Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Bourrée jouée à la cabrette (00:06:50 à 00:09:18)
Vielle à roue (00:13:41 à 00:16:57).
Valentin Clastrier, Vielle à roue (00:21:02 à 00:23:29).
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Caramèl, Aval, aval : Musique d'Olt chants et instruments en Quercy, AMTP Quercy, (00:07:12 à 00:10:55).
Chant, tambour à friction et sabots (00:15:18 à 00:17:16).
Conservatoire occitan de Toulouse (00:19:40 à 00:21:54).
Louis Sclavis et André Ricros. Extrait de l'album Partage des eaux (00:26:59 à 00:27:59)
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Federica Von Stade, Obal din lou Limouzi, Chants d'Auvergne, New-York : CBS Records Masterworks, 1982 (00:07:18 à 00:08:42).
Los del Sauveterre, La Calha, Cantarem, Saint-Georges-de-Lévéjac (48500) : Regas del Causse, [1979] (00:12:48 à 00:15:00).
Jota Aragonaise (00:22:00 à 00:22:32).
Rose SALLE a vécu la plus grande partie de sa vie à Carcès (département du Var) où elle était assistance maternelle. Chanteuse et conteuse de tradition orale, elle a fait l'objet d'un important collectage ethnographique et linguistique entre 1984 et 1995 par Jean-Luc Domenge, enseignant, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires de Castellane auteurs de nombreux articles et recueils sur la langue et les cultures populaires provençales.
Au cours de 63 entretiens menés sur une décennie, représentant au total 126 heures d'enregistrements sonores déposés aux Archives départementale du Gard et ayant servi à plusieurs importants recueils composant la collection « Contes et chansons populaires de Provence » (éd. Cantar lou païs), Rose Salle constitue un important corpus linguistique et culturel.
Les principaux thèmes abordés par l'enquête concernent les âges de la vie, les cultures matérielles et immatérielles, les croyances, les expressions, etc. et surtout un important répertoire de chansons et contes qui ne semblent contenir aucune influence des mouvements renaissantistes du XIXe et XXe siècle (félibrige, occitanisme), ce qui en fait un important témoignage de la langue « naturelle » et des cultures provençales en dehors de tout projet de prestige littéraire, de reconstitution culturelle ou de revendications linguistiques et politiques.
Modalités d’entrée :dépôt par Jean-Luc Domenge
Accroissement :
« Le fonds présenté est une partie du corpus ethnologique et linguistique de Rose Salle interviewée par Jean-Luc Domenge (34 heures et 5 minutes sur un total de 126 heures) , choisis en collaboration avec le déposant.
Conformément au contrat de dépôt, ne sont pas inclus, dans cet inventaire à ce jour, des interviews que M. Domenge se réserve d'éditer. Au fur et à mesure des autorisations de celui-ci, ces contenus viendront compléter l'inventaire en ligne.
Rose Salle raconte, dans ce fonds majoritairement en provençal, la vie quotidienne de 1914 à 1950 dans un village du Centre Var (Carcès). Les thèmes principalement abordés sont les âges de la vie, les costumes, les croyances, la sorcellerie, la cuisine, les expressions, la médecine populaire, les métiers, les plantes dont celles médicinales et la vie domestique.
Plusieurs classes "patrimoine" d'école élémentaire ont rencontré Rose. Les échanges en français ont été aussi enregistrés. » (source : Inventaires en ligne des Archives départementales du Gard : http://www.archives.var.fr/)
Dates extrêmes :1984-1995
Langues représentées dans le fonds :Occitan
Français
Importance matérielle :26h d'enregistrements sonores. Les témoignages sonores sont accompagnés de 58 transcriptions en provençal, de 2 captations vidéo et d'un ensemble de documentation personnelle écrite et iconographique de Rose Salle.
Supports représentés :Manuscrits/Tapuscrits
Enregistrements sonores
Documents audiovisuels
36 AV
Instruments de recherche disponibles :Archives privées - communicables selon les conditions du contrat de dépôt
Conditions de reproduction :Soumis à l'accord du donateur.
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Rosina de Peira, Filheta qu'ètz a maridar, Los dus filhets del rei, Toulouse : Revolum, [1974] (00:10:08 à 00:12:25).
