Une invitation à descendre le cours de la Garonne, pour une traversée de l’Occitanie où se croisent des princesses espagnoles, des lutins malicieux qui voudraient bien apprendre à voler et des notes de musique...
Durée : 1h
Chant & vièles à archet, violon, lira da braccio
Concerts solo & membre de : Sirigauda, Flor Enversa, Blancaflor
En 2006, elle co-fonde FLOR ENVERSA, ensemble qui se consacre aux troubadours tout en menant des recherches sur la lutherie de cette époque et qui co-organise le festival Trobarea sur l'art des troubadours.
Passionnée par la vièle à archet depuis vingt ans, elle poursuit ses recherches sur sa lutherie, les modes de jeu, son utilisation dans l'accompagnement du chant...
Elle réalise elle-même ses instruments d'après les sculptures, enluminures, sources archéo-musicologiques de l'époque, et ce dans un souci de recherche en lutherie.
Elle parle et chante la langue d'oc, et s'attache à la transmission de ce patrimoine.
Domitille Vigneron est régulièrement invitée à des colloques, master class, émissions radio ou TV, autour des troubadours et de la vièle à archet.
En musique traditionnelle, elle crée en 2016 avec Thierry Cornillon SIRIGAUDA, ensemble qui se consacre au répertoire provençal-alpin, avec une prédilection pour les chants en langue d'oc, et dans un souci de transmission tant des chants, que de la danse. Sirigauda anime tant concerts que balèti ou ateliers-stages de transmission.
Elle est co-fondatrice en 2015 de BLANCAFLOR, ensemble qui s'attache à la mise en valeur des musiques et danses de la renaissance, avec des axes de recherche particuliers autour des chants en langue d'oc, du jeu improvisé d'accompagnement à la lira da braccio, et du lien entre musiques traditionnelles et musiques renaissance (place de l'oralité, techniques d'improvisation proches)
Par ailleurs, elle collabore avec le poète Guy Mathieu dans une lecture-concert autour de textes de noëls sur des musiques de Saboly, a participé au collectage et à la transmission de chants du Gevaudan à Paris et a animé des ateliers à Paris de chant en langue d'oc, tant sur les troubadours que en chant traditionnel.
En musique baroque elle crée en 2015 avec Les Corps Eloquents le spectacle « La Fontaine » avec fables, musique baroque françaises et danse, comme directrice musicale, violoniste et flûtiste.
Musicienne polyvalente, de formation très complète en musique ancienne, elle est diplômée du CNSM de Paris (classes d'écriture), du CNR de Douai (violon, flûte à bec, écriture), de la ville de Paris (prix de flûte à bec) et titulaire du Diplôme d'Etat d'enseignement de la musique ancienne (violon baroque).
Domitille Vigneron s'est produite en concert et a enregistré au sein de nombreux ensembles de musique ancienne, du médiéval au baroque: Instrumentarium de Chartres, Perceval, Diabolus in Musica, Troubadours Art Ensemble, Amadis, La Simphonie du Marais, La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, La salamandre, l'Eclat des Muses,…
Discographie :
(sélection)
- CD Blacatz de Proensa – lo gran guerrier, Flor Enversa, 2013
- CD Senher Dalfin – Les chansons du troubadour Peirol et de Na Castelosa, Flor Enversa, 2010
- CD Savis e Fols – Les chansons du troubadour Raimbaut de Vacqueiras, Flor Enversa, 2009
- CD Flor Nouvele - Femmes troubadours, 2006
Articles:
- Flor Enversa (D Vigneron, T Cornillon, O Feraud) « Quelles voies pour chanter les troubadours aujourd'hui? », Histoire et Images Médiévales n°33, août 2010
- Christian Brassy, Thierry Cornillon & Domitille Vigneron de Flor Enversa « Deux vièles à archet sans touche », Histoire et Images Médiévales n°38, juin 2011
- D Vigneron & T Cornillon « Reconstitution d'une vièle sans touche (vièle en huit) du portail royal de la cathédrale de Chartres), in L'Instrumentarium du Moyen Age – La restitution du son, L'Harmattan, 2015, pp 207-214
Je cherche une vieille chanson en occitan mettant en scène trois fileuses, que le prince vient chercher à la fin du chant.
