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Soubeiran, Benaset

Élisée Déandreis (Montpellier, 21 juin 1838, Paris, 29 janvier 1911), félibre et homme politique montpelliérain. Il fut député de l'Hérault (1885-1893) et sénateur (1895-1906).

Autres formes du nom

< Déandréis, Élisée (autre orthographe)
< Deandrès, Élisée (autre orthographe)

Éléments biographiques

Fils du négociant Jean-Baptiste Déandreis et de Louise Sportono. Il est banquier à partir du mois de septembre 1860, associé à Eugène Carrière. Homme politique d'extrême gauche radicale, il prend part aux campagnes républicaines sous l'empire en 1863-1869 et 1870. Il est le fondateur de la Liberté de l'Hérault en 1867. Conseiller municipal de Montpellier de 1871 à 1879. Conseiller général du canton de Saint-Martin-de Londres. Il obtient en 1885 face à Henri Marès (1820-1901) un siège de député de l'Hérault. Il le conserve jusqu'en 1893, défait par le radical-socialiste Élie Cousin (1847-1870). Les journaux et affiches liés à cette élection de 1893 traduisent la virulence d'un contexte politique dominé par l'affaire de Panama, puisqu'on y trouve des attaques antisémites et antimaçonniques. Un éphémère journal adverse, La Capeleta (littéralement “La petite chapelle”) accuse même Déandreis d'être un pénitent repenti devenu franc-maçon. Durant ses mandatures, il demanda la suppression du Sénat, la loi de séparation des églises avec l'État, l'établissement de l'impôt sur le revenu, la fin des expéditions coloniales, le service militaire à trois ans (au lieu de cinq). Il vota l'expulsion des prétendants au trône de France, la révision de la constitution, etc. Sénateur de l'Hérault en mars 1895, jusqu'en 1906. Vice-président de la commission des Hospices de Montpellier (1872-1904). Membre de la Chambre de Commerce de Montpellier en 1875. Censeur de la Banque de France en 1894-1895.

Engagements dans la Renaissance d'oc

Plusieurs affiches et un journal, Lou Mouissau, émanant de son bord politique, furent imprimés à l'occasion des élections législatives de 1893. Deux affiches, issues des presses de l'imprimerie félibréenne de Firmin et Montane, sont rédigées en occitan. Sur l'une d'elle, adressée bien sûr aux électeurs du Clapas, Déandreis y est proclamé « Félibre de la première heure et partisan d'une large décentralisation communale et régionale, question qui, à l'heure actuelle, agite tant de bons Français »1,  Mettant en avant son dévouement à servir son pays, il reçut le soutien d'Antoine Roux, qui lui dédia son poème Lou Travalhadou (1893). D'après La Revue félibréenne, Déandreis salua Camille Chabaneau, directeur de la Revue des Langues Romanes, en soulignant qu'il représentait à la Sainte Estelle (1878) « l'union de l'Université de Montpellier avec le Félibrige ». On relève le nom du député de Montpellier parmi ceux des collaborateurs des premières livraisons de la Revue des Langues Romanes (n° VII, 1875). Il défendit, tout au long de sa carrière, les intérêts des viticulteurs du Midi. Il a également publié plusieurs ouvrages sur l'histoire des provinces méridionales de la France, de l'Italie et de l'Espagne, ainsi que des travaux sur les Beaux-arts. Membre fondateur de la Société des Bibliophiles Languedociens à Montpellier.

Notes

1/ Felibre de la premièira oura e partisan d'una larja descentralisacioun coumunala e regiounala, questioun que, à l'oura d'ara, boulega tant de bon Franceses

Lespoux, Yan

Pierre-Louis Berthaud  (Bordeaux, Gironde, 24 août 1899, Séry-Magneval, Oise, 8 août 1956), journaliste, homme politique, majoral du Félibrige (Cigale du Tarn), membre de l’Institut d’Études Occitanes (IEO), franc-maçon, cofondateur de la revue Occitania (1956).

Éléments biographiques

Fils d’instituteurs, il étudie à Bordeaux où il obtient une licence de Droit et Lettres. Mobilisé en tant que traducteur auprès des forces américaines en 1918, il est alors membre de la SFIO. Son ascension dans la fédération socialiste de la Gironde est d’ailleurs rapide puisqu’il assiste au congrès de Tours de 1920 en tant que délégué (bien que son mandat semble ne pas avoir été validé). Mais il se trouve éloigné de la vie militante pendant plusieurs années suite à un grave accident d’automobile auquel vient s’ajouter une tuberculose.

