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Le testament d'un juif de la ville de Carpentras
Texte anonyme du XVIIIe siècle en occitan. Daté d'aprés "Essai sur l'histoire littéraire des patois du Midi de la France au XVIIIe s" par Jean-Baptiste Noulet, 1877, n° 348
Où parle-t-on occitan en Rhône-Alpes ?
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Votre question : Où parle-t-on occitan en Rhône-Alpes ?
Notre réponse :
L’actuelle région administrative de Rhône-Alpes est traversée par une frontière linguistique historique qui en fait une zone de contact entre deux grands domaines géolinguistiques, le francoprovençal au nord et l’occitan au sud. Le tracé d’une frontière linguistique donne lieu à de nombreux travaux et controverses de spécialistes et s’apparente rarement à une frontière linéaire étanche mais plutôt à une zone d’échanges et d’influences réciproques qui a pu évoluer dans le temps.

La géographie linguistique de la France s’est affinée à partir des années 1950 avec la collection des Atlas linguistiques régionaux initiée par le linguiste Albert Dauzat et éditée par le Centre national de la recherche scientifique. L’espace occitanophone de la région Rhône-Alpes est étudiée dans deux Atlas régionaux, celui du Massif Central et celui de la Provence (voir bibliographie ci-dessous).

La consultation de ces deux atlas linguistiques permet de déterminer la frontière nord de l’espace linguistique occitan provençal, déterminée par « par l’isophone de la palatisation de -A » et correspondant à la totalité du département de la Drôme moins la vallée de la Valloire à l’extrême nord du département, une frange au sud du département de l‘Isère (communes de Villard-de-Lans, Gresse-en-Vercors, Cordéac, Valbonnais et Venosc). L’Atlas linguistique du Massif Central décrit quant à lui l’espace occitanophone rhône-alpin oriental, plus proche linguistiquement de l’occitan tel qu’il est parlé en Vivarais : le département de l’Ardèche et une frange étroite au sud et à l'extrême ouest du département de la Loire (région de Saint-Bonnet-le-Château et plateau de Noirétable).

La carte ci-dessus représente schématiquement l’espace occitanophone de Rhône-Alpes à partir des données disponibles (fond de carte : source IGN 2012).

En savoir + sur l’occitan en Rhône-Alpes :

- La région Rhône-Alpes consacre une page de son portail à la politique linguistique. Vous y trouverez des informations générales sur l’occitan et le francoprovençal en Rhône-Alpes et les documents de politiques linguistiques régionales pour la promotion et le développement des langues régionales. Voir la rubrique sur le portail de la région Rhône-Alpes.

- L’étude FORA - Francoprovençal et occitan en Rhône-Alpes, commandée par la région Rhône-Alpes, pilotée par l’Institut Pierre Gardette de l’Université catholique de Lyon (responsables de l’étude : MM. Michel BERT et James COSTA ; conseiller scientifique : M. Jean-Baptiste Martin) en coopération avec l’Institut national de recherche pédagogique (INRP), les laboratoires de recherche Interactions, corpus, apprentissages, représentations (ICAR) et Dynamique du langage (DDL), du Centre de dialectologie de Grenoble et de nombreuses associations, résulte d’une commande de la Région Rhône-Alpes. Publiée en 2009 et consultable en ligne, l’étude FORA dresse un état des lieux du francoprovençal et de l’occitan en Rhône-Alpes et formule des préconisations pour leur préservation et leur développement. Consulter l'étude en ligne sur le site du laboratoire ICAR (CNRS-Université Lyon-II).

- L’association Espace Pandora a produit une exposition sur l’occitan et le francoprovençal en Rhône-Alpes, disponible au prêt. En savoir + sur le site de espacepandora.org.

Bibliographie

ESCOFFIER (Simone), La rencontre de la langue d'oïl, de la langue d'oc et du francoprovençal entre Loire et Allier, Macon, Protat, coll. “Publications de l'institut de linguistique romane de Lyon”, 1958.

