Explorar los documents (645 total)

borreias-gavotas-1.jpg
Borrèias gavòtas, bourrées gavotes : presentacion / Varenne, Alexandre
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Varenne, Alexandre
Version occitana sostitolada en francés.

Professor d'occitan, Lissandre Varenne a entamenat  dempuèi las annadas 2000 un trabalh bèl de collectatge filmat de la memòria orala d'Occitania orientala, d'Alps a Cevenas. 

Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana li balhèt, dins l'encastre del programa "Patrimoine Oral du Massif Central", la realizacion de dos documentaris consacrats a la practica de la borrèia dins Lengadòc Naut. Aqueste film ne constituís la primièra partida.

Veire la segonda partida

Maites documentaris corts sus la practica de la borrèia ièr e uèi se pòdon consultar en seguissent aqueste ligam : http://www.patrimoine-oral-massif-central.fr/spip.php?rubrique12 

Los filmes autres de collectatge de Lissandre Varenne son de descobrir sus la cadena YouTube http://www.youtube.com/user/SuveProd

logomassif.png

Sept acteurs culturels du secteur des langues, musiques et Danses Traditionnelles du Massif Central ont mis en place un projet de valorisation des richesses culturelles du Massif Central par les musiques traditionnelles. Ce projet sur 5 ans, intitulé Langues, musiques et danses traditionnelles en Massif Central, permet de renforcer le travail de collectage et de soutien à la création à un niveau inter-régional (Auvergne, Bourgogne, Languedoc Roussillon et Limousin).

Deux projets patrimoniaux (Valorisation des archives de l’oralité et Identité chorégraphique et patrimoniale du Massif Central) s’articulent avec les pratiques artistiques et l’action culturelle afin que les sources issues du travail de collectage alimentent les pratiques artistiques et que celles-ci se réinventent tout en s’appuyant sur des connaissances.

De nombreuses actions se développent autour de ces trois volets : collectages, numérisation, création d’outils de communication, résidences de création, structuration du secteur, exposition, édition d’un ouvrage somme, réalisation d’un film grand public….

Il s’agit de fédérer un maximum de personnes (artistes, acteurs culturels, habitants de territoires, élus…) autour de la notion d’identité portée par ce patrimoine vivant et riche que sont les musiques et danses du Massif Central.


Le projet « Langues, musiques et danses traditionnelles en Massif Central » est cofinancé par l’Union Européenne. 
L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.
Opération soutenue par l’Etat (FNADT) et les Régions Auvergne, Bourgogne, Languedoc-Roussillon et Limousin.


 
 
fiche-luoc.png
Ostal de Félix Arnaudin (1844-1921)
CIRDÒC-Mediatèca occitana

DESCRIPTION

La Maison du « Monge » fut un temps celle de l'ethnologue français Félix Arnaudin (1844-1921), de 1856 jusqu'à la fin de sa vie. C'est entre ces murs que l'imagier de la Grand'Lande entreposa les fruits de ses collectes dans un pays et une société en recomposition au cours de ce second XIXe siècle. Elle est aujourd'hui Maison de la photographie des Landes.

Nom de l'édifice :

Maison de naissance de Félix Arnaudin 

Autres appellations :

Maison de la photographie des Landes 

Localisation :

Maison de la photographie des Landes 
Espace Félix Arnaudin 
Quartier Le Monge 
40210 Labouheyre 

Fonction d'origine de l'édifice :

La Maison du « Monge » fut un temps celle de l'ethnologue français Félix Arnaudin (1844-1921), de 1856 jusqu'à la fin de sa vie. C'est entre ces murs que l'imagier de la Grand'Lande entreposa les fruits de ses collectes dans un pays et une société en recomposition au cours de ce second XIXe siècle.

