Votre question : Où parle-t-on occitan en Rhône-Alpes ?
Notre réponse :
L’actuelle région administrative de Rhône-Alpes est traversée par une frontière linguistique historique qui en fait une zone de contact entre deux grands domaines géolinguistiques, le francoprovençal au nord et l’occitan au sud. Le tracé d’une frontière linguistique donne lieu à de nombreux travaux et controverses de spécialistes et s’apparente rarement à une frontière linéaire étanche mais plutôt à une zone d’échanges et d’influences réciproques qui a pu évoluer dans le temps.
La géographie linguistique de la France s’est affinée à partir des années 1950 avec la collection des Atlas linguistiques régionaux initiée par le linguiste Albert Dauzat et éditée par le Centre national de la recherche scientifique. L’espace occitanophone de la région Rhône-Alpes est étudiée dans deux Atlas régionaux, celui du Massif Central et celui de la Provence (voir bibliographie ci-dessous).
La consultation de ces deux atlas linguistiques permet de déterminer la frontière nord de l’espace linguistique occitan provençal, déterminée par « par l’isophone de la palatisation de -A » et correspondant à la totalité du département de la Drôme moins la vallée de la Valloire à l’extrême nord du département, une frange au sud du département de l‘Isère (communes de Villard-de-Lans, Gresse-en-Vercors, Cordéac, Valbonnais et Venosc). L’Atlas linguistique du Massif Central décrit quant à lui l’espace occitanophone rhône-alpin oriental, plus proche linguistiquement de l’occitan tel qu’il est parlé en Vivarais : le département de l’Ardèche et une frange étroite au sud et à l'extrême ouest du département de la Loire (région de Saint-Bonnet-le-Château et plateau de Noirétable).
- La région Rhône-Alpes consacre une page de son portail à la politique linguistique. Vous y trouverez des informations générales sur l’occitan et le francoprovençal en Rhône-Alpes et les documents de politiques linguistiques régionales pour la promotion et le développement des langues régionales. Voir la rubrique sur le portail de la région Rhône-Alpes.
- L’étude FORA - Francoprovençal et occitan en Rhône-Alpes, commandée par la région Rhône-Alpes, pilotée par l’Institut Pierre Gardette de l’Université catholique de Lyon (responsables de l’étude : MM. Michel BERT et James COSTA ; conseiller scientifique : M. Jean-Baptiste Martin) en coopération avec l’Institut national de recherche pédagogique (INRP), les laboratoires de recherche Interactions, corpus, apprentissages, représentations (ICAR) et Dynamique du langage (DDL), du Centre de dialectologie de Grenoble et de nombreuses associations, résulte d’une commande de la Région Rhône-Alpes. Publiée en 2009 et consultable en ligne, l’étude FORA dresse un état des lieux du francoprovençal et de l’occitan en Rhône-Alpes et formule des préconisations pour leur préservation et leur développement. Consulter l'étude en ligne sur le site du laboratoire ICAR (CNRS-Université Lyon-II).
- L’association Espace Pandora a produit une exposition sur l’occitan et le francoprovençal en Rhône-Alpes, disponible au prêt. En savoir + sur le site de espacepandora.org.
ESCOFFIER (Simone), La rencontre de la langue d'oïl, de la langue d'oc et du francoprovençal entre Loire et Allier, Macon, Protat, coll. “Publications de l'institut de linguistique romane de Lyon”, 1958.
BOUVIER (Jean-Claude), Les parlers provençaux de la Drôme. Etude de géographie phonétique, Paris, Klincksieck, 1976.
BOUVIER (Jean-Claude) et MARTEL (Claude), Atlas linguistique et ethnographique de la Provence, Paris, CNRS, 1975-1986, 3 vol.
NAUTON (Pierre), Atlas linguistique et ethnographique du Massif Central, Paris, CNRS, 1957-1963, 4 vol.
TUAILLON (Gaston), "La limite nord du provençal à l’est du Rhône", Revue de linguistique romane, n° 28, 1964, p.127-142.
“Le Vivarais linguistique”, dans Vivarais-Ardèche, Paris, Editions Bonneton, 1991.
