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La Revue méridionale
Alquier, Jean-Lucien (1860-1939). Directeur de publication
Rouquet, Achille (1851-1928). Rédacteur en chef
Publication mensuelle littéraire, artistique et illustrée, organe de la Société de lecture de Carcassonne et des littérateurs et Félibres du Midi.

Suite de La Revue de l'Aude
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La Revue de l'Aude
Alquier, Jean-Lucien (1860-1939). Directeur de publication
Rouquet, Achille (1851-1928). Rédacteur en chef
Publication mensuelle littéraire, artistique et sténographique, organe de la Société de lecture de Carcassonne et des littérateurs et Félibres du Midi.

Devient La Revue méridionale (1889)
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La Belle chanson du pays de France et des pays d'Oc
Léger, Marius. Directeur de publication
Bulletin mensuel de l'Académie toulousaine et du Conservatoire de la chanson, publié de 1911 à 1914.
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Revista muzicala occitana
Boyer, Joseph. Rédacteur en chef
Bulletin de la Chorale Déodat de Séverac, Toulouse, publié de 1922 à 1925.
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16e Rencontre du Patrimoine Historique : "Une frontière sous surveillance : 1258-1659"
Chapot-Blanquet, Maguy

Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique.

Avec le soutien de la Région Occitanie Pyrénées Méditerranée, du CIRDOC - Institut occitan de cultura, de la ville de Leucate, de la Société Archéologique de Montpellier et de la Confrérie des Consuls de la Seigneurie de LEUCATE.

Découvrir l'association Histoire et cultures en Languedoc.

Une frontière sous surveillance : 1258-1659

La frontière, une cicatrice de l'histoire (R. Lafont) : 1258-1659

La frontière définie au Traité de Corbeil (1258) entre Louis IX, roi de France et Jacques 1er, roi d’Aragon n’est pas un linéaire continu, mais un no man’s land aux marges contestées. On peut dire que la limite entre les deux royaumes reste floue et peu lisible, conséquence de nombreux conflits. Saint Louis organisera sa frontière en forteresses de dissuasion autour de Carcassonne, ce seront : Aguilar, Peyrepertuse, Puylaurens, Quéribus, Termes. La géographie tourmentée des Corbières appuie leur rôle dissuasif. Ces forteresses du vertige, selon Michel Roquebert sont pour la plupart d’anciens châteaux refuges des cathares tombés lors de la croisade contre les Albigeois. Au traité de Corbeil, le Roussillon et la Cerdagne sont laissés à l’Aragon ; il faudra donc établir une forteresse pour protéger l’ouverture sur la Méditerranée, ce sera Leucate face à Salses l’aragonaise.

Leucate connaît un épisode majeur lors des guerres de religion dans le Languedoc. L’Édit de Nemours marque la cassure du Languedoc entre deux fractions irréductibles. L’une, fidèle à la Ligue, implantée dans la partie Ouest, ayant à sa tête le maréchal de Joyeuse, alliés aux Espagnols, qui rejette l’idée de reconnaître Henri de Navarre comme successeur d’Henri III. L’autre, à l’Est, sous le gouvernement du Duc de Montmorency, partisans du roi de Navarre. La limite des territoires est établie entre Béziers et Narbonne, mais dans les faits il n’en est rien. L’espace frontalier entre Narbonne et l’Espagne est trop stratégique. Montmorency ne va pas l’abandonner à la Ligue et Joyeuse a besoin des liaisons sûres avec le roi d’Espagne qui fournit troupes et subsides. La guerre permanente dans cet espace nous conduit aux deux sièges de Leucate.

En 1589, les Espagnols, alliés de la Ligue viennent assiéger Leucate. Il s’en suit l’exécution du gouverneur de la place, Jean du Barry. Françoise de Cezelli, son épouse prend la tête des défenseurs et résiste aux Espagnols. Reconnaissant son exploit, Henri IV la chargera de gouverner la place jusqu’à la majorité de son fils Hercule. En 1637, les Espagnols échouent pour la seconde fois à prendre Leucate. L'histoire est cruelle pour la brave citadelle.

Le traité des Pyrénées est signé le 7 novembre 1659 et met fin à la guerre de trente ans par le mariage de Louis XIV avec l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse. En 1664, sur ordre du roi, le château est détruit, son inutilité décrété. De son histoire, que reste-t-il ? Quelques vestiges, témoins de son importance et de la présence de l’héroïne du lieu. Alors, qui est Françoise de Cezelli, passée sous silence par de nombreux historiens ?