Issu d'une famille de métayers landais, Félix Arnaudin (Simon de son nom de baptême) naît le 30 mai 1844 dans une demeure du quartier du Monge, propriété de la famille Arnaudin depuis son achat en 1826 par le patriarche Simon Arnaudin. Il vit les 12 premières années de sa vie, jusqu'à l'année 1856, dans cette demeure aujourd'hui disparue. La maison, placée au nord de l'airial devient alors propriété de l'oncle de Félix Arnaudin, Pierre, au cours du partage familial. Puis par le jeu des successions, demeure du frère de l'ethnologue, Ariste Arnaudin en 1872.

À partir de 1856, Félix Arnaudin et sa famille s'installe dans la demeure du Monge, aujourd'hui Maison de la photographie des Landes, située plus au sud de la propriété. Elle est une ancienne maison de pasteur de brebis, remaniée et déplacée à l'époque de Simon Arnaudin, pour devenir la maison principale. Là, « l'imagier » va vivre les principales années de son existence, ne revendant la demeure du « Monge » qu'aux dernières heures de sa vie, en 1920, afin d'améliorer ses faibles revenus.


Fonction actuelle de l'édifice :

La maison de naissance de Félix Arnaudin, rachetée un temps par le fokloriste Élie Menaut, et devenue propriété de la commune de Labouheyre. Depuis 2003, elle abrite la Maison de la photographie des Landes et accueille périodiquement des expositions, dont une annuelle, dédiée à "l'imagier de la Grande Lande". Le Ministère de la Culture et de la Communication la labellise en 2012 "Maison des Illustres" en hommage à son prestigieux ancien propriétaire.

Datation :

Demeure paysanne transformée et agrandie au XIXe siècle.

Importance pour la culture occitane :

Demeure de Félix Arnaudin (1844-1921) : l'Imagier de la Grande Lande

Naissance et formation, l'entrée en folklore 

C'est au sein d'une famille de la paysannerie aisée, à Labouheyre dans les Landes, que naît Félix Arnaudin le 30 mai 1844 (de son prénom de baptême, Simin). Ses études secondaires au collège de Mont-de-Marsan ainsi que les enseignements suivis auprès du curé de Labouheyre, préparent l'esprit du jeune érudit à la recherche et aux questionnements intellectuels. 

De retour dans son village natal, et en dépit de quelques emplois dans le domaine de l'industrie, Félix Arnaudin se tourne progressivement vers le foklore et l'ethnologie. En 1873 paraît une première notice sur "Une branche des Pic de la Mirandole dans les Landes" (Revue de Gascogne), marquant les débuts du jeune homme dans le cercle des fokloristes de l'époque, dont Jean-Baptiste Lescarret (1819-1898). 

L'année 1874 constitue un réel tournant dans la vie de Félix Arnaudin. Les goûts personnels de l'érudit pour sa Lande et la recherche, le contexte familial troublé par le scandale de ses amours avec une jeune servante et les métamorphoses que connaissent alors la société landaise traditionnelle par la politique de valorisation lancée dans les années 1860 par Napoléon III, tout concourt alors à engager Félix Arnaudin dans la voix de l'ethnologie et de la photographie. C'est en effet au cours de cette même année 1874 que le landais se dote de son premier appareil.

L'Imagier de la Grande Lande
Cette combinaison de faits personnels et généraux conduisent Félix Arnaudin sur la Grande-Lande, dont il enregistre peu à peu les formes traditionnelles, au cours d'un long travail photographique qui l'occupe de 1874 à la fin de sa vie, à peine marqué par de brêves interruptions. 

2700 plaques photographiques, aujourd'hui conservées au Musée d'Aquitaine (Bordeaux), retracent ce long travail méthodique de sauvegarde des formes et traces d'une culture en cours de mutation et des paysages de la lande originelle se muant progressivement en massif forestier. Tous supports confondus, ce sont près de 3218 négatifs, dont 2425 répertoriés par Félix Arnaudin lui-même, qui témoignaient à sa mort de l'incroyable travail mené par le photographe. Circulant à pied ou à vélo, allant à la rencontre des habitants de la lande, ce preneur d'image, reçoit les surnoms du Limajayre (l'imagier en français), mais également de pèc, le fou, tant son action est l'œuvre alors d'un précurseur en ce domaine et dans ces territoires.


