Lo CIRDÒC-Mediatèca occitana li balhèt, dins l'encastre del programa "Patrimoine Oral du Massif Central", la realizacion de dos documentaris consacrats a la practica de la borrèia dins Lengadòc Naut. Aqueste film ne constituís la primièra partida.
Veire la segonda partida
Maites documentaris corts sus la practica de la borrèia ièr e uèi se pòdon consultar en seguissent aqueste ligam : http://www.patrimoine-oral-massif-central.fr/spip.php?rubrique12
Los filmes autres de collectatge de Lissandre Varenne son de descobrir sus la cadena YouTube http://www.youtube.com/user/SuveProd
Sept acteurs culturels du secteur des langues, musiques et Danses Traditionnelles du Massif Central ont mis en place un projet de valorisation des richesses culturelles du Massif Central par les musiques traditionnelles. Ce projet sur 5 ans, intitulé Langues, musiques et danses traditionnelles en Massif Central, permet de renforcer le travail de collectage et de soutien à la création à un niveau inter-régional (Auvergne, Bourgogne, Languedoc Roussillon et Limousin).
Deux projets patrimoniaux (Valorisation des archives de l’oralité et Identité chorégraphique et patrimoniale du Massif Central) s’articulent avec les pratiques artistiques et l’action culturelle afin que les sources issues du travail de collectage alimentent les pratiques artistiques et que celles-ci se réinventent tout en s’appuyant sur des connaissances.
De nombreuses actions se développent autour de ces trois volets : collectages, numérisation, création d’outils de communication, résidences de création, structuration du secteur, exposition, édition d’un ouvrage somme, réalisation d’un film grand public….
Il s’agit de fédérer un maximum de personnes (artistes, acteurs culturels, habitants de territoires, élus…) autour de la notion d’identité portée par ce patrimoine vivant et riche que sont les musiques et danses du Massif Central.
Le projet « Langues, musiques et danses traditionnelles en Massif Central » est cofinancé par l’Union Européenne.
L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional.
Opération soutenue par l’Etat (FNADT) et les Régions Auvergne, Bourgogne, Languedoc-Roussillon et Limousin.
Rose SALLE a vécu la plus grande partie de sa vie à Carcès (département du Var) où elle était assistance maternelle. Chanteuse et conteuse de tradition orale, elle a fait l'objet d'un important collectage ethnographique et linguistique entre 1984 et 1995 par Jean-Luc Domenge, enseignant, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires de Castellane auteurs de nombreux articles et recueils sur la langue et les cultures populaires provençales.
Au cours de 63 entretiens menés sur une décennie, représentant au total 126 heures d'enregistrements sonores déposés aux Archives départementale du Gard et ayant servi à plusieurs importants recueils composant la collection « Contes et chansons populaires de Provence » (éd. Cantar lou païs), Rose Salle constitue un important corpus linguistique et culturel.
Les principaux thèmes abordés par l'enquête concernent les âges de la vie, les cultures matérielles et immatérielles, les croyances, les expressions, etc. et surtout un important répertoire de chansons et contes qui ne semblent contenir aucune influence des mouvements renaissantistes du XIXe et XXe siècle (félibrige, occitanisme), ce qui en fait un important témoignage de la langue « naturelle » et des cultures provençales en dehors de tout projet de prestige littéraire, de reconstitution culturelle ou de revendications linguistiques et politiques.
Modalités d’entrée :dépôt par Jean-Luc Domenge
Accroissement :
« Le fonds présenté est une partie du corpus ethnologique et linguistique de Rose Salle interviewée par Jean-Luc Domenge (34 heures et 5 minutes sur un total de 126 heures) , choisis en collaboration avec le déposant.
Conformément au contrat de dépôt, ne sont pas inclus, dans cet inventaire à ce jour, des interviews que M. Domenge se réserve d'éditer. Au fur et à mesure des autorisations de celui-ci, ces contenus viendront compléter l'inventaire en ligne.
Rose Salle raconte, dans ce fonds majoritairement en provençal, la vie quotidienne de 1914 à 1950 dans un village du Centre Var (Carcès). Les thèmes principalement abordés sont les âges de la vie, les costumes, les croyances, la sorcellerie, la cuisine, les expressions, la médecine populaire, les métiers, les plantes dont celles médicinales et la vie domestique.
Plusieurs classes "patrimoine" d'école élémentaire ont rencontré Rose. Les échanges en français ont été aussi enregistrés. » (source : Inventaires en ligne des Archives départementales du Gard : http://www.archives.var.fr/)
Dates extrêmes :1984-1995
Langues représentées dans le fonds :Occitan
Français
Importance matérielle :26h d'enregistrements sonores. Les témoignages sonores sont accompagnés de 58 transcriptions en provençal, de 2 captations vidéo et d'un ensemble de documentation personnelle écrite et iconographique de Rose Salle.
Supports représentés :Manuscrits/Tapuscrits
Enregistrements sonores
Documents audiovisuels
36 AV
Instruments de recherche disponibles :Archives privées - communicables selon les conditions du contrat de dépôt
Conditions de reproduction :Soumis à l'accord du donateur.
