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Premier Volume du recueil de textes en occitan et en français de l'encyclopédiste Guillaume d'Abbes
Abbes, Guillaume d' (1717-1801)

Les œuvres de l’esprit en Occitan au XVIIIe siècle sont assez rares. La plupart de celles qui ont passé le stade de l’impression pour un mode d’expression, surtout oral, sont bien connues et répertoriées. Les deux manuscrits du baron de Cabrerolles représentent une exception. Ils témoignent de l’usage de la langue d’oc, répandu dans toutes les couches de la société de l’Ancien régime et spécialement dans les milieux éclairés qui se « piquaient » de lire, écrire, parler ou écouter des vers patois. Il est aussi singulier car l’auteur connu comme Encyclopédiste revendique ce mode d’expression et prends la défense de la langue d’oc.

Guillaume d'Abbes, baron de Cabrerolles (1717-1801) issu d'une famille de magistrats et de notables du Languedoc est nommé en 1749 à la Cour des comptes de Montpellier. Collaborateur à l'Encyclopédie, il est membre de l'Académie royale des sciences et belles lettres de Béziers depuis 1745. Après avoir brillé dans la magistrature, il se retire, sur ses vieux jours, à Saint Martin d'Aumes en Languedoc, chez son gendre, Joseph François de Grave, et pendant que celui-ci se consacre à l’agriculture, il occupe ses loisirs à collectionner des livres et à rassembler les diverses pièces écrites au cours de sa carrière, tant en patois qu’en français.

Dans ce volume qu'il intitule Mon testament (Ms. 883), il donne, en 1793, un premier relevé des pièces inédites qu'il a composé autrefois. En 1796, il présente dans un second volume  intitulé Triage de mes manuscrits tant en prose qu'en vers français et patois (Ms. 882)  un nouveau recueil de pièces qu'il destine à ses enfants où sont repris les textes du premier volume complétés de nouveaux.


Le manuscrit intitulé Mon Testament contient :

  • Discours pour ma réception à l’Académie de Béziers (1745)
  • De l’esprit et de la science (1746)
  • Voyage dans les espaces
  • De la beauté (p.73) discours publié dans l’Encyclopédie à l’article « figure physiologie »
  • Contes en vers patois
  • Préface (p.93)
  • Pièces
  • Pièces fugitives patoises
  • Comparaison du conte des Peletons de Grécourt avec le mien
  • Pièces fugitives françaises
  • Fête données par M. de Graves à sa femme
  • Avertissement sur le monument élevé à Bédarieux
  • Envoi à M. Le Nain intendant du Languedoc


Voir aussi le second volume Triage de mes manuscrits tant en prose qu'en vers français et patois, en ligne sur Occitanica

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[Recueil de poésies manuscrites de Jean-Antoine Peyrottes et documents imprimés divers concernant le poète Jasmin]
Peyrottes, Jean-Antoine (1813-1858)

Le recueil contient :

F° 1-7 : « Pouésias bibliquas », recueil de poésies manuscrites en occitan languedocien comprenant : « Sagéssa », « Psaoume CXVI », « Psaoume CXXIX »

F° 8-15 : Poésies diverses manuscrites comprenant « Lou Gabach ou l'éfan dé la mountagno », « La Prièra sociala » [chanson sur l'air de « La Brigantine »], « La Libertat » (1843), « Richessa é Paoudièyra »

F° 16-17 : A Jasmin (d'Agen), pouèta-perruquiè : Répliqua dé la réspounsa qu'o fach à ma letra del 24 décémbre 1847, inséradas toutas dins lous journals del départémén dé l'Héraoult [ J.-A. Peyrottes], [S.l.] : [s.n.], [1848] (Lodève) : Typ. de Grillières) : 4 p.

F° 18 : Article sur le poète Jasmin, Extrait du journal L'Emancipation (1842)

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Pastorale de l'Œuvre de la rue Puget
Frère Achille
Bellour, F.

Pastorale provençale rédigée en 1893 par des membres des Œuvres de Saint-Joseph, rue Puget à Marseille.