Un important travail de collectage
Dès ses débuts lou limajayre présente une grande rationnalisation de son travail, classant, organisant ses recherches, établissant pour ses photos d'importants répertoires photographiques. Ses prises de vue témoignent d'un intérêt constant porté par leur auteur à l'évolution des techniques, tout comme au matériel photographique. Félix Arnaudin mène conjointement à ses captations photographiques, un important travail de collectage de la mémoire landaise, enquêtes auxquelles il applique la même rectitude scientifique. Adoptant le principe des fiches d'enquêtes aux champs détaillés, Félix Arnaudin récolte ainsi au cours de son existence un grand ensemble de contes, chansons, proverbes... 

Ce travail minutieux sur plusieurs dizaines années lui vaut la reconnaissance de ses contemporains. Aux importants dossiers ethnographiques et linguistique (il est l'auteur d'un Dictionnaire gascon) conservés aux Archives départementales des Landes, s'ajoutent ainsi les nombreuses correspondances entretenues entre l'imagier de la Grande Lande et les folkloristes de son époque, locaux ou nationaux, Paul Sébillot (Revue des Traditions Populaires), Henri Gaidoz (Mélusine, 1877), Jean-Eugène Dufourcet (Société de Borda, Dax), ou Pierre-Daniel Lafore (Escole Gastou Febus). 

De son vivant ne paraîtront toutefois que trois recueils livrant au public et aux chercheurs le fruit du colossal collectage effectué: Contes populaires en 1887, Chants populaires (1912) et Choses de la Grande-Lande aux alentours de 1919, ce dernier recevant une suite posthume; et un manuscrit achevé mais non publié de son vivant, qui est celui des Proverbes.


Devenir du travail d'un pionnier
 
A sa mort le 6 décembre 1921, Félix Arnaudin laisse une importante somme de documents, comprenant tant les négatifs de ses campagnes photographiques, que les notes, fiches d'enquêtes, correspondances réunies au cours de sa carrière. Le tout est progressivement déposé auprès de structures spécifiques. Le Parc Naturel Régional (PNR) de la Grande-Lande à Marquèze, créé en 1970, hérite de l'ensemble d'un fonds aujourd'hui déposé aux Archives départementales des Landes tandis que les plaques de verre enrichissent les collections du Musée d'Aquitaine. A ce premier ensemble, vient s'ajouter en 1992, les donations de Jacques Boisgontier, linguiste bordelais. La Bibliothèque municipale de Bordeaux conserve pour sa part la bibliothèque personnelle de l'érudit landais.

Si du vivant de Félix Arnaudin ne sont parues que très peu de publications traduisant l'importance de son travail; aux alentours de 1964, s'organise autour de Adrien Dupin et de Camille Arnaudin, neveu de l'imagier et exécuteur testamentaire de celui-ci, une politique d'édition de ses Oeuvres complètes. Regroupant tant des proches de l'auteur que des universitaires bordelais ou le linguiste Jacques Boisgontier, le Groupement des Amis de Félix Arnaudin entreprend un travail de longue haleine. Faisant suite à la parution de quelques pièces disparates, sortent entre 1994 et 2003 huit volumes des Oeuvres complètes de Félix Arnaudin offrant une nouvelle visibilité et une nouvelle audience au travail mené près de cent ans plus tôt par Lou limajayre.


Éléments remarquables :

La propriété du Monge entre dans la famille Arnaudin en 1826, lorsque, quittant Lue suite semble-t-il à une brouille avec son père, Simon Arnaudin, grand-père parternel de Félix Arnaudin, achète une propriété qui compte alors deux demeures paysannes (cf. Franck Lalanne, 150e anniversaire de la naissance de F.Arnaudin). La demeure la plus au sud de la propriété, ancienne demeure de pasteur de brebis, devient demeure principale de l'ensemble. 

Déplacée et remaniée une première fois du temps de Simon Arnaudin, elle subit également des travaux à l'époque de Barthélémy, le père de Félix Arnaudin, pour tenter de mettre la modeste demeure au goût du jour. Les plafonds sont ainsi réhaussés, comme nous l'indique Franck Lalanne (ibid). 

