Créé en 1971, le Centre Dramatique Occitan est issu de l’équipe d'animation des Rencontres de Fox Amphoux, Festival populaire du Haut-Var créé en 1965 où elle se fait connaître en 1966 par la création de « Per joia recomençar », premier spectacle rompant avec la représentation complaisante de la culture provençale folklorisante. Cette création marque la naissance d’un théâtre en prise sur le présent qui se manifeste par la réappropriation d’un passé culturel jusque-là chassé du patrimoine général dans une perspective de recherche contemporaine. La presse ne s’y est pas trompée qui s’est fait l’écho des réactions, largement étonnées, voire hostiles d’une partie de la population, généralement extérieure à la région et élevée au lait du parisianisme culturel. Celle-ci découvrait que la langue des troubadours qu’on ne savait encore qu’appeler « patois » avant de lui concéder la qualité équivoque de « langue régionale » pouvait être le vecteur d’une création artistique qu’ils pensaient réservée à la langue de Racine.
De 1967 à 1971 André Neyton entreprend un travail de « remise à jour » de la culture populaire d’Oc qui débouchera sur la création du « Darrier moton » de Gaston Beltrame, évocation satirique de la destructuration de l’équilibre économique et humain de l’Occitanie et de l’anéantissement de son « identité » culturelle et linguistique. La pièce est invitée en 1972 au Théâtre des Nations organisé par Jean-Louis Barrault et Jack Lang. L’influence de 1968 est de toute évidence déterminante dans l’approche du travail théâtral qui attribuera une large place à la création collective et à la prééminence du corporel sur la parole.
En 1975, il participe au Festival Mondial du théâtre de Nancy avec "Martin Bidouré o lo cop d'estat de 1851" de Gaston Beltrame.
En 1983, sa mise en scène de la pièce de Robert Lafont, La révolte des Cascaveus, présentée plus de cent fois, sera produite et diffusée par FR3 national. Le Centre Dramatique Occitan compte aujourd’hui trente créations présentées dans tout le sud de la France.
1966 Per jòia recomençar de Robert Lafont
1972 Lo darrier moton de Gaston Beltrame
1973 Dòm Esquichòte ò lo torn de Provença de Bautesar de Robert Lafont
1974 Le chant général de Pablo Neruda (en espagnol, occitan, français)
1975 Martin Bidoret ò Lo còp d’Estat de 1851 de Gaston Beltrame
1976 Poupre et Compagnie de René Merle
1977 Mon bèu pais tot estrifat spectacle poétique
1978 Proprietat privada et Operacion Chòla Babau de Florian Vernet
1979 La révolte des cascavèus de Robert Lafont
1980 Rapport Wallace Müller adapté de M7 Catalunya d'Albert Boadella
1981 Malin maline (jeune public )
1980 Nini Polyphème de Florian Vernet
1983 La Croisade de Robert Lafont
1985 Le venin du théâtre de Rodolf Sirera
1986 Odyssée 86 Contes de la Méditerranée (jeune public )
1987 Bloody Mary show de Rodolf Sirera
1988 Gaspard de Besse d'André Neyton
1990 Le siège de Mons d'André Neyton
1991 Il viaggio de Jean Siccardi et André Neyton
1993 Maurin des Maures de Jean Aicard, adaptation d’André Neyton
1995 Odyssée 95 Contes de la Méditerranée (jeune public )
1997 René Char Spectacle poétique
1999 Odyssée 2000 Contes de la Méditerranée
2001 La farandole de la Liberté d’André Neyton
2003 Barras, le Vicomte à l’ail d'André Neyton
2004 La légende noire du Soldat O d’André Neyton
2006 L’affaire de la Belle Cadière d’André Neyton
2008 Du beurre dans les rutabagas d’André Neyton
2010 Occitania forever Extraits de l’œuvre théâtrale de Robert Lafont
2011 Maurin des Maures de Jean Aicard nouvelle adaptation d’André Neyton
2015 Gaspard de Besse adaptation pour randonnée-théâtre
2016 Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut d’André Neyton
L'animal-jupon, bête de toile, ou encore animal-totem du village de Cournonterral est un Loup à trois têtes : le Tribus-Lupis.
Au mois de juin, à l’occasion de la Saint-Jean d’été, une créature étrange sort de sa tanière dans le village de Cournonterral ; c’est le Tribus-Lupis. Le Loup arpente alors les rues « pour rappeler à l’ordre tous ceux qui bafouent les droits durement acquis par les cornalencs 1 qu’il veille et protège ». 2
En effet, dans ce village où la tradition populaire est très présente grâce, entre autres, au Carnaval des Pailhasses3, un groupe d’amis « carnavaleux » s’est constitué, avec la forte envie de construire un animal-totem.
« Cela faisait des années qu’ils en avaient envie. C’est un village festif ici, mais il faillait avoir la pulsion... Comment expliquer ? Il fallait une personne qui lance. Alors je l’ai fait, j’ai dit on y va : cochon qui s’en dédit, on y va ! » raconte Nadège Guilhaumon, présidente de l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois ».
C'est ainsi qu'en 2010 à Cournonterral naît le Loup à trois têtes nommé « Tribus-Lupis ».
Afin de réaliser cette fiche explicative, Anna Wasniowska a mené l'enquête à Cournonterral en juin 2014 auprès des personnes et structures suivantes :
Mairie de Cournonterral
12 Avenue Armand Daney
34660 Cournonterral
Tél. 04 67 85 00 11
www.ville-cournonterral.fr/
- Association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois »
https://fr-fr.facebook.com/Chevalet-de-Cournonterral-217881264912827/
- Le GRAC : Groupe de Recherche des Archives de Cournonterral.
http://www.cournongrac.org/accueil.html
- Association « Cournon Terra d’OC »
- Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc
http://www.confreriesdulanguedocroussillon.com/pastairestastair/index.html
- Confrérie Saint Photin de Varages
- Nadège Guilhaumon : présidente et co-fondatrice de l’association « Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois », porteuse du projet.
