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Claude Sicre alias « docteur Cachou », né le 2 septembre 1949 à Toulouse en France, est un chanteur occitan, membre du groupe occitan les Fabulous Trobadors.

À 7 ans, Claude Sicre découvre le rocker américain Bill Haley. Par la suite, c'est le blues qui le séduit le plus. Passionné par les romans policiers qu'il a commencé à lire très tôt, il se retrouve après une licence de philosophie, employé chez l'éditeur parisien Gallimard, très précisément pour la célèbre collection de la Série noire. Mais c'est vers la musique qu'il orientera sa carrière, musique qui ne l'intéresse que comme la manifestation d'une culture ancienne, comme une tradition.

À Paris, il découvre le mouvement occitan (renouveau de la culture du pays d'Oc) et de retour à Toulouse, il crée un groupe en 1977, Riga Raga (avec Luc Charles-Dominique, Olivier Laurent et Renat Jurié), avec lequel il publie un disque folk et freak, "musica nòstra, musica occitana del pòble" qui puise allègrement dans le patrimoine occitan pour le bouleverser vers des détours hallucinés, comiques, imprévus qui répondent fortement à la musique de Frank Zappa, notamment parce qu'ils refusent tout binarisme entre culture populaire et culture savante. De la tradition des troubadours de cette région, Claude Sicre retient la tenson, sorte de « joutes poétiques à deux, question-réponse » comme il le précise lui-même. En 1982, il découvre une autre forme d'expression musicale avec les emboladores, chanteurs-improvisateurs du Nordeste brésilien s'accompagnant de tambourins pour la rythmique.

En 2005, il est à l'origine de nombreux textes chantés par les artistes du label Tôt ou tard sur le double album du même nom. Il est ainsi interprété notamment par Bombes 2 bal, Mathieu Boogaerts, J.P. Nataf, Bumcello ou encore les Têtes Raides.

Ses nombreuses activités, de l'écriture en tout genre en passant par le Comité d'organisation du Carnaval de Toulouse, Claude Sicre les gère à travers le prisme de la culture, indispensable selon lui à l'affirmation de sa qualité de citoyen. En 1986, il enregistre un album artisanal avec son ami Daniel Loddo « Batestas e cantarias ». À cette occasion, il rencontre Jean-Marc Enjalbert dit Ange B. (Bofarèu) qui va devenir le second membre des Fabulous Trobadors. Plus jeune que Claude Sicre, il est passionné de hip-hop et anime quelquefois des émissions radio. Ange B est surtout un spécialiste des bruits de bouche reproduisant à merveille les sons des instruments de musique. S'il s'est essoufflé dans plusieurs petits groupes éphémères de jazz, sa rencontre avec Claude Sicre est déterminante. Chacun des deux artistes trouve en l'autre le complément artistique pour une aventure particulière et riche, celle des Fabulous Trobadors.

Ils se font connaître dans les animations de quartier, comme celui de quartier Arnaud-Bernard à Toulouse où Claude Sicre s'active depuis vingt ans, les manifestations culturelles de tout ordre, carnavals, rassemblements, etc. là où on a besoin de musiciens. Mais leur notoriété se trouve grandie quand ils passent à l'écriture de chansons en français et non plus forcément en occitan. La rencontre avec d'autres musiciens « anti-centralistes » (contre le monopole parisien en matière culturelle), d'Uzeste Bernard Lubat et de Marseille le Massilia Sound System va contribuer à amorcer un virage vers le succès. En effet, les chanteurs de reggae phocéens dirigent le label Roker Promocion et vont produire l'album des Fabulous Trobadors qui sort en avril 1992, tandis que le festival d'Uzeste leur offre un champ de débat où aiguiser leurs idées et multiplier les expérimentations.

Attaché à la pensée de Félix Castan, Claude Sicre défend le concept de la Ligne Imaginot tracée par l'écrivain occitan notamment en étant l'un des animateurs du Forom des langues du monde qui se tient à Toulouse depuis 1993.
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Des « novés occitans », chants traditionnels de Noël chantés en Provence et dans les Vallées occitanes d’Italie. Ces chants populaires racontent toute l'histoire de la nativité telle qu'elle est rapportée par les Evangiles apocryphes : c'est la simplicité du petit peuple qui se réjouit de Noël.