Proche du nouveau maire de Bordeaux, Adrien Marquet, il devient conservateur adjoint à la Bibliothèque municipale de Bordeaux en 1925 ; poste qu’il occupe jusqu’en 1928, année où il quitte son emploi suite à une brouille avec Marquet pour se lancer dans le journalisme en tant que secrétaire de rédaction du journal L’Avenir de la Vienne.

Il devient directeur de ce journal en 1929 et le quitte en 1932 après ce qui semble être une longue succession de brouilles qui le voient notamment accusé d’être un sympathisant de l’Action Française.

De retour en Gironde dans la maison familiale de Gaillan-en-Médoc, il tente de relancer sa carrière de journaliste en envoyant des articles à divers journaux et revues et essaie vainement de trouver une place au quotidien La Petite Gironde qui appartient au même consortium que L’Avenir de la Vienne

Il fait aussi là ses premiers pas dans la politique en tant que candidat. Après avoir vainement tenté en 1929 de monter une liste « républicaine d’intérêts municipaux » lors des élections municipales à Poitiers, il mène en tant que candidat républicain indépendant une liste pour les municipales de 1935 à Gaillan, terminant à la deuxième place, derrière la liste de droite et devant celle de gauche.

Il rejoint finalement Paris en 1937, époque à laquelle il démissionne de la franc-maçonnerie à laquelle il avait été initié à Bordeaux en mars 1927. C’est à cette époque, semble-t-il, qu’il se met à faire plus régulièrement des piges pour divers journaux. Marié en janvier 1939 à Juliette Dissel, il s’occupe à la même période de l’accueil des intellectuels catalans réfugiés qui sont hébergés à Roissy-en-Brie. Il devient par ailleurs directeur-gérant de la Revista de Catalunya pour les numéros édités en France en 1939-1940 et s’occupe du secrétariat de la Fondation Ramon Llull.

Il quitte Paris lors de l’exode en juin 1940 pour rejoindre le sud. On le retrouve à Vichy en octobre 1940. Il occupe alors un poste de rédacteur au ministère de l’Information du gouvernement de Vichy. Là, dès le début de 1941, il entre en contact avec les services anglais pour leur transmettre des informations, notamment les minutes de la commission d’armistice de Wiesbaden. Il devient membre du réseau de résistance Mithridate et est arrêté par la Gestapo le 21 janvier 1944 interné à Moulins puis à Compiègne avant d’être déporté à Dachau le 6 juin 1944.

De retour de déportation en mai 1945, son divorce ayant été prononcé pendant sa déportation, il se remarie avec Madeleine Castelain, rencontrée alors qu’ils travaillaient dans le même service du ministère de l’Information de Vichy. Il reprend rapidement ses activités de journaliste parlementaire et devient syndic de la presse parlementaire entre 1947 et 1949. Il assure par ailleurs le secrétariat du Comité international des anciens détenus de Dachau et représente à ce titre la France à la Commission internationale pour Service international de recherches sur les archives de la déportation conservées à Arolsen, ainsi que la vice-présidence de l’Amicale des Anciens de Dachau et la gérance et la direction de la revue de cette association.

Après un échec aux élections législatives de 1951 dans le Tarn où il s’est présenté sous l’étiquette RPF, il est désigné le 11 juillet 1952 par l’Assemblée nationale, conseiller de l’Union Française avec l’étiquette UFAS (gaulliste). Cette charge l’amène à présider la Commission de l’Information et à être délégué de l’assemblée auprès de l’UNESCO. Son action parlementaire trouve son point d’orgue lors du débat sur le traité instituant la Communauté Européenne de Défense contre laquelle il prend fait et cause en 1954. Il est toujours conseiller de l’Union Française lorsqu’il décède d’une crise cardiaque le 6 août 1956.

Engagements dans la renaissance d’oc

 Pierre-Louis Berthaud s’intéresse très tôt à la langue d’oc et devient peu à peu un militant actif. En contact avec la langue dès la prime enfance dans la maison familiale où vivent ses grand-parents à Gaillan, il dit avoir pris conscience à l’adolescence de l’unité de la langue d’oc lorsque, ayant acheté une brochure intitulée Poètes provençaux modernes, il se rendit compte que le parler de Gaillan était, à peu de choses près, celui utilisé par les félibres provençaux.

Dès le début des années 1920, il est en contact avec Ismaël Girard et, très certainement, abonné à Oc. Il faut sans doute voir en partie dans ce rapprochement l’intérêt qu’il développe alors pour la Catalogne à laquelle il consacrera de nombreux articles jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs cet intérêt qui l’amène à prendre contact au début des années 1930 avec Louis Alibert et l’abbé Joseph Salvat. En 1930, il participe aux fêtes du centenaire de Frédéric Mistral et est impressionné par Charles Maurras. C’est à la suite de ces fêtes qu’il va donner à Bordeaux et Poitiers des conférences consacrées au poète provençal, conférences réunies en 1931 dans une brochure intitulée Frédéric Mistral, la langue occitane et la latinité.