- Eric Livolsy : musicien hautboïste, compositeur de musique pour le Tribus-Lupis, membre de l’association « Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois ».
- Jacques Teilhard : membre du comité de recherche du GRAC (Groupe de recherche des Archives de Cournonterral) et trésorier de l’association « Cournon Terra d’Oc ».
- Georges Guilhaumon : constructeur du Tribus-Lupis.
- Laurent Régis : meneur du Tribus-Lupis.
- Alexandre Vanruymbeke : boulanger ; un des quatre boulangers participant à l’élaboration du pain « Tribus-Lupis ».
Au mois de juin, à l’occasion de la Saint-Jean d’été, Tribus-Lupis sort de sa tanière. Cet animal de toile, guidé par son meneur et porté par huit hommes, animera les rues de la ville pendant de longues heures. Au son des fifres, hautbois et tambours, le Loup à trois têtes dansera le jour de sa fête.
« Il y aura toujours une sortie du Loup au mois de juin, au solstice d’été. Parce qu’on associe au loup, l’eau, le feu, la flamme de Canigou, Cournonterral est une ville relais pour la flamme de Canigou, ces trois éléments. Et en plus de ça, il y a chez nous cette histoire du four, du feu, du pain. Le seul événement où le Loup a vraiment sa place c’est au mois de juin. » Nadège Guilhaumon, présidente et co-fondatrice de l’association « Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois ».
Nous nous sommes donc penchés sur le déroulement et l'organisation de la fête de la Saint-Jean à Cournonterral.
La fête de la Saint-Jean, qui à cournonterral célèbre le Tribus-Lupis, se déroule dans l’enceinte de la vieille ville : entre le four du village, la place du village, les remparts et l’esplanade.
Le 14 juin 2014, la journée commence vers 9 heures du matin par la mise en route du four banal3.
Le boulanger Alexandre Vanruymbeke, accompagné par Jacques Teilhard, lui-même fils de boulanger, commence la fabrication du pain « Tribus-Lupis ».
L’élaboration de la recette a commencé quelques mois avant la sortie du Loup. En effet, Pierre Pic (grand maître de la Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d'Oc), Didier Peitebi, Alexandre Vanruymbeke et Jacques Teilhard ont mis en place un cahier des charges pour cette recette qui fait écho à l’origine du totem local (Cf. Chapitre 3/Histoire de la pratique).
Jacques Teilhard nous livre le secret : « Le pain "Tribus-Lupis" se compose de trois boules, aux trois goûts différents. La première boule correspond à l’entrée : elle est au thym ; la deuxième au plat de résistance : elle est à l’olive noire ; et la troisième est servie au moment du dessert : elle est aux figues. A partir de maintenant, la fabrication du pain va avoir lieu à chaque fois au mois de juin, à l’occasion de la sortie du Loup ; mais aussi à chaque fois que les gens feront la demande pour une occasion importante.
Plus tard, les visiteurs, invités par la musique, assisteront à la danse d’ouverture5 du « Chivalet » (qui ressuscite en 2011 après presque 30 ans d'absence).
« Autour du cheval, quatre personnages dansent : un à l’avant, qui est le donneur d’avoine ; un second à droite, chargé du chasse-mouche qui excite l’animal ; le danseur de gauche porte l’étrille et la brosse ; enfin, le quatrième, à l’arrière, représente le maréchal ferrant, équipé de tenailles et d'un marteau. »4
La danse du Chivalet a une particularité cette année-là à Cournonterral : elle est dansée par cinq jeunes filles.
D’autres animations rythment la fin de la matinée : la danse des treilles, des expositions, des stands d’artisans locaux, etc. Puis, pour clôturer cette matinée, un apéritif convivial sera servi au public qui pourra goûter le pain « Tribus-Lupis ».
Pendant ce temps, l’animal totémique attend sa sortie imminente. Logé au domicile de la présidente de l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois », le « Tribus-Lupis » voit arriver une joyeuse troupe qui va, pendant quelques heures, s’apprêter pour l’événement. Les tâches sont nombreuses et diverses : il s’agit de l’habillage des musiciens, des porteurs et du meneur, de préparer le héros de la journée et de répéter une dernière fois quelques morceaux de musique pour être fin prêts.
Aux alentours de 16 heures, le Loup à trois têtes sort de sa tanière ; il a rendez-vous avec la population sur l’esplanade. Mais déjà, sur son chemin, nombreux sont ceux qui se joignent à lui pour l’accompagner et être au premier rang.
Sur l’esplanade Cournonterralaise, en plus des villageois et visiteurs venus assister à l'événement, l'animal-totem est attendu par d’autres acteurs de la fête. La « Confrérie Saint Photin de Varages », la « Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc », ainsi que trois personnes déguisées, représentant des personnages historiques importants : Erméniars la sœur de Guillaume Bernard des Trois Loups, le seigneur Pierre de Cournonterral, et le sénéchal de Beaucaire l’accueillent lors de son arrivée. (Cf. Chapitre 3/ Histoire de la pratique).
La première danse commence et, avec elle, se fait ressentir une certaine excitation mêlée de fierté : Le Tribus-Lupis est de sortie ! Si cet animal de toile a une importance pour la communauté c’est parce qu’il porte en lui la revendication du peuple, de celui qui subit l'abus et l'injustice. En effet, selon sa légende, il défend les droits, l'égalité et la justice pour tous les villageois de Cournonterral.
