Religion, cresenças e supersticions a Montpelhièr pendent la Guèrra de Cent Ans a travèrs los annals occitans del Petit Thalamus / Pierre Joan Bernard
Bernard, Pierre-Joan
Montpellier est l'une des villes qui a le plus souffert en Languedoc durant la Guerre de Cent ans. La peste, la guerre et la pauvreté ont marqué durement la population montpelliéraine (Montpellier perd plus de la moitié de ses habitants). Ces malheurs étaient perçus par beaucoup comme un châtiment divin. On observe ainsi à Montpellier à cette époque un retour du religieux et du sacré, dans une sorte de mouvement d'expiation collective, dont les Annales occitanes du Petit Thalamus se font l'écho. La vie quotidienne est alors rythmée par de longues processions où participent tous les corps civiques. Les Montpelliérains vibrent à l'écoute des prêches enflammés du dominicain de Vicente Ferrer. On fait brûler un cierge de la longueur des murailles de la ville pour faire cesser les épidémies. Des moines voient même apparaître le diable dans leur couvent ! Montpellier, ville maudite ?
Pierre-Joan Bernard est assistant de conservation du Patrimoine aux Archives municipales de Montpellier.