Curieux, sans cesse à la recherche de nouvelles informations il est abonné à la revue Calendau animée par Pierre Azéma et Léon Teissier, et se rapproche dès 1934 de la revue Occitania pour laquelle il écrit quelques articles en tant que correspondant pour la Gascogne. Intéressé par le projet politique que porte Occitania, il participe en décembre 1935 à Narbonne au congrès des Amis d’Occitania duquel sortira un « Programme occitaniste de base » à tendance fédéraliste. Lorsqu’il s’installe à Paris en 1937, il rentre rapidement en contact avec les Amis de la Langue d’Oc, l’école félibréenne parisienne, dont il devient vite un membre actif. C’est à ce moment-là qu’il se lie véritablement d’amitié avec Jean Lesaffre qui participe lui-aussi à l’aventure d’Occitania. C’est à ce titre de membre des Amis de la Langue d’Oc qu’il organise l’accueil des intellectuels catalans.

En 1939, il prend en charge depuis Paris l’édition d’un journal destiné aux soldats occitans sur le front. Ce sera Oc – titre que lui confie alors Ismaël Girard – édition de guerre qui paraît le temps de cinq numéros entre janvier et mai 1940.

Le fait d’avoir un emploi au ministère de l’Information à Vichy ne freine pas l’action militante de Pierre-Louis Berthaud. Il continue par exemple à gérer pour les Catalans la Revista de Catalunya et la Fondation Ramon Llull. C’est encore à Vichy qu’il crée en 1942 un Centre Permanent de Défense de la Langue d’Oc après avoir publié en 1941 dans la Revue Universelle ses "Réflexions sur l’enseignement de la langue d’oc". Ce Centre Permanent de Défense de la Langue d’Oc a toutefois une activité limitée puisqu’il est porté essentiellement par le seul Pierre-Louis Berthaud.

Celui-ci n’en est pas moins actif et s’implique notamment dans les vifs débats suscités dans la presse nationale et régionale par le décret Carcopino du 24 décembre 1942 qui autorise un enseignement facultatif des dialectes locaux. Toujours à Vichy, reprenant une idée de Max Rouquette du temps de la revue Occitania, il tente de créer un Office de Presse Occitane destiné à envoyer aux journaux nationaux et régionaux des articles sur la langue et les débats suscités autour d’elle. Là encore, l’échec est patent faute de pouvoir s’appuyer sur un collectif de militants susceptibles de prendre en charge une partie du travail.

C’est à cette époque, vraisemblablement depuis 1938-1939, que Pierre-Louis Berthaud travaille à une bibliographie occitane, mais ses fiches disparaissent après son arrestation par la Gestapo en janvier 1944. Il n’en arrive pas moins à publier en 1942 une Bibliographie gasconne du Bordelais.

De retour de déportation, il reprend son activité militante en faveur de la langue d’oc. Il réussit ainsi à faire publier en 1946 le premier volume de sa Bibliographie occitane (1919-1942). En 1947, il publie avec Jean Lesaffre un Guide des études occitanes. Cette même année, lors de la Sainte-Estelle de Périgueux, il est élu majoral du Félibrige, succédant avec la cigale du Tarn à Jean Charles-Brun, ce qui n’est pas sans éveiller quelques tensions au sein du Félibrige eu égard au fait que Pierre-Louis Berthaud est aussi proche de l’Institut d’Études Occitanes dont il intègre le conseil d’administration. Son investissement en faveur de la langue et de la culture catalanes ne se démentent pas non plus ; il participe en 1945 à la création à Paris de l'Institut Català d'Art i Cultura, et de la revue Presencia Catalana dont il deviendra directeur-gérant en 1948, année où il préside la commission organisatrice des Jocs Florals de la Llengua Catalana, de Paris.

C’est entre 1950 et 1951 qu’il s’investit dans ce qui apparaitra pour nombre de militants en faveur de la langue d’oc de cette époque comme son action la plus importante : en tant que fin connaisseur des mœurs parlementaires et délégué parisien du Cartel de Défense des Langues Régionales, il œuvre en coulisse auprès des députés, sénateurs et ministres en faveur du vote de la loi Deixonne sur l’enseignement des langues et dialectes locaux.