Il s'agit d'une demeure de plein pied, dont « la façade Est fut agrémentée de fenêtres larges et vitrées » du vivant de Félix Arnaudin.


Statut de protection :

Labellisée Maison des illustres. Propriété de la commune de Labouheyre. Ouverte au public durant les périodes d'exposition : 15h-18h. Libre accès.
fonds-documentaire.png
Archives départementales du Var, Fonds Rose Salle
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Rose SALLE a vécu la plus grande partie de sa vie à Carcès (département du Var) où elle était assistance maternelle. Chanteuse et conteuse de tradition orale, elle a fait l'objet d'un important collectage ethnographique et linguistique entre 1984 et 1995 par Jean-Luc Domenge, enseignant, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires de Castellane auteurs de nombreux articles et recueils sur la langue et les cultures populaires provençales. 

Au cours de 63 entretiens menés sur une décennie, représentant au total 126 heures d'enregistrements sonores déposés aux Archives départementale du Gard et ayant servi à plusieurs importants recueils composant la collection « Contes et chansons populaires de Provence » (éd. Cantar lou païs), Rose Salle constitue un important corpus linguistique et culturel.

Les principaux thèmes abordés par l'enquête concernent les âges de la vie, les cultures matérielles et immatérielles, les croyances, les expressions, etc. et surtout un important répertoire de chansons et contes qui ne semblent contenir aucune influence des mouvements renaissantistes du XIXe et XXe siècle (félibrige, occitanisme), ce qui en fait un important témoignage de la langue « naturelle » et des cultures provençales en dehors de tout projet de prestige littéraire, de reconstitution culturelle ou de revendications linguistiques et politiques.

Modalités d’entrée :

dépôt par Jean-Luc Domenge

Accroissement :

 

Description du fonds

« Le fonds présenté est une partie du corpus ethnologique et linguistique de Rose Salle interviewée par Jean-Luc Domenge (34 heures et 5 minutes sur un total de 126 heures) , choisis en collaboration avec le déposant.

Conformément au contrat de dépôt, ne sont pas inclus, dans cet inventaire à ce jour, des interviews que M. Domenge se réserve d'éditer. Au fur et à mesure des autorisations de celui-ci, ces contenus viendront compléter l'inventaire en ligne.

Rose Salle raconte, dans ce fonds majoritairement en provençal, la vie quotidienne de 1914 à 1950 dans un village du Centre Var (Carcès). Les thèmes principalement abordés sont les âges de la vie, les costumes, les croyances, la sorcellerie, la cuisine, les expressions, la médecine populaire, les métiers, les plantes dont celles médicinales et la vie domestique.

Plusieurs classes "patrimoine" d'école élémentaire ont rencontré Rose. Les échanges en français ont été aussi enregistrés. » (source : Inventaires en ligne des Archives départementales du Gard : http://www.archives.var.fr/)

Dates extrêmes :

1984-1995

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Français

Importance matérielle :

26h d'enregistrements sonores. Les témoignages sonores sont accompagnés de 58 transcriptions en provençal, de 2 captations vidéo et d'un ensemble de documentation personnelle écrite et iconographique de Rose Salle.

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Enregistrements sonores

Documents audiovisuels

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

36 AV

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire en ligne 

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Archives privées - communicables selon les conditions du contrat de dépôt 

Conditions de reproduction :

Soumis à l'accord du donateur.

primadie-fontsegune-1854-rey.jpg
Fondacion del felibritge
CIRDÒC - Mediatèca occitana
Le groupe de "Primadié" en 1854 à Font-Ségugne. De gauche à droite : au premier rang, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Jules Giéra ; au second plan, Théodore Aubanel, Paul Giéra, Alphonse Tavan et celui que Roumanille qualifiera dans sa correspondance de "troubadour inconnu".  (Source iconographique : Achille REY, Frédéric Mistral : Poète républicain, Cavaillon : Imprimerie Mistral, 1929, p.31. Original conservé au Palais du Roure, Avignon) 