La première rencontre des félibres, le jour de la Sainte-Estelle, reste le symbole de l'association et ce jour marque depuis le rendez-vous annuel des félibres, sous le nom de fête de la Santo Estello ou "félibrée". En 1855, moins d'un an après leur première rencontre, paraît le premier volume de l'Armana prouvençau adouba e publica de la man di felibre, almanach qui porte encore de nos jours la parole des poètes de langue d'oc.
En vertu de ses statuts officiels de 1876, le félibrige est dirigé par un Capoulié (de cap, tête ou chef), assisté d'un chancelier et d'un Consistoire de félibres Majoraux (assemblée) dont le nombre est fixé à cinquante. Les félibres Majoraux se distinguent par la Cigalo (cigale d'or) qu'ils arborent à la boutonnière. Celle-ci, qui a valeur de titre et d’appellation, se rattache le plus souvent à un qualificatif régional ou symbolique et se transmet à leur mort à la suite d'élections2.
Le premier des Capoulié, Frédéric Mistral, sera élu en 1876. C'est le Capoulié qui porte à la boutonnière l'étoile à sept branches3 ainsi que la Coupo4 et qui préside le Consistoire5. Tous les sept ans, les félibres se donnent une reine qui est choisie par le poète lauréat des Jeux Floraux du félibrige6.
La cellule de base de l'organisation félibréenne est l'Escolo (École), dirigée par un Capiscol. Les Escolo sont regroupées au sein de Maintenances, sortes de divisions administratives qui correspondent aux grandes composantes dialectales de la langue d’oc (Prouvènço et Coumtat, Dóufinat, Lengadò, Roussihoun, Guiano, Gascougno, Limousin e Auvergno, Bearn e Fouis)7.
L’association qui voit le jour dans la seconde moitié du XIXe siècle réunit peu à peu un grand nombre de personnalités du Midi et de sympathisants animés par l’idée de refaire de la langue d’oc la grande langue de création littéraire qu’elle avait été au temps des troubadours. Le succès rencontré par le poème Mirèio, de Frédéric Mistral, en 1859, et le prix Nobel de littérature qui lui est attribué en 1904, ainsi que l’impact de l’ensemble de son œuvre permettent au félibrige d’accéder à une notoriété nationale et internationale. Peu à peu, le projet félibréen dépasse l’aventure littéraire pour investir le champ politique et historique.
Le félibrige de 1854 (date de sa création) pose les bases d’une institution originale qui évolue autour du personnage de Mistral et de son œuvre. Mistral, à la fois instigateur et modèle du mouvement en tant que penseur et écrivain, en est également le théoricien par son œuvre de lexicographe. Par la publication en 1876 du dictionnaire Lou Tresor dóu Felibrige, fruit du collectage et de la compilation des parlers des pays de langue d’oc, il propose un outil pour l’usage de la langue (graphie dite "mistralienne" ou "félibréenne"). Frédéric Mistral et ses amis posent le problème de la reconnaissance d’une diversité linguistique et au-delà de la décentralisation et du fédéralisme.
L'institution regroupe des hommes d'opinions différentes aussi bien du point de vue politique (de l'extrême-droite à l'extrême-gauche) ou religieux qu'en ce qui concerne ce que doit être le but de l'action félibréenne (purement culturel, ou déjà politique, autour de la revendication fédéraliste), d'où des débats parfois vifs au cours de son histoire Les questions de choix linguistique, de pédagogie, d’enseignement, de politique sont au cœur des débats. Volontairement détaché des questions politiques, Mistral maintient avec difficulté cette position de neutralité face à l’ampleur du mouvement confronté au centralisme français et aux tentations de revendications fédéralistes ou nationalistes.
Le félibrige réuni quelques centaines d'adhérents, puis quelques milliers pendant l'entre-deux-guerres, majoritairement issus des classes moyennes. Il est à l’origine d’une importante production littéraire qui marque un déclin à partir de 1914, année de la disparition de Mistral et début de la première guerre mondiale, facteur d'érosion des forces vives de la nation. Son influence diminue au lendemain de la seconde guerre mondiale avec l’apparition officielle de l’Institut d’Estudis Occitans (IEO), né à la libération (1945) qui se détache du modèle et des personnalités du félibrige pour proposer un nouveau mode d’action et d’écriture (graphie normalisée dite alibertine du nom du linguiste Louis Alibert).
1 René Jouveau, Histoire du félibrige. 1854-1876, Aix en Provence, 1984, p. 76.
2 Comme les fauteuils pour les Académiciens de l’Académie française.
3 Étoile à sept branches symbole du félibrige en mémoire des sept félibres fondateurs. Cartabèu de de Santo Estello, 1877, p. 11.
4 Coupo félibrenco, coupe d’argent donnée par les Catalans aux poètes provençaux qui en offrent une semblable aux poètes catalans en 1878 et qui a inspiré la chanson de la Coupo Santo (Trésor p. 637).
5 Assemblée des félibres Majoraux.
6 Les concours littéraires organisés par le félibrige ont pris le nom de Grand Jo Flourau dóu Felibrige et Jo Flourau de Mantenènço.
7 Cartabèu de santo estello recuei dis ate ouficuiau dóu felibrige pèr la pountannado de 1877-1882, p. 7, 104.