Pour autant, Pierre-Louis Berthaud n’abandonne pas ses travaux de recherche. Il travaille à un deuxième volume de la bibliographie occitane et profite de sa campagne électorale dans le Tarn en 1951 pour effectuer des recherches dans divers fonds d’archives et découvre ainsi la poétesse albigeoise Suzon de Terson (1657-1684). Le début des années 1950 est aussi le moment où les relations entre Pierre-Louis Berthaud et le Félibrige se tendent. Début 1952, avec l’abbé Joseph Salvat et Frédéric Mistral Neveu, il remet sur le tapis un sujet sensible en lançant auprès du Félibrige une démarche en vue de lever « l’indignité consistoriale » qui touche Charles Maurras depuis la Libération. En 1951, c’est grâce à lui que lors de la Sainte-Estelle d’Aurillac Pierre Rouquette est élu majoral contre Charles Rostaing. Cette élection fait ressurgir le conflit latent entre « Provençaux » et « Occitans ». L’année suivante, lors de la Sainte-Estelle de Clermont-l’Hérault, les trois candidats « occitans », Jean Lesaffre, Léon Cordes et Roger Barthe sont battus par des candidats « provençaux » après une intense campagne menée auprès du consistoire par des majoraux « provençaux » et Sully-André Pierre. Parrain de Jean Lesaffre qui se présentait au majoralat en hommage à Joseph Loubet dont la cigale était vacante après sa mort, Pierre-Louis Berthaud vit particulièrement mal ce camouflet. C’est en réaction à ce qu’il considère comme une machination qu’il démissionne en juin 1952 de son titre de majoral et qu’il publie une acerbe Letro au Capoulié sus lis eleicioun de Clarmount e l’anamen dóu Felibrige. Sa démission rejetée lors de la Sainte-Estelle de 1953, il demeure majoral mais a tôt fait de réserver son action militante à l’Institut d’Études Occitanes et de devenir un véritable trouble fête au sein du Félibrige en jouant notamment un rôle essentiel dans la mise en place d’une véritable contre-cérémonie pour célébrer les cent ans de l’association en 1954 en Avignon et en convaincant les ayant-droits de Théodore Aubanel d’éditer les œuvres du poète en graphie classique.

Bien qu’occupé par ailleurs par ses différentes activités, parlementaires ou au sein des associations d’anciens déportés, Pierre-Louis Berthaud consacre beaucoup d’énergie jusqu’à sa mort à l’Institut d’Études Occitanes au sein duquel il apparait comme un conseiller très influent. Son dernier projet est la reprise du titre Occitania avec Ismaël Girard. Les deux hommes, avec l’aide de Robert Lafont, entendent créer un journal d’information économique et culturelle destiné à sensibiliser les milieux d’affaires aux perspectives de développement des régions occitanes. Trois numéros paraissent en 1956 avant la mort de Pierre-Louis Berthaud. Le journal continuera à paraître sous l’autorité d’Ismaël Girard jusqu’en 1962.

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GARAE - Ethnopôle
Synopsis :
Nous sommes dans un petit village des Corbières. Un vieil homme, le conteur assis sur le pas de sa porte, puis accompagné d'un jeune enfant avec qui il dialogue, nous livre cinq contes de son répertoire. Il y met à la fois toute sa malice, son savoir, sa sagesse et cette part d'auto-dérision sans laquelle l'esprit paysan ne serait pas ce qu'il est. L'ensemble des contes est bien entendu relié par les propos sagaces du conteur, mais plus encore par l'étrange et envoutant pouvoir de la pleine lune sous laquelle ils se placent tous. "Il faut s'en méfier, vous savez, de la lune, dit le conteur, surtout lorsqu'elle est toute entière ! Tout se passe pendant la pleine lune, vous ne le savez pas ça ! Faites-y attention, vous le remarquerez". La teinte générale, malgré la chute tragique, est à l'humour, voire au comique.
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Lo viatge de Joana - Sason 2 / Episòdi 5
Clément, Anne. Auteur, interprète
Benichou, Julien. Compositeur
Vidal, Alain. Interprète
Huang, Edda. Interprète
Benichou, Daphné. Interprète
Zinner, Lucas. Interprète
François, Isabelle. Interprète
Alranq, Perrine. Interprète
Capron, Michel. Interprète
Duplan, Josette. Interprète
Tèxte de l'episòdi : 

Qualqu'un tusta a la pòrta cridant :

- Joana, Joana !

Sus l’escalièr de l’intrada de l’ostal magra, vièlha e tot en plors la vesina de Renat, l’Angèla :

- Joana secors ! Lo Renat s’es penjat dins son garatge e se te veni veire es qu’a laissat una letra.

- E alara ? Es terrible mas i pòdi pas res, es vengut ièr e l’ai fotut defòra. Voliái pas mai ausir d’istòrias sus nòstra joinessa que m’an fach tant de mal.

- Legís aquela letra !

