François Joseph Célestin Pascal (1848-1932) est né le 17 mai 1848 dans le village de l’Epine (Hautes-Alpes) au sein d’une famille de cultivateurs. Il rentre au séminaire à Chorgues, avant d’exercer comme vicaire dans plusieurs villages des Hautes-Alpes. En 1888, il devient curé de Méreuil, puis retourne à Gap en qualité d'aumônier du collège puis du Lycée où il restera jusqu’en 1908.
En 1879, il déclare sa volonté de s’engager pour la défense de son parler occitan dans un courrier adressé au majoral Victor Lieutaud. La même année, il publie son premier recueil de poèmes Une nia dou païs qui sera salué par Frédéric Mistral et Joseph Roumanille puis publié l’année suivante dans l’Armana Prouvençau dont il deviendra un collaborateur régulier.
En 1881, il fonde, avec des érudits locaux, la Société d’Études des Hautes-Alpes et l’Escolo de la Mountagno dont il devient le “Cabiscol” (responsable). À la Sainte Estelle de Marseille de la même année, il est élu majoral du félibrige et organise les fêtes du félibrige à Gap en 1882. Il poursuit son œuvre occitane par la traduction de l’Iliado d’Oumero, qui paraîtra en trois tomes entre 1884 à 1892.
Par la suite, il publiera régulièrement des poésies en occitan dans le journal de Gap Le courrier des Alpes, jusqu’à ses dernières publications en 1926. Il meurt à Gap le 24 mars 1932.
Les archives des Hautes-Alpes conservent deux ensembles relatifs à l’œuvre de l’abbé François Pascal.
Le premier d’entre eux est conservé sous la cote 8 J et correspond au Fonds François Pascal. Bien que ce fonds ne soit pas encore inventorié à ce jour il demeure toutefois accessible sur place.
Quatre autres manuscrits de l’abbé François Pascal sont également consultables aux archives des Hautes-Alpes : un Livre du raison du félibrige et trois volumes de Notes sur la grammaire provençale et le félibrige.
- Accroissement
clos
- Dates extrêmes
XIXe-XXe siècles
- Langues représentées dans le fonds
Occitan (provençal), français
- Supports représentés :
Manuscrits
- Identifiant du fonds
8 J
Paul Pons (1910-2003) est né à Digne d’un père catalan-mayorquain et d’une mère gavote le 8 juillet 1910. Après des études au Lycée Gassendi de Digne et à la faculté des Lettres d’Aix, il obtient sa licence en histoire-géographie. Il entre dans l’enseignement en 1929 comme maître d’internat au collège de Cannes, puis à Manosque et enfin à Aix-en-Provence où il retrouve René Jouveau. De 1929 à 1931, il assure la publication mensuelle du journal Lou Gavouot.
D’abord mobilisé en 1939 dans les Alpes, il est rapidement démobilisé suite à la défaite française et rentre enseigner à Valence, puis à Briançon, la Flèche et finalement à Gap. Enseignant en histoire-géographie et en provençal, il milite au début des années 1950 en faveur de la loi Deixonne qui permet l’enseignement des langues régionales.
En 1956, il organise la sainte Estelle de Gap où il est élu majoral du félibrige et en 1961 il participe aux premières rencontres Provence-Piemont à Santo-Lucio de Coumboscuro.
Membre du bureau du Prouvençau à l’Escolo et co-fondateur de l’Unioun Prouvençalo, il en devient président. Il intègre ensuite la Société d’Études des Hautes-Alpes et y publie plusieurs études d’histoire régionale. Bien que retraité en 1970, il continue de préparer les élèves du lycée de Gap aux épreuves de provençal au baccalauréat. Il devient Capoulié du félibrige en 1989 et occupe cette place jusqu’en 1992. Il décède à Gap en 2003.
Le fonds Paul Pons se compose d’un ensemble hétérogène de notes de lectures, brouillons, tirés-à-part, documentation et correspondance. Il se rapporte à des études extérieures aux Hautes-Alpes (notamment Italie et Provence), d’histoire locale (géographie, histoire) et au régionalisme.
Il contient également des dossiers relatifs au félibrige ainsi que la correspondance reçues par Paul Pons.
- Accroissement
clos
- Dates extrêmes
1929-2002
- Langues représentées dans le fonds
Occitan (languedocien, provençal, vivaro-alpin), français, catalan
- Supports représentés :
Monographies imprimées, manuscrits, périodiques, documents iconographiques
- Identifiant du fonds
96 J 1 à 114
- Instruments de recherche disponibles
inventaire imprimé
Éducatrice et conseillère technique et pédagogique nationale d’arts et traditions populaires au sein de l’Éducation Nationale, Marinette Aristow-Journoud est une élève de l’anthropologue et pédagogue Marcel Jousse, qui lança les études sur l’anthropologie du geste.
Tout au long de sa carrière Marinette Aristow-Journoud chercha à mettre en application les travaux de recherche de Marcel Jousse sur le rapport du geste avec les mécanismes de la connaissance et de l’expression. Elle suivit les principes de son professeur en prenant comme base de travail des témoignages oraux, recueillis sur un terrain délimité. C’est notamment dans ce cadre qu’elle réalise des campagnes de collectage sonore et enregistre des événements musicaux.
Don en 1994
Fonds clos
Le fonds Marinette Aristow-Journoud comprend des enregistrements sonores réalisés dans le cadre de son travail de pédagogue. Il est tout d’abord constitué de commentaires, comptines, formulettes ou jeux de doigts enregistrés dans le cadre de l’élaboration de méthodes autour du jeu, du geste et du rythme, à destination des enseignants.
