Loís Belaud, (1543 ?-1588), Belaud de la Belaudiera de son nom literari, es un poèta provençau dau sègle XVI. Es l’autor de tres ensems poetics en lenga d’òc : leis Òbras e Rimas (Sonets e autrei rimas de la preson), Lo Don-Don Infernal e Los Passatemps. Belaud es considerat coma lo mèstre dau sonet en occitan : la fòrma e lo ritme particulars d’aquelei pichòts poèmas eiretats de la Renaissença italiana e, mai luenh, dei trobadors, faguèron meravilhas dessota sa pluma.
Nascut a Grassa (06), lo poèta visquèt mai que mai entre Avinhon e-s-Ais (Arles, Carpentras tanben) onte costejèt la bòna societat provençala (noblesa, borgesia, avocats) ; mai lei trebolaments dau temps lo butèron a s’engatjar dins l’armada e sei mesaventuras de sordat en varalh lo menèron en preson, a Molins (dins l’Alièr actuau).
Sei tèxtes son marcats e macats per l’experiéncia carcerala qu’espandís seis ombras en rèire dei poèmas. Belaud saupèt pasmens cantar la doçor de l’instant, lei plasers de la companhiá e nos porgir un testimoniatge viut de la Provença barròca.
Noirit de literatura a la mòda de son temps (Ronsard, Du Bellay, Magny etc.), Belaud faguèt de la lenga d’òc una lenga de creacion moderna. Es lo primièr actor d’una Renaissença occitana.
Fuguèt tanben poèta en provençau a la cort dau governador de Provença, Henri d’Angoulême, onte crosèt Malherbes o encara Louis Galaup de Chasteuil. Ne visquèt dificilament, mai visquèt de sa pluma, e dubriguèt lei pòrtas per tota una generacion d’escrivans provençaus.
Uèi, es encara una sòrga d’inspiracion e una referéncia de tria : la riquesa e la beutat de sa lenga, mesa au servici de la musica dei sonets, contunhan de pivelar lei cercaires e leis autors contemporanèus.
Paul Pons (1910-2003) est né à Digne d’un père catalan-mayorquain et d’une mère gavote le 8 juillet 1910. Après des études au Lycée Gassendi de Digne et à la faculté des Lettres d’Aix, il obtient sa licence en histoire-géographie. Il entre dans l’enseignement en 1929 comme maître d’internat au collège de Cannes, puis à Manosque et enfin à Aix-en-Provence où il retrouve René Jouveau. De 1929 à 1931, il assure la publication mensuelle du journal Lou Gavouot.
D’abord mobilisé en 1939 dans les Alpes, il est rapidement démobilisé suite à la défaite française et rentre enseigner à Valence, puis à Briançon, la Flèche et finalement à Gap. Enseignant en histoire-géographie et en provençal, il milite au début des années 1950 en faveur de la loi Deixonne qui permet l’enseignement des langues régionales.
En 1956, il organise la sainte Estelle de Gap où il est élu majoral du félibrige et en 1961 il participe aux premières rencontres Provence-Piemont à Santo-Lucio de Coumboscuro.
Membre du bureau du Prouvençau à l’Escolo et co-fondateur de l’Unioun Prouvençalo, il en devient président. Il intègre ensuite la Société d’Études des Hautes-Alpes et y publie plusieurs études d’histoire régionale. Bien que retraité en 1970, il continue de préparer les élèves du lycée de Gap aux épreuves de provençal au baccalauréat. Il devient Capoulié du félibrige en 1989 et occupe cette place jusqu’en 1992. Il décède à Gap en 2003.
Le fonds Paul Pons se compose d’un ensemble hétérogène de notes de lectures, brouillons, tirés-à-part, documentation et correspondance. Il se rapporte à des études extérieures aux Hautes-Alpes (notamment Italie et Provence), d’histoire locale (géographie, histoire) et au régionalisme.
Il contient également des dossiers relatifs au félibrige ainsi que la correspondance reçues par Paul Pons.