Le 21 mai 1854, au Château de Font-Ségugne à Châteauneuf-de-Gadagne (Vaucluse), un groupe de sept jeunes poètes, rassemblés à l'occasion d'un banquet, se réunissent autour d'un projet de restauration de la littérature provençale. Selon la version relatée par Frédéric Mistral (1830-1914), aussi connue sous le nom de "légende dorée", le groupe serait constitué, outre celui-ci, de Joseph Roumanille (1818-1891), Paul Giéra (1816-1861), Théodore Aubanel (1829-1886), Alphonse Tavan (1833-1905), Jean Brunet (1822-1894) et Anselme Mathieu (1833-1895). Une incertitude subsiste quant à la présence de ces deux derniers.

Les poètes réunis autour de cette cause s’organisent peu à peu sous l’impulsion de Frédéric Mistral et de Joseph Roumanille son aîné. Mistral devient rapidement la figure de proue et l’animateur du mouvement, jusqu’à ses derniers jours. Le Félibrige se dote d’une organisation structurée et hiérarchisée, dédiée à la défense et illustrant la langue d’oc. Son objectif principal est de rendre à la langue occitane sa dignité littéraire et de mettre en valeur la richesse de la culture d'oc. Cette orientation est largement suivie et relayée dans les régions méridionales par l’organisation d’événements et de commémorations et la publication d’ouvrages et de revues.

Son action politique et linguistique vise à promouvoir l’usage de la langue d'oc "dis Aup i Pirinèu". Pour cela, les félibres disposent d’un outil : Lou Tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne, publié par Frédéric Mistral en 1886. L’ouvrage, fruit de trente années de travaux et de collecte linguistique, est encore aujourd'hui un instrument scientifique de référence.
 

1-Origine

La première rencontre des félibres, le jour de la Sainte-Estelle, reste le symbole de l'association et ce jour marque depuis le rendez-vous annuel des félibres, sous le nom de fête de la Santo Estello ou "félibrée". En 1855, moins d'un an après leur première rencontre, paraît le premier volume de l'Armana prouvençau adouba e publica de la man di felibre, almanach qui porte encore de nos jours la parole des poètes de langue d'oc. 


Le mot félibre est rapidement vulgarisé par les œuvres de ceux qui revendiquent leur appartenance au félibrige. L'origine de ce mot est cependant soumise à controverse. Il aurait été adopté par Mistral, soit sur la base d'un mot issu du bas-latin signifiant "nourrisson", soit sur celle d'une confusion: la transformation de "Sépher, libre de la Lei" (entendu dans l'Oraison de Saint Anselme) en "Set felibres de la Lei", qui se prononce de la même façon. Il donne de nombreux dérivés : félibrige, félibrejado, félibrejar1.

2-Organisation

En vertu de ses statuts officiels de 1876, le félibrige est dirigé par un Capoulié (de cap, tête ou chef), assisté d'un chancelier et d'un Consistoire de félibres Majoraux (assemblée) dont le nombre est fixé à cinquante. Les félibres Majoraux se distinguent par la Cigalo (cigale d'or) qu'ils arborent à la boutonnière. Celle-ci, qui a valeur de titre et d’appellation, se rattache le plus souvent à un qualificatif régional ou symbolique et se transmet à leur mort à la suite d'élections2

Le premier des Capoulié, Frédéric Mistral, sera élu en 1876. C'est le Capoulié qui porte à la boutonnière l'étoile à sept branches3 ainsi que la Coupo4 et qui préside le Consistoire5. Tous les sept ans, les félibres se donnent une reine qui est choisie par le poète lauréat des Jeux Floraux du félibrige6.

La cellule de base de l'organisation félibréenne est l'Escolo (École), dirigée par un Capiscol. Les Escolo sont regroupées au sein de Maintenances, sortes de divisions administratives qui correspondent aux grandes composantes dialectales de la langue d’oc (Prouvènço et Coumtat, Dóufinat, Lengadò, Roussihoun, Guiano, Gascougno, Limousin e Auvergno, Bearn e Fouis)7.