Malgré son jeune âge, l’équipe autour de l’animal totémique de Cournonterral a su mettre en place quelques éléments qui reviennent lors de chaque sortie. Après la danse de bienvenue, le Tribus-Lupis entame une longue déambulation à travers la ville, ponctuée par des haltes en plusieurs lieux pour des actions bien définies :
Arrivé sur la place Pierre Viala, devant les Halles, le Tribus-Lupis assiste à la reconstitution de l’événement historique qui a donné lieu à sa naissance. Sous les yeux des spectateurs se rejouent les faits, datant de 1299. La Confrérie Saint Photin de Varages, représentant les soldats-mandataires du roi, accompagne la lecture par des salves6 de tromblons. Le sénéchal de Beaucaire déroule un parchemin pour annoncer aux villageois l’ordonnance du roi Philippe le Bel, exigeant la réparation des méfaits causés par le seigneur Pierre de Cournon. Le dénommé Pierre de Cournon « voulant s’enrichir et affamer les habitants, fit restreindre l’accès au four banal et commanda la destruction du foyer communal afin que les gens lui payent une taxe pour faire cuire leur pain »7. Puis Erméniars, la sœur de Guillaume Bernard des Trois Loups, suit la lecture.
Après la lecture de l’édit royal, vient le moment de la restitution symbolique de la clef du four banal. La mise en valeur du four ainsi que l’importance du pain « Tribus-Lupis » sont appuyées par la présence de la Confrérie des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc, qui fait partie intégrante de l’événement. Ce groupe, représentant le corps des boulangers, dirigé par le « Grand Maître » Pierre Pic, préside ce moment important. La confrérie accompagne le Tribus-Lupis au pied de la tour sarrasine, où se trouve le four banal ; alors l’animal-totem rentre dans la petite cour et la clef du four lui est restituée. C’est aussi le moment de la dégustation officielle du pain et l'occasion de boire le vin local.
Le public est composé de nombreuses personnes de tout âge lors de la sortie du loup à trois têtes ; mais ceux qui apprécient tout particulièrement cette journée ce sont bien les enfants, car la bête leur réserve une surprise ! Lors d'un certain arrêt dans le parcours, le meneur appelle les plus jeunes à entrer sous le ventre du loup...
« On a fait une ouverture devant, dans le loup. Les enfants rentrent dedans, mais ils ne sortent pas par le derrière du loup ; il les cague pas, il les régurgite. » nous explique Nadège Guilhaumon. En effet, d’autres animaux (comme le Bœuf de Mèze ou le Pélican de Puisserguier) avalent les enfants lors de leur défilé, mais la sortie se fait toujours par le derrière de la bête. Cournonterral a souhaité ajouter à cette tradition sa petite touche personnelle.
L’événement est porté par l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois », qui répond chaque année à l’appel à projet lancé par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon, dans le cadre du Total Festum. Le projet « Total Festum » a pour but d'encourager la promotion des cultures occitanes et catalanes, autour de la tradition des feux de la Saint-Jean. Cournonterral, en répondant à cet appel, a choisi de mettre au centre du projet son animal emblématique et, par là même, de bénéficier d’un financement extérieur.
La mairie de Cournonterral attribue une subvention à l’année à l'association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » pour l’ensemble de ses activités et les élus sont présents à l’apéritif officiel de la fête de la Saint-Jean, lors de la restitution de la clef du four banal. Enfin, la commune prête, pour l'occasion, le lieu où le four banal a été reconstruit.
Les spectateurs sont au rendez-vous le jour de la sortie du Loup. Le public accompagne le Tribus-Lupis tout en profitant des animations proposées. L’animal semble rentrer petit à petit dans l'esprit et les habitudes des cournonterralais et, ainsi, trouver une place dans le paysage du patrimoine local.
L’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » est très soucieuse de la valorisation de l’animal emblématique de la ville ; elle participe avec intérêt à toute action ayant pour but la mise en valeur ou la promotion du Loup à trois têtes.
Au conservatoire de Cournonterral ont lieu les cours d’instruments traditionnels. Les musiciens se rencontrent toutes les deux semaines pour jouer ensemble et préparer ainsi la sortie de leur animal-totem.
Le Tribus-Lupis est un animal porté par huit hommes et guidé par son meneur, dont on dit qu'il est "les yeux du loup". Le meneur, qu’on appelle aussi "La Fillasse", c’est Laurent Régis. « On a essayé de choisir quelqu’un qui est apprécié, que les gens apprécient, et il fait partie des gens qui avaient envie de créer un animal totémique » nous explique Jacques Teilhard.
La bête se fait accompagner par trois figures de l’histoire locale : Erméniars, la sœur de Guillaume Bernard des Trois Loups ; Pierre de Cournon, le seigneur du bourg, et le sénéchal de Beaucaire. La confrérie de Saint Photin de Varages ainsi que celle des Pastaïres et Tastaïres du Pays d’Oc font également partie du cortège. Mais les accompagnateurs officiels les plus nombreux sont les musiciens : ils sont environ une vingtaine de personnes. Tous portent un tabard8 et un pantalon, ce qui accentue l'unité du groupe, bien que chaque costume soit personnalisé.
Le Tribus-Lupis est un animal presque entièrement noir, si ce n'est les armoiries de Cournonterral qui figurent de chaque côté de son corps et une bande bleue qui en fait le tour, en bas.
Sa carcasse est une armature en fer recouverte d’un tissu noir synthétique ressemblant à de la fourrure. Elle mesure 3m90 de longueur, 1m70 de largeur et 2m de hauteur. C’est une copie exacte de la structure de l’animal voisin, le Poulain de Pézenas. Le Tribus-Lupis a été conçu pour être plus haut devant, comme s’il était prêt à bondir.