- Se vòls mas ara es un pauc tard per faire quicòm.

A mon vilatge tant aimat tota ma vida, 

Dempuèi l’escòla primariá siái estat amorós de la Joana. Segur que l’ai abandonada per la Roseta a 20 ans. Mas uèi la Roseta es partida e pensavi que ara lo sòmi podiá devenir realitat. Veni d'apréner qu’es amorosa e que se va maridar ambe un american. Donc vòli pas mai contunhar a viure. Quand los sòmis son mòrts i a pas pus de rason de viure.

Adieu-siatz totes vòstre amic Renat lo malurós

- Encara un còp i pòdi pas res faire, es pas ma fauta. Es vengut me veire ièr e èra furiós.

- Tot lo mond van dire qu’es de ta fauta.

E l’Angèla furiosa s’en va. Uèch oras del ser. Temps de sonar lo Rémy.

- Allo ! Rémy !

- Cossí vas amor de ma vida ?

- Ai pas tròp de temps per parlar. Matilda m’a sonada. Es premsa e vòl venir faire son pichòt en çò de ieu. Lo problèma es qu’a pas un sòu per pagar lo bilhet d’avion. Es que pòs li mandar l’argent o melhor prendre lo bilhet e lo mandar a Philadelphia o per internet ? L’adreiça: Matilda Delbas encò de Fred Tiafran 2345 Hillview Avenue Philadelphia. E lo telefòn: 410 587 90 87.

- O vau faire. Te fagas pas de marit sang. Mas es que siás segura de çò que fas ? As pas jamai agut d’enfant e d’un còp vas devenir maire e grand, es pas simple.

- Mas tu serà ambe ieu e serai pas pus soleta. M’ajudaràs. E en mai lo paire del pichòt es negre, cantaire o musicaire, ai pas comprés. Te sonas lèu lèu. E de l’autre costat i a de problèmas al vilatge. Te contarai tot aquò lo còp que ven. Adieu e potons mon Rémy !

- Adieu ma bèla !

Tot va plan. Es bon de pas pus èstre soleta. E zo mai lo telefòn ! Qual pòt sonar ara ?

- Madomaisèla Belcaire ?

- Òc es ela ! De que voletz ?

- Aquí la gendarmariá del vilatge. Sabi qu’es tard mas volriam vos veire. Mossur Renat Delrieu s’es penjat e a laissat una letra que parla de vos. E en mai una vesina Madama Soulages a ausit una disputa entre vos, ièr a dos oras.

- E de que pòdi faire ? Es pas ieu que l’ai penjat.

- Madama se voletz podem vos venir veire a l’ostal.

- Deman matin ?

- Non ara. Avans de donar lo permés d'enterrar seriá bon de discutir ambe la darrièra persona que l’a vist.

- E ben vos espèri !

Mas avant me cal manjar un bocinet e subretot beure un copet de vin. Un pauc de cambajon, de fromatge amb una lesca de pan e una poma reineta del Vigan. E son dejà aquí ! Amb la veitura de la polícia. Comenci de me demandar s’ai plan fach de tornar al vilatge. Evidentament la mòrt del Renat es pas un plaser per ieu. Durbissi la pòrta. Dos òmes dintran. N’en coneissi un : Madama Blanquet. Mas l’autre l’ai pas jamai vist.

- Es que nos podem assetar ?

- Vos ne'n prèga. Venètz per aquí sus la terrassa.

Se meton cadun dins un fautuèlh de jardin. M’en vau cercar d’aiga e de gòts a la cosina.

- Avètz un polit ostal Madomaisèla Belcaire ! Vos fasètz pas de lagui aurem lèu fach. Pas que de rotina.

Lor conte nòstra istòria ambe lo Renat tre la debuta fins a ièr la disputa sus lo davantal de l’ostal. Escrivon tot çò que disi. E s’en van.

Siái anada me jaire e ai dormit tota la nuèch sens me desrevelhar. Uèi es un autre jorn. Ièr es lo passat.

Bonjorn tot lo mond. Adieu los sovenirs ! Ma vida comença ara! Lo solelh brilha sus mon teulat tot nòu !

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Lo viatge de Joana - Sason 2 / Episòdi 4
Clément, Anne. Auteur, interprète
Benichou, Julien. Compositeur
Vidal, Alain. Interprète
Huang, Edda. Interprète
Benichou, Daphné. Interprète
Zinner, Lucas. Interprète
François, Isabelle. Interprète
Alranq, Perrine. Interprète
Tèxte de l'episòdi : 

Donc me cal sonar la Matilda. Devi esperar sièis oras. Miègjorn de l’autre costat. Benlèu que lo matin a besonh de dormir un pauc s’es embarrassada. Vòli pas decidir avant çò que vau far amb ela. De tot biais ai de trabalh dins l’ostal : devi voidar los bagatges. Subretot sonar lo notari per saupre çò que s’es passat ambe lo teulat.

