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Larzac : Moisson Tiers-Monde
Cette affiche (64x45cm) a été réalisée par les Paysans du Larzac et l'Association de Sauvegarde du Larzac et de son Environnement.
Nous sommes en 1974 : elle annonce un nouveau rassemblement au Rajal del Guorp. En août 1973, ce lieu-lit (qui signifie en occitan rouergat la « Source du Corbeau ») avait déjà accueilli entre 60 et 100 000 personnes venues d'un peu partout en France et en Europe, et qui convergeaient pour la première fois vers le Larzac. Cette date marque un réel tournant dans l'histoire sociale, en ce qu'elle voit converger les renvendications pour le Larzac et celles de Mai 68. Le plateau devient ainsi le réceptacle des contestations de l'époque, qu'elles proviennent des occitanistes, antimilitaristes, antiétatiques ou anticapitalistes. Le plateau du Larzac devient donc, en quelque sorte, le symbole d'une conception du monde.
L'année suivante, la fête des moissons, intitulée « Moisson Tiers-monde », souligne cette évolution. Selon les organisateurs, plus de 100 000 personnes se rassemblent lors de cette édition. François Mitterrand, alors premier secrétaire du PS, se rend sur place pour une visite qui s'avèrera mouvementée. 

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Tots a Rodes per gardar lo Larzac
Cette affiche (59x40cm) a été réalisée par photogravure pour le Comité départemental aveyronnais de sauvegarde du Larzac. 
Elle annonce l'une des quelques manifestations qui ont constitué un tournant dans la lutte pour le Larzac, entre 1971 et 1981. La première d'entre elles, le 9 mai 1971, avait rassemblé les militants de gauche et d'extrême-gauche ainsi que les occitanistes, au premier rang desquels Robert Lafont et Yves Rouquette.
Cette fois, nous sommes en 1972. À l'appel du Comité départemental, du Groupe des Paysans du Larzac et d'autres associations, ce ne sont pas moins de 10 000 personnes qui vont converger à Rodez lors de la manifestation du 14 juillet. C'est le signe d'un changement d'échelle de la protestation, d’autant qu’est annoncé un départ pour Paris en tracteurs si le gouvernement ne revient pas en arrière.
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Gardarem lo Larzac : projection du film « Gardarem lo Larzac » suivie d'une discussion

Cette affiche (59x40cm) a été réalisée en sérigraphie par le Comité Larzac de Canjuers (Var).

Les Comités Larzac ont vu le jour en 1972, d'abord à Rodez où le premier comité fut créé. Conçus commes des structures de coordination locale pour les mouvements militants qui relaient les informations et organisent les actions de soutien à la lutte pour le Larzac, ces comités se multiplient bientôt dans toute la France. Une de leurs missions principales est d'informer et de diffuser au plus grand nombre des informations sur la lutte du Larzac grâce à des films, des débats ou encore des expositions.

Il est à noter que le comité Larzac responsable de cette affiche s’annonce comme étant basé à Canjuers, qui n’est autre que le plus grand champ de tir militaire d’Europe occidentale. Délimité à partir de 1950, son territoire s’étend sur 14 communes. Les expropriations s’y sont déroulées de 1962 à 1974.

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Legissètz cada mes Gardarem lo Larzac
Cette affiche (57 x 43 cm) a été imprimée lors de la campagne de lancement du journal Gardarem lo Larzac, en 1975. 
Les paysans du Larzac, le Comité Millavois de défense du Larzac et les Comités Larzac sont des collectifs oeuvrant pour la lutte et la défense du Larzac. Ils se rassemblent régulièrement entre les années 1971 et 1981 afin de débattre et de sensibiliser un maximum de personnes sur le sort du causse, face à la volonté de l'État de procéder à l'extension du camp militaire.
Les Comités Larzac, notamment, sont représentatifs de l'engouement national dont le Larzac fait l'objet dans ces années-là. Ils voient le jour en 1972, d'abord à Rodez où le premier comité est créé. Conçus commes des structures de coordination locale pour les mouvements militants qui relaient les informations et organisent les actions de soutien à la lutte pour le Larzac, ces comités se multiplient bientôt dans toute la France. Une de leurs missions principales est d'informer et de diffuser au plus grand nombre des informations sur la lutte du Larzac grâce à des films, des débats ou encore des expositions.
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Los païsans del Larzac marchan sus Paris

Cette affiche (56x38cm) a été réalisée par le comité des Paysans du Larzac. Elle témoigne des actions de lutte entre 1971 et 1981 face à la volonté de l'État de procéder à l'extension du camp militaire sur le Larzac.
Le 26 décembre 1972, le préfet Badault signe le décret déclarant l’utilité publique de cette extension. En réaction, le 7 janvier 1973, vingt-cinq tracteurs du Larzac s’élancent pour « monter » en six étapes vers la capitale, qu’il est prévu d’atteindre le 13 pour une grande manifestation. Le slogan « Gardarem lo Larzac », traduction occitane de la formule « Nous garderons le Larzac » s’impose alors et connaît une diffusion nationale. Les villes étapes vont se succéder : Rodez, Saint-Flour, Clermont-Ferrand, Nevers et Orléans.

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Pour vouloir vivre au pays : le Larzac est emprisonné !

Cette affiche (64x45cm) a été imprimée par le Comité des Paysans du Larzac.