"Une bien jolie création. Selon la marque de fabrique de ces musiciens du Piémont, cet album présente le répertoire occitan en utilisant les instruments traditionnels (galoubet, mandoline, ghironda, organetto) mais aussi des rythmiques latines et africaines et l’électronique de manière sophistiquée. Un ensemble percutant et réussi, à écouter d’urgence, pour s’étonner par exemple du reggae de la chanson La camba me fai mau (la jambe me fait mal). Il émane de cet album une vraie joie et une certaine fierté d’exprimer aussi sa foi en langue occitane." (Trad Magazine)
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François Gibut

Un trio féminin solaire avec la lune pour seul témoin.


Il s’agit presque d’une reprise. On dira plutôt une re- création. En effet, ce spectacle a déjà été joué de 1998 à 2001 où il a été vu pour la dernière fois au Théâtre Prémol de Grenoble.
Il ne s’agira donc pas à proprement parler d’une reprise, même si le thème reste le même. Les trois interprètes retenues pour ce projet ont recrée les personnages, l’interprétation et le déroulement des actions. Ainsi le spectacle leur appartient désormais tout à fait.
Gojatas (prononcer gouyates ) est un mot gascon qui n’a pas de traduction appropriée en français. Alors, par commodité et faute de mieux, on traduit par adolescentes . Le mot désigne en effet cette période de la vie aux frontières variables où il est encore toléré de ne pas être sérieux.

Le propos

« Quand on est que deux on ne s’amuse pas bien. Ah, si on était trois !!! »

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les jeunes filles vont souvent par trois.
On dirait qu'elles ont toutes lu "Les contes du chat perché" de Marcel Aymé. Dans Le loup, Delphine et Marinette s'ennuient seules à la ferme et on les entend dire ceci:

" Quand on est que deux on ne s'amuse pas bien.......... Ah, si on était trois !!! ".

Et justement, nos gojatas (prononcer gouyates) sont trois. Trois sœurs, ou cousines, ou copines, peu importe. Ce soir-là, dans leur chambre commune, elles sont tout près de se coucher. Mais elles vont surtout bien s'amuser car leurs nuits sont plus belles que leurs jours. Même si, ça et là, leurs jeux pourront prendre des tournures acides, tant que leur mayonnaise aura du mal à prendre. Mais elle prendra, leur mayonnaise. Au coeur de leur nuit sans sommeil, elles trouveront finalement comment juxtaposer leurs imaginations créatrices.

Nul doute qu'à trois, elles sont plus fortes, plus riches, plus inventives. Voyez les Pussy riots russes ou les Femmen ukrainiennes. Ne sont-elles pas trois à chaque fois comme pour se donner le courage de leurs actes rebelles? Et ne trouvez-vous pas que les triptyques sont plus équilibrés? Thèse, antithèse, synthèse. Une trinité est la réunion de trois éléments formant un tout , nous dit le Larousse.

Et bien, nos adolescentes le prouvent bien, que quand on est trois on s'amuse beaucoup mieux.

Et que, former un tout, à trois, c'est tout à fait possible. Toutes leurs élucubrations sont plus gestuelles et vocales que verbales. Et justement, l’adolescence se caractérise souvent par une difficulté à verbaliser les choses. Alors, un nouveau langage est créé. Ici, c’est une chanson de gestes, d’attitudes, d’exclamations, d’interjections, d’onomatopées, de cris. Une petite musique de nuit qui parfois s'approchera plus du feu d'artifice. Une escalade d'affrontements obstinés au début, qui conduiront inévitablement aux outrages, à la surenchère des vexations et forcément aux règlement de compte. Mais elles ont du cœur, nos gojatas et elles n'en resteront pas là. Elles se rabibocheront de la plus belle des façons. Et enfin, elles surferont d'un commun accord jusqu'au bout de la nuit sur une mesclade d'univers visités avec l'énergie bondissante qui n'appartient qu'à cette période de la vie.

Ce n'est qu'aux premières lueurs du jour que l'épuisement aura enfin raison d'elles. Au moment où les oiseaux du petit matin prendront le relais.

