La liberté dans le rapport aux formes, la fidélité à l’esprit de la culture populaire, dont la poésie a la pudeur de se planquer dans le quotidien et où l’inventivité sait bousiller le folklore. Le sentiment d’appartenir à la géographie autant qu’à l’histoire, de ne pas être en Auvergne de simples locataires mais d’en accepter l’héritage idéal. En deux mots : la fierté d’habiter l’Auvergne Imaginée.
Ainsi se définit le projet de L'Auvergne imaginée. Il se veut ancré dans une identité régionale forte. L’héritage culturel, musical principalement, en est le socle : ici on réarrange les airs traditionnels, on compose à partir des rythmes existants, on puise dans l’imaginaire des contes, des récits collectés, des arts populaires et autres témoignages parlés, écrits, enregistrés ou filmés. Les instruments traditionnels expérimentent l’improvisation aux côtés d’un trombone ou d’une basse électrique. La langue d’oc dialogue avec le français…
Il s’agit surtout de faire vivre cette culture et de lui donner sa place dans le monde d’aujourd’hui. Elle est le ciment d’une identité qui aide à aller de l’avant et à s’ouvrir aux autres cultures, elle participe à la construction du monde de demain. C’est pourquoi nous la frottons à la création contemporaine et, à l’occasion, à des artistes venus d’ailleurs.
Le corollaire est le souci du partage et de la transmission, non seulement au public, mais aussi aux jeunes générations d’artistes. Au gré des créations, de jeunes musiciens sont invités à travailler sur les différents projets de l’Auvergne imaginée.