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Cacalaca. - N°88 (Abriéu 1928)
Castagno, Jan (1859-1938)
Revue créée par Jan Castagno
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Cacalaca. - N°98 (Abriéu 1929)
Castagno, Jan (1859-1938)
Revue créée par Jan Castagno
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Cacalaca. - N°73 (Abrièu 1926)
Castagno, Jan (1859-1938)
Revue créée par Jan Castagno
Rixte, Jean-Claude

 

Éléments biographiques

Né à Grasse le 12 mars 1927 dans une famille modeste, d’un père cannois parlant provençal et d’une mère occitanophone de Vinadio, Jean-Marie Auzias se revendiquera toujours de cette origine provençale. Il fait ses études secondaires, laïques et chrétiennes, comme il disait, au collège municipal puis, en 1945, entre en hypokhâgne au lycée du Parc à Lyon et rejoint la Jeunesse étudiante chrétienne. Très intéressé par la philosophie et l’anglais, il continue ses études dans cette voie, les élargissant à d’autres langues et à la littérature.

Professeur agrégé de lettres modernes, il enseigne la philosophie au lycée de la Martinière à Lyon, puis, de 1966 à 1992, l’anthropologie au Centre des humanités de l’Institut national des sciences appliquées de Villeurbanne et à l’Institut d’études politiques de Lyon. Sa carrière sera couronnée par l’obtention en 2002 d’une thèse de doctorat en anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2 sur le sujet Textes fondateurs et cultures populaires : jalons pour une anthropologie littéraire.
Père de quatre enfants, il se déclare, dans sa fiche individuelle d’adhésion au club Millénaire3, attentif aux problèmes pédagogiques et se présente comme un « voyageur impénitent amoureux des langues étrangères et de l’art de tous les pays ». Membre de  l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon et de l’Académie rhodanienne des lettres, Jean-Marie Auzias est décédé à Lyon le 16 février 2004.
Philosophe, Auzias consacre d’abord sa réflexion aux liens entre philosophie et technique (La philosophie et les techniques, 1965 ; Clefs pour la technique, 1966), puis au structuralisme (Althusser, Lacan), au matérialisme dialectique et au marxisme (Structuralisme et marxisme, 1970). Comme on verra, il fut d’ailleurs bien plus qu’un simple « compagnon de route », comme on disait alors, du Parti communiste.
Son Clefs pour le structuralisme publié par Seghers en 1967, trois fois réédité (en 1968, 1971 et 1974), fait autorité. On ne sait peut-être pas suffisamment que Jean-Marie Auzias figure aux côtés de Michel Foucault, Jacques Lacan, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Gaston Berger et autres grands noms de la philosophie française, dans l’Histoire du structuralisme de François Dosse (2 vols, 1991-1992).
Il s’intéresse également à l’anthropologie, aux problèmes de méthodologie que pose cette discipline récemment constituée en science autonome. Au lendemain de son affectation à l’INSA, il crée en 1967 le Cercle d’anthropologie de l’INSA où il aiguisera sa réflexion avant de la formaliser dans L’Anthropologie contemporaine : expérience et système, publié aux Presses universitaires de France en 1976. Il s’interroge en particulier sur la manière dont se développe le concept de culture, la nécessaire prise en compte des spécificités régionales et de l’altérité individuelle.
Cet intérêt pour la philosophie et l’anthropologie culturelle, au croisement de l’ethnologie et de la sémiotique, ne se démentira pas puisqu’il continuera à produire des ouvrages de critique philosophique comme son Michel Foucault (1986) ou encore son Michel Serres, philosophe occitan (1992).
L’homme de lettres s’illustre d’abord en français par divers recueils de poésie et articles de critique littéraire et de critique d’art : pour ses commentaires, préfaces ou postfaces, les Luc Decaunes, Raoul Bécousse, Jean Chaudier, Christian Perroud, ceux de Visages des mots (1985) et bien d’autres, savent ce qu’ils lui doivent. Et on va retrouver cet esprit vif, brillant et incisif, avec tout le brio polémique que lui permettait sa vaste culture, jusque dans ses dernières créations romanesques, comme son Café solo (1998), « à nul autre pareil », selon Paul Gravillon, ou son faux roman policier délirant Vous trouverez jamais, c’est tout droit ! (2004), écrit en collaboration avec Bernard Frangin et préfacé par le même Paul Gravillon.
Puis il y a le traducteur. De l’anglais en occitan, avec les textes du socialiste irlandais James Connolly et du révolutionnaire écossais John MacLean dans l’ouvrage collectif Marxistes et Nacions en lucha publié par Fédérop, la maison d’édition de son ami occitaniste lyonnais Bernard Lesfargues dont il traduit en français le recueil de poèmes Cor prendre (1965). Il donne aussi, toujours avec Bernard Lesfargues, cette remarquable traduction française de la narration par l’Espagnol Álvar Núñez Cabeza de Vaca de la découverte des Indiens d’Amérique au XVIe siècle qui constitue un véritable succès de librairie réédité chez Actes Sud (Relation de voyage, 1979, 1980, 1989, 1994, 2008).
Créateur enflammé, à l’humour distancié, souvent décapant, ne dissociant pas la pensée de l’action, Jean-Marie Auzias sut également être présent dans la cité. Militant culturel et civique, comme il se définissait lui-même, il anime dès 1966 l’association Connaissance du théâtre. En 1997, il participe avec Michel Cornaton à la création du groupe autonome d’expression libre Les Neveux de Rameau et organise en ville débats et conférences1.
Et on va le rencontrer partout où son travail en anthropologie urbaine lui permet d’apporter un éclairage sur les problèmes de la ville, aux côtés des handicapés aussi bien que dans le cadre du collectif Millénaire3 du Grand Lyon où il exprime ses préoccupations concernant la cohésion sociale, la participation du citoyen, la promotion des identités contraire au repli identitaire. On le retrouve de même à interpeller le Conseil de développement sur les grands projets culturels de l’agglomération lyonnaise. Et, toujours dans son rôle d’accoucheur de réflexion, il ira jusqu’à tenir salon chez lui, des années durant, entre Saône et Rhône, où se pressait le Tout-Lyon intellectuel en enjambant les livres…