Elle naît à Montpellier en 1558 et y meurt le 16 octobre 1615. Son père, Jean de Cezelli, comte de Mauguio et président de la chambre des comptes de Montpellier appartient à la lignée des marchands ayant fait fortune. Précisons que Montpellier est une cité en mouvement, où le moteur est la réussite dans les affaires. Rien de surprenant à ce que Jean de Cezelli marie sa fille Françoise, en seconde noce à Jean Antoine de Boursier, seigneur de Barri. Ainsi commença l’histoire de la « Dame de Leucate ».

Pour conclure, revenons au titre de l’exposé : En quoi « la frontière est une cicatrice de l’histoire » ? Depuis les limes romaines ou les marches franques, la frontière est un marqueur spatial d’une différence sémantique et d’une forme de construction territoriale. Cette démarcation a évolué. Au Moyen Âge, la territorialité est marquée par les lieux stratégiques de pouvoir, tels des noyaux polynucléaires, pour exemples : les forteresses de Saint-Louis. Au XVIIe siècle, Richelieu, puis Mazarin envisagent des frontières naturelles pour la France (Pyrénées, Rhin…) Le traité des Pyrénées légitime cette revendication : « Remettre la France où était la Gaule ». Le mythe est repris par la monarchie, par la Révolution et par la République. On parle d’Hexagone, figure géométrique par excellence pour traduire stabilité, perfection, harmonie. La création de l’Union européenne marque la suppression des frontières, c’est une nouvelle cicatrice. Nous ne pensons plus en terme de structure mais de flux.

Maguy Chapot-Blanquet
Docteur en Sciences Humaines

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L'associacion Ostal del Telh collabòra amb de liceans per un projècte artistic a l'entorn de la lenga d'òc
Lycée Saint Géraud (Aurillac)
Aquelas afichas son estadas fargadas dins l'encastre d'un projècte nommat « Fasèm de mascaraduras », a l'iniciativa de l'associacion Ostal del Telh, pel qual foguèt convidat l'artista plastician occitan Joan-Carles Codèrc per tal d'animar una setmana de talhièr amb la classa de 1ra Bac Pro Comunicacion Visuala e Pluri Mèdia del licèu St-Géraud a Orlhac, en coordinacion amb lor professor d'arts aplicadas, Fred Le Falher.
Per una setmana al mes de genièr de 2023, los liceans avián coma mission de realizar cadun una aficha que corresponde a l'estetica de las afichas reivindicativas de Mai 68 o de la lucha de Larzac, en trobant un eslogan novèl sus un tèma de lor causida e en lenga d'òc.

Cada licean trabalhèt sus un projècte d'aficha, dels borrolhons fins a la serigrafia. La darrièra etapa del projècte consistissiá a placardar las afichas per las carrièras d'Orlhac suls panèls d'afichatge liure.
Les lycéens dessinent pour le « Fasèm de mascaraduras »
Lycée Saint-Géraud (Aurillac)

Ces affiches ont été réalisé dans le cadre d’un projet appelé « Fasèm de mascaraduras », à l’initiative de l’Ostal del Telh.

Nous avions convié l’artiste plasticien occitan Joan-Carles Codèrc, pour animer une semaine d’atelier avec la classe de 1ère Bac Pro Communication Visuelle et Pluri Média du lycée St-Géraud à Aurillac, en coordination avec leur professeur d’art appliqué, Fred Le Falher.

Durant une semaine au mois de janvier dernier, la trentaine de lycéens avait pour mission de réaliser chacun une affiche correspondant à l’esthétique des affiches revendicatives de Mai 68 ou de la lutte du Larzac. Mais il devait trouver un slogan nouveau sur un thème de leur choix, et le traduire en occitan.

L’idée était d’allier le travail sur cette esthétique brute avec la découverte de l’occitan et de sa culture comme ayant une utilité politique.

Chaque lycéen a donc travaillé sur un projet d’affiche, depuis les brouillons jusqu’à l’impression. Car en effet les affiches ont été au fur à mesure sérigraphiées par les lycéens eux-mêmes (il n’y en a qu’une vingtaine d’imprimées pour l’instant par manque de temps). Et le dernier jour de la semaine, nous sommes partis en groupes dans les rues d’Aurillac pour « placarder » ces affiches sur les panneaux d’affichage libre. De telle sorte que le 13/01, la ville s’est réveillée aux couleurs de la revendication occitane.