Conservatoire occitan des arts et traditions populaires, Branlous, Musiques et voix traditionnelles aujourd'hui..., Toulouse : Conservatoire occitan, 1988 (00:19:34 à 00:22:10).
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
Jean Segurel, Bourrée des moissons (00:06:46 à 00:07:48).
L'escloupeto de Rodez (00:14:22 à 00:15:59).
Tonin Troupel, Bourrée d'Auvergne (00:22:47 à 00:24:54).
Le jeu de quilles de 8 est un sport traditionnel surtout pratiqué en Aveyron (12), cette discipline étant aujourd’hui la troisième discipline sportive dans ce département après le football et la pétanque. Il s’agit d’un jeu de quilles où il faut faire tomber 8 quilles en utilisant une des 9 quilles du jeu (dites quilles « debout ») pour la frapper avec une boule. Il se pratique à Paris (75), Hérault (34) et Lozère (48), Aveyron (12), Haute-Garonne (31), Lot (46), Tarn (81), Tarn et Garonne (82).
Le jeu consiste à faire tomber les 8 quilles « debout » positionnées sur le terrain de jeu, à l’aide d’une neuvième quille, le « quillou » frappée par une boule. Une partie se joue en 9 coups, à des distances de lancer différentes, de 1 à 20 mètres (1, 5, 10, 15 et 20 mètres). A chaque coup, sauf celui à 1 mètre, le joueur a droit à deux lancers : un premier avec le « quillou », un second avec la boule.
A chaque distance, des règles précises sont appliquées.
Au niveau des points, chaque quille tombée vaut un point, en fonction des conditions citées dans les lignes précédentes. Le score maximal au cours d’une partie est donc de 80 points.
Le record actuel s’élève à 68 points, mais la moyenne pour un bon joueur est estimée à 45 points par partie.
L'aire de pratique
Le jeu de quilles à 8 se pratique sur de la terre battue. Le terrain est d’une longueur de 30 mètres pour une largeur de 6 mètres. Auparavant, il se pratiquait sur les places de village. La place qu’il nécessite demande aujourd’hui d’autres terrains de jeux, à l’extérieur des villages.
Il y a neuf quilles. Huit sont disposées sur le terrain de jeu, elles sont dites « debout » ; une est conservée par le joueur, c’est la « quille joueuse », le « quillou ». Elle est utilisée pour faire tomber les 8 autres quilles.
Les quilles sont généralement faites en bois de hêtre. Toutes mesurent 60 centimètres de hauteur pour un diamètre de 7 centimètres et pèsent entre 1 et 2kg. Les quilles joueuses sont fabriquées en hêtre ou en charme, toutes les autres sont en hêtre uniquement.
Les boules sont faites en bois dur, généralement de la racine de noyer. Elles ne doivent pas excéder 28 centimètres de diamètre. Leur poids varie de 3 à 7 kg. Elles sont plutôt chères, une boule adulte en bois de noyer massif coûte environ 350 €. Elles sont fabriquées en des tailles et poids différents, pour s’adapter à la demande des femmes et enfants. Il existe deux types de boules, les traditionnelles en bois plein, et des modèles allégés, emplis de mousse.
Le gabarit est l’espace qui délimite l’emplacement du joueur au lancer. Il mesure 3 mètres de long pour un mètre de large, et est généralement en fer. Les taquets sont les supports pour les 8 quilles « debout ». Ils sont positionnés à un mètre l’un de l’autre.
Il existe une boutique spécialisée dans la fabrication des boules du jeu de quilles de 8. Il s’agit d’une petite entreprise de menuiserie charpenterie, qui a décidé en 2006 de se diversifier en se lançant dans la fabrication de boules de jeu. La boutique a ouvert ses portes en 2008 et se trouve à Bozouls, dans l’Aveyron (12).
A l’origine, ce jeu est exclusivement masculin ; il conjugue force et adresse.
Depuis 1980, les filles font partie intégrante des joueurs de quilles de 8, et ont elles aussi leur championnat.
La France compte aujourd’hui environ 4500 licenciés. Les quilles de 8 demeurent une pratique amateur, qui réunit plusieurs générations de joueurs.
Le calendrier officiel des quilles de 8 compte 4 types de rencontres différentes : les concours amicaux, les championnats départementaux ou locaux, les championnats interdépartementaux et la coupe interrégionale du Midi, et les championnats de France.
