à paüc groussis et se desplaço
Qu’aïgidomen escalado tant naut
Es un utis faït de boues et de télos
Per le mena cal pas estre nigaut
Cresé qu’un joun crebara las estelos
Nostre soulel tant naut !
Dins le cèl blau e lis coma una glaça
Gaitats amics aquel punt dins l'espaci
Que pauc a pauc grossís e se desplaça
Qu'aisidament escalada tant naut
Es un utís fait de boès e de telas
Per le menar cal pas èsser nigaud
Cresi qu'un jorn crebarà las estèlas
Nòstre solelh tant naut !
Dans le ciel bleu et lisse comme la glace
Regardez amis ce point dans l’espace
Qui peu à peu grossit et se déplace
Qui habilement escalade si haut
C’est un outil fait de bois et de toile
Pour le conduire il ne faut pas être sot
Je crois qu’un jour il crèvera les étoiles
Notre soleil si haut !
Repic 2 Le balent Bedrino
A chabal sur sa machino
Dins l’ether pur qué brounzino
Filo coumou rat.
Pareil à l’esclairé
Aqui est as soun affairé
Es quilhat se ten en l’airé
Coumou passerat
Le valent Védrines
A caval sus sa maquina
Dins l'etèr pur que bronzina
Fila coma un rat
Parièr a l'esclaire
Aquí es a son afaire
Es quilhat se ten en l'aire
Coma un passerat
Le vaillant Védrines
A cheval sur sa machine
Dans l’éther pur qui bourdonne
File comme un rat.
Pareil à l’éclair
Là il est à son affaire
Il est perché, il se tient en l’air
Comme un moineau.
Coblet 3 Si les anciens que soun morts à la guerro
Ou dins le leit se lebaboun de terro
Elis can pas jamai saput ço quéro
Que de boula sariou al desespouer.
Lai mas sul cap d’aban pareil miraclé
Estabousit un frissoun dins lé quer
Samagaîrou en criden y lé diablé
Que descend dé l’infer.
Si les ancians que son mòrts a la guèrra
O dins lor lèit se levavan de tèrra
Eles qu'an pas jamai sauput çò qu'èra
Que de volar serián al desesper
Las mans sul cap davant parièr miracle
Estabosits un frisson dins le cuèr
S'amagarián en cridant es le diable
Que descend de l'infèrn.
Si les anciens qui sont morts à la guerre
Ou dans leurs lits se levaient de terre
Eux qui n’ont jamais su ce que c’était
De voler seraient au désespoir.
Les mains sur la tête devant pareil miracle
Stupéfaits, un frisson sur la peau
Se cacheraient en criant c’est le diable
Qui descend de l’enfer.
Repic 3 Ah ?... ço que brounzino
Y le moutur de Bédrino
Qu’a chabal sur sa machino
Filo coumou rat
Pareil à l’esclaire
Aqui es a soun affaïré
Semblo que nado dins l’aïré
Coumou passerat.
Ah?... çò (Aquò) que bronzina
Es le motor de Védrines
Qu'a caval sus sa maquina
Fila coma un rat
Parièr a l'esclaire
Aquí es a son afaire
Sembla que nada dins l'aire
Coma un passerat.
Ce qui bourdonne
C’est le moteur de Védrines
Qui à cheval sur sa machine
File comme un rat.
Pareil à l’éclair
Là il est à son affaire
On dirait qu’il nage dans les airs
Comme un moineau.

Entresenhas al subjècte de la creacion de la cançon

Segon un article paregut dins lo Télégramme del 27 de mars de 1912, las paraulas d'aquesta cançon serián estadas escritas per Gabriel Buche, felibre narbonés, mantun còp recompensat per sos poèmas als Jòcs Florals de Tolosa e de Besièrs. Era tanben lo president de la Cigalo Narbouneso.
Pasmens, d'un autre costat, segon çò que nos diguèt M. Louis Vives, deteneire del cançonièr manuscrit que conten la version balhada çai-sus, pareis impossible qu'aquesta cançon aguèsse poscuda èsser escrita per una persona que seriá pas de Limós.
Lo mistèri demòra doncas sus l'identitat de l'autor d'aquestas paraulas. Pel moment cap pròva formala es pas estada descubèrta que confirmariá l'una o l'autra de las ipotèsis.