Il y a du cinéma muet et du dessin animé dans ce spectacle. Sauf que, dans le muet américain d'avant guerre, les vedettes du burlesques sont toutes masculines. Aujourd'hui, l'humour se conjugue aussi au féminin mais plutôt de façon verbale. Du burlesque (car ce spectacle a des accents burlesques) féminin essentiellement non verbal, comme dans le cinéma muet, c'est plus rare, voir très rare.

Ce spectacle jubilatoire et sensible est tout public. Tous, les enfants et les adolescents qui adhèrent d'emblée à cette traversée émotionnelle et ludique, mais aussi les adultes et femmes surtout, qui peut-être en cette occasion, s'étonnent de se reconnaître un peu.
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Lo vin de Tavèl dins la literatura provençala
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Le blanc, le rouge, le rosé et le Vin de Tavel : Tavel, le vin des écrivains provençaux

AOC et grand cru de la Vallée du Rhône, le vin de Tavel est produit sur la commune éponyme et ses alentours, sur la rive droite du Rhône, entre Avignon et le Pont-du-Gard.
Historiquement, la vigne s’installe sur le terroir de Tavel (Gard) avec les Romains. Mais c’est à partir du XVIIe siècle que les Tavellois se tournent vers la production de vin d’exportation comme l’indique le compoix de 1636 qui révèle un recul des céréales et cultures vivrières au profit du vignoble.

« Hier, les anis, les mixtures... Aujourd'hui, buvons du Tavel ! », article de jean du Clos dans Le Figaro, 22 octobre 1940 (source gallica.bnf.fr)

Dès le milieu du XIXe siècle, Honoré de Balzac ou encore Brillat-Savarin font la renommée de ce vin à la couleur à nulle autre pareille comme le décrit poétiquement un certain Jean du Clos dans Le Figaro en octobre 1940 : « c’est un vin qui ne ressemble à aucun autre. Observez la délicatesse de sa couleur : topaze mélangée de rubis chatoyant. Plus de joie dans cette teinte que dans la rouge gravité du Bourgogne ou du Bordeaux, plus de légèreté, plus d’esprit ! » (« Hier, les anis, les mixtures… Aujourd’hui, buvons du Tavel ! », dans Le Figaro, n° 295, 22 octobre 1940.
Lire en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4107388/f2

En 1878 dans son Trésor du félibrige, à l’article « Tavèu » (nom occitan de la commune), Frédéric Mistral tempère la renommée de ce vin déjà historique : « Vin de Tavel, renommé autrefois ». Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle, avec la création du « Syndicat des Propriétaires Viticulteurs de Tavel » et son action pour délimiter les limites de l’aire de production, puis la création d’un AOC en 1936, que le vin de Tavel, en protégeant ses spécificités, retrouve son ancienne renommée.

Le vin de Tavel chez les écrivains d’oc

Situé près du triangle d’or félibréen (Provence rhodanienne), foyer de la grande renaissance des lettres d’oc portée par le Félibrige à partir de 1854, le vin de Tavel se retrouva bien souvent sur la table comme dans les textes des écrivains provençaux.

Chez Frédéric Mistral

On attribue souvent à Frédéric Mistral ce magnifique portrait du vin de Tavel : « Le soleil semble se coucher dans un verre de Tavel aux tons rubis irisés de topaze mais c'est pour mieux se lever dans les cœurs. » Cette citation reste introuvable dans l’œuvre publiée du grand écrivain provençal.

Frédéric Mistral utilise cependant l’image du vin de Tavel, pour sa couleur éclatante comme son effet sur les sens, dans son poème « Languitudo » :

Texte original (extrait) :

Fasié bon caligna, ma douço amigo,
De-long dis aubespin,
Souto li pin.

Lou fiò de ti vistoun, ma douço amigo,
Bèn mai que lou Tavèu
Pico au cervèu.

Traduction française :

Il faisait bon s’aimer, ma douce amie,
Le long des aubépines,
Sous les pins.

Le feu de tes petits yeux, ma douce amie,
Bien plus que le Tavel,
Attise le cerveau

Mistral Frédéric, « Languitudo », [Ennui], Lis Isclo d’Or, 1876.