- Mèstre Bardòt ? Bonjorn.

- Madama ?

- Joana Belcaire. Me reconeissètz pas ? Pasmens pensi pas qu’ai pres l’accent american !

- Desencusatz me ! segur que sabiái qu’èretz tornada : tot lo vilatge o sap: « l’americana es tornada sens sa filhòla ! ».

- Mercé per tot vòstre trabalh : lo teulat, los papièrs, los impòstes. Voldriái saupre çò que s’es passat per lo teulat.

- I a agut un gròs auratge e lo dessús del teulat de vòstre ostal s’es retrobat dins lo jardin. Mon maçon a plan trabalhat. A cambiat los teules e a tot adobat. A netejat vòstre jardin e ai tot pagat.

- Vos devi donc d’argent. Quand volètz pòdi venir al burèu. E i a tanben d’autras causas que devèm discutir ensems : de qu’anatz faire de l’ostal de vòstre oncle e de las vinhas ? 20 ectaras es un molon de tèrra dins aquel pais de bon vin. Lo Sud de França es de mai en mai conegut. Benlèu qu’ai trapat quicòm que seriá interessant per vos e per lo vilatge. N’en parlarem totes dos. Quand poiriatz venir ?

- Voldriái esperar un pauc. Tant de causas son a venir dins los jorns qu’arriban ! Vos sonarai en fin de setmana.

- Esperatz pas tròp : òm sap pas jamai…a ben lèu Joana !

- Al reveire Mèstre Bardòt !

E ara un pichòt tè a l’irange aquel qu’aima mon òme american tant lonhdan ! Que plaser d’èstre sus la terrassa sus una cadièra de jardin de tela roja jos lo solelh pas encara tròp caud ! Amb un pichòt ventolet que cor dins los arbres del jardin : l’euse totjorn verd estiu coma ivèrn e lo pin tanben.
Es pas l’ora de sonar Remy que deu totjorn èstre a l’universitat. Tot d’un còp me desrevelhi : lo jet lag, lo desfasament orari ! Ai dormit doas oras ! Vau cercar lo telefòn, lo numerò, ai paur. Devi saupre que ma vida uèi es ambe Remy. De tot biais cal causir : Matilda serà pas jamai ma filha mas deman Remy serà mon marit !

- Allo Matilda ?

- Joana ! Que meravilha d’ausir ta votz. Cossí vas ? Fa de temps que siás tornada al vilatge ?

- E tu Matilda de que fas ? Me deves tot dire que me fau de lagui. De qu’as fach dempuèi tot aquel temps ? Se vòls tot saupre : siái urosa mas siái totjorn perduda. Encara un còp sabi pas pus onte ne siái.

- Mas aquel pichòt qu’espères cal es lo paire ?

- Es complicat benlèu qu’es melhor d’esperar per te contar l’istòria de se tornar veire. Es que pòdi venir en cò de tu ?

- Qual es lo paire de l’enfant ?

- Un musician.

- De musica classica ?

- Non pas : african jazz se vòls tot saupre ! Negre ! Fred Tiafran.

- E vòls venir amb el dins lo vilatge ? Sabi pas se o sabes mas dins lo vilatge per las darrièras eleccions la drecha drecha e la gaucha èran 49/51 per cent.

- E donc ? Pensi que seriá melhor de venir soleta.

- Aquò tomba plan : a de trabalh e pòt pas venir. Mas ieu vòli venir.

- E quand l’enfant arribarà segur que serà pas blanc !

- Joana, me decebes. Te cresiái mai dubèrta al mond modèrne. O sabes ben ara que la tèrra es de mai en mai pichòta.

- Ieu o sabi mas dins lo vilatge o sabon pas encara. Donc se veniás soleta tot seriá plan. Quand arribas ?

- I a un problèma : ai pas un sòu per crompar lo bilhet d’avion.

- E ton òme a pas de sòus per tu, la maire de son pichòt ?

- Un jorn benlèu quand serà conegut coma musicaire. Mas i siam pas encara. E dins aquel pais los artistas an pas d’ajuda per viure. Pas « d’intermittent du spectacle » !

- Donc onte devi mandar l’argent per lo bilhet ?

- Sus la banca de Fred, un virament.

- Pensi que lo melhor seriá de demandar a Rémy que prenguèsse ton bilhet per te lo mandar. Baila me ton adreiça. Vendrai te quèrre a Montpelhièr.