Engagements dans la Renaissance d'oc


L’engagement militant de cet humaniste actif se traduit également au niveau politique. Après la JEC, il adhère en 1952 au Parti communiste dont il est exclu en 1962 pour son soutien au FLN. Il réadhère en 1974, mais quitte le Parti au milieu des années 1980 pour entrer au Grand Orient de France2. Et, simultanément, il met très tôt son sens de l’engagement au service de l’occitan, une langue reconquise qu’il qualifie pour lui-même « de remémoration et d’apprentissage ».
Au contact du Félibrige dès les années 1943-1944, il avait retrouvé le provençal l’été lors des travaux agricoles pendant sa vie d’étudiant. Par la suite, il avait rencontré Pierre Bec et Bernard Lesfargues en 1958, puis d’autres auteurs occitans, Robert Lafont, Max Rouquette, Bernard Manciet, Félix Castan, Jean Larzac, Léon Cordes, Xavier Ravier, Pierre Pessamesse, autant d'échanges qui le déterminent à écrire en oc.
Il enseigne – bénévolement – l’occitan à l’INSA et, avec Quasern grassenc (1971), renoue avec Grasse où il animera des ateliers dans le cadre des Rescòntres Internacionaus Occitans organisés par Georges Gibelin de 1978 à 1984. Et, dès lors, il participera aussi aux divers stages et rencontres de formation occitanistes, là encore animant débats et ateliers ou donnant des conférences (Escòla occitana d’estiu de Villeneuve-sur-Lot, Rescòntres occitans en Provença, universités occitanes d’été, en particulier Nîmes en 1986, 1990, 1994).
Car, dit-il, « siam militants occitanistas3 ». En 1974, il est membre de Lutte occitane et fait partie du collectif de rédaction de la revue Occitania passat e present, sous la direction de Jean-Claude Peyrolle. De 1976 à 1980, sous la présidence de Pierre Bec, il est membre du Conseil d’administration de l’Institut d’estudis occitans et, de novembre 1976 à octobre 1979, responsable du secteur « Espandiment ». Il affirme son soutien au manifeste du 27 octobre 1978, « Mon país escorjat », initié par Robert Lafont, Jean-Pierre Chabrol et Emmanuel Maffre-Baugé, moment fort de convergence entre communistes, syndicalistes et occitanistes dans le combat pour « Vivre, travailler et décider au pays ». En février 1979, il est parmi les fondateurs de la section régionale Rhône-Alpes de l’IEO où, en compagnie de Bernard Lesfargues, il veut représenter les Occitans de Lyon.
Lors de l’assemblée générale de l’IEO d’Aurillac, les 1er et 2 novembre 1980, J.-M. Auzias est candidat au Conseil d’administration et au poste de Vice-Président à la création sur la liste « Per l’alternativa », présidée par Guy Martin, contre la liste « Per un IEO non dependent » présidée par Patrick Choffrut, qui l’emportera. Dès lors, suite à la division du mouvement, il adhère tout naturellement à l’Association internationale d’études occitanes qui se crée en 1981.