Ainsi pour le poète, seul le regard le plus perçant du monde peut surpasser l’effet du vin de Tavel sur les sens.

Chez Théodore Aubanel

Théodore Aubanel évoque lui aussi le vin de Tavel dans sa « Cansoun di vièi » (Chanson des vieux), qui décrit les emblèmes du banquet provençal. Voici les trois strophes dédiées aux vieux et glorieux vins de Provence (avec une allusion à la disparition du vignoble traditionnel, alors ravagé en Provence par l’arrivée du phylloxéra dans les années 1880) :

Texte original (extrait) :

S’adus e se destapo
Cènt flasco pèr la set,
Lou Castèu-nòu-de-Papo
E lou Ferigoulet.

E dins li vèire l’amo
Dóu vin uiausso lèu :
Lou Tavèu, uno flamo!
Lou Sant-Jorge, un soulèu!

De nòsti vigno morto
Chourlon li vièi grand vin,
E soun fiò lis emporto
En d’estrambord divin!

Traduction française :

On prépare et débouchonne
Cent flasques pour la soif,
Le Châteauneuf-du-pape
Et le Férigoulet.

Et dans les verres l’âme
Du vin fait rapidement des éclairs :
Le Tavel, une flamme!
Le Saint-Georges, un soleil!

De nos vignes mortes
On lampe les vieux grands vins,
Et leur feu les emporte
En de divines exaltations!

Aubanel Théodore, « Li vièi », [Les vieux]. Publié dans la Revue félibréenne, tome XIV, 1899 puis dans l’Anthologie du Félibrige provençal de Pierre Fontan
[Voir le texte]

Chez Castil-Blaze

Enfin, le truculent François-Henri-Joseph Blaze dit « Castil-Blaze » dédie lui aussi une chanson en occitan au « Vin de Tavèu ». Il s’agit cependant ici bien plus d’une chanson à boire que d’un poème d’amour.

« Lou vin de Tavèu », chanson à boire de Castil-Blaze, alias François-Henri-Joseph Blaze (1784-1857)

Texte original (extrait) :

Beven, beven coume de trau,
Coume li sablo de la Crau ! (...)

Estùdie la geougrafio
Sus la touaio dóu cabaret :
De Malaga m’envau sus Dìo,
Dóu Ren descènde à Pacaret ;
De la Bourgougno e la Champagno
M’enfile i vigno de Lunèu ;
Quand ai begu li vin d’Espagno,
Emé plesi rèste au Tavèu.

Traduction française :

Nous buvons, nous buvons comme des trous,
Comme les sables de la Crau ! (...)

J’étudie la géographie
Sur la nappe du cabaret :
De Malaga je m’en vais jusqu’à Die,
Du Rhin je descends à Pacaret ;
De la Bourgogne et la Champagne
Je pars pour les vignes de Lunel ;
Quand j’ai bu les vins d’Espagne,
Avec plaisir je reste au Tavel.

Source : Un liame de rasin countenènt lis obro de Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Glaup e T. Poussel reculido e publicado pèr J. Roumanille e F. Mistral. Avignon, J. Roumanille, 1865.
Consulter le recueil en ligne : http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/14329


En savoir + sur le vin de Tavel :

Site du syndicat de l’AOC Tavel : http://www.vin-tavel.com

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Depuis 3 ans, Henri Maquet découvre, assemble, expérimente, des mélanges sonores inédits : rencontres de sons acoustiques roots (flûtes en roseaux, violons qui grincent, voix rocailleuse) et d’instruments-machines électroniques (looper, petits synthés, effets, applis téléphone,...).

Au-delà des sons, ce sont aussi les styles qui se rencontrent, le groove rural des musiques traditionnelles et les sons urbains des musiques électroniques se fondent en une force commune, qui porte l’énergie et le mouvement musical dans des formes nouvelles et à la fois familières.

De ces rencontres inédites est né DELTA SÒNIC, un projet de solo spectacle homme orchestre du 3ème millénaire, pour la scène ou les performances. Ce projet se produit sur les scènes, dans les caves et sur les places depuis 2 ans. Il se transforme à chaque rencontre, s’amplifie à chaque découverte. Il était temps de poser une partie des 50 pièces nées de cette aventure, pour en faire un bel album à s’écouter en boucle.