- Alara : Matilda Delbas en cò de Fred Tiafran 2345 Hillview Avenue Philadelphia US.

- Tròp complicat. Demandarai a Rémy de te sonar deman matin. A ben lèu.

- Potons !

- Diga me es un garçon o una filha ?

- Ai pas volgut saupre: descubrirem ensem ! Ciao !

Benlèu que siái tròp vièlha mas ai pas poscut dire de non ! Temps de sonar Rémy….

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Maison des Enfants du Quercy

Dimanche 6 août 2017
Le Bouyssou (46)

19 h30 - Concert de restitution du stage chants à danser des Pyrénées

20h30 - Concert du trio " Un per Vox "

22h00 - Bal à la voix, emmené par Xavier Vidal et ses invités

Petite restauration et buvette sur place

Participation libre

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Lo viatge de Joana - Sason 2 / Episòdi 3
Clément, Anne. Auteur, interprète
Benichou, Julien. Compositeur
Vidal, Alain. Interprète
Huang, Edda. Interprète
Benichou, Daphné. Interprète
Zinner, Lucas. Interprète
François, Isabelle. Interprète
Alranq, Perrine. Interprète
Capron, Michel. Interprète
Duplan, Josette. Interprète
Tèxte de l'episòdi : 

Preni l’envolopa, lo sagèl es american. Pausi la letra sus la taula del salon.
Per començar devi dubrir las fenèstras, los contravents, laissar dintrar l’aire del mes de junh dins l’ostau. Fague lo torn de l’ostal, sentís pas la rosa aprèp un annada de baradura.
Es miègjorn. Sortissi per anar crompar quicòm per manjar. Quand dintre dins l’espiçariá es la revolucion:

- Joana siás tornada ? Tot lo mond pensava que t’ères envolada per pas jamai tornar ! Mas que siás bèla ! Eleganta ! Ont as trapat aqueles jeans ? E aquel tee-shirt ? Tot lo mond a pantaissat : n’i a qu’an dich qu’ères maridada, d’autres qu’aviás decidit de viure en America amb aquela Matilda… De tot biais nos fa plaser de te veire e subretot tant polida. Segur que lo bonur es dintrat dins ta vida. E un jorn nos caldrà dire cal es la vertat. E la pichòta sabi pas cossí se sòna, de que n’as fach ? L’as venduda ? Tot lo mond ris.

- Arribarà lèu lèu. Siáu urosa tanben d’èstre tornada e de vos veire. Ai fam donc voldriái...

- Es que manjan coma nos autres de l’autre costat ?

- Pas totjorn. Donc de pan, de cambajon, d’ensalada...

Mon panièr plen m’en tòrni a l’ostau. Es pas un grand plaser de manjar soleta subretot quand òm i es pas pus acostumada. Lo telefòn sona:

- Allò ? Joana cossí vas ? E lo teulat es pas au mitan del jardin ?

- E tu Rémy de que fas ? Espèri que siás malurós tot solet dins ton polit ostal sens ta Joana !

- Es que siás malurosa sens ton Rémy?

- Sabi pas encara, veni d’arribar e m’en vau manjar un bocinet. Las gens son urós de me veire.

- Bon es l’ora de partir a l’universitat qu’ai de trabalh ! : set oras. Te sonarai lèu quand auràs manjat. Potons !

- Potons!

Dintre dins la cosina, res a pas cambiat. Temps de brancar l’electricitat, d’alucar lo frigò. Puèi manji, trapi una botelha de vin, bevi un còp. Es bon lo vin per ma testa e subretot mon còr per caçar lo « blues ». E ara, la letra ambe lo café. O sabiáí ben que m’escriuriá un jorn. Mas siáu pas segura qu’es lo bon moment.

Quaucun tusta a la pòrta. Es lo Renat l’amorós de mos vingt ans que m’a laissada per una autra. A un ramelet de ròsas rojas dins la man.

- Adiu ma bèla americana. M’an dich qu’ères tornada al vilatge. Cresiái de pas pus jamai te tornar veire.

Me dona las flors.

- Aquelas flors per te dire tot mon amor, a tu que demoraràs totjorn la flor de ma joinessa !

- Dintra Renat. Vòs de café ?

- Ambe plaser !

- Asseta te. M’en vau lo caufar.

- Es que t’an dich la novèla ?

Respòndi pas. Ara servissi lo café.

- Alara t’an pas res dich ?
Silenci.

- Ara sabes siáu ric. Ma tanta es mòrta e m’a tot daissat. Es coma per tu e ton oncle Vincent. Tròp d’argent per un òme solet. Alara s’aquò t’agradava, poiriam viure ensems. Ambe la Ròseta avèm pas agut d’enfant.