BOUVIER (Jean-Claude), Les parlers provençaux de la Drôme. Etude de géographie phonétique, Paris, Klincksieck, 1976.

BOUVIER (Jean-Claude) et MARTEL (Claude), Atlas linguistique et ethnographique de la Provence, Paris, CNRS, 1975-1986, 3 vol.

NAUTON (Pierre), Atlas linguistique et ethnographique du Massif Central, Paris, CNRS, 1957-1963, 4 vol.

TUAILLON (Gaston), "La limite nord du provençal à l’est du Rhône", Revue de linguistique romane, n° 28, 1964, p.127-142.

“Le Vivarais linguistique”, dans Vivarais-Ardèche, Paris, Editions Bonneton, 1991.

"La limite entre l'occitan et le francoprovençal dans le Pilat", Etudes foréziennes, n° 10, 1979, p. 75-88.

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Bibliothèque Carré d'art de Nîmes
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Pour contacter l'établissement

CARRÉ D'ART Place de la Maison Carrée tel : 04 66 76 35 03 fax : 04 66 76 35 10 mail : bibliotheque@ville-nimes.fr

Catalogue des bibliothèques de la Ville de Nîmes Photographie de la bibliothèque Carré d'art à Nîmes

Historique et missions

Dès 1786, à la veille de la Révolution française, le Journal de Nismes invite à la création d'un établissement commun réunissant collections muséales et bibliothécaires. Il faudra en fait attendre, comme ce fut d'ailleurs le cas pour de nombreuses bibliothèques françaises, que paraisse le décret de la Convention du 3 brumaire an VI (1795) pour que débute officiellement l'histoire de la bibliothèque de Nîmes.

Situées jusqu'alors au 19 Grand'Rue, dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites, les collections de la bibliothèque rejoignent finalement au début du XXe siècle les collections muséales dans les locaux du nouvel édifice du Carré d'Art.

Ouvert en 1993, le Carré d'Art de Nîmes prend place face au forum de la Maison carrée, site antique emblématique de la ville. Il constitue un complexe culturel réunissant un musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale, proposant ainsi un dialogue entre lieux (Maison carrée et Carré d'Art, édifice contemporain créé en harmonie avec le site antique) et dialogue entre les collections – art contemporain au musée et fonds patrimoniaux de la section bibliothèque – dans la pure tradition des Lumières.

Les collections occitanes de la Bibliothèque Carré d'art de Nîmes

 Les collections de la bibliothèque de Nîmes témoignent de la grande activité intellectuelle et religieuse de la cité. Construite en premier lieu autour de la bibliothèque de Jean-François Séguier, les confiscations révolutionnaires puis les importants legs et dépôts des XIXe et XXe siècles ont permi à la biblitohèque de constituer des collections encyclopédiques et d'une richesse remarquable : L'Herbier général du Languedoc de Pierre Richer de Belleval, en est un exemple.

Les collections

Les collections de la bibliothèque de Nîmes dépassent aujourd'hui les 375 000 volumes, dont plus de 55 000 constituent les seuls fonds patrimoniaux, riches de centaines de manuscrits, d'une soixantaine d'incunables, de milliers d'imprimés et de nombreux dessins cartes et plans. 

L'occitan dans les collections du Carré d'Art de Nîmes

Jean-François Séguier était un érudit polygraphe nîmois ayant entretenu une riche correspondance avec les savants de son temps, bien au-delà des frontières de sa cité natale, et constitué une importante bibliothèque personnelle dont les collections sont le noyau central des actuels fonds anciens de la bibliothèque de Nîmes.  

  La collection Séguier compte de nombreux documents intéressant l'histoire et la littérature occitanes. Jean-François Séguier serait notamment, selon Bauquier 1, l'auteur d'une copie de l'Esclipse dou souleu (1706) conservé dans le cahier 4 du Ms 3039.