3-Historique

L’association qui voit le jour dans la seconde moitié du XIXe siècle réunit peu à peu un grand nombre de personnalités du Midi et de sympathisants animés par l’idée de refaire de la langue d’oc la grande langue de création littéraire qu’elle avait été au temps des troubadours. Le succès rencontré par le poème Mirèio, de Frédéric Mistral, en 1859, et le prix Nobel de littérature qui lui est attribué en 1904, ainsi que l’impact de l’ensemble de son œuvre permettent au félibrige d’accéder à une notoriété nationale et internationale. Peu à peu, le projet félibréen dépasse l’aventure littéraire pour investir le champ politique et historique.  

Le félibrige de 1854 (date de sa création) pose les bases d’une institution originale qui évolue autour du personnage de Mistral et de son œuvre. Mistral, à la fois instigateur et modèle du mouvement en tant que penseur et écrivain, en est également le théoricien par son œuvre de lexicographe. Par la publication en 1876 du dictionnaire Lou Tresor dóu Felibrige, fruit du collectage et de la compilation des parlers des pays de langue d’oc, il propose un outil pour l’usage de la langue (graphie dite "mistralienne" ou "félibréenne"). Frédéric Mistral et ses amis posent le problème de la reconnaissance d’une diversité linguistique et au-delà de la décentralisation et du fédéralisme.

L'institution regroupe des hommes d'opinions différentes aussi bien du point de vue politique (de l'extrême-droite à l'extrême-gauche) ou religieux qu'en ce qui concerne ce que doit être le but de l'action félibréenne (purement culturel, ou déjà politique, autour de la revendication fédéraliste), d'où des débats parfois vifs au cours de son histoire Les questions de choix linguistique, de pédagogie, d’enseignement, de politique sont au cœur des débats. Volontairement détaché des questions politiques, Mistral maintient avec difficulté cette position de neutralité face à l’ampleur du mouvement confronté au centralisme français et aux tentations de revendications fédéralistes ou nationalistes.

Le félibrige réuni quelques centaines d'adhérents, puis quelques milliers pendant l'entre-deux-guerres, majoritairement issus des classes moyennes. Il est à l’origine d’une importante production littéraire qui marque un déclin à partir de 1914, année de la disparition de Mistral et début de la première guerre mondiale, facteur d'érosion des forces vives de la nation. Son influence diminue au lendemain de la seconde guerre mondiale avec l’apparition officielle de l’Institut d’Estudis Occitans (IEO), né à la libération (1945) qui se détache du modèle et des personnalités du félibrige pour proposer un nouveau mode d’action et d’écriture (graphie normalisée dite alibertine du nom du linguiste Louis Alibert).


Notes

1 René Jouveau, Histoire du félibrige. 1854-1876, Aix en Provence, 1984, p. 76.

2
Comme les fauteuils pour les Académiciens de l’Académie française.

3 Étoile à sept branches symbole du félibrige en mémoire des sept félibres fondateurs. Cartabèu de de Santo Estello, 1877, p. 11.

4 Coupo félibrenco, coupe d’argent donnée par les Catalans aux poètes provençaux qui en offrent une semblable aux poètes catalans en 1878 et qui a inspiré la chanson de la Coupo Santo (Trésor p. 637).

5 Assemblée des félibres Majoraux.

6 Les concours littéraires organisés par le félibrige ont pris le nom de Grand Jo Flourau dóu Felibrige et Jo Flourau de Mantenènço.

7 Cartabèu de santo estello recuei dis ate ouficuiau dóu felibrige pèr la pountannado de 1877-1882, p. 7, 104.

45t_brouillet.jpg
Félicie Brouillet, conteuse du Périgord
CIRDÒC - Mediatèca occitana
Félicie Brouillet, née en 1907, à Augignac (Dordogne), à quelques kilomètres de Nontron fut des années 1930 jusqu'à sa disparition en 1982 une vedette de la radio régionale.