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Cors amb Florant Mercadier
Mercadier, Florant
Seria de cronicas d'una vintenat de minutas caduna, per trabalhar sa lenga e sas coneissenças a l'escasença de l'operacion Nation Apprenante mesa en plaça pendent lo primièr embarrament de la pandemia del COVID-19.
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La Cronica d'en Bas : un an en Nòva Zelanda
Tetsu, Marie
Seria de sièis cronicas d'una dezenat de minutas caduna, en occitan, sus la cultura neozelandesa, presentada per Maria Tetsu.
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Atlas sonore du fijagòl
La Granja. Collecteur
Dans la veine des publications que nous avions déjà consacrées à des « Pays » du Département du Lot (Atlas d’Argentat à Souillac, Paraulas del Causse, Atlas sonore Bourian), l’association La Granja a voulu mettre à disposition du public ces documents de collectages concernant le Pays de Figeac.
Un travail a déjà été publié en 2003 par l’association La Granja sur la mémoire musicale du figeacois (numéro 112 de la revue Quercy Recherche).

Les documents sonores et audiovisuels présentés ont été collectés durant des enquêtes de terrain menées de 1985 à nos jours. Ces enquêtes ont été menées dans plusieurs villages du « Grand Figeac » (Labathude, Rudelle, Sainte Colombe, Latronquière, Camburat, Saint Perdoux, Cardaillac, Livernon, Assier, Fons, Reyrevignes, Faycelles, Aynac, Le Bourg, Saint Cirgues, Bessonies, Cajarc, Figeac…). Au travers des terroirs (Causses, Vallées, Limargue et Ségala) ce n’est pas une unité de traditions que nous avons rencontré mais bien des transmetteurs, personnalités porteuses d’une mémoire et d’un vécu. Ces récits, contes, chants, musiques, témoignent d’une histoire ancienne qui est celle de l’ancienne société paysanne, mais aussi d’une histoire en mouvement, celle de l’évolution d’une société rurale vers la modernité actuelle.
Toutes ces expressions appartiennent à la tradition orale vivante et vivace. Elles ont été transmises à l’oral. La pratique de l’oralité était celle du quotidien. Elle développait une très grande virtuosité de la mémoire. Bien que la génération qui témoigne dans ces enregistrements est aussi celle qui a été scolarisée dés le plus jeune âge et pour qui l’écrit garde une place importante, elle a gardé cette pratique et ce sens de l’oralité. Sur cette base de la tradition orale, le respect du modèle avec ses récurrences et ces biais de dire, est remarquable. Toutefois la création et la variation à partir du modèle traditionnel sont aussi très présentes. L’appropriation de cette tradition orale « à la manière de chacun », produit le style personnel de chaque interprète. Les récurrences, les manières de dire, de conter, de chanter, les thèmes, les formes, produisent la tradition.
La langue du quotidien est l’occitan dans sa forme locale nord-quercynoise. Les témoins utilisent le mot de « patois » qui les relie au milieu du proche et du familier, à la « musique » de la langue locale. Le français possède lui aussi sa place, importante. La chanson traditionnelle en français est très valorisée. Le passage d’une langue à l’autre est courant, chaque langue gardant sa fonction, celle du quotidien et de l’intime, du burlesque, pour l’occitan ; celle de l’extérieur, du public, de la moralité pour le français.
La collecte de ces documents, ces dires, contes, récits, anecdotes, témoignages, chants, musiques… constitue une véritable documentation qui nous instruit sur l’histoire du figeacois et au-delà. La petite histoire locale s’inscrit dans la grande histoire. Le local dans le national et l’universel.
Ces matériaux représentent également pour nous un parcours dans ce paysage figeacois. Ces rencontres ont été de véritables « leçons de vie » au contact d’une génération qui témoigne d’une évolution très rapide de l’histoire et de la société, qu’elle soit de la paysannerie locale ou issue de l’immigration. Ces « figures » rencontrées sont devenues nos modèles dans notre action d’appropriation, de création, d’enseignement, de diffusion de notre tradition orale locale.

Dans cet atlas sonore nous avons voulu mettre en valeur plus particulièrement certaines personnalités qui ont fait partie de notre réseau de proximité et avec qui nous avons entretenu une relation pendant de nombreuses années.

L'Atlas sonore du fijagòl n'ayant pas encore été édité ni publié les documents présentés ici ne sont qu'un extrait du travail de recherche et de collectage mené par l'association La Granja.
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