- Accroissement
clos
- Dates extrêmes
1929-2002
- Langues représentées dans le fonds
Occitan (languedocien, provençal, vivaro-alpin), français, catalan
- Supports représentés :
Monographies imprimées, manuscrits, périodiques, documents iconographiques
- Identifiant du fonds
96 J 1 à 114
- Instruments de recherche disponibles
inventaire imprimé
Les 8èmes rencontres internationales du Patrimoine Historique ont été organisées du 16 au 18 octobre 2015 à Nébian. Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du CIRDÒC-Mediatèca occitana, de la Société Archéologique et du Musée Languedocien de Montpellier, et du Pays Cœur d'Hérault.
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Au XIV ° siècle, le royaume de France peut ressembler à une étrange mosaïque de pays aux statuts variés que la guerre de cent ans ne fera qu’accentuer soit par la carence du pouvoir central, soit par l’éloignement. Ces deux raisons renforceront un sentiment d’originalité culturelle et linguistique. L’évêque de Montauban, de la cour d’Armagnac, ne déclarait-t-il pas en 1442 « je ne sais pas bien parler le français et encore moins l’écrire ».
La tenue des Etats Généraux par le roi ne fait que montrer les tendances contradictoires de la France du Midi et de la France du Nord. Les représentants refusent de siéger ensemble, aussi Charles VII va les convoquer séparément. Il créera donc les Etats de langue d’Oil et les Etats de langue d’Oc.
La guerre de Cent Ans fut aussi une guerre des langues entre le français et l’anglais. A la cour d’Angleterre on assiste vers 1440 à un décrochage du Français au profit de l’Anglais, alors qu’en France c’est le dialecte de l’Ile de France qui domine et on ne connait que le latin comme rival.
Si les comtés du sud sont imperméables à l’essor politique de la langue d’oil, Gaston Fébus, prince de Béarn et comte de Foix , conscient de l’identité culturelle que représente la langue d’oc et pour toucher un plus grand public, n’hésite pas à écrire en Français son « Traité sur la Chasse », dans un souci médiatique et politique. Il met ainsi en évidence, qu’un prince occitan ignore les clivages de la langue. Cependant, en la cour d’Orthez ou de Foix, l’occitan était parlé, chanté et écrit en des fêtes grandioses. Là, encore, la langue fut le véhicule de la mise en lumière du prince. Auteur de sa propre légende, Gaston Fébus ne sera-t-il pas réinventé au XIX° siècle pour devenir, au XX° siècle, un mythe de l’identité occitane.
Question que pose Georges Minois dans son ouvrage. S’agissait-il d’un conflit entre les royaumes de France et d’Angleterre issu d’un problème de succession ? On ne peut le nier. Cependant, les royaumes n’étaient pas définis par un territoire. Ils étaient érigés en duchés, comtés, évêchés…structurés par un système féodal d’allégeance au roi dont les seigneurs assuraient la défense.
Cette guerre ne fut pas continue. Les parties belligérantes devaient reconstituer leurs effectifs mais aussi leurs finances. La rançon exercée sur les captifs « de marque » y contribuait. On pourrait parler d’une véritable économie de la rançon.
Il est difficile de cerner les ressorts de cette guerre car elle fut protéiforme et, à la fois, spécifique à chaque région. Le Nord de la France a essuyé bien des combats où les zones d’affrontements furent catastrophiques pour les français (l’Ecluse, Crécy, Azincourt), et, plus au Sud, Poitiers. Ces défaites militaires vont saper l’édifice de la chevalerie et, avec elle, la structure féodale qui sous-tendait la société. On va, paradoxalement, assister à l’effet compensatoire : la démesure ! Démesure dans les fêtes, dans l’attrait pour le luxe ostentatoire de la noblesse. La démesure devient aussi fantasmagorique dans les croyances et les superstitions.