"La limite entre l'occitan et le francoprovençal dans le Pilat", Etudes foréziennes, n° 10, 1979, p. 75-88.
CARRÉ D'ART Place de la Maison Carrée tel : 04 66 76 35 03 fax : 04 66 76 35 10 mail : bibliotheque@ville-nimes.fr
Catalogue des bibliothèques de la Ville de Nîmes
Dès 1786, à la veille de la Révolution française, le Journal de Nismes invite à la création d'un établissement commun réunissant collections muséales et bibliothécaires. Il faudra en fait attendre, comme ce fut d'ailleurs le cas pour de nombreuses bibliothèques françaises, que paraisse le décret de la Convention du 3 brumaire an VI (1795) pour que débute officiellement l'histoire de la bibliothèque de Nîmes.
Situées jusqu'alors au 19 Grand'Rue, dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites, les collections de la bibliothèque rejoignent finalement au début du XXe siècle les collections muséales dans les locaux du nouvel édifice du Carré d'Art.
Ouvert en 1993, le Carré d'Art de Nîmes prend place face au forum de la Maison carrée, site antique emblématique de la ville. Il constitue un complexe culturel réunissant un musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale, proposant ainsi un dialogue entre lieux (Maison carrée et Carré d'Art, édifice contemporain créé en harmonie avec le site antique) et dialogue entre les collections – art contemporain au musée et fonds patrimoniaux de la section bibliothèque – dans la pure tradition des Lumières.
Les collections de la bibliothèque de Nîmes témoignent de la grande activité intellectuelle et religieuse de la cité. Construite en premier lieu autour de la bibliothèque de Jean-François Séguier, les confiscations révolutionnaires puis les importants legs et dépôts des XIXe et XXe siècles ont permi à la biblitohèque de constituer des collections encyclopédiques et d'une richesse remarquable : L'Herbier général du Languedoc de Pierre Richer de Belleval, en est un exemple.
Les collections de la bibliothèque de Nîmes dépassent aujourd'hui les 375 000 volumes, dont plus de 55 000 constituent les seuls fonds patrimoniaux, riches de centaines de manuscrits, d'une soixantaine d'incunables, de milliers d'imprimés et de nombreux dessins cartes et plans.
Jean-François Séguier était un érudit polygraphe nîmois ayant entretenu une riche correspondance avec les savants de son temps, bien au-delà des frontières de sa cité natale, et constitué une importante bibliothèque personnelle dont les collections sont le noyau central des actuels fonds anciens de la bibliothèque de Nîmes.
La collection Séguier compte de nombreux documents intéressant l'histoire et la littérature occitanes. Jean-François Séguier serait notamment, selon Bauquier 1, l'auteur d'une copie de l'Esclipse dou souleu (1706) conservé dans le cahier 4 du Ms 3039.
Son frère, l'abbé Séguier, prieur de St-Jean-de-Valeriscle est l'auteur de Mémoires sur le langage cévenol. Les manuscrits sont pour partie perdus mais deux volumes demeurent toutefois conservés dans les collections de la Bibliothèque de Nîmes et ont bénéficié d'une numérisation (pour les consulter : aquí)
La bibliothèque conserve également les collections de Sully-André Peyre, fondateur et directeur de la revue Marsyas, et de son épouse Juliette Roig, comprenant notamment des ouvrages du XIXe siècle en langue d'oc et sur la littérature d'oc.
"Les Provençalistes du XVIIIe siècle" dans La Revue des Langues romanes, troisième série, pp.65-83.
La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.
Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.
À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.
>> Voir toutes les ressources de la Bibliothèque municipale de Bordeaux disponibles dans Occitanica
Cada annada, divèrses mercats tradicionals e fèrias als mestièrs d'un còp èra metan a lo'nor de gèstes e otisses renduts obsolets per las tecnologias novèlas.
Ara las bugadièras an desaparegut. Pasmens, d'aquel temps que la bugada constituissiá un vertadièr eveniment, un moment de sociabilitat, demòra un ensemble d'imatges, de representacions, mas tanben de cants e de tèxtes.
Version occitana sostitolada en francés