L'ensemble des trois têtes de la bête mesure 1m20 de largeur, 70cm de hauteur et 80 cm de profondeur. Le constructeur des têtes du Loup, Georges Guilhaumon, raconte : « Les têtes ont été faites en polystyrène. Ensuite, la sculpture a été collée sur une plaque de bois et le tout a été recouvert de bandelettes de fibres de verre et de résine. Après, comme le relief avait disparu, on l’a recréé avec la pâte de papier mâché, comme par exemple pour les arcades ou les naseaux, en mettant à la fin du vernis ».
Les têtes sont montées sur un cardan de 2CV, qui leur permet d’être mobiles. Une personne, parmi les porteurs, est chargée de faire bouger les têtes. Les crocs en buis, les yeux en terre émaillée, les dents et la langue en pâte Fimo, confèrent à la bête une physionomie réaliste.
Dans la danse, comme dans la musique du Loup, il y a deux temps. Pendant la marche, le meneur, muni d’un tambourin, fait se balancer le Loup. Il incite aussi le public à participer. La danse est effectuée sur différentes places à des moments stratégiques ou, tout simplement, parce que l’équipe sent que c'est le bon moment. Quelques coups de tambours suffisent pour que toute l’équipe se mette en branle (voir le lien vidéo?). Au moment de la farandole aussi, les porteurs accompagnent la rythmique en faisant sauter l’animal.
A la demande du groupe constitué autour du Tripus-Lupis, Eric Livolsy a pris en charge l’écriture de la partition de la musique du Tribus-Lupis. Faute de temps, seul le prélude fut écrit à temps pour la première sortie du Loup ; mais le morceau fut écrit en entier par la suite. La première partie est une marche lente. L’auteur, Eric Livolsy, explique : « L’inspiration pour l’écriture de ce morceau, je l’ai trouvée dans la légende elle-même. Et dans la deuxième partie, plus festive, vu que je n’ai pas eu le temps de finir, j’ai pris "La poulaillère"9. Le prélude n'étant pas facile […], "la poulaillère" a permis aux musiciens d’intégrer plus rapidement le morceau entier. Aujourd’hui, le morceau est en place, même s’il n’est pas facile. La marche est jouée par les hautbois, et "la poulaillère" par les fifres, ce qui permet aux musiciens de se reposer entre les deux parties ».
La sortie officielle du Tripus-Lupis, au mois de juin, est organisée dans le cadre de l'appel à projet Total Festum, et est ainsi soutenue par la Région Languedoc-Roussillon.
Outre sa sortie officielle, le Loup à trois têtes est régulièrement sollicité pour divers rassemblements d'animaux emblématiques ou autres manifestations, à commencer dans sa ville natale. Lors du Carnaval local, le Tripus-Lupis pointe généralement le bout de son nez pour faire partie du défilé des chars. Les autres villes font aussi appel à lui pour de multiples occasions, comme la Foire Languedocienne de Loupian, le Festival Occitània à Toulouse, etc. Aujourd’hui, le Loup de Cournonterral est un animal très prisé.
Le Tribus-Lupis est mis en valeur dans des articles de presse, ou sur le site de la ville de Cournonterral : www.ville-cournonterral.fr/ ; mais il a aussi son propre site Internet : http://cournontotem.canalblog.com/.
Depuis 2006, le Conseil Régional Languedoc-Roussillon « encourage la promotion des cultures occitanes et catalanes » dans le cadre de l'appel à projets Total Festum, qui se réalise tous les ans au mois de Juin. Cet appel à projets, ouvert à tous, prend en compte depuis 2013 la question de la valorisation du Patrimoine Culturel Immatériel, en ajoutant un article valorisant les projets autour du Patrimoine vivant : « La Région attire [...] l'attention des porteurs de projets sur l'intérêt à développer des actions autour du Patrimoine Culturel Immatériel tel que le définit l'UNESCO [...] ». Cet appel à projets a permis la création du Tribus-Lupis ainsi que d'autre animaux totémiques, et d'aider aux financements de rencontres d'animaux totémiques.
L’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » prend en charge la transmission d'un meneur à l'autre, ainsi que des porteurs. Le groupe de porteurs, réuni autour du meneur Laurent Régis, se constitue à l’improviste en amont de la manifestation. C’est un groupe d’amis qui prend plaisir à porter le Loup, restant engagé par ailleurs dans les nombreux tournois sportifs ayant lieu au mois de juin. De fait, l’association souhaite à l’avenir constituer un collectif de porteurs attitrés.
Les musiciens, eux, se préparent tout au long de l’année. Les cours de musique se déroulent au conservatoire et sont ouverts à tous. Tous les quinze jours a lieu une répétition entre les différents groupes d’instruments lors de laquelle se joue (entre autres) la musique du Tribus-Lupis.
Dans les écoles du village, chaque année, l’association « Le Chevalet de Cournonterral et ses Hautbois » intervient en proposant des ateliers de sensibilisation autour du Tribus-Lupis. « Cette année, nous avons travaillé avec les enfants en leur faisant faire leur totem, où ils ont accroché des messages de revendications. Le totem s’est fait lors des ateliers menés en amont dans les écoles primaires » témoigne la présidente de l'association.
La transmission de la légende du Tribus-Lupis, outre les supports « multimédias », se fait lors de la sortie de l’animal pour la Saint-Jean. En effet, lors de la fête, une des haltes dans le parcours lui est entièrement consacrée (Cf. chapitre 1/ La pratique aujourd'hui). A Cournonterral, la légende du tribus-Lupis est donc placée au centre du rituel qui l'honore ; son défilé se réfère sans cesse aux faits historiques à l'origine de cette légende.