Qu’en est-il dans les pays de la langue d’Oc ? De l’Aquitaine/Guyenne au Languedoc en passant par les comtés pyrénéens, cette guerre fut aussi protéiforme. Ne s’agit-il pas de « guerres de cent ans au pluriel » parties d’un différend féodal, ou, plus précisément, familial? Les Aquitains vont afficher un profil ethno-politique tout au long d’un conflit, initié bien avant 1337 et ce, dès la succession d’Aliénor. Leur cri de guerre n’était-il pas « Guyenne et Saint Georges » écrira Guilhem Pépin.
Pour le Languedoc, l’adhésion à la couronne de France est récente, 1271, rappelons-le et le comté de Toulouse avait à sa tête le frère du roi. Montpellier appartient à la couronne d’Aragon jusqu’en 1349. Ainsi, les Etats de Languedoc furent une création monarchique plutôt artificielle, dira Vincent Challet, mais ces Etats ne faillirent point à la fidélité à la couronne.
Qu’en est-il des comtés pyrénéens ? Les citer sous un même vocable est risqué car on pourrait, pour ces territoires, parler de guerres contagieuses dont le conflit national est ourdi par des querelles intestines entre Navarre, Foix-Béarn, Armagnac, Comminges jusqu’à porter le conflit en Castille avec le soutien de certains à Henri Trastamare.
A la question initialement posée sur la Guerre de Cent Ans a-t-elle existé on répondra oui car l’Anglais fut bouté hors de France ! C’est bien cela qui fait l’unité de cette guerre, mais plus que cela. Elle fut un facteur de mutations politiques, militaires, économiques, sociales, religieuses et culturelles. A l’insu de ses protagonistes, la Guerre de Cent Ans a tissé un fil rouge qui débouchera sur ce qu’on appelle la Renaissance, sans savoir très bien où s’arrêtait le Moyen Age.
Maguy Chapot-Blanquet
Comme chaque année à cette période, le CIRDÒC, partenaire de l'Estivada, vous attend à Rodez pour trois jours de festivités autour de la langue et de la culture occitanes. Du 21 au 23 juillet, la Mediatèca occitana vous propose sa programmation littéraire pour aller à la rencontre des auteurs et éditeurs contemporains. Et rendez-vous chaque jour sur notre stand pour nous rencontrer et échanger.
Balat est un ciné-concert de création, librement inspiré de l’œuvre poétique de Jean-Yves Royer, chanté par René Sette, accompagné au piano par Olivier Maurel. Le fi lm, entièrement tourné en pays de Forcalquier sur une année entière, est une errance poétique: on y suit un petit garçon qui cherche la balle qu’il a perdue, accompagné par un fantomatique matagot qui lui ouvre les portes d’un monde onirique, fantaisiste, où peut se déployer la grandeur de ses rêves d’enfant. Balat propose un regard lucide et tendre, teinté d’ironie, sur l’humain.
- 10h : La prose occitane
Avec Matthieu POITAVIN, Jaumes PRIVAT, Jaume LANDIÈR, les éditions L’Auceu Libre
Jaume Landièr est né en 1952 dans l'Hérault. Amoureux de son territoire, il suit avec ferveur les mouvements viticoles. Il participe à des expériences de théâtre et enseigne, entre autres choses, l'occitan. Mathieu Poitavin, provençal d'Aigues-Mortes, jeune écrivain et professeur d'occitan, s'inspire des arts visuels et des cultures du monde. Avec son ami Jaume Privat, et accompagné de son éditeur l'Aucèu Libre, Mathieu Poitavin présentera ses deux derniers ouvrages, Esperit de Sau (Esprit de sel), recueil de trois nouvelles aux accents fantastiques et Sus lei piadas de l'absenta (éditions Atelier Baie), promenade photographique et d'écrivain à la quête de Nîmes l'occitane.
- 11 h 30 : Chanter et danser pour transmettre
avec Mirelha FALCA des éditions Trabucaïre, Marie-José et Jean-Michel LHUBAC, autour du volume 3 de leur Chansonnier totémique languedocien (Ed. Trabucaïre, co-écrit avec Josiane UBAUD, ill. Pierre FRANÇOIS).