Son frère, l'abbé Séguier, prieur de St-Jean-de-Valeriscle est l'auteur de Mémoires sur le langage cévenol. Les manuscrits sont pour partie perdus mais deux volumes demeurent toutefois conservés dans les collections de la Bibliothèque de Nîmes et ont bénéficié d'une numérisation (pour les consulter : aquí

 La bibliothèque conserve également les collections de Sully-André Peyre, fondateur et directeur de la revue Marsyas, et de son épouse Juliette Roig, comprenant notamment des ouvrages du XIXe siècle en langue d'oc et sur la littérature d'oc.

Patrimoine occitan numérisé

Sur le site Collections numérisées de la ville de Nîmes :

Consulter les imprimés occitans issus des collections de la Bibliothèque carré d'art.

En consultation sur Occitanica :

Les collections occitanes numérisées de la Bilbiothèque Carré d'art de Nîmes

Fonds décrits

Dans le CCFr

Voir la fiche établissement et les fonds décrits // Fonds ancien // Fonds Sully-André Peyre // Fonds Benjamin Valz

Notes

"Les Provençalistes du XVIIIe siècle" dans La Revue des Langues romanes, troisième série, pp.65-83.

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Captation vidéo du colloque "Lire Frédéric Mistral en 2014"
Altaïr-prod. Metteur en scène ou réalisateur
Centre Interrégional de Développement de l'Occitan. Producteur
Pel centenari del trescolament de Frederic Mistral, las universitats de Bordèu-III, Pau-Pays de l'Adour, Nice-Sophia Antipolis, Montpelhièr-III, Tolosa-II e lo CIRDÒC-Mediatèca occitana prepausèron los 20 e 21 de novembre de 2014 un grand rendètz-vos scientific dedicat a la relectura de l'òbra del grand escrivan d'òc dins sa dimension estetica e universala, luènh dels prejutjats d'una literatura regionalista. Occitanica vos permet de tornar veire aqueste collòqui, que se debanèt dins l'auditorium de la mediatèca d'aglomeracion de Béziers Méditerranée.

Argumentari del collòqui

Lo centenari de la mòrt de Frederic Mistral fai partida dei commemoracions nacionalas per l’annada 2014. Aquò podriá èstre l’escasença, en delai dei festivitats e manifestacions previstas, de tornar au lume l’òbra dau grand poèta provençau. D’efiech, siam quauqueis uns que pensam que se lo nom de Mistrau es encara mai o mens coneissut, de còps que i a citat mai o mens coma cau, son òbra n’i a gaire que la legisson, i a gaire de criticas per ne’n parlar, e se quauquei libres an pareigut aquestei darriereis annadas, bastan pas per faire reconéisser coma se l’ameritariá l’òbra mistralenca.  Nos prepausam d’organizar un collòqui sus l’òbra de Frederic Mistral. Aquela manifestacion la farem a Besiers, au CIRDOC, lei 20 e 21 de novembre de 2014. Tre ara, mai d’un establiment universitari (Pau, Bordeus, Tolosa, Montpelhier, Niça) e mai d’un cercaire an fach conéisser son interès.  Vos prepausam doncas de menar vòstra reflexion long de quatre ais diferents :     