Toujours bien présente dans la mémoire collective, L'Oreilho-­dé-­Lèbré comme elle se faisait appeler, n'a eu de cesse toute sa vie durant de collecter et transmettre la langue, les traditions et histoires de son terroir.

Toute son enfance, elle se nourrit des croyances et histoires populaires qu'elle entendait raconter dans la maison familiale.

Dès les années 1930 elle participe aux opérations de recherche et de collectage menés dans la région nontronnaise par le prêtre Georges Rocal qui l'amène à mener un travail personnel sur la langue et les éléments culturels de son environnement.

Elle commence ainsi à rédiger quelques articles en occitan dans les revues locales avant de publier en 1937 Légendes, contes et récits de la veillée en Périgord, ouvrage aussitôt épuisé, qui ne fit l'objet d'une réédition qu'en 1990.

S'ensuit  un travail de collectage incessant et la constitution de son personnage de l'Oreilho­-dé­Lèbré, vieille nontronnaise contant ses histoires et commentant l'actualité, qui rencontre rapidement un grand succès auprès du public.

Les histoires de Félicie Brouillet ont été enregistrées et ont donné lieu à l'édition de plusieurs disques, vous pourrez aujourd'hui les trouver à l'achat d'occasion ou encore au prêt dans quelques rares bibliothèques ; il ne nous a pour le moment été possible d'en localiser qu'à la BnF (Félicie Brouillet dite l'ORELHO DÉ-LÈBRÉ et Félicie Brouillet avec ses amis du groupe folklorique RIEGUTAIN) et à la bibliothèque de Périgueux (Ses bonnes histoires du Périgord).

Robert Dagnas, avec son émission Chez Nous, diffusée dans les années 1970 sur les ondes de Radio Limoges a également très régulièrement fait intervenir Félicie Brouillet. Les archives de ces émissions de radio ont été déposées par Françoise Etay à l'IEO Limousin. Numérisées, elles sont disponible à l'écoute sur La Biaça, le site internet de la mémoire occitane en limousin.

Vous pourrez trouver les émissions Chez Nous dans lesquelles intervient Félicie Brouillet mais également des collectages réalisés auprès de la conteuse par Robert Dagnas en suivant ces liens :

Emissions radiophoniques Chez Nous avec la participation de la conteuse


 Collectages / Enregistrements intégralement conscacrés à Félicie Brouillet


Le numéro 4 de l'année 2012 du périodique Lo Bornat dau Perigord a  été consacré à Félicie Brouillet en 2012, à l'occasion de la félibrée de Piégut-Pluviers. Vous pourrez y trouver quelques informations complémentaires sur la conteuse.

 

Bourree.Image copie.jpg
BORRÈIA
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Entre dansa tradicionala e coregrafia contemporanèa.

Dansa qu’es emblèma dels Auvernhàs emigrats a París, la borrèia es una d’aquelas dansas tradicionalas que la practica se’n arrestèt pas jamai, emai qu’a sauput evoluir dins de contèxtes culturals novèls.
Qualques mites atornejan sas originas : per d’unes, aquò’s una dansa cèlta, per d’autres nos vendriá dels grècs, mas cap d’element nos es pas per ara pervengut que posquèssa definir amb precision son origina. Lo tèrme de borrèia apareis pel primièr còp dins los tractats de dansa del sègle XVII, mas i designa un pas de dansa del repertòri sabent. Es pas qu’a comptar de la fin d’aquel sègle que la borrèia ven descricha coma una dansa populara del Massís central, en particulièr dins los tèxtes de Mma de Sévigné (1676) e de Jean Fléchier (1665).