Le Tribus-Lupis a rejoint le bestiaire fantastique languedocien assez récemment. L’équipe porteuse, fêtant le Carnaval des pailhasses en 2010, a eu l'envie d’enrichir davantage les traditions locales. Un comité, ou plutôt une bande d’amis, animée par la verve populaire, a commencé un long cycle de rendez-vous de réflexions, puis d'actions. La première action du groupe fut de faire revivre la danse du Chevalet de Cournonterral. Par la suite est venue la naissance de l’animal emblématique du village, le Tribus-Lupis.
Sa collaboration avec Lo GRAC (Groupe de Recherches des Archives de Cournonterral) a amené le groupe sur la piste de Guillaume Bernard des Trois Loups. Ce bourgeois jouera un rôle important dans l’histoire de Cournon. En 1299, les Syndics11 de Cournon sont nés et Guillaume Bernard en fait partie.
A cette même époque, de nombreuses querelles divisant la population et les seigneurs, un nouveau conflit éclate : « l’affaire du four banal ». Les porteurs du projet ont choisi cet événement historique pour bâtir la légende du Loup à trois têtes, qui représente l'âme contestataire et revendicatrice des cornalencs ainsi que leur force face à l’injustice et l’abus.
Nadège Guilhaumon et Richard Escobossa ont co-écrit la légende du Tribus-Lupis. En voici quelques extraits :
« Sous le règne de Philippe Le Bel, les loups hantaient nos campagnes, leurs voix se faisaient entendre dans nos bois et garrigues […].
A cette époque vivait un personnage qui a marqué les mémoires : Guillaume-Bernard de Trois-Loups. Son tempérament de justicier l’a amené à monter une expédition punitive contre Rascousses à qui les seigneurs de Cournon avaient donné le droit de paissance sur les terres communales et, en cette période de pénurie, il ne faisait pas bon d’empiéter sur les voisins. Guillaume-Bernard des Trois-Loups n’était pas seul, deux autres personnes l’accompagnaient. Une harpie, rombière acariâtre, meneuse de troupe et forte en gueule qui n’hésitait pas à jouer des mains au besoin, une querelleuse du nom d’Erméniars, et Hugues Cristine, défenseur des libertés et des droits acquis.
Dans ces temps de conflits, la Bête […], resurgit d’outre-tombe pour montrer le chemin de la résistance aux gens. Tous unis contre l’adversité et les charges abusives de leurs seigneurs […].
Pierre, seigneur du bourg, voulant s’enrichir et affamer les habitants, fit restreindre l’accès au four banal et commanda la destruction du foyer communal afin que les gens lui payent une taxe pour faire cuire leur pain. La tâche lui fut aisée grâce aux dissensions et à la division de la population. Pourtant, dans le village, sommeillait Tribus-Lupis. Non seulement guerrier effrayant, mais aussi fédérateur de la populace. Le même animal qui avait plié les genoux du seigneur Raymond Vassadel, quelques temps auparavant. Sorti de son antre, de l’endroit même où sont enterrés les combattants d’une lutte avec des voisins belliqueux, Sainte-Cécile-des-Trois-Loups, l’animal de par sa présence et sa force donna aux Cornalencs la volonté de résister et obligea Pierre de Cournon à libérer l’accès au four et à reconstruire le foyer qu’il avait fait détruire […].
Il est dit qu’à chaque période trouble les loups arpenteront les rues du village pour rappeler à tous ceux qui menacent les droits durement acquis par les Cournonterralais qu’ils seront toujours là à veiller. »
On trouve aussi, sur le site Internet "Cournon TOREM Tribus-Lupis", cette légende:
« Au XIIIè siècle les Cornalencs sont affamés par les périodes de disettes et les contraintes infligées par leur seigneur, l’esprit de révolte plane et gronde, mais la désunion règne dans le village. Le seigneur, afin de renflouer sa cassette, détruit le four communal, contraignant les villageois à payer pour l’utilisation du four banal. Ce qu’ignore le seigneur c’est qu’une bête sommeille dans son antre, infernale, terrifiante, au poil hirsute, aux dents aiguisées, à la gueule sanglante et fumante, une espèce de loup à trois têtes : TRIBVS LVPIS. Elle descend de nos garrigues, de l’église Ste-Cécile ; elle incarne l’âme Cornalenque depuis la nuit des temps. Antan, elle aurait fait fuir les cornacs d’Hannibal. Investis de cet esprit contestataire, trois bourgeois, Guillaume-Bernard des Trois-Loups, sa soeur Erméniars et leur ami Hugues Cristine, fomentent un mouvement de révolte ; le seigneur assis sur ses acquis va être surpris. De nuit, la Bête s’approche du bourg en arrivant par le Baou, franchit la porte du Couchant ouverte par les trois reboussiés. TRIBVS LVPIS passe devant le four détruit, se dirige vers le château ou dort sereinement le seigneur. Des hurlements venus d’outre tombe le réveille, lui glace le sang ; affolé il passe sa tête par la lucarne et là une foule, torches et armes en mains, scande la révolte. En tête, la bête se dresse sur ses pattes arrières, l’une de ses têtes est à hauteur de lucarne, la gueule ouverte, rageuse. Le seigneur terrifié se barricade dans l’enceinte du château. Le siège dure toute la nuit ; c’est au petit jour qu’il rend les armes et les soldats livrent le despote affameur aux insurgés. Il franchit, fier et hautain, le seuil de son domaine ; mais face à l’adversaire, à la vue des trois gueules, résigné, il s’allonge sur le sol face contre terre et demande grâce. Il lui est ordonné de se lever, lecture lui est faite de l’édit du roi Philippe le Bel lui intimant de reconstruire le four rapidement, conseil lui est donné d’entendre à jamais chaque revendication de celui qui subit l’abus ou l’injustice. Cette histoire est finie, mais la Bête sommeille dans son antre et ressortira durant des siècles et encore de nos jours pour défendre le droit, l’égalité et la justice pour tous. TRIBVS LVPIS, animal légendaire ou réelle âme de notre collectivité ? Peu importe, quoiqu’il en soit, le loup arpentera les rues pour rappeler à tous ceux qui bafouent les droits durement acquis par les Cornalencs qu’il veille et les protège. »12