Le fonds contient également des enregistrements issus de stages de collectages organisés à destination de pédagogues sur les territoires du Pays Basque, Bigorre, Couserans, Gévaudan et Rouergue. Pour les territoires pyrénéens, on trouvera également une série de collectages sonores réalisés dans le cadre de missions anthropologiques. Enfin, de nombreux enregistrements et captations de groupes de musique et chanteurs du monde entier ont été réalisés au cours ou pour les besoins de stages pédagogiques autour des musiques, danses et traditions orales.
1956-1970
Français, Occitan (Languedocien, Gascon), Basque mais aussi Suédois, Russe, Kikongo, Arabe et Néerlandais.
36 enregistrements sonores et 14 films, pour une durée totale de 16:25:59.
- Documents sonores
- Documents audiovisuels
Détail de l'inventaire et accès aux documents numérisés sur le portail documentaire du COMDT
Fonds décrit dans le Répertoire national des bibliothèques et fonds documentaires (RNBFD)
Fonds consultable sur place
Reproduction soumise à autorisation
Consulter le dictionnaire (.pdf)
Sur le site academiaoccitana.eu se trouvent les compléments indispensables : conjugueur, lexiques spécialisés (mots invariables, prénoms, corps humain, métiers, occitan "de survie"...). La rubrique "La lenga en question" présente une explication des choix principaux. Un recueil (Français/Occitan) de plus de treize mille idiomatismes courants est en préparation.
Créé en 1971, le Centre Dramatique Occitan est issu de l’équipe d'animation des Rencontres de Fox Amphoux, Festival populaire du Haut-Var créé en 1965 où elle se fait connaître en 1966 par la création de « Per joia recomençar », premier spectacle rompant avec la représentation complaisante de la culture provençale folklorisante. Cette création marque la naissance d’un théâtre en prise sur le présent qui se manifeste par la réappropriation d’un passé culturel jusque-là chassé du patrimoine général dans une perspective de recherche contemporaine. La presse ne s’y est pas trompée qui s’est fait l’écho des réactions, largement étonnées, voire hostiles d’une partie de la population, généralement extérieure à la région et élevée au lait du parisianisme culturel. Celle-ci découvrait que la langue des troubadours qu’on ne savait encore qu’appeler « patois » avant de lui concéder la qualité équivoque de « langue régionale » pouvait être le vecteur d’une création artistique qu’ils pensaient réservée à la langue de Racine.
De 1967 à 1971 André Neyton entreprend un travail de « remise à jour » de la culture populaire d’Oc qui débouchera sur la création du « Darrier moton » de Gaston Beltrame, évocation satirique de la destructuration de l’équilibre économique et humain de l’Occitanie et de l’anéantissement de son « identité » culturelle et linguistique. La pièce est invitée en 1972 au Théâtre des Nations organisé par Jean-Louis Barrault et Jack Lang. L’influence de 1968 est de toute évidence déterminante dans l’approche du travail théâtral qui attribuera une large place à la création collective et à la prééminence du corporel sur la parole.
En 1975, il participe au Festival Mondial du théâtre de Nancy avec "Martin Bidouré o lo cop d'estat de 1851" de Gaston Beltrame.
En 1983, sa mise en scène de la pièce de Robert Lafont, La révolte des Cascaveus, présentée plus de cent fois, sera produite et diffusée par FR3 national. Le Centre Dramatique Occitan compte aujourd’hui trente créations présentées dans tout le sud de la France.
1966 Per jòia recomençar de Robert Lafont
1972 Lo darrier moton de Gaston Beltrame
1973 Dòm Esquichòte ò lo torn de Provença de Bautesar de Robert Lafont
1974 Le chant général de Pablo Neruda (en espagnol, occitan, français)
1975 Martin Bidoret ò Lo còp d’Estat de 1851 de Gaston Beltrame
1976 Poupre et Compagnie de René Merle
1977 Mon bèu pais tot estrifat spectacle poétique
1978 Proprietat privada et Operacion Chòla Babau de Florian Vernet
1979 La révolte des cascavèus de Robert Lafont
1980 Rapport Wallace Müller adapté de M7 Catalunya d'Albert Boadella
1981 Malin maline (jeune public )
1980 Nini Polyphème de Florian Vernet
1983 La Croisade de Robert Lafont
1985 Le venin du théâtre de Rodolf Sirera
1986 Odyssée 86 Contes de la Méditerranée (jeune public )
1987 Bloody Mary show de Rodolf Sirera
1988 Gaspard de Besse d'André Neyton
1990 Le siège de Mons d'André Neyton
1991 Il viaggio de Jean Siccardi et André Neyton
1993 Maurin des Maures de Jean Aicard, adaptation d’André Neyton
1995 Odyssée 95 Contes de la Méditerranée (jeune public )
1997 René Char Spectacle poétique
1999 Odyssée 2000 Contes de la Méditerranée
2001 La farandole de la Liberté d’André Neyton
2003 Barras, le Vicomte à l’ail d'André Neyton
2004 La légende noire du Soldat O d’André Neyton
2006 L’affaire de la Belle Cadière d’André Neyton
2008 Du beurre dans les rutabagas d’André Neyton
2010 Occitania forever Extraits de l’œuvre théâtrale de Robert Lafont
2011 Maurin des Maures de Jean Aicard nouvelle adaptation d’André Neyton
2015 Gaspard de Besse adaptation pour randonnée-théâtre
2016 Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut d’André Neyton