Les sports quilles, et notamment les quilles de 8, ont été introduites à l’école dans les années 1970, afin d’assurer leur transmission et leur pérennité. De plus, il existe des écoles de quilles, qui comptabiliseraient aujourd’hui non moins de 400 enfants de mois de 12 ans. Les premières écoles ont été créées en 1986. Aujourd’hui, il en existe plus de 45. Les enfants y sont encadrées par des animateurs diplômés, reconnus par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Bien que le terme quille soit d’origine germanique, rien n’atteste à ce jour que ce pays soit le berceau de ses origines. Les plus anciens témoignages évoquent le jeu de quilles en Egypte, à l’instar des jeux de boule. Le jeu semble apparaître en France au XIVe siècle dans l’Oise.
Mais dès 1337 en Angleterre et 1369 en France, les souverains interdisent sa pratique car il détourne, selon eux, les sujets de la pratique des armes. Henri IV et son fils Louis XIII le pratiquèrent pourtant pour ces mêmes raisons : le jeu prépare à la guerre. Au XVIIIe siècle, il était pratiqué par toutes les classes sociales et au cours des siècles depuis, ses amateurs furent nombreux.
En Aveyron (12), la pratique est surtout celle de la quille de 9. Le jeu consistait à abattre 9 quilles disposées en carrés de trois rangées sur trois, à l’aide d’une boule. Le jeu de quilles de 8 proviendrait d’une figure spécifique de ce jeu, surtout pratiquée en Aveyron, qui consistait à « prendre quille », c’est-à-dire utiliser l’une des quilles, en plus de la boule, pour faire tomber les 8 autres. Emigrés à Paris, les Aveyronnais vont prendre mesure de la diversité des jeux de quilles et de la difficulté d’organiser des tournois. En 1911 et 1912, au sein de la « Solidarité Aveyronnaise », un groupement de joueurs aveyronnais, décide de codifier le jeu de quilles à 8 pour faciliter sa pratique. Les règles du Championnat du jeu de quilles de 1912 posaient alors qu’une partie comportait 8 coups et n’allait pas au-delà des 15 mètres, le neuvième coup à 20 mètres fut rajouté par la suite. Une première rencontre sous ces modalités a lieu à Paris le 16 mars 1913. Malgré cette « naissance » des quilles de 8, le jeu sera appelé quilles de 9 aveyronnaises jusqu’à la création de la Fédération des Sports de quille en 1957.
En 1936, la Fédération Aveyronnaise de Quilles voitle jour et créée le premier Championnat de l’Aveyron appelé Fanion. Dix ans plus tard, à Paris, un comité est créé et organise le premier Championnat de France par équipes. Il est suivi en 1951 du premier Championnat de France individuel.
En 1957, les quilles de 8 font partie des 5 disciplines regroupés sous la Fédération Française des Sports de Quilles. Dès lors, le jeu de quilles de 8 va connaître un certain essor à partir des années 1970 notamment avec la féminisation de ce jeu. Plus précisément, les jeunes ont obtenu le droit d’accès et de participation aux jeux de quilles de 8 en 1975 pour les cadets et en 1978 pour les minimes. Les femmes sont entrées en 1978 pour les seniors, en 1989 pour les adolescentes. Les licenciés étaient environ 320 dans les années 1950.
Les quilles de 8 ont une forte portée sociale et culturelle dans l’Aveyron (12). Afin de préserver et valoriser ce patrimoine, une « Association Intercommunale pour la promotion sportive et culturelle des quilles de huit » est créée en 1995. Elle rassemble une cinquantaine de membres qui travaillent sur le domaine culturel et sur celui de la transmission aux jeunes générations.
Les quilles de 8 sont une des huit disciplines de la Fédération Française de Bowling et de Sports Quilles (F.F.B.S.Q.). Il existe aujourd’hui prés de 4500 licenciés, dont 500 femmes, pour un âge moyen de 34 ans, répartis essentiellement dans l’Aveyron mais également dans 6 autres départements.
Plusieurs sites internet et journaux locaux (Centre presse et Midi libre) font état de cette pratique.