18h30 spectacle jeune public La Petite Reine de la Cie Hélice Théâtre
19h apéritif vigneron suivi d’un pique-nique tiré du sac et animé par la Fanfareta
20h30 Concert de lo Barrut - Polyphonies occitanes
GRATUIT
04 68 79 37 99 ou culture@piemont-alaric.fr
Encontrada d’Aude (Rassemblement Occitan départemental des écoles audoises)
Toute la journée
19h30 repas traditionnel 10€ (Inscription obligatoire)
20h30 Cançons et Balèti avec Castanha e Vinovèl et un maître de danse
GRATUIT
Information et inscription mjc.monze@neuf.fr ou 06 20 90 70 39
9h30 atelier de cuisine avec Mirelha Braç suivi d’un concours de cartagène, confiture et pâté
12h apéritif et repas traditionnel
14h concert Balèti avec Fial de Lana
GRATUIT
Information et inscription 06 81 62 36 92
Cavas en Tostas
18h Place de l’Ormeau– vente des Tickets
à Partir de 19h déambulation avec la Fanfare des Goulamas et dégustation :
Domaine Sainte Marie des Crozes
Domaine de Fontenelle
Colline de l’Hirondelle
Domaine Py
Domaine Régazel
Information au 06 36 78 21 32
21h30 Balèti et feu de la Saint Jean avec Graïl’Oli
GRATUIT
Information au 06 30 91 32 59
21h Soirée chorale avec Le GESPPE d’Espéraza et La Cévitou de Valle Grana (Italie)
GRATUIT
Information au 06 37 00 35 86
Montaren e Sant Medièrs (a dos passes d'Usès) son lo teatre cada annada a la prima, d'una manifestacion particulara: la Fèsta del Cese.
Dempuèi l'Antiquitat, lo legum preciós illumina e reviscòla los esperits mai morruts que profechan de sas vertuts azotadas e noirissentas.
Es aital que lo vilatge, enartat en capitala del Cese, clantís pendent tres jorns de totas las musicas del mond, tot en daissar una part bèla als grops regionals.
Aquesta anada podretz bolegar a l’escota de : La horde dels autbois dau Lengadoc amb Lo Chivalet de Cournonterral, las grallas catalanas, los aboes dou Couseran e las gralhes tarnesas, Les petits frères péteurs impénitents, la Banda Bruti, Tripoux, Polifonic system... prangeirar sus las cansons nissardas de Djé Baleti, descubrir companias: Gargamela théâtre, Le Praticable, Les locataires, Monckey Style, e parcenejar als ataiers d’escrichure del Ratatouille théâtre, de creation plástica o landart, als corridas de panatièras … lo tot sota l'aparament de la Polícha.
Cada annada un public variat, curiós s'i recampan per assistir en grand nombre als concèrts, espectacles de carrièra, obradors, mòstras e autras festivitats a l'entorn del Cese organizadas per lo Kollectiu del Cese Mascat.
Conselhs del Cese Mascat :
Manquetz pas de visitar lo sol musèu internacional del Cese, de participar a la "cesada" lo dissabte 28 de mai de matin, au concors de recèptas Mirelha Dumas, au balèti grand e a l'embrasament fantastic del cese lo dimenge 29 de mai !
Aire du Pois Chiche – 12 € Pass 2 soirs : 20€ Gratuit pour les moins de 14 ans
Faites mijoter une fanfare toulousaine aux ingrédients funks et aux épices new orleans. Touillez énergiquement pour faire ressortir le goût relevé des standards swing et caribéens, l’audace de nos meilleurs cuisiniers de Piaf à Gainsbourg, le groove de Stevie Wonder, et après avoir bien laissé gratiner, raclez le fond du plat, parce que ça ne se fait pas… mais c’est toujours le meilleur !
Groupe festif intégrant la fine fleur des musiciens lyonnais, Foolish Ska Jazz Orchestra propose un son Roots revisitant des standards de jazz arrangés en Ska. C’est un hommage aux grands compositeurs comme Monk, Shorter, Coltrane, Henderson, Mingus… Mais aussi aux sonorités jamaïcaines et anglaises des années 60-70 des groupes tels que : The Skatalites, Madness, The Slackers, Bob Marley… Les 2 chanteuses aux voix envoûtantes accompagnent avec classe ce brillant ensemble !
Sans prétendre se réinventer en bluesman black, le chanteur et guitariste franco-allemand s’inspire brillamment de la note bleue pour imaginer un prolongement sensible à l’émotion originelle du genre. Il est rarement aussi percutant que sur scène, ce que confirme ce beau dialogue avec le batteur Stephan Notari. Faire jaillir l’étincelle dans un décor aussi minimaliste n’est pas la moindre qualité d’un artiste conscient que le blues est une savante alchimie entre l’artiste et son public.
N3rdistan est une contrée déroutante et enivrante. N3rdistan tord les vibrations, mélange subtilement les sonorités, mêle des beats puissants et des basses saturées aux mélodies profondes d’une Kora et d’une flûte peule. Transgénérationel et transgenre, N3rdistan est à la lisière de la musique électronique, du rap et de la poésie arabe.
Départ place du Plan
Grande déambulation spectaculaire initiatique tout public.