L’enregistrement à débuté le 4 mars 2015 avec une semaine de résidence chez Lucien Massuco (ingénieur son) dans le village de Coaraze (06) avec David Fauci, fidèle sonorisateur du projet depuis ses premières sorties publiques. Ange B du célèbre duo Fabulous Trobadors a participé au morceau «Calamèu Trònic». Le mixage a été réalisé par David Fauciet le mastering par Olivier Planchard au printemps 2016. La réalisation a donné lieu au pressage d’un album CD 15 titres ainsi qu’un LP vinyle 8 titres. Egalement pour ceux qui ont soutenu le projet en crowdfundinf une micro édition numérique expérimentale sur carte SD et lecteur MP3. La conception visuelle et graphique des différents supports est confiée à Lucie Lux du Collectif artistique TNTB.

La production (enregistrement, mastering, graphisme et conception) est couvert par le soutien de la Région PACA (dispositif d’aide à la création depuis trois ans ; l’aide à l’enregistrement s’inscrit dans cette continuité) ainsi que par l’investissement financier de l’Association Tapenade, porteuse du projet, et enfin par le soutien de contributeurs via la plateforme KissKissBankBank.
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Danís Chapduelh
Es pauc de dire que los elements son al centre de l'espectacle atipic ofèrt pels dos Laurenç dins « De l'aire a l'aiga ». Lo primièr Laurenç, es lo Cavalié, acordeonista suau, cantaire, fretonaire de maissa d'ase entre autras percussions que aquí tòrna posar a una de sas fonts mai aimadas : lo colectatge. Son rajar natural e cascalhant de nòtas encadenadas e d'envoladas vocalas jazzy tròba un resson particulièr dins las pintruras de Laurenç Bonneau, qu'afialèt sos pincèls tant sus de retraches e de paisatges qu'en benda dessenhada.
 
Aquí se tròba a pintrar en dirècte, essencialament en negres aigats sus de fuèlhas blancas, en seguir los tèxtes e las compausicions lançadas pel seu companh musicaire, que ven aital colorar l'ensemble. Colorar ? Veire. Sèm un pauc al-delai d'aquò e çò que se dessenha lèu es mai que mai una percepcion, un sentit, fin finala una fantasmagoria generala. Una « cosmogonia » lengadociana, ont los mites tòrnan prene plaça et ont son las estelas qu'escrivon l'anar del Monde. Al centre d'aquesta cosmogonia, l'òme, evidentament, amb sa tendéncia, segon lo sens del vent, a se virar en lop o en diable per el-meteis. Trempat de las pluèjas lavacièras, usat pel vent cèrç, sembla plan frèule dejós un cèl sovent negre, mas aquò seriá oblidar un pauc lèu que lo rebat que remanda al monde, l'ombra qu'eslonga sul paisatge es sorna, escura, creis e s'espandís coma un cancèr en seguissent los vai e vèni de las ondadetas dins las lacas saladas. Aclapat a la Clapa, cèrca d'escapas en bàs, dins lo monde del dejós, a s'enfonilhar dins son interior, dins sos sòmis, dins sa cosmogonia personala. L'i crotza los estatjants d'una mitologia oblidada, als noms sortits dels corredors del Temps, e que lo foton defòra d'aquel monde vièlh que coneissiá pas pus. Remandat encara l'òme serà, a sos embelinaments terrèstres, a la fèsta e al vin, a la carn e a la lutz, guidat per sas fams, esperant la fin del delavaci e de rais de solelh tròp passadisses.
 