En janvier 1982, il est, dès sa fondation aussi, membre du comité de rédaction de la revue Amiras / Repères occitans jusqu’à son extinction en juillet 1984. Il participe également, au printemps 1982, à la création des Obradors occitans – qui « ont pour objectif de regrouper tous les acteurs et producteurs de la culture occitane » (Programme 1984-1988, p. 2) – et figure comme membre du conseil d’administration, délégué régional pour « l’endefòra » [‘l’extérieur’], poste auquel il sera reconduit lors de l’assemblée générale du 28 octobre 1984.
Militant inlassable, on le voit, J.-M. Auzias est de toutes les réunions importantes où ses interventions suscitent la réflexion et orientent les prises de décision. « Là où trois ou trente ou trois cents occitanistes se réunissent, il est bien probable que vous le trouverez : vous le reconnaîtrez à son verbe et à sa verve », dit de lui Bernard Lesfargues en 1984, en quatrième de couverture du Manjatèmps.
Mais, pour lui, le combat occitaniste passe aussi par le développement de la littérature. Tel est le sens de sa présence active, toujours à côté de Bernard Lesfargues, au sein du comité de rédaction de la revue Jorn (1980-1986) qui entend donner la parole aux auteurs de la nouvelle génération et contribuer ainsi au renouveau de l’écriture en occitan.
Et c’est, bien sûr, son Occitanie natale que convoque le poète Auzias dans ses écrits littéraires, depuis ses débuts avec son Quasèrn grassenc (1971) jusqu’à ses articles de critique sur Bernard Manciet (1996) ou son travail d’écriture avec des lycéens de Nîmes (Colors, 1997).
Toutefois, et c’est sans doute là la spécificité de cet auteur résolument moderne, bien inscrit dans la réalité de son temps, son militantisme occitaniste est inséparable du combat social dont sa poésie se fait l’écho. Si le mot a un sens – et il en a un – on n’hésitera pas à considérer Jean-Marie Auzias comme un poète engagé. Du côté des « prolétaires », de ceux qui ont « tant trabalhat / davant lei forns per lei borgés » (Lo Manjatèmps, « Aiga de cèu »). Assumant sans vergogne un discours anticapitaliste et anticlérical qui dénonce d’un même élan irrévérencieux l’Église complice et les patrons sur leurs yachts à Saint-Trop’ (Lo Manjatèmps, « Lei taulas de la lèi »), un discours émancipateur qui rejoint le combat anticolonialiste et antimilitariste du temps, au Niger comme au Tchad (cf. Lo Manjatèmps, « NIAMEY-N’DJAMENA »).
Le verbe de cet agitateur d’idées, humaniste éclectique, iconoclaste au besoin mais à la maïeutique féconde, n’échappe pas toujours à l’hermétisme, fruit de sa grande culture anthropologique et de sa connaissance intime des grands mythes fondateurs de l’humanité. Mais cette conscience aigüe du tragique de la condition humaine et de son impuissance l’affranchit de tout pédantisme. Et en définitive, c’est la grande sensibilité d’un homme ouvert et généreux, aussi timide qu’expansif, qui perce derrière l’oxymore désaliénant et jovial de ce provocateur de métier.

Notes

1/ Cf. Michel Cornaton, Pourquoi nous travaillons, L’Harmattan, 2012, p. 61-62.
2/ Cf. C. Barsotti, « En omenatge a Joan-Maria Auzias », La Marseillaise, 10 mars 2004, p. 36, rubrique « Mesclum ».
3/ Actes de l’université d’été 1990, Nîmes, p. 135.
Blin-Mioch, Rose

Éléments biographiques


Olga Esthève épouse Criscelli (1857- ?)