À la suite du Pois Chiche totémique, sous l’oeil vigilant de la poliche, les pétulants petits frères péteurs impénitents, la célèbre Compagnie Bachique des Vins du Duché d’Uzès, la fameuse Banda Brutti et la Horde des hautbois du Languedoc font cortège dans les rues de la Kapitale.
Au détour d’une rue, à la fenêtre ou au balcon des invités surprises vous charmeront de leurs douces voix ou vous décoifferont de leurs instruments tapageurs.
Le Pois Chiche Masqué, sera, à n’en pas douter de la partie, mais parviendra-t-il à se débarrasser du vil OGM ? La jolie Chichette rejoindra-t-elle le domicile conjugal ? La dictatriche changera-t-elle de couleur ? Suspens et loufoqueries au programme !
Jardin Principal
Intronisations et apéritif de la Mairie
Dès l’arrivée de la Poichichade aux Petits Jardins, le Crieur de la Croix Rousse nous mettra en condition pour profiter pleinement des discours officiels et intronisations pour entrer dans la magie de Poichicheland.
Monsieur le Maire et les élus du Conseil Municipal prendront la parole pour glorifier comme il se doit le Pois Chiche et la brave terre de Montaren-et-St-Médiers, la Compagnie Bachique des Vins du Duché d’Uzès procédera à l’intronisation d’un actif militant de la cause poichichesque et viticole et s’en suivra l’apéritif à base des vins de la Cave des Vignerons de Montaren-Serviers offert par la municipalité. L’apéritif sera animé en musique par La Horde des hautbois populaires et ses invités du sud-ouest.
L’après-midi à Poischicheland ce sont des spectacles de rue, des animations pour les petits et les grands, des moments culturels et de détente pour faire le plein de bonne humeur. Parcourez tous les petits jardins, poussez les portillons et laissez la magie opérer…
Pas d’horaires. Profitez-en quand le cœur vous en dit.
LAND ARTICHE
La Tamponnade de la Maquina
Musée INTERNATIONAL du pois chiche
Conférenche sur le chichisme
Les Maquillages de Tata Macha
Le stand de Citrouille et Compagnie
Le Théâtre à moteur
Course de cafards
Chacun aura sa corde à linge « Cabane à écriture(s) »
La clown Tessotte
Les spectacles de rue qui ponctueront l’après-midi
14H30 – SIESTE MUSICALE Djé Balèti
16H00 - BABYLOON - Spectacle
17H00 - déambulation avec ZIP
17H15 – LE CRIEUR PUBLIC (place de la Plaine)
Entre 17H30 et 19H - ZIP - Entresort Forain
19H00 : Déambulation avec LES FANFLURES
Entrée libre et gratuite
Le Petit Marché de Montaren-et-St-Médiers ouvrira ses portes, place du Plan avec ses producteurs et artisans locaux
A côté du Petit Marché
Apportez ce que vous voulez, ou rien du tout. Repartez avec ce qui vous plaît. La GRATICH’FERIA est un « marché du gratuit » à l’initiative du groupe local COLIBRIS DE L’UZEGE. C’est une invitation à donner et recevoir dans une relation de personne à personne, afin que des objets devenus inutiles ou superflus profitent à d’autres et retrouvent leur valeur d’usage. A travers le partage, il s’agit de créer une alternative à la consommation courante. Pour plus d’informations colibrisdugard.org
Le célèbre orphéon officiel du Pois Chiche Masqué fera sonner le Pois Chiche dans les rues et sur la place du Plan. Qu’ils soient moustachus, randonneurs, tatoués, pacsés ou pas tant qu’ça, cagoles ou fiers à bras…, tous partagent la même passion perCuivrée et leur amour sans borne pour la musique festive n’a d’égal que leur incommensurable appétit pour la soupe de pois chiche à l’ail !
CONCOURS DE RECETTE DE POIS CHICHE QUI SERA LE TOP CHICHE 2016 ? Cette année encore, participez en duo au célèbre Koncours de Recettes Mireille Dumas. Venez faire découvrir votre recette poischichesque au jury connaisseur et intransigeant qui notera selon les critères de goût, de présentation et d’originalité ! Deux choses obligatoires : les participants devront être en duo un adulte et un enfant et la recette sera cuisinée avec les succulents pois chiches de la Kapitale (fournis par le KPCM). Inscriptions avant le 27 mai au 06-84-05-28-25.
L’après-midi à Poischicheland ce sont des spectacles de rue, des animations pour les petits et les grands, des moments culturels et de détente pour faire le plein de bonne humeur. Parcourez tous les petits jardins, poussez les portillons et laissez la magie opérer…
LES ANIMATIONS
Pas d’horaires. Profitez-en quand le cœur vous en dit.
LAND ARTICHE
La Tamponnade de la Maquina
Musée INTERNATIONAL du pois chiche
Conférenche sur le chichisme
Les Maquillages de Tata Macha
Le stand de Citrouille et Compagnie
Le Théâtre à moteur
Course de cafards
Chacun aura sa corde à linge « Cabane à écriture(s) »
La clown Tessotte
Les spectacles de rue qui ponctueront l’après-midi
13H00 - AU POIL
14H30 – SIESTE MUSICALE Djé Balèti
15H15 - POISCHICHON ou COUGOURDON ?
15H30 - LE POIS CHICHE DE BERTRAND
16H00 - BALETI avec TRIPOUX
17H00 – LA CRIÉE
17H30 - POLIFONIC SYSTEM
18H45 - FANTASTIK EMBRASSEMENT du POIS CHICHE
Les ateliers du COMDT et le chœur Tolosa Cantèra sillonneront les places, les rues, les terrasses et les quais de la Garonne pour aller à la rencontre du public et les sensibiliser aux sonorités des pays d’oc. Chants participatifs, bals improvisés seront au rendez-vous.