  1. L’òbra mistralenca en se. Se tracharà de renovelar leis apròchis critics (textuaus, estilistics, generics, genetics, psicoanalitics…) e d’acarar lo tèxte mistralenc a una lectura critica, tant per lei grands poèmas (Mirèio, Calendau, Nerto e Lou Pouèmo dóu Ròse) coma per de pèças menoras o esparpalhadas (poèmas reculhits dins Lis Isclo d’Or o Lis Oulivado mai que mai) poësias o pròsas. La critica ja identifiquèt diversei tematicas mistralencas que seriá bon de lei cavar e estudiar tornarmai.    
  2. L’estrategia literària mistralenca es dobla, provençala e francesa. Caup dins l’istòria literària dei país d’òc, en Provença bèla promièra, mai s’espandís pron lèu, e largament, sus l’ensems dei territòris de la lenga d’òc. Amb aquò, la lectura francesa de Mirèio marquèt grandament aquela reconoissença, e Mistral es un dei promiers escriveires d’oc qu’aguèsse trobat un resson a París. Assajarem de veire d’un biais mai agut leis anterioritats e posteritats mistralencas, dins la produccion d’òc en ela meteissa, tant coma lei ressons qu’aquela òbra a pogut congrear dins leis letras francesas coma dins lei literaturas « perifericas », sens oblidar, segur, Catalonha.    
  3. La recepcion critica de l’òbra mistralenca es importanta. Ne caudriá far mai amplament l’istòria, ne mesurar l’ancoratge dins la critica dau sègle XIX fins a nòstre temps, n’evaluar la portada sociala sus l’imatge de l’òbra, e, en delai, sus aquela de Provènça. Dins una autra amira, seriá necite d’estudiar lei contenguts e lei formas deis assags critics consagrats a Mistral, sens oblidar la personalitat deis assagistas, coma la plaça que donan a aquela òbra dins son camp de recèrca.    
  4. La constitucion de l’òbra mistralenca tresvira lo païsatge literari d’òc, mai tanben la lenga e sei diversei representacions. L’espelison d’aquela òbra vai cotria, en aquò de Mistral e de seis amics felibres, de la construccion d’una expression a l’autor de la literatura que la vòlon instituir. Aquela lenga, que la posteritat reconeis coma mistralenca, trobèt en literatura una astrada particulara. Dins la construccion de l’òbra en se, coma dins son espandiment, nos pausarem de questions sus leis elements que constituisson aquela lenga, sus lei marcas literàrias que vòl dessenhar, sus son origina e sei fondamentas, sus son inscripcion fin finala dins una realitat e una representacion qu’apartenon au sègle XIX.


Comitat Scientific 

Joan-Ives Casanòva (Pau), Katy Bernard (Bordèu), Guiu Latry (Bordèu), Felip Gardy (Montpelhier), Joèla Ginestet (Tolosa), Joan-Francés Courouau (Tolosa), Patric Sauzet (Tolosa), Francés Pic (Tolosa), Felip Martel (Montpelhier), Maria-Joana Verny (Montpelhier), Romieg Gasiglia (Niça)
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Recueil Séguier n° 52 sur la langue et la littérature languedociennes
Séguier, René (1705-1767 ; abbé)
Recueil sur la langue et la littérature languedociennes. — Notice et grammaire (f. 1-21). — Listes de mots (f. 22-42). — « Réflexions sur notre langue » (f. 32). — A la suite, traduction en languedocien de différents auteurs de l'antiquité : Anacréon, Bion, Moschus, Théocrite, satires d'Horace, dialogues de Lucien ; ces traductions sont tantôt en prose, tantôt en vers ; quelques morceaux ont été traduits plusieurs fois. Ce manuscrit est de la main du frère de Séguier, l'abbé Joseph Séguier, et tout ce qu'il renferme est vraisemblablement son œuvre ; ces poésies seront prochainement publiées par M. A. Roque-Ferrier. Voir à ce sujet, un article de J. Bauquier : les Provençalistes du XVIIIe siècle, dans la Revue des langues romanes, 3e série, t. III (1880), p. 67.
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Las colleccions occitanas de la Bibliotèca municipala de Bordèu
CIRDÒC-Mediatèca occitana

La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.

Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.

À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.

Les fonds occitans de la Bibliothèque municipale de Bordeaux

>> Fonds Auguste Pujolle

>> Fonds Montesquieu

>> Sous-fonds langues régionales

>> Dossier Jasmin

>> Fonds occitan

>> Fonds Itié-Latresne

>> Fonds Félix Arnaudin

>> Fonds André Berry

Collections numérisées

>> Voir toutes les ressources de la Bibliothèque municipale de Bordeaux disponibles dans Occitanica

Accès au site de l'établissement

http://bibliotheque.bordeaux.fr

Elie Massenat
"la Marion de Prugne", suivi de Lou Perdigal de lo Suzeto (" le perdreau de Suzette") et "Lo Morquiso de Poumpodour"?
("la Marquise de Pompadour").