Il existe bien dans le répertoire traditionnel occitan une chanson faisant référence à trois fileuses et qui semble correspondre à ce que vous recherchez. Vous la trouverez dans de nombreux recueils de chants sous le titre Las tres filairas ou Las Filairas en dialecte languedocien (graphie classique) mais aussi sous le nom Lei Fielairas ou encore Las Fialairas, Las Hialairas selon les dialectes et graphies des auteurs.
En voici les paroles telles qu’elles ont été recueillies par Emmanuel Soleville dans son ouvrage Chants Populaires du Bas-Quercy, publié en 1889 :
Graphie de l'auteur | Graphie classique |
Abal, à la ribièro | Aval, a la ribièra |
I a ‘no ritcho maisoun | I a una richa maison |
Dedins soun tres filairos | Dedins son tres filairas |
Que filoun tout lou joun | Que filan tot lo jorn |
L’uno s’apèlo Jano, | L'una s'apèla Joana, |
E l’autro Marioun ; | E l'autra Marion ; |
L’autro s’apèlo Clèro | L'autra s'apèla Clara |
Esclairo netz e joun | Esclaira nuèch e jorn |
Sa maire la penjeno | Sa maire la penchena |
D’un penje d’argentoun, | D’un penche d’argenton, |
E soun paire la cofo | E son paire la còfa |
D’uno auno de galoun | D'una auna de galon |
Lou fil del rei passabo ; | Lo filh del rei passava ; |
La troubado à la fount | L'a trobada a la font |
-Digas bèlo filairo | - Digas bèla filaira |
Aco’s bous Janetoun ? | Aquò es vos Joaneton ? |
-Nani ma sur ainado s’apèlo d’aquel noun | -Nani ma sòrre ainada s'apèla d’aquel nom |
Se cercas uno amigo | Se cercas una amiga |
Dintras dins la maisoun | Dintras dins la maison |
Cette chanson, recueillie par Emmanuel Solleville dans son ouvrage, est considérée comme un chant de travail. L’auteur nous explique qu’il était entonné par les fileurs et fileuses lors des veillées, des groupes de chanteurs se répondant en chantant un couplet chacun leur tour. Emmanuel Solleville considère que ce chant est de modalité grégorienne, datant a minima du XVIe siècle.
En ce qui concerne la portée symbolique de ce chant, Gérard Teulière a fourni en 1990 dans son article Lei Fielairas : de la chanson au mythe (DANS Tenso : Bulletin of the societe Guilhem IX, Volume 5, Spring 1990, Number 2, p119-132.) une analyse complète de ce chant qui intègre de nombreux symboles et références mythologiques : l’eau rattachée à la féminité, l’archétype de la maison qui renvoie à la production de matières premières mais incarne aussi un endroit magique. La figure de la fileuse détient également une forte charge symbolique, pouvant ici s’apparenter aux Trois Parques, figures de la mythologie romaine qui tissent, déroulent et tranchent le fil de la vie des hommes.
Enfin, vous pouvez retrouver de nombreuses interprétations de cette chanson sur quelques disques dont voici la liste.
Cette exposition retrace le parcours du félibrige commingeois porté par l’Escòla deras Pirenèas, fondée en 1904 par Bernard Sarrieu (1875-1935). Elle livre les différents aspects de son action à travers la sauvegarde du patrimoine local, la connaissance et la diffusion du dialecte gascon, la prise en compte de son enseignement à l’école et l’invitation à la création littéraire. Vous y trouverez les portraits des différentes personnalités ayant pris part à cette aventure ainsi que les fêtes et manifestations qu’elles ont offertes au public.
Une histoire et des collections à découvrir dans le cadre d’une exposition co-réalisée par l'association Nati Vati Toti Comengesi et la Maintenance Gasconha-Naut-Lengadoc, les AD de Haute-Garonne et le CIRDÒC.
Rendez-vous à Toulouse le 23 septembre pour assister au vernissage de l’exposition, animé par Evelyne Auban, présidente de la Maintenance Gasconha-Naut-Lengadoc. “L’Escòla deras Pirenèas” est présentée dans le cadre du festival Occitània jusqu’au 1er octobre à l’Ostal d’Occitània (11 rue Malcousinat à Toulouse).
Découvrez parallèlement trois autres expositions itinérantes du CIRDÒC : lo Bestiari présentée à la BM de Muret jusqu’au 22 octobre, Lo Dire Amorós jusqu’au 29 octobre à Vacquiers, et Marcela et Angela jusqu’au 29 octobre à Villefranche-de-Lauragais (détail du programme : ICI).