- Renat. L’an passat te l’ai déjà dich: tu e ieu fa 40 ans qu’es finit. Te sovenes pas de çò que m’as fach a 20 ans ? E ara en mai siái promésa. Lèu i aurà un maridatge al vilatge. Saràs convidat. E ara ai de causas de far e siáu cansada. Beu ton café e defòra !

Renat se lèva, e comença de plorar :

- T’ai aimat tota ma vida ! Quand la Ròseta èra malauta cada matin pregavi per la veire partir al cementèri. Per viure ambe tu ! Las femnas setz totas parièras : comprenetz res a l’amor. Es que te sovenes quand aviás pas un sòu e que t’ai prestat 1000 francs per enterrar ta maire ?

- Sortis de mon ostal ! Vòli pas pus parlar del passat e çò qu’es fach es fach ! Ai dubert la pòrta, getat las ròsas au mitan de la carrièra.

- Ton chin, lo pichòt Poubelle, es ieu que l’ai tugat. Adieu tanturla !

Eh bé ! polit retorn ! E ara la letra de Matilda: 

Cara Joana,

Ai somiat de tu cada jorn dempuèi 9 meses : o sabiái ben qu’èri estada michanta de m’en anar sens dire aureveire. Aprèp tot l’amor que m’aviás bailat ! Ai besonh de tu. Dins dos mes lo pichòt arriba e vòli pas lo faire dins aquel pais. Ai paur ! E quand pensi a ma maire e a la grand de mon enfant es tu que vesi. Es que pòdi venir encò de tu per pichonar ? Fred mon òme vendrà me rejoiner dins dos mes. Pòt pas ara. Sonas me quand podràs. Me daissas pas soleta. T’aimi !

Ta filha Matilda

En Ps i a lo numerò: 410 587 90 87. De tot biais ai pas d’autra causida : me cal sonar !

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Festen'òc
Festen'òc à Saurat (09)
(du 13 au 16 juillet 2017)

Journée du 16 juillet

10h-12h Stage langue et culture occitanes par Camilha Bilhac

11h-18h Salon du livre, Musique, Jeux anciens, petit marché alimentaire,…

12h Danses Folkloriques du groupe Folklorique Sauradel

10h30-14h Bal Trad’ avec Arredalh

14h-15h Bal Trad’ avec Tuk Tuk

15h Contes occitans Contes deths Pirenèus par Joan-Pau e Lois Ferré

16h Concert avec Arredalh
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La Retournade
4ème édition de La Rétournade
- prix libre - 

VENDREDI 7 JUILLET
19h00: Apéritif musical au son de chants en occitan.
21h00: Los Manigans chants occitans et rom (oc du velay)
23h00: Doctors de Trobar, hip hop (oc de Montpellier)
01h00: Ministeri del Riddim, reggae ragga (oc du languedoc)

SAMEDI 8 JUILLET
11h00: Visite guidée en patois de la gare à la mairie de Tence par "Les Amis du Vieux Tence".
15h30: Débat / table ronde:"Quelles perspectives pour le langue et la culture occitanes dans le nouveau contexte politique ?" par l'Institut d'Etudes Occitanes à la bibliothèque de Tence.
17h00: Chants en occitan des enfants de l'école Calandreta Pèire Cardenal du Puy-en-Velay.
18h00: Inauguration de l'exposition "Paraulas de Pais" à la bibliothèque de Tence (apéritif offert.)
19h30: Pibol and co, chants, bal a la voix (oc du Cantal)
21h30: Tripoux, bal trad' décalé (oc d'Ariège)
23h30: Du Bartàs, Baleti traditionnel et insolite (Oc du languedoc)
01h30: Barilla sisters feat Radio Tutti, Bal moderne et décoiffant (Napolitain)

DIMANCHE 9 JUILLET
10h30: Lecture en occitan à la messe de l'église de Tence.
14h30: Spectacle "Aventures et mésaventures de Batistou" par Jean-Claude Fouillet.
15h30:"La Republiconeta daus Erbals" (La Petite République des Herbaux) Théatre bilingue occitan/français par la compagnie Latituds de Polignac.
17h00: Lectures en occitan
18h00: Apéritif musical et discussion "dins la linga"
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Comité des Fêtes du Burlat
Les "Ai" sont partis faire un petit tour dans la colline et reviendront sans doute épisodiquement, mais les cramés sont restés, le comité des fêtes du Brûlat vous propose cette année la premiere edition du Balèti dei Crama, suite fidéle du baleti deis ai, avec toujours un bon petit apéro et repas le midi tous ensembles, et un bon balèti le soir.

Avec cette année Djé Balèti, La Tremoulina et les Mariachi
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