Les rames traditionnelles désignent une course de vitesse en barque dans laquelle deux équipes s’affrontent en deux manches sur une distance de 300 mètres. Le jeu est pratiqué dans les départements des Bouches-du-Rhône (13), Hérault (34), Pyrénées-Orientales (66), Alpes-Maritimes (06), Var (83), Rhône (69), Haut-Rhin (68), Bas-Rhin (67), Haute-Savoie (74), Nord de Loire (42), Aisne (02), Somme (80), Oise (60).
Les équipes se composent chacune de six rameurs et d’un barreur. Dans le cas d’équipages mixtes, ils se composent de trois rameuses et trois rameurs, plus un barreur ou une barreuse. Les équipages se distinguent cependant en fonction de l’âge des membres : les équipages dits séniors composés de six rameurs et d’un barreur ou d’une barreuse, et des équipages constitués de personnes de plus de 50 ans dits Tamalou.
Les épreuves se déroulent en deux manches, sous forme de duels, sur un parcours de 300 mètres.
La rame traditionnelle se pratique quasiment dans toute la France, sur toute étendue d’eau.
La barque est une embarcation longue de 7,20 à 7,30 mètres pour 2,20 mètres de large. Originellement appelée “yole de ness“, c’est une barque exclusivement en bois très lourde. Elle comporte trois bancs fixes, une barre fixe et six rames en bois. Le bateau est également équipé d’une rame de rechange.
Il existe encore un fabricant de barques de rames traditionnelles à Sète, Mr Venturi, un ébéniste menuisier. A Sète toujours, existe également un fabricant de coques.
Les compétitions de rames traditionnelles ont été créées afin de revitaliser les traditions de la pêche traditionnelle. Ce sport serait en effet issu d’habitudes de pêcheurs qui, à la fin de leur journée de travail, rentraient au port en faisant la course pour être les premiers à vendre leur poisson. Il s’agissait à l’époque d’embarcations à rames, d’où la pratique sportive actuelle.
Il existe une école de rame à Cros de Cagnes, dans les Alpes Maritimes, dans laquelle les inscriptions se font à partir de 10 ans. A Sète, une autre école de rame travaille beaucoup avec les écoles, également avec des enfants âgés minimum de 10 ans. Hormis ces deux groupes, aucun autre club n’accueille les enfants.
La pratique de la rame est ancienne et connue de tous les peuples proches de l’eau. L'origine de la Rame traditionnelle remonte à l'époque où les pêcheurs, une fois le travail accompli, organisaient des courses pour rentrer au port afin d'y vendre le fruit de leur pêche.
La rame traditionnelle fait partie de la Fédération française de Joutes et de Sauvetage Nautique (FFJSN) depuis environ 15 ans. C’est un sport de compétition mais qui se pratique aussi en tant que loisir sportif, alors accessible dès l’âge de 10 ans.
Les courses de rame traditionnelle sont parfois associées aux fêtes locales. Elles permettent ainsi de relier avec l’histoire de la cité, son patrimoine gastronomique ou littéraire et de promouvoir des activités pédagogiques ou présentation médiatiques qui en assurent une meilleure connaissance.
Extraits musicaux diffusés dans l'émission :
André Ricros, Louis Sclavis, Fojio peta lou pe, Le partage des eaux, Paris : Silex, 1990 (00:07:16 à 00:10:23).
L'escloupeto de Rodez, Los ventres negres (00:16:38 à 00:18:45).
Rosina de Pèira, Los montanhòls, Los dus filhets del rei, Toulouse : Revolum, [1974] (00:23:44 à 00:26:40).
Lo fragment de poèma en occitan imitat del tractat De Consolatione Philosophae de Boeci (480?-524) es considerat coma « lo monument literari mai ancian de lenga d'òc » (Paul Meyer). Aquesta òbra morala es atribuida a un clergue lemosin. Es estat segurament compausat e copiat a l'abadiá de Sant-Marçal de Lemòtges dins lo primièr tèrç del sègle XI.
Lo manuscrit, que compren los 258 vèrses primièrs del poèma (lo darrièr es troncat al segond mot) es conservat dins un recuèlh de manuscrits religioses que venon de l'abadiá de Saint-Benoit-sur-Loire (abadiá de Fleury). Es a l'ora d'ara conservat dins lo fons ancian de la Bibliotèca d'Orleans (ms. 444, p. 269-275)