Le dernier volume du monumental et indispensable Chansonnier totémique languedocien vient de sortir. Venez rencontrer Jean-Michel Lhubac et Marie-José Fages-Lhubac accompagnés des éditions Trabucaïre qui vous parleront de cette fabuleuse entreprise de récupération et de transmission des gestes, rites et cultures musicales languedociennes aux enfants.
Hommage à l'écrivain Yves Rouquette, disparu en janvier 2015. Immense écrivain, poète, traducteur, homme d'engagement et de nombreux combats pour l'inscription de la langue et de la culture occitanes dans la modernité, Yves Rouquette marque profondément l'écriture et l'action occitane contemporaine. Marie-Jeanne Verny ; professeure de littérature occitane contemporaine à l'Université Paul-Valéry de Montpellier présentera l'œuvre de « l'escriveire public ». Charradissa suivie d'une projection du film En camin amb Ives Roqueta (Réalisation : Myriam François. Images : Jean-Pierre Duntz. Montage : Ève Ducau)
- 10 h : L’actualité littéraire occitane
Avec Miquèla STENTA , Jòrdi BLANC (Vent Terral), et Thierry OFFRE (Jorn)
Miquèla Stenta et les éditions Vent Terral vous parleront de la vie particulière de Marcela Delpastre, figure féminine de la poésie occitane contemporaine. Auteure et éditeur de sa biographie vous préparerons ainsi au rendez-vous du lendemain, lectures à trois voix de son œuvre. En avant-première, Thierry Offre, météorologue et écrivain occitan, présentera son ouvrage à paraître aux éditions Jorn, Lo Luec d'enluec.
- 11 h 30 : La cuisine occitane
Avec Jòrdi BLANC (Vent Terral), Joan BLANC (Vent Terral) et Clàudia LABANDES (Per Noste).
Autour du livre La Cosina a vista de nas, d'Enriqueta Guilhèm (éditions Vent Terral), Joan Blanc présentera le trésor de la cuisine occitane des familles languedociennes tandis que Clàudia Labandes, éditrice de Bona hami ! (de Sofia Laborde, éditions Per Noste), vous emmènera à la découverte des recettes gasconnes d'hier et d'aujourd'hui.
Avec Thérèse CANET, Monique BURG et Jan DAU MELHAU
Marcelle Delpastre, agricultrice dans le Limousin, ne se promène jamais sans son crayon noir et un cahier. Son premier poème en occitan La lenga que tant me platz paraît en 1964. Par une lecture à trois voix, Thérèse Canet, Monique Burg et Jan dau Melhau vous emmèneront pour une rencontre poétique et contée en Limousin, évoquant la vie et l’œuvre de la poétesse occitane.
> Coin lecture et dessin, jeux géants en bois, contes, etc.
> Atelier CIRQUE avec Biscotte
Vincent, le clown Biscotte, proposera des ateliers circo-clownesques... d'équilibre et de jonglerie... et d'objets à pédales pour petits et grands... Un univers à découvrir en famille !
> Atelier INITIATION AU JEU AU TAMBOURIN avec le BTSC
Le jeu de balle au tambourin est un sport traditionnel né au XIXème siècle dans le Languedoc. Aujourd'hui, il est en pleine expansion sur tout le territoire français, mais également en Europe.
> Animation avec la Compagnie Patenfer à partir de 19h:
Une déambulation d'échasses pétillante, pleine de couleur, rythmée par une musique irrésistiblement entraînante et peuplée de personnages échappés de contes pour enfants.
avec un choix d'assiettes régionales, proposé par les calandretas et Radio Lengad'òc
Garric explore un univers musical à la limite entre la modernité et l'intemporel, entre les racines et le ciel, l'espace de vie et de création.
Goulamas'k distille en français et en occitan un ska rock puissant à l'énergie contagieuse. L'esprit qui l'anime depuis sa création est celui d'une lutte festive. Son terrain de jeu, c'est le live, le concert, où il donne tout son rock cuivré, rythmé, métissé et enraciné.