Aquí una part, una part sonque, de çò que se pòt veire e sentir dins l'espectacle dels dos Laurenç, aquel dins la lutz e aquel dins l'ombra, que desplegan a totes dos un univèrs complet, barrat, e contengut dins un ponhal, coma la sal qu'òm escampa pel canton. Servit per de tèxtes en occitan d'el, de Joan-Maria Petit o encara Joan Bodon (per una interpretacion nòva de la Cançon de la Fièira), Laurenç Cavalié perfuma lo tot de tròces de collectatges a l'imatge de l'espectacle : caloroses, plasents, convivials, poetics, contemplatius, d'una malenconiá fosca que vesina amb las flambas de l'esperit de fèsta. D'aquel temps Laurenç Bonneau asaiga -es lo cas d'o dire- la tela, fa s'embeurar lo papièr de largas sompas negras qu'asondan pertot a l'entorn. Nerviós, lo trach de pincèl es pegós, estacat a una estranha realitat qu'exstís conhada entre totas las nuàncias d'un negre pregond. Se ditz que, a cada representacion, los dessenhs, fachs a l'instint e a la sensacion, cambian un pauc. Mas de biais inexplicat qualques uns tòrnan totjorn, en particulièr una cara usclada de vièlh, a l'encòp dura e doça coma o pòdon èsser, familièra als Laurenç, mas pas sonque. Coma la subervivença d'un mite...o d'una umanitat.
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Vocabulaire du parler de la région de Ste-Eulalie, arrondissement de Mauriac (Cantal) / François de Murat
Murat, François de
Fournier, Pierre-François (1885-1986). Editeur
François de Murat (1770-1836) ancien officier de cavalerie et maître d'écriture à Riom, a laissé deux ouvrages manuscrits sur les parlers d'Auvergne, donnés par son petit fils Henri Donniol à la bibliothèque de Clermont-Ferrand. De ces manuscrits est extrait le Vocabulaire du parler de la région de Sainte-Eulalie, arrondissement de Mauriac (Cantal) édité par Pierre-F. Fournier en 1932.
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Enregistré dans des conditions "live", en concert et en studio, ce disque est pour Vox Bigerri l'occasion de faire perdurer une nouvelle fois la tradition, tisseuse de liens et de rencontres avec des gens qui écoutent, parlent, échangent et prennent du temps pour se découvrir. Le troisième opus du groupe regroupe essentiellement des morceaux traditionnels, mais il est aussi ponctué de quelques créations originales. Avec "Adara", le son de la voix chantée est partagée comme on partage entre amis un élixir hors d'âge, un mets plein de saveur, une histoire intime. "Adara", c'est enfin l'envie de profiter des petits plaisirs de la vie, de ses moindres instants de bonheur, où les voix fusionnelles créent un espace de rencontre artistique et social de la polyphonie.
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C'est en 1977, dans les Baronnies, au fond de la Bigorre, que trois amis (José Latre dit "Eth Perraquèt", Jean-Claude Viau dit le "Broch", et André Costiou dit "Bulot") se retrouvent et forment le groupe de chants traditionnels pyrénéens "Eths Bandolets", pour parcourir l'Europe, l'Amérique du Nord, sans oublier les fêtes de villages et les matchs de rugby. En fait, autrefois les "bandolets" étaient des "bandits de grand chemin" qui volaient l'argent aux riches pour le donner aux pauvres. Ce nom est essentiellement employé dans les Baronnies pour dire à un enfant que c'est un coquin. Un nom à la fois moralement noble et attendrissant. Ce groupe tire son répertoire des chants traditionnels pyrénéens et plus précisément de la Bigorre. Ses origines des Baronnies, petite région perdue au milieu de la Bigorre traditionnelle, lui donne cette force qu'ont les voix des montagnards.
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Originaire de Toulouse, cet agent provocateur au langage légèrement déplacé revendique ses opinions à travers des phrases et des idées parfois surprenantes. Ne quittant jamais son maillot blanc à pois rouge, il nous fait découvrir son monde, teinté d'humour et de choses invraisemblables mais vraies de la vie de tous les jours. De son vrai nom Sébastien Alibert, cet enfant du Lauragais a ouvert avec son complice Vincent Jalbaud, la Péna Festayre, une enclave du Sud-Ouest en pleine capitale, du côté de la cité des Sciences et de La Villette. Un petit coin où il fait bon vivre et où l'on résiste à la morosité parisienne à coup de jambon et de vins du pays, de cassoulet, de saucisse et de coustellous grillés et de bonne musique. La musique justement, c'est son affaire. Depuis 10 ans qu'il en fait, il est passé maître dans l'art de remixer des tubes à la sauce occitano-basque.
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