Piget Prod.
Matthieu Verlhaguet est un jeune gars du pays, vaguement blasé de la vie qu’il mène, partagée entre les filles, les dimanches pastis-grillades chez les parents, et son boulot…mortel. Il a suivi son père, entrepreneur de pompes funèbres, et tout naturellement monté une affaire de films d’enterrements, sans jamais trop y croire lui-même. Tout irait donc platement bien pour Matthieu si un jour ne (re)surgissait dans son existence Thomas Lebouly, un jeune homme beaucoup trop enthousiaste, qui veut lui forcer la main pour monter une série audiovisuelle en occitan. Un drôle de road-trip commence alors à bord de la « Paure Trencavèl », sur les traces de financements publics et de trésors perdus, en compagnie d’un cynique qui pourrait bien s’attendrir et d’un idéaliste pas encore tout à fait irrécupérable. Frais, drôle, rythmé, d’une qualité technique irréprochable qui n’a rien à envier au paysage télévisuel actuel et surtout presque entièrement tourné en occitan (sous-titré), le projet de La Seria est résolument nouveau, tout en portant en lui des questions latentes sur le rapport à sa langue, à sa culture, la possible ou l’impossible conciliation avec la jeunesse, la « normalité », la « société » … Mais La Seria est d’abord une œuvre de fiction divertissante, celle, croisée, d’un écrivain-scénariste (Julien Campredon) et d’un réalisateur (Amic Bedel) qui se jouent de bon nombre de codes et se moquent allègrement de leur propre processus de création. La Seria, une série de deux types (avec des potes) sur deux types (avec des potes) qui veulent réaliser une série et galèrent pour y arriver… de mancar pas !
Max Rouquette reconnaîtra chez le poète andalou ce chant profond, cette fusion d'inspiration populaire et de modernité poétique que lui-même plaçait au cœur de sa recherche.
Éric Fraj chante ici, soit a capella, soit accompagné à la guitare et aux percussions par Morgan Astruc, des poèmes de Lorca dans la traduction de Max Rouquette, tirés du Romancero gitano, du Cante Jondo, du Diván del Támarit, et du Llanto por Ignacio Sánchez Mejías.
La voix d’Eric toute de clartés et d'ombres, les rythmes andalous en résonance discrète, fusionnent pour donner quelque chose de neuf, d'original, et de très émouvant.
Eric Fraj : Chant, guitare
Morgan Astruc : guitare, pandeiro
Quand les cornemuses des frères Espinasse, qu’elles soient gasconnes (les bohas), de la Montagne Noire (la bodega ou craba) ou du Centre (musettes), rencontrent la vielle à roue ou les percussions de Coco Le Meur : percussions à peaux ou Steel Drums qu’il fabrique lui même ; ça balance terriblement, rondèu que balha enveja de dansar ou scottish qui prend des airs exotiques.
Un répertoire exactement à michemin entre la Gascogne, le Centre et ailleurs, dans lequel les Bohas (Cornemuses de Gascogne) trouveront leur place.
Joan-Miquèu Espinasse : Cornemuses, fifre, flûtes à trois trous
Felipe Espinasse : Cornemuses
Coco Le Meur : Percussions, vielle à roue
Artiste créatif et curieux, Cyrille BROTTO fonde son propre style de jeu, très caractéristique, sur une culture approfondie de collectages, (Quercy, Gascogne) des études de musicologie et de nombreuses rencontres. Cyrille est aujourd'hui reconnu comme un des accordéonistes les plus talentueux de la nouvelle génération et son style s'impose comme un des plus riches et des plus novateurs.
Après plusieurs collaborations fructueuses (Le Bal Brotto Lopez, Anne Rivaud, Xavier Vidal...), son "groove de casa" s’exprime dans ce bal en solo énergique, virtuose, musical et raffiné.
Deux voix, deux cultures et une envie de partage, quand l'occitan rencontre le berbère. Chansons et chants à danser pour évoquer la vie des femmes de part et d'autre de la Méditerranée. Le travail vocal d’Amel Duret et Fabienne Vayrette les a conduites, à partir de leurs musiques traditionnelles respectives, à imaginer des polyphonies et des arrangements personnels. Les chants berbères, issus d’une transmission familiale, s’entrelacent avec un répertoire occitan provenant essentiellement de collectages
Suite aux animations scolaires du vendredi 10 Juin, les calandrons formés aux danses traditionnelles des pays d’oc mèneront le bal pour entraîner avec eux, et les 2 musiciens, également maîtres à danser, les autres enfants venus partager ce moment convivial et instructif
Duo jeune et prometteur, les deux amis ont déjà animés de nombreux bals dans le collectif « Les Cousins du Quercy ».
Une formation en musiques traditionnelles pour l’un et plus jazz pour l’autre, Mickaël et Robin allient dans leur musique la tradition et l’improvisation fantaisiste, le tout au service de la danse et des danseurs.
Robin Abela : Violon, chant
Mickaël Vidal : Clarinette, accordéon diatonique, chant
Trio belge né dans l’univers des bals folks, Trio14 allie une musique de danse à des arrangements variés et rebondissant. Le groove est soigné, le jeu puise sa dynamique dans les styles populaires du répertoire traditionnel (France, Belgique et Outre-manche). De ce matériau dansant, Trio14 cherche à proposer une interprétation légère et nuancée, mais aussi festive et humoristique pour que cette musique garde ce qui fait son essence. Cette volonté est doublée d'une recherche constante de diversifier autant que possible les sons et les rythmes de leur trio de cordes.
Thibault Debehogne : guitare
Julien Maréchal : violon
Simon Wolfs : violon