A l'ora d'ara

Un pauc mai de cent ans aprèp, lo remembre d'aqueles eveniments demòra fòrça viu. Es pas rare qu'una sortida del carnaval de Limós se'n inspire per exemple. Foguèt estat tanben lo subjècte de l'espectacle presentat pel festenal limosenc Cuivrée spéciale de 2012 per d'enfants de las escòlas de la comunautat de las comunas. D'articles pareguèron dins la premsa locala a l'escasença del centenari de la venguda de Védrines dins Aude. Un memòri de recèrca de màster 2 sus aqueste subjècte foguèt tanben sostengut en 2014 : "L'afaire Védrines" e autres.
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Danís Chapduelh
Es pauc de dire que los elements son al centre de l'espectacle atipic ofèrt pels dos Laurenç dins « De l'aire a l'aiga ». Lo primièr Laurenç, es lo Cavalié, acordeonista suau, cantaire, fretonaire de maissa d'ase entre autras percussions que aquí tòrna posar a una de sas fonts mai aimadas : lo colectatge. Son rajar natural e cascalhant de nòtas encadenadas e d'envoladas vocalas jazzy tròba un resson particulièr dins las pintruras de Laurenç Bonneau, qu'afialèt sos pincèls tant sus de retraches e de paisatges qu'en benda dessenhada.
 
Aquí se tròba a pintrar en dirècte, essencialament en negres aigats sus de fuèlhas blancas, en seguir los tèxtes e las compausicions lançadas pel seu companh musicaire, que ven aital colorar l'ensemble. Colorar ? Veire. Sèm un pauc al-delai d'aquò e çò que se dessenha lèu es mai que mai una percepcion, un sentit, fin finala una fantasmagoria generala. Una « cosmogonia » lengadociana, ont los mites tòrnan prene plaça et ont son las estelas qu'escrivon l'anar del Monde. Al centre d'aquesta cosmogonia, l'òme, evidentament, amb sa tendéncia, segon lo sens del vent, a se virar en lop o en diable per el-meteis. Trempat de las pluèjas lavacièras, usat pel vent cèrç, sembla plan frèule dejós un cèl sovent negre, mas aquò seriá oblidar un pauc lèu que lo rebat que remanda al monde, l'ombra qu'eslonga sul paisatge es sorna, escura, creis e s'espandís coma un cancèr en seguissent los vai e vèni de las ondadetas dins las lacas saladas. Aclapat a la Clapa, cèrca d'escapas en bàs, dins lo monde del dejós, a s'enfonilhar dins son interior, dins sos sòmis, dins sa cosmogonia personala. L'i crotza los estatjants d'una mitologia oblidada, als noms sortits dels corredors del Temps, e que lo foton defòra d'aquel monde vièlh que coneissiá pas pus. Remandat encara l'òme serà, a sos embelinaments terrèstres, a la fèsta e al vin, a la carn e a la lutz, guidat per sas fams, esperant la fin del delavaci e de rais de solelh tròp passadisses.
 
Aquí una part, una part sonque, de çò que se pòt veire e sentir dins l'espectacle dels dos Laurenç, aquel dins la lutz e aquel dins l'ombra, que desplegan a totes dos un univèrs complet, barrat, e contengut dins un ponhal, coma la sal qu'òm escampa pel canton. Servit per de tèxtes en occitan d'el, de Joan-Maria Petit o encara Joan Bodon (per una interpretacion nòva de la Cançon de la Fièira), Laurenç Cavalié perfuma lo tot de tròces de collectatges a l'imatge de l'espectacle : caloroses, plasents, convivials, poetics, contemplatius, d'una malenconiá fosca que vesina amb las flambas de l'esperit de fèsta. D'aquel temps Laurenç Bonneau asaiga -es lo cas d'o dire- la tela, fa s'embeurar lo papièr de largas sompas negras qu'asondan pertot a l'entorn. Nerviós, lo trach de pincèl es pegós, estacat a una estranha realitat qu'exstís conhada entre totas las nuàncias d'un negre pregond. Se ditz que, a cada representacion, los dessenhs, fachs a l'instint e a la sensacion, cambian un pauc. Mas de biais inexplicat qualques uns tòrnan totjorn, en particulièr una cara usclada de vièlh, a l'encòp dura e doça coma o pòdon èsser, familièra als Laurenç, mas pas sonque. Coma la subervivença d'un mite...o d'una umanitat.
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