Elle est une des premières institutrices d'école publique de filles à Cette (ancienne orthographe de Sète). Nommée le 25 juillet 1878 à l’école du docteur Roux, Olga Esthève naît à Bordeaux le 12 juillet 1857. Elle n'est pas instruite par les congrégations religieuses mais par des professeurs de l'Université. Elle obtient son Brevet élémentaire à Moulins (Allier) le 27 juillet 1874, suivi de son Brevet supérieur et de son Certificat d'aptitude pédagogique à Tulle (Corrèze). Son père, lieutenant d'infanterie et Chevalier de la légion d'honneur, avait sollicité pour elle un poste auprès du Préfet. Elle arrive à Cette à la rentrée de 1878 en provenance de Lunel où elle exerçait depuis janvier 1877. L'école du Docteur Roux est alors située rue des Hôtes (aujourd’hui rue Paul-Valéry) et n'a qu'une classe. L'inspecteur primaire écrit après sa visite le 30 novembre :
« Il est d'usage que les nouvelles écoles soient peuplées par la lie des autres classes… On y trouve un ramassis de jeunes filles venues de je ne sais où : vêtues de haillons, sales, n'ayant aucun des petits objets indispensables à une écolière. »
Olga Esthève y restera jusqu'en 1887, avec bientôt une adjointe, Melle Jammes.
Elle épouse en 1884 un professeur du collège (de garçons), responsable de la classe de 7ème, M. Criscelli. Melle Jammes la suit à l'école Sévigné, rue Pascal, dont elle devient directrice. Elle a déjà deux enfants. L'inspection de mars 1887 lui donne l'appréciation « AB » et la note 6,5/10. L'école Sévigné a inscrit 180 filles dont 127 sont présentes, la fréquentation est irrégulière, la propreté comme la discipline y sont jugées « assez bonnes. »
Des éléments de ce rapport montrent qu'Olga Criscelli participe déjà à la Ligue française de l'Enseignement, l’œuvre de Jean Macé, avec en particulier la création de l’Association des grandes filles de l’école Sévigné, les « Abeilles Cettoises » qu’elle préside.
En 1892, elle obtient une médaille de bronze de l'Instruction Publique. On la voit ferrailler en 1893 avec la Municipalité qui veut supprimer sa décharge de classe, et obtenir satisfaction.
En 1896, année de la Félibrée des Abeilles de Cette, Mme Criscelli habite rue Pascal, à l'école Sévigné et a quatre enfants : Jeanne 14 ans, Joseph 10 ans, Olivier 8 ans et Angelo 2 ans.
Après l'organisation de conférences et de la Félibrée des Abeilles, présidée par l'inspecteur d'Académie, M. Yon, elle recevra diplôme d'honneur et médailles, tant de la Ligue que du Ministère, ce qui lui permettra à la rentrée suivante d'être nommée à Montpellier.

Engagements dans la renaissance d'oc :

Le 31 Mai 1896, Olga Criscelli est co-organisatrice de « La Félibrée des Abeilles Cettoises » avec J.-H. Castelnau, Cabiscol du Félibrige Cettois et parrain de l’Association des grandes filles de l’école Sévigné. Cette félibrée se tient dans le bâtiment du Stand de tir et de gymnastique « La Cettoise » (qui prendra plus tard le nom de Stand Marty, bâtiment aujourd’hui disparu), sous la présidence d’honneur de Frédéric Mistral et la présidence effective de M. Yon inspecteur d’académie.
Le programme de la Félibrée est édité en français et en occitan. Les deux langues y alternent, sans traduction.
L’intérêt de l’Association pour l’occitan est visible dans les conférences qui ont précédé la Félibrée au cours de l’année. Plusieurs avaient fait une large place à l'occitan, comme celle sur Clémence Isaure, ou celle sur la pêche à « Cette ». Cette dernière est accompagnée par la lecture de la pièce La Sauquena de Pignan de M. Rottner, félibre et l'un des conférenciers les plus dévoués de l'association. J.-H. Castelnau avait fait cadeau de ses propres œuvres bilingues à la bibliothèque de l'école qui a bénéficié de la quête organisée à l'entracte de la Félibrée. Ajoutons l’intérêt que portait à l’Association le Doyen de la faculté des sciences de Montpellier, Armand Sabatier, Directeur de la station zoologique de Cette à la Plagette, pour lequel J-H Castelnau écrit à cette occasion Lou palais de las crancas. Jeanne Criscelli, alors âgée de 14 ans, lit « en lengadoucian » (La Campana de Magalouna juin 1896) un compliment « as Felibres » de la Fête. Le félibre Achille Maffre de Baugé prononce un discours « Du Sens international chez les provincialistes. »
Le félibre Joseph Soulet, qui s’est refusé, avec d’autres, à participer à la félibrée, s’en explique dans une lettre à Mistral : il s'agit selon lui avec celle-ci et les conférences qui l’ont précédée, d’écarter les filles de Cette de l’influence des congrégations « an aquella felibrejada de deganaus e de manja-Bon Dieu. » (Lettre du 31 mai 1896, Camélio 2008 : 99). Notons que Sabatier et Castelnau étaient protestants.
La presse quotidienne, qui couvre largement l'évènement, représente tout le spectre des opinions politiques : Le Journal de Cette, Le Petit Méridional, L'éclair, et pour l’occitan La Campana de Magalouna lui a largement ouvert ses colonnes.