 
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Larzac : daissarem embandir pas cap de païsan
Cette affiche (76x55cm) a été réalisée en sérigraphie, puis imprimée pour être livrée en supplément au n°39 du journal Gardarem lo Larzac, fondé en juin 1975. Elle est signée par le comité des Paysans du Larzac, le Comité millavois de défense du Larzac, ainsi que de l'ensemble des Comités Larzac.
Les Comités Larzac ont vu le jour à Rodez en 1972. Conçus commes des structures de coordination locale pour les mouvements militants qui relaient les informations et organisent les actions de soutien à la lutte pour le Larzac, ces comités se multiplient bientôt dans toute la France. Une de leurs missions principales est d'informer et de diffuser au plus grand nombre des informations sur la lutte du Larzac grâce à des films, des débats ou encore des expositions.
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Maurice Roux, regard sur un pays en mutation
Roux, Maurice (1933-2015)
Le photographe Maurice Roux (1933-2015), par ailleurs inséminateur pour l’élevage bovin, est très vite en lien avec le mouvement occitan des années 1960 et 1970. Sensibilisé aux thèmes occitanistes - disparition de la langue, fin d’une civilisation - il va profiter de son travail lui permettant un contact sensible et permanent, de ferme en ferme, avec les paysans du Gers, pour constituer un corpus incroyable documentant la fin de la civilisation paysanne à travers des enquêtes sonores mais aussi des milliers de clichés photographiques, qui ont une immense valeur tant ethnologique qu'esthétique.
L'Association Maurice Roux a bien voulu mettre à la disposition du CIRDOC-Institut occitan de cultura une partie de ces collections inédites, afin qu'elles soient numérisées et inventoriées. L'ensemble des archives photographiques de Maurice Roux est désormais conservé aux Archives Départementales du Gers.
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« Tabò ou la dernière Sainte-Barbe » : le Teatre de la Carrièra solidaire des mineurs occitans
Teatre de la Carrièra

Tabò ou la dernière Sainte-Barbe
(1974) est la troisième pièce occitane du Teatre de la Carrièra. Elle a pour cadre la question de la liquidation des bassins miniers, déjà évoquée par la première pièce, Mort et résurrection de Mr Occitània. 

Tabò ? C'est le cri de guerre des Cévenols, depuis les Camisards jusqu'aux « pichots » se battant sur les rives du Gardon. La Sainte-Barbe ? La sainte patronne et la fête traditionnelle des mineurs, aujourd'hui devenue aussi journée de lutte. Pourquoi la dernière ? Sur les 21 puits cévenols, 17 ont déjà été fermés. En 1977, l'État fermera le dernier, à moins que...

Théâtre de combat ? Un théâtre régional qui part des problèmes quotidiens, qui les traite en étroite collaboration avec les travailleurs et qui les restitue dans la peau culturelle du peuple d'Oc.
Folklore ? Un enracinement dans le patrimoine occitan. Une fierté reconquise et brandie dans une recherche théâtrale contemporaine.
Théâtre de rue ? Un théâtre jouable en tout lieu, afin de rencontrer le public populaire. 

La pièce ? L’histoire d'un jeune mineur amoureux de Barbara, la fille du directeur de la compagnie, à l’heure de la liquidation du bassin minier, de la « crise de l'énergie », des soi-disant reconversions, du record de chômage, du « Grand Parc touristique », au milieu d'un paysage hanté par l'histoire, les légendes et les chants du « Pays Raïol ». Cette présentation met en évidence un jeu qui apparaît  constant dans le Teatre de la Carrièra entre réalité sociale, souvenirs d’Histoire et mythes populaires. Ainsi la pièce évoque-t-elle les conflits politiques dans les Cévennes du XIXe siècle, particulièrement aigus dans le bassin minier. Le titre de Tabò avait également été utilisé antérieurement pour un roman par l’auteur Julien Brabo, de son nom de plume Jan Castagno, imprimeur et éditeur, né le 26 octobre 1859 à Saint-Martin-de-Valgalgues, et mort le 31 janvier 1938 à Alès. La culture populaire orale est présente çà et là : allusion à la Romeca, supposée hanter les puits, utilisation de la berceuse « Sòm sòm… », connue sur l’ensemble de l’espace occitan. Comme la plupart des pièces de La Carrièra, le texte en a été écrit par Claude Alranq. Les premières pièces étaient conçues pour pouvoir être adaptées au public, avec des changements possibles de textes. Là aussi, à plusieurs reprises, les didascalies insistent sur cette adaptabilité. Par exemple, le tableau 4 « est conçu de façon très souple, afin de l’adapter aux conditions particulières de chaque bassin minier et de l’actualiser selon la conjoncture ».
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Campagne « Aicí dintratz en Occitània »

De 1968 à la fin de la décennie 1970, le concept d’Occitanie - entendu comme l’ensemble de l’espace de langue occitane - fait irruption et s’impose dans le paysage : des « OC » peints sur les arbres aux banderoles, des drapeaux occitans dans les manifestations aux centaines d'affiches créées par des groupes et collectifs : c'est un véritable mouvement qui se met en place.

En 1969, le « Comitat occitan » organise une grande campagne d'affichage sur la frontière « òc / oil » : en l'absence de toute signalétique publique en occitan, la campagne « Aicí dintratz en Occitània » veut signaler aux touristes qui « descendent vers le Sud » que ce territoire a un nom, une culture et bien sûr une langue. La campagne marque également beaucoup d'habitants du Limousin et d'Auvergne qui découvrent leur appartenance à une communauté linguistique et culturelle plus large.

Quelques décennies plus tard, la visibilité de la langue dans l'espace public est notamment prise en charge par les pouvoirs publics (panneaux d'entrée des communes, noms de rue, etc.).

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