La Marion de Prugne (Emprugno, signifie très probablement "en Prugne", village de la commune d'Ussac)
Pendant la guerre, en novembre. Pays de Brive. Gel et neige. Marion attend désespérément des nouvelles de son Jeantou, parti il y a 3 ans dans l'armée de l'Empereur. Ce matin là elle a vu passer le Courrier de Beynat avec des drapeaux accrochés à sa voiture, mais elle n'a pas eu le temps de l'arrêter pour lui demander la raison de cette décoration. Intriguée, elle décide donc de se rendre à Brive. Elle prétexte qu'elle n'a plus de pain ni de farine et qu'avec ce méchant temps (neige et gel à pierre fendre) le meunier ne risque pas passer de sitôt... Elle se met en route, et emporte avec elle 2 poulets. Arrivée en ville, elle vend ses deux poulets, puis se rend sur la place pour écouter les nouvelles. Au balcon de la mairie, un homme annonce la victoire de Coulommiers (1870), l'évacuation d'Orléans et la fuite des Prussiens. (à ce moment du texte le Maire de Brive est nommé : "Bounal" -il s'agit de Gabriel Bonis-Bonal, qui n'a été maire qu'un mois, en novembre 1870).
La nuit tombe. Après avoir acheté son pain chez le pestourier (joli mot ancien pour désigner le boulanger, que tout le monde ou presque a depuis remplacé par boulèngier), elle se met en route pour rentrer chez elle. Près du cimetière, elle est apeurée par un eschonti (âme damnée dans la tradition limousine). Elle prend courage et se remet en route. Puis elle se sent suivie. Elle se retourne : un loup la suit ! Elle court, le loup la rattrape. Elle s'arrête, sort un grand couteau, non pour tuer le loup, mais pour lui couper un bout de sa tourte qu'elle lui fourre entre les babines. Tandis que le loup affamé mange le pain, elle repart en courant. Mais son bout de pain finit, il court à nouveau derrière elle. Elle lui recoupe et redonne un morceau de pain. etc. etc. jusqu'à ce que la tourte soit finie. Ne sachant plus que faire pour échapper au loup, Marion a tellement peur qu'elle attrape la "foire", la chiasse... Là, elle se dit "J'ai été propre toute ma vie, hors de question que je meurs sale". Elle retrousse sa robe et ses cotillons puis, cul face au loup, s'accroupit pour chier. Le loup, effrayé par cette image, se sauve à toute vitesse.
Une heure après, la Marion est rendue chez elle, à Prugne, sans sa tourte de pain mais heureuse d'être en vie. Heureusement personne ne la vit arriver.


Le perdreau de la Suzette
Fin du mois d'août. Canicule. Suzette veut se rendre à Brive. Elle part de Sirogno (Sirogne, commune d'Ussac) à 13h. Arrivant au pied de Locan (Lacan) en fasse de Migoulo (Migoule), elle trouve un perdreau étendu, les ailes ouvertes. Elle comprend rapidement qu'il est mort depuis longtemps, car il a les mouches au bec, le cul vert et une très mauvaise odeur. Mais Suzette le prend tout de même pour le vendre à Brive. Mais arrivée en ville, elle ne trouve pas d'acheteur, car tous le monde lui dit : "Il est pourri ton perdreau!". Elle prend honte et s'en va, cachant tout de même son perdreau son son jupon, se disant qu'elle trouvera bien un imbécile pour lui acheter. Comme elle ne doit repartir qu'à 18h avec une amie rencontrée là, et qu'il n'est que 16h, elle décide d'aller à l'église où il fait frais. Là, elle voit plein de jeunes filles et de femmes faisant la queue devant le confessionnal. Elle se dit que le curé doit être bien aimable pour que toute veuillent le voir. Curieuse, elle prend place dans la file. Quand son tour arrive, elle rentre dans le confessionnal, retrousse un peu ses jupes et s'assoit. Mais l'atroce odeur du perdreau pourri envahit le confessionnal. Le curé s'exclame : "C'est une infection !". Suzette répond : Monsieur le Curé, c'est mon perdreau qui sent comme ça !" (il y a bien un jeu de mot, car vérification faite le perdreau désigne effectivement, aussi, le sexe féminin). Ce à quoi le curé répond (en français dans le texte) : "Vieille salope ! Quand on a une infirmité pareille, on se lave avant de venir ici !". Il se lève et sort du confessionnal.
Suzette, honteuse, abandonne le perdreau sous un bénitier, rejoint son amie et s'en retourne à Sirogne. Et bien que très bavarde, elle ne dit pas un mot de cette histoire à personne !