Lespoux, Yan

Eléments biographiques

Antoine de Bastard est né à Pau le 26 août 1911. Il fait des études de Lettres et Droit à l’université de Toulouse où il rejoint l’association de jeunesse occitane des Estudiants Ramondencs.

Fonctionnaire au Centre National du Commerce Extérieur en poste à Paris il y dirige la section parisienne de l’Escole Gastou Febus, école félibréenne béarnaise. Maître d’œuvre du Félibrige, il est aussi un membre actif des Amis de la Langue d’Oc, l’école félibréenne de Paris, dont il devient vice-président.

Comme beaucoup de militants de sa génération ayant œuvré au sein des Estudiants Ramondencs, du Nouveau Languedoc (association d’étudiants montpelliérains) et d’Occitania, organe de la jeunesse fédéraliste occitane, il est aussi occitaniste et membre de l’Institut d’Études Occitanes jusqu’à sa mort dans un accident de voiture en 1975.

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Cafè de Marcelin Albert
CIRDÒC-Mediatèca occitana







Autras apellacions :

Local del Comitat de defensa viticòla d'Argelièrs. 


Localizacion :

Allée Marcelin-Albert / Avenue des 87, 
11020 Argeliers, 
Languedoc-Roussillon, 
France. 

Istoric del monument : 

Ostal del coble Albert a partir de 1873, l'edifici aculhiguèt tanben lo cafè dels esposes. Egalament proprietari de parcèlas viticòlas, investit dins la defensa d'aquel sector alara en crisi, Marcelin Albert aculhís dins son comèrci tre 1903, d'acamps nombroses de viticultors. Lo 11 de març de 1907, es aital a las pòrtas de l'establiment, sus la passejada del vilatge d'Argelièrs, que s'amassan las 87 personalitats que respondon a la crida de Marcelin Albert per anar a Narbona a pè, per veire la comission d'enquèsta parlementària dedicada a la question viticòla. Aquela percor lo país al rescontre de los proprietaris viticòlas en responsa a un malcontentament creissent d'aquel sector.

Al lendeman d'aquel eveniment clau de la Revòlta dels vinhairons de 1907, los participants installan dins la dependéncia del cafè de Marcelin Albert, lo Comitat de Defensa viticòla, organ que lor permetrà de perseguir l'accion començada amb la jornada del 11 de març. « Es en çò meu, dins una sala del planpè, modèstament moblada de qualquas cadièras, d'una granda taula, d'un bufet pels archius, que foguèt installat lo burèu de defensa viticòla. Es la breçòla ont es nascut lo remirable movement d'opinion que coneissèm » (Memòrias de Marcelin Albert, edicion de 1911.P.14)). Lo luòc recampa los actors del movement. Atanben, de cartas postalas e fotografias nombrosas de l'epòca presentan Marcelin Albert davant son cafè, e mai sul fòragèt d'aqueste, arengant la fola. Es aquí tanben, que los numèros del Tocsin, lor bulletin setmanièr, foguèron redigits del 21 d'abril al 15 de setembre de 1907

Uèi barrat, lo site es ponctualament dobèrt per l'associacion Café Marcelin Albert que, dempuèi lo 16 de julh de 2014, propausa conferéncias e eveniments a l'entorn de l'istòria de son illustre proprietari e de la cultura lengadociana.