 Mas aquò’s l’emigracion dels Auvernhàs a París a l’epòca industriala que faguèt de la borrèia un element emblematic de l’identitat auvernhata amb la constitucion de las amicalas e l’invencion del bal museta. La borrèia, aquò’s la dansa de predileccion del balèti, mas un còp en contacte amb las dansas de la vila, evoluís per contacte amb las dansas de coble. Al meteis moment, dins sa region d’origina, se montan los primièrs gropes folclorics que fixan e transmeton aquel fenomèna coregrafic, e prenon part a sa sauvagarda d’un autre biais.
 Amb l’emergéncia del moviment fòlc e de las campanhas de collectatge que se menan dins las annadas 1970, la borrèia ganha salut e persisténcia.
 
                                            
                                  
Uèi, sa practica a recuolat e lo ligam entre generacions s’es destendut un bricon mai, mas la borrèia demòra viva e constituís un patrimòni viu ara seculari. Dempuèi qualques annadas, la borrèia es dintrada sus la scenas artisticas mercés a de coregrafs que venon posar l’inspiracion a las fonts del repertòri tradicional. Foguèt lo cas per exemple de Dominique Bagouet que creèt en 1976 la pèça Ribatz, Ribatz ! sus una suita d’aires tradicionals tot en s’inspirant de las dansas que son presentas dins los balètis e las vòtas.

Mai recentas son las multiplas iniciativas a l’entorn de la borrèia e la multiplicacion de creacions contemporanèas e urbanas. Sidi Graoui amb sa creacion Le labyrinthe des Origines explòra e decortica lo fenomèna de la borrèia en l’estacant dins sa practica coregrafica contemporanèa a el. Jean-Christophe Bleton, dins De Bouts, mèscla la dansa tradicionala amb las arts del circ. E la pèça Mets ta veste rouge es ela lo produch del rencontre de dansaires dels mitans contemporanèu, hip-hop, flamenco e tradicional, que reactualizan la borrèia per l’inscriure dins lo paisatge dansat d’ara.
 
 

 
filature.jpg
Chants de la filature de Saint-Ambroix
Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes. Producteur
Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles. Producteur

Pasturel, Valérie. Enquêteur

Sabaton, Jeanne. Témoin
Entretien avec Jeanne Sabaton, ancienne fileuse à Saint-Ambroix qui livre des éléments sur le travail à la filature mais aussi sur les chants et divertissements qui l'accompagnaient.
fonds-documentaire.png
[ Musée du Biterrois ] Sous-fonds Léonce Beaumadier
Présentation du producteur :

Léonce Beaumadier est un folkloriste biterrois du milieu du XXe siècle, ayant réuni une importante collection d'ouvrages, de photographies et de témoignages sur le folklore biterrois, auxquels il a ajouté ses propres collectages, notes et manuscrits.

Présentation du contenu :

- Notes manuscrites et tapuscrits concernant les Arts et traditions populaires en biterrois (XIXème et Xxème siècle).
- Photographies et diapositives concernant les fêtes traditionnelles à Béziers et dans le biterrois (1920-1980).
- Bandes magnétiques et disques vinyles disponibles à l'écoute sur support numérique.
- Partitions manuscrites et tapuscrites ( ATP et Variétés Françaises).
- Périodiques locaux.

Importance matérielle :
Non chiffré

Couverture Temporelle :
Milieu du XIXe siècle – fin XXe siècle

Supports représentés dans le fonds :
Manuscrits/Tapuscrits
Monographies Imprimées
Périodiques (presse et revues)
Enregistrements sonores
Documents iconographiques

Accroissement :
Fonds clos (ne connaîtra pas d'accroissement)

Accès

Identifiant du fonds :
Non coté – Appellation « fonds Beaumadier »

Instruments de recherche :
Inventaire imprimé et informatisé, consultable sur demande.

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :
Sur rendez-vous.

Conditions de reproduction :
Avec autorisation de la Ville de Béziers et de l'Escolo Trencavel, et sous condition de citation obligatoire.
J-Crouzel-R-Marty.JPG
Roger Marty, magnétiseur, voyant
Crouzel, Jacques.
Marty, Roger.
Entretien avec M. Roger Marty, "magnétiseur, voyant, ancien paysan minotier au moulin de La Tour près de Villefranche-du-Périgord", réalisé le 5 août 2009.
sus 65