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Études de mœurs locales dessinées par Pierre Letuaire
Letuaire, Pierre (1798-1885)

Album représentant des scènes de la vie quotidienne provençales dessinées par Pierre Letuaire en 1862.

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Poésies populaires de Jean-Antoine Peyrottes
Peyrottes, Jean-Antoine (1813-1858)
Manuscrit des Poésies populaires de Jean-Antoine Peyrottes (1813-1858), "poète-potier" de Clermont-L'Hérault.
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L'opéra de Frontignan de Nicolas Fizes
Fizes, Nicolas (1648-1718)

L'Opéra de Frontignan est une oeuvre anonyme, attribuée à Nicolas Fizes (1648-1718), éditée pour la première fois en 1679 par Etienne et Paul Marret.

Cette pièce est considérée comme le premier opéra rédigé en occitan. Il aurait en effet été composé en 1678, juste après les célébrations de la paix de Nimègue et la représentation du premier opéra joué à Montpellier.

L'Opéra de Frontignan est ainsi une comédie lyrique à grand spectacle dont la musique est un arrangement des airs populaires d'alors. L'intrigue est quant à elle assez simple et classique, elle met en scène les amours de Nicolas et Françon contrariées par les désirs d'un veuf, encouragé par la mère de la jeune fille.

Nicolas Fizes a délibérément rédigé son opéra dans le parler de Frontignan et a joint à son oeuvre un petit lexique faisant la correspondance entre quelques termes issus du parler frontignanais et montpelliérain.

On ne connaît aujourd'hui cet opéra que grâce à quelques manuscrits. Aucun ouvrage de l'édition originale de 1679 n'a pu être conservé. Léon Gaudin fait part dans son ouvrage sur cet opéra de l'existence d'un imprimé, un in 8° de 64 pages composé en italiques et sorti des imprimeries de Daniel Pech. Toujours d'après Léon Gaudin, la bibliothèque de Montpellier aurait conservé une copie informe de cet imprimé, disparue aujourd'hui. A la bibliothèque de Toulouse est également conservé un manuscrit transcrit pour Jacques de Bardy, conseiller au Parlement de Toulouse et proche de Nicolas Fizes. Plus tardif, un manuscrit du XIX° siècle, de la main de Léon Gaudin est également conservé à la Bibliothèque de Montpellier.

Le manuscrit présenté ici a été acquis par le CIRDOC en 2005, provenant d'une bibliothèque montpellieraine. La mention manuscrite Tandon au dos de la page de garde pourrait laisser penser qu'il s'agit de la bibliothèque d'André Auguste Tandon (1759-1824), grand-père du botaniste Moquin-Tandon et auteur de fables en vers patois.

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La Coumunioun di Sant de Frédéric Mistral
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Texte figurant dans la chambre de Frédéric Mistral, placé dans un cadre de bois contenant une photo du porche de Saint-Trophime d’Arles, celui-là même où se déroule la scène du poème – « davalavo, en beissant lis iue, / Dis escalié de Sant-Trefume » - et sur laquelle a été peinte à la gouache une jeune Arlésienne. Un carré de papier blanc, placé au bas de cette photographie, reprend les premières strophes de La Communioun di Sant. Cette présence de l’Arlésienne au plus près de l’auteur, confère à la pièce un caractère particulier, encore accentué par les histoires qui entourent la rédaction même du poème. (cf. Frédéric Mistral, Lis Isclo d’or. Edition critique établie par Jean Boutière, Paris, 1970).

Mistral aurait ainsi imaginé l’histoire de la Communioun di Sant à la Toussaint 1857. Assistant à la sortie des Vêpres devant la cathédrale Saint-Trophime d’Arles, il aurait alors aperçu une jeune fille, Arlésienne modeste qui « Davalavo, en beissant lis iue ». Marquée par cette « vision », c’est à la terrasse d’un café que Mistral aurait rédigé ses premières lignes sans attendre, lignes qui donneront six mois plus tard la Communioun Di Sant, texte dans lequel le poète Roumanille voyait une « histoire édifiante et la récompense de la beauté, c’est-à-dire de la vertu » (Jean-Paul Clébert, Mistral ou l’Empire du Soleil, Paris, 1983).

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