 

Personas e organizacions associadas a l'istòria del monument :

Albert, Marcelin (1851-1921)

1907 (Revòlta dels vinhairons) 

La Revòlta dels vinhairons de 1907

Endeutat per la crisi del filloxèra, camparòl microscopic qu'ataca las socas de vinha, e sos efèctes (surproduccion e vins traficats), lo sector viticòla en França es en grava dificultat a la debuta del sègle XX. Aquela situacion concerna sustot lo Miègjorn, ont près de 50% de las tèrras agricòlas son consagradas a la vinha, e dont la produccion es principalament dedicada a de vins de consomacion correnta, sector particularament tocat per la malavenda. Lo malcontentament es creissent demest los vinhairons del Lengadòc e del Rosselhon, e son acme es atencha pendent l'annada de 1907. Un movement de revòlta comença alara, que va trobar dins lo Comitat de defensa viticòla d'Argelièrs, e en Marcelin Albert, de pòrtavotz a lors revendicacions.

 

Marcelin Albert, apòstol des guses

Nascut lo 19 de març de 1851 dins lo vièlh Argelièrs, Marcelin Albert, cafetista e proprietari de vinhas, se destinguís tre lo 11 de març de 1907 per sos talents d'orator e son carisma, afaçonats per una instruccion de qualitat per l'epòca, seis meses passats al Conservatòri de Paris, e un engatjament politic local precòç. Lèu, ven la figura emblematica del movement. Es elegit president del Comitat al lendeman de la marcha del 11 de març en direccion de Narbona. Çaquelà, tres meses solament après son eleccion, son imatge sofrís d'un discredit prigond. Marcelin Albert escapa al movement d'arrestacion que toca sos condisciples del Comitat d'Argelièrs lo 19 de junh, e se rend alara a Paris, per encontrar Clémenceau. L'òme espera aital, donar un buf novèl e una responsa al malcontentament viticòla. L'entrevista es una desrota per l'apòstol que ne sortís desconsiderat. Incarcerat a Montpelhièr, es relargat tre lo 4 d'agost, mas ocuparà pas mai la plaça centrala qu'èra la sieuna dins lo movement. Repren alara son activitat en Argelièrs. I morís lo 12 de decembre de 1921.

 

 

 

Caracteristicas e materials de construccion :

Una placa commemorativa, plaçada sus la paret de la bastissa, que rampèla lo caractèr istoric del luòc « Aquí en 1907, lo Comitat de Defensa Viticòla d'Argelièrs foguèt constituit, que Marcelin Albert foguèt lo promotor ». Plaçada sus la passejada d'Argelièrs, s'agís d'una abitacion amb un estatge e una dependéncia. L'endrech es presentat per Augustin Castéran, en prefaci de las « Memòrias de Marcelin Albert » (Éditions Christian Salès, 2011) : « Atenhèm los primièrs ostals del vilatge. - Vesètz, aicí al cap de la « Passejada », es ma demòra, nos ditz Marcelin. […]. Las doas grandas salas del planpè, son encombradas d'afichas, de brocaduras, de numèros del Tocsin, la Gazeta oficiala del comitat d'initiaciativa que lo sèti es atenent a l'immòble.

Sus la façada exteriora se destaca encara aquesta inscripcion : « Defensa viticòla. Comitat d'Initiativa. Burèu. » (op.cit.p.VIII). A l'epòca, aquela mencion era pintada sus la paret del planpè, coma las fotografias e las cartas postalas ne testimònian. Dempuèi esfaçada, es rampèlada per una placa installada sus aquela meteissa paret.

Una darrièra placa, sus la façada del cafè aqueste còp, foguèt apausada en 2007, a l'escasença de las commemoracions del centenari de la revòlta dels vinhairons del Miègjorn. Lo cafè de Marcelin Albert, demòra en efèit un luòc de memòria per la comuna. Es dempuèi sa terrassa, qu'a l'entorn del 15 d'agost de cada annada, s'organiza l'Enquant des Vins de Marcelin, eveniment promocional dels vins de la region, plaçat jos la proteccion del menaire de 1907.

 

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Cacalaca. - Annado 04, n°70 (Abriéu 1919)
Castagno, Jan (1859-1938)
Revue créée par Jan Castagno
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Cacalaca. - Annado 03, n°50 (Abriéu 1918)
Castagno, Jan (1859-1938)
Revue créée par Jan Castagno
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Cacalaca. - Annado 02, n°30 (Abriéu 1917)
Castagno, Jan (1859-1938)
Revue créée par Jan Castagno
sus 113