Résumé, traduction et notes de Baptiste Chrétien.

cote : MAG.P LIM B1557 (Bfm Limoges)
Marguerite Genès (1868-1955) - Mathylde Peyre (1886-1923)
"Les Lois d'amour", pièce en 1 acte.

Marguerite Genes née à Marseille en 1868, arrive très jeune à Brive, berceau de sa famille maternelle. Elle ne quitte la Corrèze que le temps de ses études puis revient enseigner le français dans une institution privée. Reconnue localement pour ses qualités littéraires et sa connaissance de l'occitan, activement engagée dans le mouvement félibréen, elle est nommée "Mestresso en Gai-Sabé" (Maîtresse en Gai Savoir). Elle écrit de nombreux textes poétiques, pièces de théâtre, études littéraires et de folklore limousin. Son oeuvre est peu diffusée en dehors de sa région. Seules deux de ses pièces sont publiées en monographie, "Lou Francimans" et Leis d'Amor".

Mathylide Peyre est une pure corrézienne, née en 1886 à Orliac de Bar. Egalement engagée dans le mouvement félibréen, elle reçoit "l'Eglantine d'Or" pour sa "Légende limousine". Ses pièces, ses textes en prose ou en vers parlent des terres corréziennes essentiellement.

cote : Local Mag2 00X5 GEN (Médiathèque de Brive)
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Videoguida : Bovina, a la seguida del Marqués (en lenga occitana sostitolada francés)
A l’èst del departament d’Eraut e dins una brava partida de la de Gard s’espandisson de zònas umidas, partida occidentala de la Camarga. Al còr d’aquela Pichòta Camarga viran manadièrs e taures negres, los buòus que cada annada, d’abril a octobre, desfisan l’òme pendent las corsas camarguencas. Aquesta practica esportiva consistís pels rasetaires a tirar mercés a de cròcs de metal la cocarda plaçada sus l’òs frontal de la bèstia.

La bovina, tradicion seculara d’aquestes espacis, recampa la comunautat del vilatge per las fèstas votivas.  Abrivada, capelada, aubadas e empègas perpetuan los rites e las tradicions d’aquesta fèsta amb d’accents occitans.

Aquesta videoguida d'animacion foguèt realizada en 2014 dins l'encastre del projècte e-Anem, finançat pel FEDER en Lengadòc-Rosselhon.

Version occitana sostitolada en francés.
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Videoguida : Las bugadièras de Grabels (en lenga occitana sostitolada francés)

Cada annada, divèrses mercats tradicionals e fèrias als mestièrs d'un còp èra metan a lo'nor de gèstes e otisses renduts obsolets per las tecnologias novèlas.
Ara las bugadièras an desaparegut. Pasmens, d'aquel temps que la bugada constituissiá un vertadièr eveniment, un moment de sociabilitat, demòra un ensemble d'imatges, de representacions, mas tanben de cants e de tèxtes.

Version occitana sostitolada en francés

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